Bibliographie : les biographies de Louis XVI

Pour les amateurs, je signale la nouvelle édition, en format poche, du :

Louis XVI
De Evelyne Lever
Chez Hachette - Pluriel (mai 2014)

Merci La Nuit.     

Sait-on ce qu'elle contient de nouveau par rapport à l'originale ? àè-è\': 

Je pense qu'il s'agit juste d'une correction d'erreurs pour une nouvelle édition en format poche. Pluriel est la collection poche de Perrin.

Toujours disparate Osterreich ! Je ne vois plus votre avatar !

Je joue à cache-cache !!!  : : : 

Cécile avait écrit dans le C. D. B. :

Est sorti en 2008, par un chimiste de formation passionné d'histoire des sciences, ce livre qui m'a l'air intéressant sur les diverses occupations du Roi (mécanique, forge , géographie et sciences) .
C'est l'occasion de mettre en parallèle l'intérêt scientifique du Roi et l'évolution des sciences en son temps.
Avec ce lien, pleins de pages à feuilleter !!! pour les plus curieux


http://books.google.com/books?id=JBnPL7PyktkC&printsec=frontcover&hl=fr#PPP1,M1

Eléonore :

C'est vraiment passionnant ! Nous n'en avions jamais tant lu sur le fameux Gamain.

Quant à Louis, " aimant peu à se mêler des affaires d'Etat, il les abandonnait souvent à ses ministres, même à sa femme, et se délassait dans la solitude, lorsqu'il pouvait quitter un instant le rôle de monarque, oubliant qu"un Roi ne doit jamais cesser de l'être, qu'il n'y a pour lui ni entr'actes, ni délassements, et que, nouveau Sisyphe, il doit constamment rouler le fardeau de la royauté sur la pente brillante qui lui a été assignée."

Mémoires (apocryphes) de Louis XVIII par le duc de D***

Miche :

Apocryphes de chez apocryphes, en effet ! Parce que tout le monde remarquait à quel point le roi était jaloux de son autorité, au contraire !

Il suffit de lire la pauvre Marie Antoinette pour voir comme elle doit, de temps à autre, grapiller des miettes de pouvoir...

Kiki :

En revanche, je trouve assez juste l'image mythologique de Louis/Sisyphe et la royauté/rocher. Comme les Dieux empêchent Sisyphe de réussir à gravir sa pente, les démons révolutionnaires contrecarrent tous les efforts du Roi.


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Mr de Talaru a écrit :

Miche a écrit: Sauf que les démons de la révolution n'étaient pas des dieux et que le pouvoir royal eût pu leur imposer silence.

Comme a toujours fait avec brio Louis XIV! En se faisant toujours respecter, il se faisait aimer du peuple. Mais il a semé des graines de discorde, qui ont germé plus tard...

Je me souviens que Mme de Maintenon parlait dans ses lettres d'une délégation de femmes des Halles qui prévoyait de marcher sur Versailles (!) et qui a été arrêtée au Pont de St. Cloud! Cà me rappelle des événements en 1789! Wink

Celle-ci parle toujours de la conviction qu'avait ce Roi en son pouvoir absolu - bilan il fallait savoir règner et toujours montrer l'exemple, tâche épuisante. Sa foi en lui-même était inébranlable.


Miche :

Tandis que la foi que Louis XVI avait en lui reste à prouver... Combien de temps mettait-il à prendre une décision ? Pour la regretter aussitôt...

C'est tout sauf charismatique, comme attitude... boudoi29

Eléonore :

Louis XIV n'était-il pas plutôt admiré et respecté qu'aimé ?



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Quelle bonne idée que ce bouturage, Majesté ! Il remet à l'honneur l'excellent livre de notre ami Berry !  

MARIE ANTOINETTE a écrit :

J'ai reçu ce petit livre - petit par la taille - mais très complet par les sujets.

Il faut absolument l'avoir dans ses rayonnages !!!!!!!! pas cher !!!!pratique à ranger !!!!!!!

