Louise Contat (1760-1813)
+3
Duc d'Ostrogothie
Dominique Poulin
Mme de Sabran
7 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
Louise Contat (1760-1813)
Louise-Jeanne-Françoise Contat, dite Contat aînée, est une actrice française née le 17 juin 1760 à Paris où elle est morte le 9 mars 1813.
Fille de Jean-François Contat, soldat de la maréchaussée et marchand de bas privilégié dans le quartier des Halles et de Madeleine-Françoise Leroy, elle naît le 17 juin 1760 et est baptisée le lendemain à la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois. Elle débuta à la Comédie-Française à seize ans le 3 février 1776 par le rôle d'Atalide dans Bajazet. Protégée par Madeleine-Angélique-Michelle Drouin dite Mme Préville, cliente de la mercerie de son père dont elle devint l'élève, la jeune fille « ne causa d'abord de sensation, dit-on, que par sa ravissante figure : ce dont le parterre, beaucoup plus exigeant alors que depuis, ne se contenta pas ».
La Harpe a d'ailleurs dit à son sujet : « Mlle Contat a débuté avec une charmante figure, mais pas de voix et peu de talent. »
.................
Loin d'être découragée par l'échec qu'elle avait éprouvé dans Bajazet, elle se fit donner des cours de déclamation et redoubla d'efforts. On lui confia un nouveau rôle dans Zaïre, puis celui de Junie dans Britannicus. Reçue 171e sociétaire en 1777, la belle actrice était courtisée par le fils du ministre Maupeou qui, dit-on, avait fortement appuyé sa rapide réception à la Comédie française, malgré son « faible talent ».
À la fin des années 1780, elle avait déjà son petit hôtel, qu'elle partageait avec sa sœur cadette Émilie, actrice comme elle, élevait deux enfants naturels de Maupeou et menait grand train. Toujours à court d'argent, la « Vénus aux belles fesses » : – ainsi la nommait-on dans les nouvelles à la main –, se fit remarquer du comte d'Artois qui délaissa la duchesse de Guiche pour lui consacrer quelques semaines. ( Plaît-il ?!!! )
Au mois de décembre 1780, on déclara la naissance d'un enfant, Charles-Louis Philippe, qui fut doté d'une pension de 8 000 livres au capital de 100 000 livres. L'intérêt que lui manifesta dès lors le frère du roi fut surtout bénéfique pour la carrière de l'actrice à qui on offrit enfin les rôles qu'elle convoitait.
Tout en se laissant guider par Mme Préville, comédienne expérimentée, Louise Contat, joua de sa physionomie piquante, et fit surtout valoir son naturel qui respirait la malice et la gaieté. Le premier rôle dans lequel elle se fit remarquer fut celui de Cécile, dans le Père de famille, mais c'est dans Le Vieux Garçon, de Dubuisson, 16 décembre 1782, dans les Courtisanes de Palissot, qu'elle obtint, pour la première fois, les applaudissements dont on n'avait guère été guère prodigue envers elle jusqu'à ce jour.
Dans la première de ces deux pièces, on remarqua sa « sensibilité », et dans la seconde, on retint sa grâce et de sa finesse.
Elle se fit particulièrement apprécier dans le rôle des ingénues, que lui procura la retraite de Mlle Doligny. Elle incarna à merveille La Coquette corrigée, rôle sur mesure, et où son jeu fit oublier les faiblesses de la pièce.
La consécration vint avec la création du rôle de « Suzanne », dans Le Mariage de Figaro.
Lorsque le bruit s'était répandu dans les coulisses que Beaumarchais confierait ce rôle à Louise Contat, Mlle Faniez sa collègue avait proposé le 11 octobre 1781 sa propre candidature. Beaumarchais qui savait pouvoir compter sur l'appui du favori du comte d'Artois, le comte de Vaudreuil – qui avait donné lecture à Gennevilliers de cette pièce décriée –, fit preuve de diplomatie en annonçant qu'il confierait le rôle de Suzanne à la protégée du prince. Or le comte d'Artois était dans les meilleurs termes avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette qui, véritablement, était la seule en état de fléchir Louis XVI alors défavorable à la représentation de cette pièce. Ce jeu d'influence, habituel à la cour et également dans les coulisses des théâtres royaux, auquel la duchesse de Polignac prit part elle aussi, eut raison des dernières hésitations du roi.
Cette circonstance fut fort heureuse pour Louise Contat dont la brillante réputation doit beaucoup au Mariage de Figaro. Elle fut, paraît-il, « remarquable de verve, de gaieté et d'entrain ». Jamais encore la Comédie-Française n'avait vu une soubrette si piquante et si délurée. « Impossible d'être plus délicieusement coquine, plus coquette, plus amoureuse, plus honnêtement rouée. » À l'issue de la première représentation, Préville, enchanté, vint embrasser l'élève de sa femme, en disant : « Voilà la première infidélité que je fais à Mlle Dangeville. »
La renommée de Louise Contat qui avait enfin conquis l'assurance qui lui manquait, s'accrut rapidement, et c'était, parmi les auteurs, à qui lui offrirait des rôles. Pendant vingt-quatre ans, sa carrière ne fut qu'une série de triomphes publics : pour se faire une idée de la qualité de son jeu, il fallait (selon les critiques du temps) l'avoir vue dans Julie du Dissipateur ; dans Mme de Volmar, du Mariage secret, et dans Mme Évrard, du Vieux Célibataire. Au fur et à mesure des années, Louise Contat remplit successivement les trois emplois consacrés des femmes de théâtre, les amoureuses, les grandes coquettes et les jeunes mères.
Ses succès l'avaient, dit-on, rendue vaniteuse et parfois désagréable. le dramaturge Alexandre Duval lui avait ainsi attribué le rôle de la duchesse d'Athol, dans son drame, Édouard en Écosse, et au cours d'une répétition, elle avait sciemment négligé les observations très justes de l'auteur, finissant par lui lancer ses papiers au visage et quitter la scène. Alexandre Duval reprit flegmatiquement son manuscrit au souffleur, et sortit du théâtre, emportant son œuvre. Pour finir, la comédienne dut s'excuser de son geste déplacé mais Duval, blessé dans son amour propre, rapporta son drame.
Louise Contat, à qui, en qualité de comédienne ordinaire du Roi, une pension était accordée sur le trésor royal, depuis14 janvier 1785, ne cessa pas d'être dévouée à l'Ancien Régime.
En 1789, Marie-Antoinette ayant témoigné le désir de voir La Gouvernante, fit savoir qu'elle serait bien aise que cette actrice y remplît le rôle principal, qui n'était ni de son âge ni de son emploi. Afin de satisfaire la volonté de Marie-Antoinette, Louise Contat devait apprendre près de cinq cents vers. Elle promit de faire l'impossible et tint parole : « J'ignorais écrivait-elle à la personne qui lui avait transmis les ordres de la reine, où était le siège de la mémoire : je sais à présent qu'il est dans le cœur. » Pensée délicate et d'autant plus méritoire que déjà, à cette époque, il n'était pas sans quelque danger d'exprimer des sentiments de dévouement à la famille royale.
Aussi cette lettre, publiée par ordre royal, faillit-elle devenir, plus tard, fatale à Louise Contat.
