Louis XVI l'inconnu de Versailles

La nuit, la neige a écrit:Moi qui connais mal Versailles et qui m'y intéresse peu, j'ai sursauté lorsque j'ai vu le projet d'agrandissement finalement abandonné.

Ah oui ! Tout de même.
Des colonnes, des colonnes, des obélisques, des colonnes, des colonnes... :

Et encore, ce n'est rien comparé aux projets inhumains de Boullée !

Si ce projet de Boullée avait été réalisé, Louis XVI aurait été connu comme le réalisateur de ce Versailles moderne et Louis XIV aurait presqu'été relégué à une place comparable à celle de son père dans l'histoire du château  :

Ce projet donne le vertige !

Bien à vous.

Les projets de Boullée sont monstrueux. étonnement cependant, lorsqu’il réalise vraiment ses projets, ce sont de petits bâtiments, charmants et intimes, très agréables ..... Hôtels Alexandre, Brunoy ....

Somme toute j'ai bien aimé cette émission. :;\':;\':;  :;\':;\':;  :;\':;\':;

Elle était en effet destinée au grand public et l'ait donc conseillée à mes élèves en replay.

J'ai tellement apprécié que parfois les larmes sont montées et j'ai eu de nouveau une grosse bouffée d'amour pour Louis XVI. boudoi30

Après, oui évidemment, il y a à revoir...

Tous les intervenants n'étaient pas malheureusement de qualité, suivez mon regard... Toujours là.   On se demande bien pourquoi. boudoi29

D'autant, ce que je trouve gênant pour ceux qui ont en effet quelque chose d'intéressant (et intelligent) à dire, c'est qu'on prend l'avis d'un, qui est bien souvent faux, sans se préoccuper de l'avis d'autres, qui eux ont largement prouvé la fausseté de telle ou telle assertion. Ou du moins sa non-preuve.
Sur quelle base se fait cette sélection ?

Ainsi notre pauvre Simone Bertière et d'autres se retrouvent mêlés à des idées auxquelles ils n'adhèrent pas du tout.
Il y aurait de quoi mal le prendre !àè-è\':

D'autre part, en effet, il existe des spécialistes reconnus qui n'ont même pas eu leur mot à dire. Je pense à Berry, évidemment.

J'étais par contre contente de découvrir de nouvelles têtes, notamment cette jeune conservatrice du château (bien que je ne fus pas toujours d'accord avec ses propos) ou bien Hélène Becquet dont il faut souligner l'immense travail de recherche sur la cour de Louis XVI depuis une bonne décennie, connue notamment pour sa remarquable biographie  Marie-Thérèse de France.

Premier point qui m'a embêtée : nous avons toujours lu, entendu cette assertion disant que Louis XVI ne se sentait pas à sa place de roi, qu'il prenait celle de son père et de son frère. Et annoncé dès le début. Or, d'où cela sort-il ?
Je n'ai jamais lu de la main de Louis XVI une telle idée. La seule chose qui se rapprocherait serait un double devoir de La Vauguyon où à travers les images de l'aîné et du père décédés, le nouvel héritier devait dégager des qualités considérées comme utiles pour un futur roi.
Il y a évidemment le chagrin bien naturel des parents regrettant la perte de leur fils aîné et leur attitude terrible de faire ressentir au survivant qu'on aurait préféré l'inverse. Il a dû en effet affreusement souffrir de cette cruauté. Encore qu'elle fut inconsciente (du moins j'espère).

Plus évidemment, à nouveau le chagrin de Louis XV à la perte de son fils, adulte de 36 ans, donc largement prêt, alors que lui-même avançait en âge et que son nouvel héritier n'avait que onze ans.
Cela ne risquait pas d'arranger les affaires du royaume...

Mais quand on est croyant, notamment Roi Très-Chrétien, on sait que si Dieu nous a placé à cette place, c'est bien parce qu'il l'a décidé ainsi. Louis XVI, obligatoirement, a dû réaliser que pour Dieu, son père et son frère ne faisaient pas l'affaire...

Qu'il les ait regrettés ne fait aucun doute.
Il aurait certainement désiré être autre chose que roi et surtout avoir eu le temps de se préparer à la fonction suprême, après le règne de son père.

Mais jamais, il ne s'est exprimé là-dessus. Ou je ne m'en souviens pas.
Si l'on trouve quelques traces de désespoir à ce sujet au Temple, convenons tout de même que la situation avait de quoi lui faire regretter amèrement ce qu'il aurait pu ne pas être sans ces décès.
Rien de tout cela à vingt ans. Trop jeune oui, pas assez formé, cela tombe sous le sens.
Qu'il ait pris conseil d'avis de son père en cas d'accession au trône est normal aussi : c'est son père et il avait eu le temps lui de largement se préparer au cas où.
Mais pas du tout qu'il se sentait à la place d'autres.