A la fin des documents concernant la préparation du voyage de LA PEROUSE rares dans d'autres ouvrages et aussi un petit inventaire de la bibliothèque du Roi - ce n'était point des ouvrages "people" !!!!


http://www.amazon.fr/apr%C3%A8s-midi-Louis-XVI-Jean-Dominique-Bourzat/dp/2876831937

bonne lecture - MARIE ANTOINETTE :

Un excellent livre, je confirme !

Dominique Poulin a écrit :

J'ai acheté Les après-midis de Louis XVI de J-D Bourzat il y a quelques mois déjà... et je ne regrette pas ! Louis XVI était à mille lieues d'être un nigaud, c'était bien au contraire un scientifique de très haut niveau et un homme infiniment cultivé... A coup sûr, son QI était très élevé ! Les détracteurs du roi n'ont qu'à se rhabiller... Le combat est bien trop inégal pour eux ! :


François de Talaru :

Vous prêchez des convaincus, cher Dominique !
Il suffit de lire Petitfils pour s'en persuader .
Louis XVI ne savait pas briller en société, dans les salons où le bel esprit était de mise, ou faire montre de cette galanterie tellement française, sucrée, et paroxystique fin XVIIIème : il passait donc pour un rustre, au mieux un balourd .


Reinette :

J'ai commencé le livre il y a à peine une demi-heure.
Trop bien!!!
:n,,;::::!!!:

L'auteur ne se lance pas dans l'hagiographie comme les Girault de Coursac, mais il constate que Louis XVI avait un niveau intellectuel bien supérieur à la moyenne. J'ai remarqué qu'en général, les très intelligents, les surdoués notamment, sont complètement en décalage avec la réalité et qu'ils font le malheur de leur entourage, tout en souffrant de se sentir exclus. Cela pourrait expliquer bien des choses pour Louis XVI.

En 1997 j'avais lu L'Education d'un roi, qui a été une des plus grandes révélations de ma vie. Les Entretiens avec le duc de la Vauguyon sont des copies du comte de Provence retrouvées en 1836. En 2005, ceux de la main du Dauphin réapparurent dans une vente publique, heureusement acquis par les Archives Nationales.
L'auteur propose une illustration de ces Entretiens entre l'héritier du trône et son gouverneur en y mettant l'adresse internet de ce document des Archives Nationales. C'est une délicate attention.
J'espère pouvoir vous faire partager ce manuscrit où le futur Louis XVI s'exprime sur son rôle prochain ou son caractère.


Mince quand je prévisualise j'ai ce foutu carré coloré.
L'image est en format pdf, est-ce ça le problème ?

Je vous colle quand même l'adresse.
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/le_duc_de%20_la_vauguion,.pdf


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Kiki :

Vous me donnez envie chère Olivia de lire ce livre.
Louis XVI , un surdoué ? Je n'y avais jamais pensé mais c'est sans doute le cas. Cela pourrait expliquer bien des choses....


L'un des nôtres :

Je vous le conseille vivement!
Il y a des photos des cabinets particuliers du roi aux étages supérieurs, comme la galerie de géographie ou le supplément de bibliothèque.
Malheureusement je ne peux pas les scanner!


Reinette :

pou a écrit:Un simple décalage ne suffit pas pour en faire un surdoué cependant attention , mais oui il était intelligent
Merci Reinette de nous donner vos avis
Je ne connaissais pas ce document, il est très intéressant!

Je ne sais pas s'il l'était vraiment. Mais l'an dernier lors de ma formation à l'IUFM, j'ai dû rendre un dossier sur les enfants dits précoces. Il y avait pas mal de points communs avec Louis XVI, mais je n'en sais pas assez malheureusement sur lui pour avoir un avis tranché.


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Reinette :

J'ai posté le lien pour voir ce manuscrit.

Si vous voulez tout simplement que je partage ma lecture, pas de souci, chère madame de Sabran, ce sera avec grand plaisir!

Je ne sais pas si cela a été déjà fait dans le Boudoir, mais je souhaiterai inventorier tous les instruments utilisés par Louis XVI.
Heureusement que l'auteur explique leur emploi parce que je ne suis alors pas du tout technique. Je sais que ce n'est pas très passionnant pour les plus littéraires d'entre nous (dont je suis), mais cela nous permet de mieux appréhender cette personnalité ausi complexe que fut Louis XVI.