La Révolution renforça Louise Contat dans les principes qui avaient été ceux de toute fa vie. Elle prit résolument position contre la Révolution et contre les réformes, à commencer par celles initiées par Talma au Théâtre français. Hostile aux auteurs « libéraux », elle était entichée d'aristocratie, et avec les « Noirs », c'est-à-dire ses camarades royalistes Fleury, Dazincourt et Raucourt, elle se signala à l'attention publique par son mépris de la Révolution.
Maîtresse d'Amalric de Narbonne, elle évoluait dans les salons monarchiens et intriguait contre ses camarades Talma, Mme Bellecourt, Mme Vestris et ceux qui prétendaient ouvrir le répertoire aux idées du jour. Quoique protégée par Fabre d'Eglantine et quelques auteurs républicains après le 10 août, elle fut une des premières victimes de la loi des suspects (17 septembre 1793).
Visée à la suite de la représentation de la pièce Paméla, de François de Neufchâteau, qui avait déplu à Barère de Vieuzac qui y voyait une allusion à ses liens d'argent avec le duc d'Orléans – il était le tuteur pensionné de Mlle Paméla, fille naturelle du prince –, Contat et les « Noirs » du Théâtre de la nation furent envoyés les hommes aux Magdelonnettes, les femmes à Sainte-Pélagie.
L'affaire des comédiens devait être instruite fin juin 1794, à la demande répétée de Barère et Vadier. Mais, au moment de le transmettre à Fouquier-Tinville, le Comité de sûreté générale se montra incapable de retrouver le dossier des comédiens. on dit que les pièces principales sur lesquelles devait se fonder l'accusation avait été retirées et détruites par un ancien acteur, La Bussière, qui occupait alors en effet une fonction subalterne à l'hôtel de Brionne, siège de la police politique.
S'attendant à être guillotinée, Louise Contat aurait composé ces vers qu'elle prévoyait de prononcer sur la charrette :
Échappée, comme par miracle, à la guillotine, elle se réunit d'abord à quelques-uns de ses anciens camarades, placés sous la direction de Sageret. Lors de la reconstitution de la Comédie-Française en 1799, elle vint prendre rang dans la nouvelle troupe et retrouva ses succès d'autrefois. Bien qu'on lui ait reproché une préférence marquée pour le théâtre de Marivaux, elle prouva que Molière avait en elle une interprète à la hauteur de ses « immortelles conceptions ».
Depuis longtemps, après une carrière de trente-trois années, Louise Contat, interpréta des rôles d'un caractère plus grave, dans lesquels elle conserva son aisance naturelle et son amabilité. Sa représentation de retraite eut lieu, le 6 mars 1809, et se composa d'Othello et des Deux Pages. Elle y remplit le rôle de l'Hôtesse avec la grâce, la finesse et le talent qui l'avaient rendue chère au public. Tous ses camarades acteurs se firent un point d'honneur de figurer dans le cortège du roi, afin de rendre hommage à la femme célèbre qui allait s'éloigner : tant il est vrai, qu'au moment de la séparation définitive, toutes les mesquines rivalités de coulisses s'évanouirent pour ne faire place qu'au seul sentiment du regret.
Louise Contat était à peine âgée de cinquante ans lorsqu'elle quitta la scène, où elle s'était fait un nom parmi les plus éminents du théâtre, et laissait, ainsi que l'a dit Geoffroy : « la réputation d'une actrice pleine de finesse et d'agrément, qui avait porté au plus haut point l'art du débit et la magie du jeu théâtral. »
Le salon de Louise Contat, qui avait épousé, le 26 janvier 1809, le chevalier Paul-Marie-Claude de Forges de Parny, un neveu du poète élégiaque Évariste de Parny, avait pris de l'importance depuis le Directoire. À Ivry et à Paris, il devint bientôt le centre de la meilleure compagnie selon ceux qui le fréquentèrent. Appartenant à l'élite de la société du XVIIIe siècle, elle avait le goût de la mondanité, de l'esprit et un penchant naturel à l'ironie qui, selon un contemporain, « ne blessait pas, parce qu'elle était bonne et que sa raillerie ne dépassait jamais l'épiderme ».
Atteinte d'un cancer, elle ignora d'abord la nature de son mal que Corvisart, le médecin de Napoléon, lui dissimula. Venue à l'improviste chez Corvisart, on la fit attendre dans le cabinet où, sur le bureau, une lettre ouverte à Hallé, le célèbre confrère de Corvisart, indiquait l'état de sa malade. Elle apprit ainsi qu'elle avait encore quatre mois à vivre.
Corvisart qui était entré, aperçut la lettre. Ne sachant si elle l'avait lue, il trouva la comédienne si enjouée, si maîtresse d'elle-même, qu'il fit comme si le mal dont elle souffrait n'était que passager, un rien dont elle serait remise avant peu. Et il lui prescrivit quelques calmantes potions, avant de la congédier, satisfait.
Sa contemporaine Sophie Gay a prétendu que, trois mois avant sa mort, « jamais Louise Contat ne fut plus gaie, ne parut plus heureuse, le soir, en son salon, au milieu de ses amis. Jamais avec une liberté d'esprit plus grande, elle ne présida à la conversation, lançant les mots piquants avec plus d'à-propos ». Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (20e division).
( Merci WIKI )
..................
Fille de Jean-François Contat, soldat de la maréchaussée et marchand de bas privilégié dans le quartier des Halles et de Madeleine-Françoise Leroy, elle naît le 17 juin 1760 et est baptisée le lendemain à la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois. Elle débuta à la Comédie-Française à seize ans le 3 février 1776 par le rôle d'Atalide dans Bajazet. Protégée par Madeleine-Angélique-Michelle Drouin dite Mme Préville, cliente de la mercerie de son père dont elle devint l'élève, la jeune fille « ne causa d'abord de sensation, dit-on, que par sa ravissante figure : ce dont le parterre, beaucoup plus exigeant alors que depuis, ne se contenta pas ».
La Harpe a d'ailleurs dit à son sujet : « Mlle Contat a débuté avec une charmante figure, mais pas de voix et peu de talent. »
.................
Loin d'être découragée par l'échec qu'elle avait éprouvé dans Bajazet, elle se fit donner des cours de déclamation et redoubla d'efforts. On lui confia un nouveau rôle dans Zaïre, puis celui de Junie dans Britannicus. Reçue 171e sociétaire en 1777, la belle actrice était courtisée par le fils du ministre Maupeou qui, dit-on, avait fortement appuyé sa rapide réception à la Comédie française, malgré son « faible talent ».
À la fin des années 1780, elle avait déjà son petit hôtel, qu'elle partageait avec sa sœur cadette Émilie, actrice comme elle, élevait deux enfants naturels de Maupeou et menait grand train. Toujours à court d'argent, la « Vénus aux belles fesses » : – ainsi la nommait-on dans les nouvelles à la main –, se fit remarquer du comte d'Artois qui délaissa la duchesse de Guiche pour lui consacrer quelques semaines. ( Plaît-il ?!!! )
Au mois de décembre 1780, on déclara la naissance d'un enfant, Charles-Louis Philippe, qui fut doté d'une pension de 8 000 livres au capital de 100 000 livres. L'intérêt que lui manifesta dès lors le frère du roi fut surtout bénéfique pour la carrière de l'actrice à qui on offrit enfin les rôles qu'elle convoitait.
