Les Polignac et la publication du Livre rouge

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Le Livre rouge était un registre où étaient notées les dépenses secrètes de la monarchie sous les règnes de Louis XV de France et de Louis XVI de France. Il était appelé Livre rouge en raison de sa reliure en maroquin rouge.  

Nous devinons que les Polignac n'y sont pas oubliés ...  











Après la Journée du 10 août 1792, suite à l'emprisonnement du roi et de sa famille dans la Tour du Temple le 13 août 1792, les sans-culottes firent un grand tapage après la découverte aux Tuileries de ce Livre rouge. La Convention ordonna que fut imprimé ce petit livre, le considérant comme une pièce compromettante pour la royauté. Mais rien dans ce livre n'était secret puisque Jacques Necker lui-même en avait eu connaissance, ainsi que le Comité des pensions de l'Assemblée constituante. Ce dernier distribua les dépenses en dix chapitres le 15 mars 1790 :

   frères du roi (comte de Provence et comte d'Artois), 28 millions de livres environ ;
   dons et gratifications, 6 millions ;
   pensions et traitements, 2 millions ;
   aumônes, 254 000 livres ;
   indemnités avancées et prêts, 15 millions ;
   acquisitions, charges, 21 millions ;
   affaires de finances, moins de 6 millions ;
   affaires étrangères et postes, 136 millions. Cette somme est la plus importante de toutes ;
   dépenses personnelles du roi et de la reine, 11,5 millions ;

Le total des dépenses atteignant un peu moins de 228 millions de livres.

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Félix va me dire que c'est trop petit ! : Mais là, c'est moins pâlichounet ...

Yolande avait d'ailleurs tout à fait bonne conscience.
La comtesse Diane ne se fait pas faute de le rappeler dans ses Mémoires :

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... et puis ...

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Tout cela n'empêche pas Vaudreuil de s'étrangler d'indignation quand la nouvelle de cette publication arrive à Rome, fin avril. :::!!!ùùù^^^^:
Il écrit aussitôt à Artois:

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Selon le Gentil de Paroy, la connaissance qu'eut le public du montant des pensions diverses et variées et des noms de leurs heureux bénéficiaires, fit faire un pas de géant à la Révolution .

Merci Eléonore pour cet intéressant sujet qui nous fait réaliser la raison pécuniaire de la mauvaise presse de Yolande et sa famille...

Bien à vous.

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... oui, et c'est un euphémisme !

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L'imprimerie de Chalon, rue du Théâtre François, à Paris, publie une prétendue Lettre de Madame de Polignac adressée aux François :

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Je vais tâcher de vous la retrouver, pour la poster in extenso ... :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:

Mme de Sabran a écrit:.


...  et puis  ...

Non ici ça va Eléonore, je parviens à lire sans lunettes

Eh oui, quand on voit les centaines de fonctions quasi inutiles à la Commission Européenne, où les employés sont payés pour ne rien faire, il n'y a rien qui ne nous étonne dans ce livre rouge.

Mme de Sabran a écrit:;


Je vais tâcher de vous la retrouver, pour la poster in extenso ... :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:

Sujet nouvellement ouvert : les Apocryphes .

Comte d'Hézècques a écrit:

Non ici ça va Eléonore, je parviens à lire sans lunettes

Jolly good !!! :,;:!!!

Allonvilles est féroce contre les Noailles, très injustement je trouve, et raconte des calomnies sur l'origine des Talleyrand. C'est une famille déjà bien possessionnée et élevée sous le règne de Louis XIV.

 Oui
, le Livre Rouge était bien imprimé...en rouge, et envoyé aux acheteurs par cahiers, reprenant par ordre alphabétique les noms des personnages connus émargeant au Trésor Royal, avec une description de leur charge, et leurs émoluments. Le texte est souvent féroce et n'épargne pas la Reine.
J'ai retrouvé cet exemplaire d'époque, et vous posterai quelques pages, concernant en particulier Mme. Bertin...

Ci-dessus, les pages concernant Mmes. Bertin, Campan et Mr. Bazin (vous le connaissez?) Le ton est celui des pamphlets; la Reine est décrite comme dépensière et licencieuse... La liberté d'expression, fraichement acquise, s'en donne à coeur-joie...
" La calomnie, Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez, on a vu les plus honnetes gens prets d'en etre accablés..." ( Beaumarchais ).

Mademoiselle Bertin porte dans ce livre trois prénoms qu'on ne lui a jamais connus :
Jules (hommage du livre à Madame de Polignac?) , Henriette (hommage à Madame Campan?) , Sophie (hommage à la fille Coppola? : )... mais point de Marie-Jeanne ni même de Rose...

Bien à vous.

Bien vu Majesté ! Je pense néanmoins qu'il s'agit de la même personne. Cela confirme l'amateurisme du Livre Rouge...
ET Bazin, est-il connu au bataillon ?

... l'amateurisme du Livre Rouge... J'adore !

Et pourtant il est initié par Necker, ou me trompe-je, chère Eleonore ?

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Non, vous avez raison !

C' est incroyable: que de boue dès les débuts de la révolution...Les pamphlets, d'accord, c'est leur fond de commerce, mais le Livre Rouge...
Pour Marie Antoinette, finalement, la partie était peut-être déjà perdue, ou en tout cas très difficile à relever...