L'auteur reprend l'inventaire coté AN O1 3356.

Dans la pièce des tours pour les métaux situé au quatrième palier de son appartement, du côté de la cour des cerfs, entièrement détruite par Louis-Philippe. Encore au-dessus était son belvédère où Louis XVI avait installé son matériel d'astronomie boudoi30 :
-de deux tours en l'air (?) montés sur des tables en noyer, l'un avec sa poupée en noyer et ses deux roues en cuivre, l'autre équipé de deux roues, l'une en plomb, l'autre en bois, toutes deux dorées ;
-d'un tour à guillocher (du nom de son inventeur Guillot qui permet de tracer des courbes, volutes et autres ornements pour graver légèrement des pièces d'orfèvrerie et d'horlogerie, tels que les boîtiers de montres), fabriqué par le mécanicien Mercklein en 1780, aujourd"hui au CNAM, décoré de rosettes, ses roues en cuivre et ses différents outils de rechange dans des armoires (il y a une photo, que je ne peux hélas scanner, la machine est magnifique) ;
-d'un tour perpendiculaire mis en rotation par un pédalier, avec sa cage en cuivre et ses pièces détachées
-de deux tours à l'archet
Ces tours en l'air, perpendiculaire et à l'archet permettent d'usiner avec précision les pièces d'horlogerie

-une machine à tailler les fusées (la fusée est une pièce essentielle des mécanismes d'horlogerie, elle permet de régulariser le mouvement en compensant la détente progressive du ressort)
-une machine à tailler les fraises
-un laminoir (donne des tôles d'épaisseur voulue)
-une meule actionnée par un mécanisme à pédalier
-25 râteliers garnis d'outils divers tels que limes, râpes, burins, à manche de bois violet et à virole (?) de bois et d'argent.

Dans son atelier de serrurerie situé au même palier ainsi que la forge :
-un soufflet de maroquin pour la forge
-une enclume
-une bigorne (?) montée sur leur billot
-plusieurs marteaux à frapper

L'ensemble était géré par Durey.
Louis XVI payait Pierre Le Roy, célèbre horloger de marine probablement pour lui donner des conseils et Nicolas (père de l'autre affreux) et Louis Gamain ( qui a conçu les ferronneries de l'escalier à rampe du Petit Trianon) pour la serrurerie.


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Reinette :

J'ai perdu tout à l'heure mon message sur la suite de ma lecture. Alors on recommence!

Hier soir j'ai lu la partie consacrée à François Gamain. Vraiment un sale type.

Fils de Nicolas et neveu de Louis qui travaillaient pour les Bâtiments du roi, il reprit la succession mais sans avoir le talent de son père et oncle. Le Dauphin a pris des cours avec le premier et non avec François, seulement son aîné de trois ans.
Par pitié et par égard pour le père, Louis XVI pensionne très largement François, le marie, dote la future mariée fille de Richard jardinier du Petit Trianon, lui octroie des terres et immeubles et le nomme dans ses petits cabinets. Celui-ci, déjà non content de s'appeler pompeusement Maître serrurier des cabinets particuliers du Roy, ne cesse de se plaindre à Louis XVI de sa situation financière catastrophique. Alors que son père et son oncle avaient laissé une entreprise très florissante, François semble incapable de gérer une telle entreprise qui fatalement périclite de par sa santé fragile. Il n'a peut-être pas non plus le même talent que ses père et oncle (a qui on doit par exemple entre autres la magnifique rampe du Petit Trianon).
En tout cas, il doit énormément à Louis XVI. Mais la reconnaissance n'est pas son fort!