Tout en se laissant guider par Mme Préville, comédienne expérimentée, Louise Contat, joua de sa physionomie piquante, et fit surtout valoir son naturel qui respirait la malice et la gaieté. Le premier rôle dans lequel elle se fit remarquer fut celui de Cécile, dans le Père de famille, mais c'est dans Le Vieux Garçon, de Dubuisson, 16 décembre 1782, dans les Courtisanes de Palissot, qu'elle obtint, pour la première fois, les applaudissements dont on n'avait guère été guère prodigue envers elle jusqu'à ce jour.
Dans la première de ces deux pièces, on remarqua sa « sensibilité », et dans la seconde, on retint sa grâce et de sa finesse.
Elle se fit particulièrement apprécier dans le rôle des ingénues, que lui procura la retraite de Mlle Doligny. Elle incarna à merveille La Coquette corrigée, rôle sur mesure, et où son jeu fit oublier les faiblesses de la pièce.
La consécration vint avec la création du rôle de « Suzanne », dans Le Mariage de Figaro.
Lorsque le bruit s'était répandu dans les coulisses que Beaumarchais confierait ce rôle à Louise Contat, Mlle Faniez sa collègue avait proposé le 11 octobre 1781 sa propre candidature. Beaumarchais qui savait pouvoir compter sur l'appui du favori du comte d'Artois, le comte de Vaudreuil – qui avait donné lecture à Gennevilliers de cette pièce décriée –, fit preuve de diplomatie en annonçant qu'il confierait le rôle de Suzanne à la protégée du prince. Or le comte d'Artois était dans les meilleurs termes avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette qui, véritablement, était la seule en état de fléchir Louis XVI alors défavorable à la représentation de cette pièce. Ce jeu d'influence, habituel à la cour et également dans les coulisses des théâtres royaux, auquel la duchesse de Polignac prit part elle aussi, eut raison des dernières hésitations du roi.
Cette circonstance fut fort heureuse pour Louise Contat dont la brillante réputation doit beaucoup au Mariage de Figaro. Elle fut, paraît-il, « remarquable de verve, de gaieté et d'entrain ». Jamais encore la Comédie-Française n'avait vu une soubrette si piquante et si délurée. « Impossible d'être plus délicieusement coquine, plus coquette, plus amoureuse, plus honnêtement rouée. » À l'issue de la première représentation, Préville, enchanté, vint embrasser l'élève de sa femme, en disant : « Voilà la première infidélité que je fais à Mlle Dangeville. »
La renommée de Louise Contat qui avait enfin conquis l'assurance qui lui manquait, s'accrut rapidement, et c'était, parmi les auteurs, à qui lui offrirait des rôles. Pendant vingt-quatre ans, sa carrière ne fut qu'une série de triomphes publics : pour se faire une idée de la qualité de son jeu, il fallait (selon les critiques du temps) l'avoir vue dans Julie du Dissipateur ; dans Mme de Volmar, du Mariage secret, et dans Mme Évrard, du Vieux Célibataire. Au fur et à mesure des années, Louise Contat remplit successivement les trois emplois consacrés des femmes de théâtre, les amoureuses, les grandes coquettes et les jeunes mères.
Ses succès l'avaient, dit-on, rendue vaniteuse et parfois désagréable. le dramaturge Alexandre Duval lui avait ainsi attribué le rôle de la duchesse d'Athol, dans son drame, Édouard en Écosse, et au cours d'une répétition, elle avait sciemment négligé les observations très justes de l'auteur, finissant par lui lancer ses papiers au visage et quitter la scène. Alexandre Duval reprit flegmatiquement son manuscrit au souffleur, et sortit du théâtre, emportant son œuvre. Pour finir, la comédienne dut s'excuser de son geste déplacé mais Duval, blessé dans son amour propre, rapporta son drame.
Louise Contat, à qui, en qualité de comédienne ordinaire du Roi, une pension était accordée sur le trésor royal, depuis14 janvier 1785, ne cessa pas d'être dévouée à l'Ancien Régime.
En 1789, Marie-Antoinette ayant témoigné le désir de voir La Gouvernante, fit savoir qu'elle serait bien aise que cette actrice y remplît le rôle principal, qui n'était ni de son âge ni de son emploi. Afin de satisfaire la volonté de Marie-Antoinette, Louise Contat devait apprendre près de cinq cents vers. Elle promit de faire l'impossible et tint parole : « J'ignorais écrivait-elle à la personne qui lui avait transmis les ordres de la reine, où était le siège de la mémoire : je sais à présent qu'il est dans le cœur. » Pensée délicate et d'autant plus méritoire que déjà, à cette époque, il n'était pas sans quelque danger d'exprimer des sentiments de dévouement à la famille royale.
Aussi cette lettre, publiée par ordre royal, faillit-elle devenir, plus tard, fatale à Louise Contat.
La Révolution renforça Louise Contat dans les principes qui avaient été ceux de toute fa vie. Elle prit résolument position contre la Révolution et contre les réformes, à commencer par celles initiées par Talma au Théâtre français. Hostile aux auteurs « libéraux », elle était entichée d'aristocratie, et avec les « Noirs », c'est-à-dire ses camarades royalistes Fleury, Dazincourt et Raucourt, elle se signala à l'attention publique par son mépris de la Révolution.
Maîtresse d'Amalric de Narbonne, elle évoluait dans les salons monarchiens et intriguait contre ses camarades Talma, Mme Bellecourt, Mme Vestris et ceux qui prétendaient ouvrir le répertoire aux idées du jour. Quoique protégée par Fabre d'Eglantine et quelques auteurs républicains après le 10 août, elle fut une des premières victimes de la loi des suspects (17 septembre 1793).
Visée à la suite de la représentation de la pièce Paméla, de François de Neufchâteau, qui avait déplu à Barère de Vieuzac qui y voyait une allusion à ses liens d'argent avec le duc d'Orléans – il était le tuteur pensionné de Mlle Paméla, fille naturelle du prince –, Contat et les « Noirs » du Théâtre de la nation furent envoyés les hommes aux Magdelonnettes, les femmes à Sainte-Pélagie.
L'affaire des comédiens devait être instruite fin juin 1794, à la demande répétée de Barère et Vadier. Mais, au moment de le transmettre à Fouquier-Tinville, le Comité de sûreté générale se montra incapable de retrouver le dossier des comédiens. on dit que les pièces principales sur lesquelles devait se fonder l'accusation avait été retirées et détruites par un ancien acteur, La Bussière, qui occupait alors en effet une fonction subalterne à l'hôtel de Brionne, siège de la police politique.
S'attendant à être guillotinée, Louise Contat aurait composé ces vers qu'elle prévoyait de prononcer sur la charrette :
Je vais monter sur l'échafaud,
Ce n'est que changer de théâtre.
Vous pouvez, citoyen bourreau,
M'assassiner, mais non m'abattre.
Ainsi finit la Royauté,
La valeur, la grâce enfantine...
Le niveau de l'égalité,
C'est le fer de la guillotine.
Ce n'est que changer de théâtre.
Vous pouvez, citoyen bourreau,
M'assassiner, mais non m'abattre.