D'ailleurs, a-t-on déjà lu une seule fois pour Louis XV, qui a vécu la même chose en pire, qu'il avait l'impression d'être à la place de son grand-père, son père, et ses deux frères aînés ?
Non. Qu'il fut profondément malheureux de ne pas les avoir connus, c'est évident. Qu'il aurait aimé lui aussi être autre chose, c'est certain.
Pourtant, on ne dit jamais à son propos ce qui se dit sur Louis XVI.

Pour moi, c'est de la reconstruction a posteriori.


Dernier point et je serai plus brève, c'est la remarque de monsieur Debré sur le frein. Bon déjà, nous savons, et sans besoin de Fiquet, que non, il n'y a rien d'anormal de ce côté. Et Louis XVI n'avait pas peur des bistouris. boudoi29 Mais il est surtout très peu crédible d'affirmer une telle idée à partir d'un texte qui déjà est à prendre avec des pincettes mais en plus en le coupant au moment où sa théorie n'aurait plus de sens. Sans hésiter en plus à en modifier les mots. boudoi29
Je ne vous félicite pas cher professeur, vous pour qui j'avais le plus profond respect. àè-è\':

Alors qu'il nous avait été demandé un prêt d'objets se rapportant au sujet, en fin de compte il n'a  été présenté que le morceau de tapisserie du Temple, le portrait de la Reine etc..... Alors que d'autres pièces intéressantes étaient présentes !!! C'est la dure loi du montage des émissions ...... Cela me permettra de recevoir un DVD de l'émission pour la collection ...

MARIE ANTOINETTE

En tout cas, le délicat cadeau fait à sa soeur Clotilde m'a particulièrement touchée.
Il aurait pu se contenter d'une commande à Sèvres, Gobelins, etc.

Non, il le fabrique de ses mains et le résultat est exquis. boudoi30

Pour ma part, je ne suis pas déçue car j'avais recommandé ce sujet à mes secondes car nous sommes en pleine Révolution française : en ce moment et ça leur a plu!
Quant à mon mari il a bien aimé et pas lu son journal à côté comme quand cela ne lui plaît pas : ! donc c'est un bon baromètre pour les néophytes comme lui !

C'est en effet bon signe !

Quelques erreurs dans l'émission que je viens de regarder - en grande taille - sur RIGNON
le roi et la reine ne sont pas partis pour MARLY, mais pour MEUDON où séjournait le premier dauphin.
Au temple, le Roi habitait un appartement au second, et la Reine au troisième  - souvenez-vous que la Reine refusait de descendre au jardin après le 21 Janvier ne voulant pas passer devant la porte du Roi.

Dans le film avec BALMER - beaucoup de figuration, l'échafaud pour le Roi et la Reine n'était pas à la bonne place: pour le Roi il se trouvait devant l’HÔTEL CRILLON et pour la Reine pratiquement à l'entrée des jardins des Tuileries.

MARIE ANTOINETTE

J'avais repéré ces erreurs bien sûr... mais regardant l'émission en direct je ne suis pas revenu dans le forum pour les annoter pour rester vigilant... et ne me suis pas souvenu de tout ensuite... :
Merci d'avoir listé ces erreurs, chère MARIE ANTOINETTE

Bien à vous.

Dans ce téléfilm, plutôt bien fait, j'ai été touché par le moment d'émotion qu'a ressenti Robert Badinter quand il a évoqué la mémoire de son collègue Malesherbes:
Il était question de la réponse de celui-ci à un conventionnel, lors du procès du Roi. Il lui était reproché de donner du " Sire " en s'adressant à son "client"; en substance:
" Citoyen, au nom de quoi usez-vous d'un titre aujourd’hui proscrit ?"
" Au nom du mépris que je vous porte, et de celui que je porte à la mort..."
Que Monsieur Badinter, celui qui a aboli la guillotine, et dont on ne peut douter du républicanisme, ait réagi avec tant d'émotion (il avait les larmes aux yeux), me fait dire que cet hommage au courage de son collègue et aussi à celui du Roi, a été, pour moi, une pépite d'humanisme et de sensibilité... ( plutôt rare dans ce monde de brutes, non ?)

Et merci à vous, cher Févicq, pour ce beau témoignage .

Certes ... attitude émouvante de la part d'un homme on ne peut plus "républicain" comme vous dites; ça paraît même incongru mais prouve une dose d'humanité hors norme et presque exceptionnelle.

Un humaniste..... :\\\\\\\\:
Et sa femme est aussi très très bien;

... sauf lorsqu'elle dit que l'instinct maternel est une construction intellectuelle .