Admettons qu'il ait peur de représailles avec le changement de régime. Ce serait légitime. Mais à ce point!!! :::!!!ùùù^^^^:

Il devient membre du conseil général de la commune de Versailles le 7 janvier 1792. En septembre de la même année, il fait partie des commissaires qui doivent faire disparaître toutes les marques de la royauté à Versailles (y a du boulot!) tout en étant nommé par Roland ministre de l'Intérieur gardien des cabinets particuliers du ci-devant roi.
Il dénonce ensuite la fameuse Armoire de fer qu'il a conçue pour le roi ce qui permettra d'avoir des pièces à charge pour son procès. Je n'entrerai pas dans les détails de cette histoire. Je signale par contre que l'auteur n'est pas historien de formation, il est chimiste et s'intéresse à l'histoire des sciences. Il s'appuie sur les découvertes des GDC pour qui cette affaire n'est qu'une fumisterie de Roland. Il les confronte aux dires de Madame Campan. Celle-ci aurait été chargée par le couple royale de faire détruire un porte-feuille dans lequel le roi aurait confié les papiers les plus compromettants de cette armoire (bah voyons! on te croit Henriette...). En tout cas, pour quelqu'un qui devait tant à Louis XVI, ce n'est pas une attitude très dévouée.

Mais il ne s'arrête pas là!
Il n'hésite pas à dénoncer Louis XVI comme ayant voulu l'empoisonner! Probablement pour toucher un petit quelque chose des nouvelles autorités car sa situation financière est aux abois. Nous sommes en 1794.
Voilà le rapport à la Convention d'un dénommé Peyssard chargé du comité des secours publics et de liquidation. Admirez cet exemple du langage révolutionnaire!
[...] C'est à la tribune de la liberté que doivent retentir les crimes des oppresseurs du genre humain. Pour peindre un roi dans toute sa laideur, je n'aurai recours ni à l'histoire ancienne, ni aux longues horreurs dont la monarchie que vous avez brisée, offre l'enchaînement désastreux, j'en saisirai seulement le dernier anneau. Je nommerai Louis XVI : ce mot renferme tous les forfaits, il rappelle un prodige de scélératesse et de perfidie (il faut oser!). A peine il sortait de l'enfance qu'on vit se développer en lui le germe de cette féroce perversité qui caractérise un despote. Ses premiers jeux furent des jeux de sang, et sa brutalité croissant avec son âge, il se délectait à l'assouvir sur tous les animaux qu'il rencontrait (je n'aime pas la chasse mais là je trouve légèrement exagérés les propos du citoyen Peyssard). On sait le parti qu'il a tiré d'un tel apprentissage ; on sait combien les pages de la révolution ont été rougies du sang versé par ses mains homicides (mais oui, c'est la faute de Louis XVI!) ; mais on avait ignoré le dernier procédé de sa barbarie. On le connaissait cruel, traître et assassin (t'es bien le seul!). L'objet de ce rapport est de le montrer à la France entière, présentant de sang-froid un verre de vin empoisonné à un malheureux artiste qu'il venait d'employer à la construction d'une armoire destinée à recéler les complots de la tyrannie. Vous penserez peut-être que ce monstre avait jeté les yeux sur une victime inconnue ; c'est au contraire un ouvrier employé par lui depuis vingt-six ans, c'est un homme de confiance (!), c'est un père de famille qu'il assassine (Louis XVI aussi était un père de famille!), avec un air d'intérêt et de bienveillance. (Capet était l'élève de Gamain dans l'art de la serrurerie). Etres affreux qui récompensez ainsi ceux qui vous servent, quel cas faites-vous donc du reste des hommes ? Quel sort leur est réservé par vos caprices ? La France le sait, elle a donné l'exemple à la terre, et la terre sera bientôt déroyalisée.
Un vomitif violent conserve Gamain à sa famille [...]

Disons pour finir que Gamain meurt en 1795 des suites d'une maladie de l'estomac chronique, qu'il a eu bien avant ce soi-disant empoisonnement.


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Eléonore :

Merci Reinette de nous rafraîchir la mémoire, je me souviens que ce chapitre était particulièrement instructif....sur Gamain et ses rancœurs qui ont pesé lourd dans le procès du roi ...
Je me rappelle aussi que beaucoup de versaillais qui avaient bénéficié de certaines largesses de la part de la famille royale ont été plus qu'ingrats, prompts à les calomnier dès leur départ de la ville le 6 octobre...