Ainsi finit la Royauté,
La valeur, la grâce enfantine...
Le niveau de l'égalité,
C'est le fer de la guillotine.
Échappée, comme par miracle, à la guillotine, elle se réunit d'abord à quelques-uns de ses anciens camarades, placés sous la direction de Sageret. Lors de la reconstitution de la Comédie-Française en 1799, elle vint prendre rang dans la nouvelle troupe et retrouva ses succès d'autrefois. Bien qu'on lui ait reproché une préférence marquée pour le théâtre de Marivaux, elle prouva que Molière avait en elle une interprète à la hauteur de ses « immortelles conceptions ».
Depuis longtemps, après une carrière de trente-trois années, Louise Contat, interpréta des rôles d'un caractère plus grave, dans lesquels elle conserva son aisance naturelle et son amabilité. Sa représentation de retraite eut lieu, le 6 mars 1809, et se composa d'Othello et des Deux Pages. Elle y remplit le rôle de l'Hôtesse avec la grâce, la finesse et le talent qui l'avaient rendue chère au public. Tous ses camarades acteurs se firent un point d'honneur de figurer dans le cortège du roi, afin de rendre hommage à la femme célèbre qui allait s'éloigner : tant il est vrai, qu'au moment de la séparation définitive, toutes les mesquines rivalités de coulisses s'évanouirent pour ne faire place qu'au seul sentiment du regret.
Louise Contat était à peine âgée de cinquante ans lorsqu'elle quitta la scène, où elle s'était fait un nom parmi les plus éminents du théâtre, et laissait, ainsi que l'a dit Geoffroy : « la réputation d'une actrice pleine de finesse et d'agrément, qui avait porté au plus haut point l'art du débit et la magie du jeu théâtral. »
Le salon de Louise Contat, qui avait épousé, le 26 janvier 1809, le chevalier Paul-Marie-Claude de Forges de Parny, un neveu du poète élégiaque Évariste de Parny, avait pris de l'importance depuis le Directoire. À Ivry et à Paris, il devint bientôt le centre de la meilleure compagnie selon ceux qui le fréquentèrent. Appartenant à l'élite de la société du XVIIIe siècle, elle avait le goût de la mondanité, de l'esprit et un penchant naturel à l'ironie qui, selon un contemporain, « ne blessait pas, parce qu'elle était bonne et que sa raillerie ne dépassait jamais l'épiderme ».
Atteinte d'un cancer, elle ignora d'abord la nature de son mal que Corvisart, le médecin de Napoléon, lui dissimula. Venue à l'improviste chez Corvisart, on la fit attendre dans le cabinet où, sur le bureau, une lettre ouverte à Hallé, le célèbre confrère de Corvisart, indiquait l'état de sa malade. Elle apprit ainsi qu'elle avait encore quatre mois à vivre.
Corvisart qui était entré, aperçut la lettre. Ne sachant si elle l'avait lue, il trouva la comédienne si enjouée, si maîtresse d'elle-même, qu'il fit comme si le mal dont elle souffrait n'était que passager, un rien dont elle serait remise avant peu. Et il lui prescrivit quelques calmantes potions, avant de la congédier, satisfait.
Sa contemporaine Sophie Gay a prétendu que, trois mois avant sa mort, « jamais Louise Contat ne fut plus gaie, ne parut plus heureuse, le soir, en son salon, au milieu de ses amis. Jamais avec une liberté d'esprit plus grande, elle ne présida à la conversation, lançant les mots piquants avec plus d'à-propos ». Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (20e division).
( Merci WIKI )
..................
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise Contat (1760-1813)
Le comte d'Artois et Mademoiselle Contat
Au mois de décembre 1780, on déclara la naissance d'un enfant, Charles-Louis Philippe, qui fut doté d'une pension de 8 000 livres au capital de 100 000 livres. L'intérêt que lui manifesta dès lors le frère du roi fut surtout bénéfique pour la carrière de l'actrice à qui on offrit enfin les rôles qu'elle convoitait.
Voici l'écho des Chroniques de l'Oeil de boeuf
3 décembre 1780.
— Il y a à la Comédie-Française une demoiselle Contat, jeune et jolie. M. le comte d'Artois en est devenu épris et lui a fait faire des propositions. Cette actrice, en répondant avec beaucoup de respect, a témoigné qu'elle craignait l'inconstance de Son Altesse Royale, que si Monseigneur ne sentait pour elle qu'un goût passager, elle le suppliait de porter ses vues ailleurs. Le prince a voulu voir de près cette singulière courtisane; elle lui a dit la même chose ; qu'elle ne pouvait consentir à son désir, si ce n'était pas pour vivre avec elle : à quoi le prince a répliqué qu'il ne savait pas vivre. Cependant, plus amoureux que jamais, il est revenu et lui a juré une passion durable. Il est entré en jouissance ; mais rassasié dès le lendemain, il lui a envoyé 150 louis. Elle les a rejetés avec hauteur, et a prétendu qu'elle avait eu des amants qui la mettaient dans le cas de se passer d'un tel cadeau.
24 novembre 1781.
— Mademoiselle Contat de la Comédie-Française, se flattant qu'un grand prince avait des vues sur elle, enorgueillie de cette conquête, avait quitté M. de Maupeou qui la comblait de biens. Cependant ne trouvant pas que ce prince répondît aux vues de haute fortune auxquelles elle s'était portée, pour exciter sa générosité, elle se permit une petite ruse. Elle fit fabriquer sur un papier timbré une assignation pour payer une somme de 10,000 livres, et la laissa, comme par oubli, sur la cheminée. Son Altesse Royale arrive, voit ce papier et veut le lire; la comédienne fait semblant de l'en empêcher et de me céder qu'à regret à la curiosité de l'auguste amant. Le prince lui dit qu'elle a tort, qu'il se charge de la dette et emporte l'assignation. Le lendemain il lui envoie un arrêt de surséance pour un an. On ne doute pas que cette plaisanterie ingénieuse, et digne punition de la supercherie, n'ait été suivie de quelque cadeau consolateur, mais qui n'a pu la dédommager du regret de voir sa cupidité démasquée et frustrée. Elle a voulu retourner à M. de Maupeou, qui lui a répondu qu'il était trop tard. Heureusement sa figure et son état lui feront trouver bientôt quelque autre dupe. Vraisemblablement c'est ce qui empêchera le prince de reconnaître l'enfant qu'elle vient d'avoir et dont elle est en couche.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise Contat (1760-1813)
Mon instinct m'a toujours dit que cette femme avait une bonne et belle âme malgré les lacunes que j'avais à propos de sa biographie.
Merci Eléonore.
Merci Eléonore.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Louise Contat actrice fidèle à la reine
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Greuze_attribu%C3%A9_Louise_Contat.jpg
Louise Contat naît le 17 juin 1760, elle est la fille de Jean-François Contat, soldat de la maréchaussée et marchand de bas privilégié dans le quartier des Halles et de Madeleine-Françoise Leroy. Elle est baptisée le lendemain à la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois. Elle débute à la Comédie-Française à seize ans le 3 février 1776 par le rôle d'Atalide dans Bajazet. Protégée par Madeleine-Angélique-Michelle Drouin dite Mme Préville, cliente de la mercerie de son père dont elle devient l'élève, la jeune fille « ne causa d'abord de sensation, dit-on, que par sa ravissante figure : ce dont le parterre, beaucoup plus exigeant alors que depuis, ne se contenta pas ». La Harpe a d'ailleurs dit à ce sujet : « Mlle Contat a débuté avec une charmante figure, mais pas de voix et peu de talent. »
Loin d'être découragée par l'échec qu'elle a éprouvé dans Bajazet, elle se fait donner des cours de déclamation et redouble d'efforts. On lui confie un nouveau rôle dans Zaïre, puis celui de Junie dans Britannicus. Reçue 171e sociétaire en 1777, la belle actrice est courtisée par le fils du chancelier Maupeou qui, dit-on, avait fortement appuyé sa rapide réception à la Comédie française, malgré son « faible talent ». À la fin des années 1780, elle a déjà son petit hôtel, qu'elle partage avec sa sœur cadette Émilie, actrice comme elle, élève deux enfants naturels de Maupeou et mène grand train. Toujours à court d'argent, la « Vénus aux belles fesses » – ainsi la nomme-t-on dans les nouvelles à la main –, se fait remarquer du comte d'Artois qui délaisse la duchesse de Guiche pour lui consacrer quelques semaines. Au mois de décembre 1780, on déclare la naissance d'un enfant, Charles-Louis Philippe, qui fut doté d'une pension de 8 000 livres au capital de 100 000 livres. L'intérêt que lui manifeste dès lors le frère du roi est surtout bénéfique pour la carrière de l'actrice à qui on offre enfin les rôles qu'elle convoite.
Tout en se laissant guider par Mme Préville, comédienne expérimentée, Louise Contat, joue de sa physionomie piquante, et fait surtout valoir son naturel fait de malice et de gaieté. Le premier rôle dans lequel elle se fait remarquer est celui de Cécile, dans le Père de famille, mais c'est dans Le Vieux Garçon, de Dubuisson, 16 décembre 1782, dans les Courtisanes de Palissot, qu'elle obtient, pour la première fois, les applaudissements dont on n'a guère été guère prodigue envers elle jusqu'à ce jour. Dans la première de ces deux pièces, on remarque sa « sensibilité », et dans la seconde, on retient sa grâce et de sa finesse. Elle se fait particulièrement apprécier dans le rôle des ingénues, que lui procure la retraite de Mlle Doligny. Elle incarne à merveille La Coquette corrigée, rôle sur mesure, et où son jeu fait oublier les faiblesses de la pièce.
La consécration vient avec la création du rôle de « Suzanne », dans Le Mariage de Figaro. Lorsque le bruit se répand dans les coulisses que Beaumarchais confierait ce rôle à Louise Contat, Mlle Faniez sa collègue propose le 11 octobre 1781 sa propre candidature. Beaumarchais qui sait pouvoir compter sur l'appui du favori du comte d'Artois, le comte de Vaudreuil – qui a donné lecture à Gennevilliers de cette pièce décriée –, fait preuve de diplomatie en annonçant qu'il confierait le rôle de Suzanne à la protégée du prince. Or le comte d'Artois est dans les meilleurs termes avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette qui, véritablement, est la seule en état de fléchir Louis XVI alors défavorable à la représentation de cette pièce.
Ce jeu d'influence, habituel à la cour et également dans les coulisses des théâtres royaux, auquel la duchesse de Polignac prend part elle aussi, a raison des dernières hésitations du roi.
Cette circonstance est fort heureuse pour Louise Contat dont la brillante réputation doit beaucoup au Mariage de Figaro. Elle est, paraît-il, « remarquable de verve, de gaieté et d'entrain ». Jamais encore la Comédie-Française n'a vu une soubrette si piquante et si délurée. « Impossible d'être plus délicieusement coquine, plus coquette, plus amoureuse, plus honnêtement rouée. » À l'issue de la première représentation, Préville, enchanté, vient embrasser l'élève de sa femme, en disant : « Voilà la première infidélité que je fais à Mlle Dangeville. »
La renommée de Louise Contat qui a enfin conquis l'assurance qui lui manquait, s'accroit rapidement, et c'est, parmi les auteurs, à qui lui offrirait des rôles. Pendant vingt-quatre ans, sa carrière n'est qu'une série de triomphes publics : pour se faire une idée de la qualité de son jeu, il faut (selon les critiques du temps) l'avoir vue dans Julie du Dissipateur ; dans Mme de Volmar, du Mariage secret, et dans Mme Évrard, du Vieux Célibataire.
Au fur et à mesure des années, Louise Contat remplit successivement les trois emplois consacrés des femmes de théâtre, les amoureuses, les grandes coquettes et les jeunes mères.
Ses succès l'ont, dit-on, rendue vaniteuse et parfois désagréable. Le dramaturge Alexandre Duval lui ayant ainsi attribué le rôle de la duchesse d'Athol dans son drame, Édouard en Écosse, au cours d'une répétition, elle néglige sciemment les observations très justes de l'auteur, elle finit par lui lancer ses papiers au visage et quitter la scène. Alexandre Duval reprend flegmatiquement son manuscrit au souffleur, et sort du théâtre, emportant son œuvre. Pour finir, la comédienne doit s'excuser de son geste déplacé mais Duval, blessé dans son amour-propre, rapporta son drame.
Louise Contat, à qui, en qualité de comédienne ordinaire du Roi, une pension est accordée sur le trésor royal, depuis14 janvier 1785, ne cesse pas d'être dévouée à l'Ancien Régime. En 1789, Marie-Antoinette ayant témoigné le désir de voir La Gouvernante[1], fait savoir qu'elle serait bien aise que cette actrice y remplîsse le rôle principal, qui n'était ni de son âge ni de son emploi. Afin de satisfaire la volonté de Marie-Antoinette, Louise Contat doit apprendre près de cinq cents vers. Elle promet de faire l'impossible et tient parole :
« J'ignorais écrivait-elle à la personne qui lui avait transmis les ordres de la reine, où était le siège de la mémoire : je sais à présent qu'il est dans le cœur. »
Pensée délicate et d'autant plus méritoire que déjà, à cette époque, il n'est pas sans quelque danger d'exprimer des sentiments de dévouement à la famille royale. Aussi cette lettre, publiée par ordre royal, faillit-elle devenir, plus tard, fatale à Louise Contat.
La Révolution renforce Louise Contat dans les principes qui ont été ceux de toute fa vie. Elle prend résolument position contre la Révolution et contre les réformes, à commencer par celles initiées par Talma au Théâtre français. Hostile aux auteurs « libéraux », elle est entichée d'aristocratie, et avec les « Noirs », c'est-à-dire ses camarades royalistes Fleury, Dazincourt et Raucourt, elle se signale à l'attention publique par son mépris de la Révolution. Maîtresse d'Amalric de Narbonne, elle évolue dans les salons monarchistes et intrigue contre ses camarades Talma, Mme Bellecourt, Mme Vestris et ceux qui prétendent ouvrir le répertoire aux idées du jour.