Reinette :

En effet, un exemple connu est l'enfant adopté par Marie-Antoinette qui deviendra un révolutionnaire féroce. Il me semble qu'il participe au massacre des anciens gardes constitutionnels du roi, transférés de la cour de justice d'Orléans à Versailles et enfermés en attendant à l'Orangerie. Me tromperais-je ?
Ou il y a le cas de madame Campan qui cherche tant bien que mal à se donner le beau rôle mais dont l'attitude à la Révolution n'est pas très nette.

(...)

Cet extrait du Testament de Louis XVI lui convient parfaitement :
Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d'effervescence, on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur.

Malheureusement il ne devait pas être le seul. Bande d'ingrats!


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Mme de Sabran :

Merci, chère Reinette !
Ce Gamain est une belle ordure !
Les documents compromettants de ladite armoire de fer étaient essentiellement les correspondances privées de Louis XVI avec la Fayette, Dumouriez, Mirabeau .....
C'est en pleine préparation du procès du Roi , en novembre 92, que Gamain révèle l'existence de l'armoire secrète . Pour le récompenser de sa forfaiture, on le gratifie d'une pension de 12 000 livres .
Les documents sont publiés sur ordre de la Convention sous le titre : Pièces imprimées d'après le décret de la Convention nationale du 5 décembre 1792. Inutile de préciser comme le public se rue dessus !!!

Les documents ne prouvaient nullement une trahison du Roi, mais leur dissimulation puis leur découverte firent le plus grand tort à la cause royale dans l'opinion . ( Tulard, Fayard, Fierro )


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La nuit, la neige :

Plus spécialement pour ceux qui s'intéressent au côté scientifique de Louis XVI.

Dans sa galerie de géographie appelée également galerie d'électricité, il avait rassemblé des machines capables de produire par frottements de violentes décharges électriques accompagnées de gerbes d'étincelles.
Dangereux mais vraiment à la pointe! Il avait suivi les cours du célèbre abbé Nollet.

Voici le lien Wikipédia sur ce savant :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Antoine_Nollet

Et son portrait :

Dans son laboratoire de physique, on trouve des baromètres dans leur cadre sculpté et doré fabriqués par l'ingénieur Périca (rien trouvé sur lui), des thermomètres de 10 pieds de haut (je crois que ça doit faire environ 2m50 si je me fie au pied du roi de Wikipedia).
Des armoires grillagées enfermaient des maquettes : un corps de chaloupe sur quatre roues, un moulin en bois peint, un grand nombre de modèles réduits de matériel militaire.

Dans la pièce du tour pour le bois, on trouve des modèles de grues pour décharger les vaisseaux, dont l'une à deux branches, munie de ses poulies, de sa roue en fer pour le tambour et montée sur des roulettes à pivot, fabriquée en 1786 par Laval et aujourd'hui au CNAM.

En mathématiques, il résolut âgé de 11 ans (1765) ce problème que mes élèves et moi-même serions incapables de résoudre:
Sachant que sur vingt-quatre heures la durée des études est de sept heures, la durée du sommeil (s) est égale à cinq fois la durée des repas (r) et que la durée des récréations (j) est égale à la moitié de la durée du sommeil, quelles sont les durées du sommeil, des repas et des récréations ?
-s = 5r
j = s/2
r + j + s = 17
Ce qui donne : s = 10 ; j= 5 ; r= 2

Je suis restée coincer avec 5r + 5r/2 = 17

En 1770, son professeur de mathématiques Le Blond lui fait travailler sur les travaux de Léonard et d'Euler pour le calcul intégral et différentiel (?).

Franchement c'est une tronche.


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Eléonore :

Plus spécialement pour ceux qui s'intéressent au côté scientifique de Louis XVI.

Dans sa galerie de géographie appelée également galerie d'électricité, il avait rassemblé des machines capables de produire par frottements de violentes décharges électriques accompagnées de gerbes d'étincelles.
Dangereux mais vraiment à la pointe! Il avait suivi les cours du célèbre abbé Nollet.