Quoique protégée par Fabre d'Eglantine et quelques auteurs républicains après le 10 août, elle est une des premières victimes de la loi des suspects (17 septembre 1793). Visée à la suite de la représentation de la pièce Paméla, de François de Neufchâteau, qui a déplu à Barère de Vieuzac[2], Contat et les « Noirs » du Théâtre de la nation sont envoyés, les hommes aux Magdelonnettes, les femmes à Sainte-Pélagie. L'affaire des comédiens doit être instruite fin juin 1794, à la demande répétée de Barère et Vadier. Mais, au moment de le transmettre à Fouquier-Tinville, le Comité de sûreté générale se montre incapable de retrouver le dossier des comédiens ; on dit que les pièces principales sur lesquelles devait se fonder l'accusation ont été retirées et détruites par un ancien acteur, La Bussière, qui occupe alors en effet une fonction subalterne à l'hôtel de Brionne, siège de la police politique.
S'attendant à être guillotinée, Louise Contat aurait composé ces vers qu'elle prévoyait de prononcer sur la charrette :
Réchappée comme par miracle de la guillotine, elle rejoint d'abord quelques-uns de ses anciens camarades, placés sous la direction de Sageret. Lors de la reconstitution de la Comédie-Française en 1799, elle prend rang dans la nouvelle troupe et retrouve ses succès d'autrefois. Bien qu'on lui ait reproché une préférence marquée pour le théâtre de Marivaux, elle prouve que Molière a en elle une interprète à la hauteur de ses « immortelles conceptions ».
Depuis longtemps, après une carrière de trente-trois années, Louise Contat, interprète des rôles d'un caractère plus grave, dans lesquels elle conserve son aisance naturelle et son amabilité. Sa représentation de retraite a lieu, le 6 mars 1809, composée d'Othello et des Deux Pages. Elle y remplit le rôle de l'Hôtesse avec la grâce, la finesse et le talent qui l'ont rendue chère au public. Tous ses camarades acteurs se font un point d'honneur de figurer dans le cortège du roi, afin de rendre hommage à la femme célèbre qui va s'éloigner : tant il est vrai, qu'au moment de la séparation définitive, toutes les mesquines rivalités de coulisses s'évanouissent pour ne faire place qu'au seul sentiment du regret.
Louise Contat est à peine âgée de cinquante ans lorsqu'elle quitte la scène, où elle s'était fait un nom parmi les plus éminents du théâtre, et laisse, ainsi que l'a dit Geoffroy : « la réputation d'une actrice pleine de finesse et d'agrément, qui avait porté au plus haut point l'art du débit et la magie du jeu théâtral. »
Le salon de Louise Contat, qui épouse, le 26 janvier 1809, le chevalier Paul-Marie-Claude de Forges de Parny, un neveu du poète élégiaque Évariste de Parny, a pris de l'importance depuis le Directoire. À Ivry et à Paris, il devient bientôt le centre de la meilleure compagnie selon ceux qui le fréquentent. Appartenant à l'élite de la société du xviiie siècle, elle a le goût de la mondanité, de l'esprit et un penchant naturel à l'ironie qui, selon un contemporain, « ne blessait pas, parce qu'elle était bonne et que sa raillerie ne dépassait jamais l'épiderme ».
Atteinte d'un cancer, elle ignore d'abord la nature de son mal que Corvisart, le médecin de Napoléon, lui dissimule. Venue à l'improviste chez Corvisart, on la fait attendre dans le cabinet où, sur le bureau, une lettre ouverte à Hallé, le célèbre confrère de Corvisart, indique l'état de sa malade. Elle apprend ainsi qu'elle n'a que quatre mois à vivre. Corvisart qui est entré, aperçoit la lettre. Ne sachant si elle l'a lue, il trouve la comédienne si enjouée, si maîtresse d'elle-même, qu'il fait comme si le mal dont elle souffre n'était que passager, un rien dont elle sera remise avant peu. Et il lui prescrit quelques potions, avant de la congédier, satisfait.
Sa contemporaine Sophie Gay a prétendu que, trois mois avant sa mort, « jamais Louise Contat n'avait été plus gaie, n'avait parut plus heureuse, le soir, en son salon, au milieu de ses amis. Jamais avec une liberté d'esprit plus grande, elle ne présida à la conversation, lançant les mots piquants avec plus d'à-propos ».
Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise [3]
20ème division.
Louise Contat naît le 17 juin 1760, elle est la fille de Jean-François Contat, soldat de la maréchaussée et marchand de bas privilégié dans le quartier des Halles et de Madeleine-Françoise Leroy. Elle est baptisée le lendemain à la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois. Elle débute à la Comédie-Française à seize ans le 3 février 1776 par le rôle d'Atalide dans Bajazet. Protégée par Madeleine-Angélique-Michelle Drouin dite Mme Préville, cliente de la mercerie de son père dont elle devient l'élève, la jeune fille « ne causa d'abord de sensation, dit-on, que par sa ravissante figure : ce dont le parterre, beaucoup plus exigeant alors que depuis, ne se contenta pas ». La Harpe a d'ailleurs dit à ce sujet : « Mlle Contat a débuté avec une charmante figure, mais pas de voix et peu de talent. »
Loin d'être découragée par l'échec qu'elle a éprouvé dans Bajazet, elle se fait donner des cours de déclamation et redouble d'efforts. On lui confie un nouveau rôle dans Zaïre, puis celui de Junie dans Britannicus. Reçue 171e sociétaire en 1777, la belle actrice est courtisée par le fils du chancelier Maupeou qui, dit-on, avait fortement appuyé sa rapide réception à la Comédie française, malgré son « faible talent ». À la fin des années 1780, elle a déjà son petit hôtel, qu'elle partage avec sa sœur cadette Émilie, actrice comme elle, élève deux enfants naturels de Maupeou et mène grand train. Toujours à court d'argent, la « Vénus aux belles fesses » – ainsi la nomme-t-on dans les nouvelles à la main –, se fait remarquer du comte d'Artois qui délaisse la duchesse de Guiche pour lui consacrer quelques semaines. Au mois de décembre 1780, on déclare la naissance d'un enfant, Charles-Louis Philippe, qui fut doté d'une pension de 8 000 livres au capital de 100 000 livres. L'intérêt que lui manifeste dès lors le frère du roi est surtout bénéfique pour la carrière de l'actrice à qui on offre enfin les rôles qu'elle convoite.
Tout en se laissant guider par Mme Préville, comédienne expérimentée, Louise Contat, joue de sa physionomie piquante, et fait surtout valoir son naturel fait de malice et de gaieté. Le premier rôle dans lequel elle se fait remarquer est celui de Cécile, dans le Père de famille, mais c'est dans Le Vieux Garçon, de Dubuisson, 16 décembre 1782, dans les Courtisanes de Palissot, qu'elle obtient, pour la première fois, les applaudissements dont on n'a guère été guère prodigue envers elle jusqu'à ce jour. Dans la première de ces deux pièces, on remarque sa « sensibilité », et dans la seconde, on retient sa grâce et de sa finesse. Elle se fait particulièrement apprécier dans le rôle des ingénues, que lui procure la retraite de Mlle Doligny. Elle incarne à merveille La Coquette corrigée, rôle sur mesure, et où son jeu fait oublier les faiblesses de la pièce.