L'abbé Jean-Antoine Nollet prodiguait son enseignement de la physique , science très à la mode, en quinze leçons . La dernière en était le clou : elle portait sur les merveilles de l'électricité .
Un jeune-homme était étendu sur une sorte de plateau que l'on tenait suspendu en l'air à des cordes de soie . Ce jeune-homme chargé d'électricité à l'aide d'un tube de verre, faisait preuve des plus curieuses propriétés : on pouvait lui tirer des étincelles des narines, et sa main attirait et repoussait des boulettes de parier .
Cela confirmait l'affirmation de Gray par laquelle l'homme, comme le fer, le charbon ou le coton, est bon conducteur de l'électricité .

Nollet faisant sa démonstration devant un auditoire attentif et émerveillé :


Une dame, au premier plan à droite, désigne du doigt les étincelles jaillissant des narines du sujet dont le main gauche attire et repousse les boulettes de papier que Nollet a disposées auparavant sur un petit guéridon proche . Sur le pouf est ouvert un gros livre de physique . Sur les étagères qui recouvrent les murs du cabinet sont disposés quantité d'appareils servant aux expériences savantes de l'abbé ...

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Monsieur de Coco :

Excellent bouquin que Les après midi de Louis XVI, j'ai appris beaucoup de choses surtout sur l'expédition de La Pérouse.
Je regrette de ne pas être allé voir l'expo consacrée à cette expédition au musée de la Marine (je crois), il y a quelques années.


Reinette :

En 2008. J'y ai eu droit le lendemain de l'expo sur Marie-Antoinette au Grand Palais. Un pierre deux coups !  :n,,;::::!!!:  


Monsieur de Coco :

J'ai lu le bouquin après avoir visité les appartements de Louis XV et Louis XVI à Versailles!  54385210


Reinette :

Achetez le livre. Il est excellent.




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Ce mois de novembre, est annoncée une nouvelle édition de prestige de cette biographie de référence : entièrement revue et actualisée...

Si vous ne l'avez pas encore lue, c'est le moment de le faire.  

Louis XVI
De Jean-Christian Petitfils
Editions Perrin (Novembre 2015)



Présentation :
S'appuyant sur une documentation considérable, Jean-Christian Petitfils balaie les clichés ressassés de Louis XVI et s'attache à restituer son vrai visage : celui d'un homme intelligent et cultivé, d'un roi scientifique, passionné par la marine et les grandes découvertes, qui, en politique étrangère, joua un rôle déterminant dans la victoire sur l'Angleterre et dans l'indépendance américaine.
Loin d'être un conservateur crispé, en 1787 il voulut réformer en profondeur son royaume par une véritable Révolution royale. De ce monarque complexe et secret, aucun portrait psychologique n'avait été jusque-là brossé avec autant de sérénité, sans oublier ses faiblesses, ses excès de scrupules et son caractère dépressif.

Mais ce nouveau Louis XVI va plus loin. Il offre un tableau passionnant de la France pendant les quinze années du règne précédant la Révolution et explique, grâce à une interprétation neuve, les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime.
Il permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui aurait pu être le meilleur roi possible pour la Révolution, a finalement été rejeté par elle.

Voilà qui donne vraiment envie; merci beaucoup, La nuit, la neige;
Je suis une fervente admiratrice de Louis XVI ( admiratrice qui n'a hélas jamais pu combler les lacunes dans la connaissance de ce grand roi je m'obstine à le penser, et je suis certaine d'être dans le vrai) ;
Un livre donc que je note soigneusement, sans pouvoir quand je trouverai le temps de le lire, mais ....

La nuit, la neige a écrit:Ce mois de novembre, est annoncée une nouvelle édition de prestige de cette biographie de référence : entièrement revue et actualisée...

Qui nous dira ce en quoi cette version diffère de celle qu'on a déjà lue? àè-è\':


Bien à vous.

Voilà un hic majeur de l'émission dont nous parlions récemment. Rien de rien sur la Révolution royale souhaitée par Calonne et Louis XVI qui aurait pu éviter les drames.

Moi aussi, je pense que Louis XVI était génial. boudoi30

J'espère bien qu'il y a des nouveautés car je pense que Petitfils en rédigeant sa bio sur Louis XV a découvert des pistes qui auraient été bien utiles pour mieux comprendre Louis XVI écrit avant. En tout cas, cela m'a frappée en relisant ces deux bios.