La consécration vient avec la création du rôle de « Suzanne », dans Le Mariage de Figaro. Lorsque le bruit se répand dans les coulisses que Beaumarchais confierait ce rôle à Louise Contat, Mlle Faniez sa collègue propose le 11 octobre 1781 sa propre candidature. Beaumarchais qui sait pouvoir compter sur l'appui du favori du comte d'Artois, le comte de Vaudreuil – qui a donné lecture à Gennevilliers de cette pièce décriée –, fait preuve de diplomatie en annonçant qu'il confierait le rôle de Suzanne à la protégée du prince. Or le comte d'Artois est dans les meilleurs termes avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette qui, véritablement, est la seule en état de fléchir Louis XVI alors défavorable à la représentation de cette pièce.
Ce jeu d'influence, habituel à la cour et également dans les coulisses des théâtres royaux, auquel la duchesse de Polignac prend part elle aussi, a raison des dernières hésitations du roi.
Cette circonstance est fort heureuse pour Louise Contat dont la brillante réputation doit beaucoup au Mariage de Figaro. Elle est, paraît-il, « remarquable de verve, de gaieté et d'entrain ». Jamais encore la Comédie-Française n'a vu une soubrette si piquante et si délurée. « Impossible d'être plus délicieusement coquine, plus coquette, plus amoureuse, plus honnêtement rouée. » À l'issue de la première représentation, Préville, enchanté, vient embrasser l'élève de sa femme, en disant : « Voilà la première infidélité que je fais à Mlle Dangeville. »
La renommée de Louise Contat qui a enfin conquis l'assurance qui lui manquait, s'accroit rapidement, et c'est, parmi les auteurs, à qui lui offrirait des rôles. Pendant vingt-quatre ans, sa carrière n'est qu'une série de triomphes publics : pour se faire une idée de la qualité de son jeu, il faut (selon les critiques du temps) l'avoir vue dans Julie du Dissipateur ; dans Mme de Volmar, du Mariage secret, et dans Mme Évrard, du Vieux Célibataire.
Au fur et à mesure des années, Louise Contat remplit successivement les trois emplois consacrés des femmes de théâtre, les amoureuses, les grandes coquettes et les jeunes mères.
Ses succès l'ont, dit-on, rendue vaniteuse et parfois désagréable. Le dramaturge Alexandre Duval lui ayant ainsi attribué le rôle de la duchesse d'Athol dans son drame, Édouard en Écosse, au cours d'une répétition, elle néglige sciemment les observations très justes de l'auteur, elle finit par lui lancer ses papiers au visage et quitter la scène. Alexandre Duval reprend flegmatiquement son manuscrit au souffleur, et sort du théâtre, emportant son œuvre. Pour finir, la comédienne doit s'excuser de son geste déplacé mais Duval, blessé dans son amour-propre, rapporta son drame.
Louise Contat, à qui, en qualité de comédienne ordinaire du Roi, une pension est accordée sur le trésor royal, depuis14 janvier 1785, ne cesse pas d'être dévouée à l'Ancien Régime. En 1789, Marie-Antoinette ayant témoigné le désir de voir La Gouvernante[1], fait savoir qu'elle serait bien aise que cette actrice y remplîsse le rôle principal, qui n'était ni de son âge ni de son emploi. Afin de satisfaire la volonté de Marie-Antoinette, Louise Contat doit apprendre près de cinq cents vers. Elle promet de faire l'impossible et tient parole :
« J'ignorais écrivait-elle à la personne qui lui avait transmis les ordres de la reine, où était le siège de la mémoire : je sais à présent qu'il est dans le cœur. »
Pensée délicate et d'autant plus méritoire que déjà, à cette époque, il n'est pas sans quelque danger d'exprimer des sentiments de dévouement à la famille royale. Aussi cette lettre, publiée par ordre royal, faillit-elle devenir, plus tard, fatale à Louise Contat.
La Révolution renforce Louise Contat dans les principes qui ont été ceux de toute fa vie. Elle prend résolument position contre la Révolution et contre les réformes, à commencer par celles initiées par Talma au Théâtre français. Hostile aux auteurs « libéraux », elle est entichée d'aristocratie, et avec les « Noirs », c'est-à-dire ses camarades royalistes Fleury, Dazincourt et Raucourt, elle se signale à l'attention publique par son mépris de la Révolution. Maîtresse d'Amalric de Narbonne, elle évolue dans les salons monarchistes et intrigue contre ses camarades Talma, Mme Bellecourt, Mme Vestris et ceux qui prétendent ouvrir le répertoire aux idées du jour.
Quoique protégée par Fabre d'Eglantine et quelques auteurs républicains après le 10 août, elle est une des premières victimes de la loi des suspects (17 septembre 1793). Visée à la suite de la représentation de la pièce Paméla, de François de Neufchâteau, qui a déplu à Barère de Vieuzac[2], Contat et les « Noirs » du Théâtre de la nation sont envoyés, les hommes aux Magdelonnettes, les femmes à Sainte-Pélagie. L'affaire des comédiens doit être instruite fin juin 1794, à la demande répétée de Barère et Vadier. Mais, au moment de le transmettre à Fouquier-Tinville, le Comité de sûreté générale se montre incapable de retrouver le dossier des comédiens ; on dit que les pièces principales sur lesquelles devait se fonder l'accusation ont été retirées et détruites par un ancien acteur, La Bussière, qui occupe alors en effet une fonction subalterne à l'hôtel de Brionne, siège de la police politique.
S'attendant à être guillotinée, Louise Contat aurait composé ces vers qu'elle prévoyait de prononcer sur la charrette :
Je vais monter sur l'échafaud,
Ce n'est que changer de théâtre.
Vous pouvez, citoyen bourreau,
M'assassiner, mais non m'abattre.
Ainsi finit la Royauté,
La valeur, la grâce enfantine...
Le niveau de l'égalité,
C'est le fer de la guillotine.
Réchappée comme par miracle de la guillotine, elle rejoint d'abord quelques-uns de ses anciens camarades, placés sous la direction de Sageret. Lors de la reconstitution de la Comédie-Française en 1799, elle prend rang dans la nouvelle troupe et retrouve ses succès d'autrefois. Bien qu'on lui ait reproché une préférence marquée pour le théâtre de Marivaux, elle prouve que Molière a en elle une interprète à la hauteur de ses « immortelles conceptions ».
Depuis longtemps, après une carrière de trente-trois années, Louise Contat, interprète des rôles d'un caractère plus grave, dans lesquels elle conserve son aisance naturelle et son amabilité. Sa représentation de retraite a lieu, le 6 mars 1809, composée d'Othello et des Deux Pages. Elle y remplit le rôle de l'Hôtesse avec la grâce, la finesse et le talent qui l'ont rendue chère au public. Tous ses camarades acteurs se font un point d'honneur de figurer dans le cortège du roi, afin de rendre hommage à la femme célèbre qui va s'éloigner : tant il est vrai, qu'au moment de la séparation définitive, toutes les mesquines rivalités de coulisses s'évanouissent pour ne faire place qu'au seul sentiment du regret.
Louise Contat est à peine âgée de cinquante ans lorsqu'elle quitte la scène, où elle s'était fait un nom parmi les plus éminents du théâtre, et laisse, ainsi que l'a dit Geoffroy : « la réputation d'une actrice pleine de finesse et d'agrément, qui avait porté au plus haut point l'art du débit et la magie du jeu théâtral. »
Le salon de Louise Contat, qui épouse, le 26 janvier 1809, le chevalier Paul-Marie-Claude de Forges de Parny, un neveu du poète élégiaque Évariste de Parny, a pris de l'importance depuis le Directoire. À Ivry et à Paris, il devient bientôt le centre de la meilleure compagnie selon ceux qui le fréquentent. Appartenant à l'élite de la société du xviiie siècle, elle a le goût de la mondanité, de l'esprit et un penchant naturel à l'ironie qui, selon un contemporain, « ne blessait pas, parce qu'elle était bonne et que sa raillerie ne dépassait jamais l'épiderme ».
Atteinte d'un cancer, elle ignore d'abord la nature de son mal que Corvisart, le médecin de Napoléon, lui dissimule. Venue à l'improviste chez Corvisart, on la fait attendre dans le cabinet où, sur le bureau, une lettre ouverte à Hallé, le célèbre confrère de Corvisart, indique l'état de sa malade. Elle apprend ainsi qu'elle n'a que quatre mois à vivre. Corvisart qui est entré, aperçoit la lettre. Ne sachant si elle l'a lue, il trouve la comédienne si enjouée, si maîtresse d'elle-même, qu'il fait comme si le mal dont elle souffre n'était que passager, un rien dont elle sera remise avant peu. Et il lui prescrit quelques potions, avant de la congédier, satisfait.
Sa contemporaine Sophie Gay a prétendu que, trois mois avant sa mort, « jamais Louise Contat n'avait été plus gaie, n'avait parut plus heureuse, le soir, en son salon, au milieu de ses amis. Jamais avec une liberté d'esprit plus grande, elle ne présida à la conversation, lançant les mots piquants avec plus d'à-propos ».
Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise [3]
20ème division.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
Belle vie ! Elle me rappelle un peu la comtesse du Barry, fille du peuple restée fidèle au roi et à la reine jusqu'au bout.
Je me demande ce que l'enfant naturel que le comte d'Artois lui a donné est devenu ?... il y a un paquet de bâtards royaux qui se baladent dans la nature.
Je me demande ce que l'enfant naturel que le comte d'Artois lui a donné est devenu ?... il y a un paquet de bâtards royaux qui se baladent dans la nature.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Louise Contat (1760-1813)
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louise Contat (1760-1813)
Savez vous s'il existe un livre sur cette actrice? .. Fidèle à la Reine..
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
WIKI ne recense pas de biographies proprement dites :
Vous avez là déjà de quoi vous mettre sous la dent !
- Olivier Blanc, L'Amour à Paris au temps de Louis XVI, Paris, Perrin, 2003. (ISBN 9782262017163)
- Edmond Denis de Manne, Frédéric Hillemacher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Voltaire, Lyon, N. Scheuring, 1861, p. 305-11.
- Émile Gaboriau, Les Comédiennes adorées, Paris, E. Dentu, 1878, p. 179.
- Gilbert Stenger, La Société française pendant le consulat, 4e série, Paris, Perrin et cie, 1905, p. 416.
Vous avez là déjà de quoi vous mettre sous la dent !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise Contat (1760-1813)
Oui, je suis un boulimique épicurien pour la lecture, sur ce sujet. Je vais chercher....
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
Vous pouvez aussi parcourir cette page :
http://www.corpusetampois.com/che-19-abbema-louisecontat.html
http://www.corpusetampois.com/che-19-abbema-louisecontat.html
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise Contat (1760-1813)
Je cherche je cherche un livre sur Louise je trouve pas...
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Louise Contat ( 1760..1813)
Adieu cher Abbé Morellet. Je retourne à mes amours. Je commence aujourd'hui l'histoire de Louise Contat comédienne à la comédie française. Elle fut héroïque à la révolution française. Souhaitez vous que je vous donne mes pensées au fil de ce livre ?
Livre dédicacé par l'auteur et dédié à la mémoire de Charles Hippolyte Labussière qui sauva des comédiens (nes) chanteuses danseuses.
[url=https://servimg.com/view/11741098/215]
Livre dédicacé par l'auteur et dédié à la mémoire de Charles Hippolyte Labussière qui sauva des comédiens (nes) chanteuses danseuses.
[url=https://servimg.com/view/11741098/215]
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
Message fusionné ici, cher Mr ventier, dans ce sujet déjà existant.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louise Contat (1760-1813)
Mais oui, mais oui, avec grand plaisir !Mr ventier a écrit: Souhaitez vous que je vous donne mes pensées au fil de ce livre ?
Et, par avance, merci .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise Contat (1760-1813)
Je vis depuis quelques temps en compagnie de Louise Contat grâce au livre La Célimène de Thermidor.
Et pendant la Révolution, il se passa une véritable bataille théâtrale entre le sieur Talma et Mlle Contat fidèle au roi et la reine. Deux théâtres se faisaient face. Celui du Théâtre français et celui de Talma.
Bataille par les pièces jouées. Si le sujet vous intéresse..
Et pendant la Révolution, il se passa une véritable bataille théâtrale entre le sieur Talma et Mlle Contat fidèle au roi et la reine. Deux théâtres se faisaient face. Celui du Théâtre français et celui de Talma.
Bataille par les pièces jouées. Si le sujet vous intéresse..
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
Mais certainement oui, cher M. Ventier. Nous vous suivrons avec plaisir, merci !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise Contat (1760-1813)
En 1791 déjà la troupe du français jouait la gouvernante hommage à une souveraine malheureuse mais reine encore. Arnault ecrivit: jamais le cœur n'a eu plus d'esprit.
La comédie française n'a pas trouvé chez les nouveaux maîtres de quoi lui faire oublier les anciens protecteurs déchus. Les révolutionnaires et la bienveillance des assemblées avaient la troupe republicaine du girondin Talma. Une guerre culturelle.... Dont l'une politique allait anéantir l'autre malgré le courage et la fidélité de ces grandes vedettes du théâtre et de l'opéra.
La comédie française n'a pas trouvé chez les nouveaux maîtres de quoi lui faire oublier les anciens protecteurs déchus. Les révolutionnaires et la bienveillance des assemblées avaient la troupe republicaine du girondin Talma. Une guerre culturelle.... Dont l'une politique allait anéantir l'autre malgré le courage et la fidélité de ces grandes vedettes du théâtre et de l'opéra.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Louise Contat (1760-1813)
Et voilà je quitte Louise livre terminé . Une grande comédienne fidèle à la Reine. Qui subit les prisons de la terreur et fut sauvée par mr Labussière un autre comédien. Elle eut toujours la tenue et la grâce de l'ancien régime. Dans son jeu de scène ses salons le 18ème l'habitait. On venait la voir pour cela même sous Napoléon.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Sujets similaires
» Louise-Marie de France, dite Madame Louise
» André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813)
» MEHEMET ALI (1760-1849)
» 1760 : tremblement de terre à Versailles
» Alexandre de Beauharnais ( 1760-1794 )
» André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813)
» MEHEMET ALI (1760-1849)
» 1760 : tremblement de terre à Versailles
» Alexandre de Beauharnais ( 1760-1794 )
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum