La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
3 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements ailleurs dans le monde
Page 1 sur 1
La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
Je reviens sur un chapitre que j'ai trouvé intéressant, que j'ai lu dans la biographie L'amiral Nelson de Roger Knight.
Nous présentions de livre ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2075-l-amiral-nelson-de-roger-knight
Il s'agit d'un épisode au sujet du "code d'honneur" des armées (en particulier ici de la marine) ou, du moins, de la manière de se battre avec l'ennemi...
Ce qui fera, à l'époque, une sorte de mini scandale : vous verrez pourquoi.
Mais avant de l'évoquer, une petitounette mise en contexte historique nécessaire... :
Nous sommes en 1798. Une formidable escadre de bateaux français a quitté le port de Toulon pour une destination tenue secrète....
Expédition militaire et scientifique menée par un jeune général survolté : Bonaparte.
Le bateau amiral s'appelle l'Orient, l'un des plus puissants bateaux de guerre de l'époque.
En Méditerranée, les Anglais sont à la chasse.
L'amiral Nelson est chargé de stopper et de détruire l'escadre française.
Une course poursuite s'engage pendant près de 70 jours. Anglais et Français se loupent de peu à plusieurs occasions.
Plus rapides, les bateaux anglais parviennent à Alexandrie deux jours avant les Français, et quittent le port la veille au soir de l'arrivée de la flotte française.
Coup de chance pour les Français.
Mais les Anglais font voiles arrières....
Je citerai Wikipédia pour la suite :
Nous présentions de livre ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2075-l-amiral-nelson-de-roger-knight
Il s'agit d'un épisode au sujet du "code d'honneur" des armées (en particulier ici de la marine) ou, du moins, de la manière de se battre avec l'ennemi...
Ce qui fera, à l'époque, une sorte de mini scandale : vous verrez pourquoi.
Mais avant de l'évoquer, une petitounette mise en contexte historique nécessaire... :
Nous sommes en 1798. Une formidable escadre de bateaux français a quitté le port de Toulon pour une destination tenue secrète....
- Spoiler:
Expédition militaire et scientifique menée par un jeune général survolté : Bonaparte.
Le bateau amiral s'appelle l'Orient, l'un des plus puissants bateaux de guerre de l'époque.
En Méditerranée, les Anglais sont à la chasse.
L'amiral Nelson est chargé de stopper et de détruire l'escadre française.
Une course poursuite s'engage pendant près de 70 jours. Anglais et Français se loupent de peu à plusieurs occasions.
Plus rapides, les bateaux anglais parviennent à Alexandrie deux jours avant les Français, et quittent le port la veille au soir de l'arrivée de la flotte française.
Coup de chance pour les Français.
Mais les Anglais font voiles arrières....
Je citerai Wikipédia pour la suite :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
L'Orient
L’Orient est un navire français, trois-ponts de 118 canons, mis en chantier à Toulon en 1790 sur les plans types de l’ingénieur Sané définis en 1786.
Le bâtiment est construit en deux ans seulement, ce qui témoigne de l’excellence des chantiers navals français après les réformes engagées sous Louis XVI, et qui se poursuivent dans les premières années de la Révolution.
Il porte initialement le nom de Dauphin Royal.
Mais en 1792, avec la chute de la Monarchie, il est rebaptisé du nom révolutionnaire de Sans-Culottes.
En mai 1795, il est rebaptisé l’Orient, nom qu’il va porter jusqu’à sa fin.
Maquette de bateau du type de l'Orient
En mars 1798, le Directoire accepte l’idée de Bonaparte d’attaquer Malte et l’Égypte pour frapper l’Angleterre dans son commerce en marchant vers la route des Indes.
Cette gigantesque expédition formée de plus de 30 000 soldats, de 171 pièces d’artillerie terrestre et d’un matériel considérable embarque sur 280 navires de transports qui appareillent à partir du 19 mai.
Elle est escortée par 13 vaisseaux, 8 frégates et une flottille fluviale.
L’Orient en prend la tête comme vaisseau amiral.
Il est commandé par le capitaine Luce de Casabianca, lui-même sous les ordres du vice-amiral Brueys, chef de l’armée navale.
François-Paul Brueys
Le bâtiment embarquera aussi Bonaparte (qui commande en chef sur terre et sur mer et a fait nommer Brueys comme vice-amiral) avec 5 généraux et 26 officiers supérieurs, ainsi qu'une partie des nombreux savants de l'expédition.
Bonaparte, à bord de l'Orient, entouré de scientifiques de l'expédition
Très lourdement chargé, il touche le fond en sortant du port de Toulon, incident interprété par les marins du temps comme un très mauvais présage.
... :!,,,!!!:
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
La bataille d'Aboukir - Les 1er et 2 août 1798
La bataille d'Aboukir (également appelée bataille du Nil en anglais ou معركة أبي قير البحرية en arabe) fut une importante bataille navale qui opposa les flottes britannique et française dans la baie d'Aboukir, près d'Alexandrie en Égypte.
Napoléon Bonaparte voulait envahir l'Égypte afin de menacer les possessions britanniques en Inde et obtenir la sortie du Royaume-Uni de la Deuxième Coalition.
La flotte de Bonaparte se dirigeant vers l'Égypte fut prise en chasse par la flotte britannique menée par l'amiral Horatio Nelson.
Durant plus de deux mois, Nelson poursuivit les Français et les manqua de justesse à plusieurs reprises. Bonaparte était conscient de la menace britannique et il fit appliquer un secret absolu sur sa destination.
Il fut capable de capturer Malte et de débarquer en Égypte sans avoir été intercepté par Nelson.
Une fois l'armée débarquée, la flotte française jeta l'ancre le 27 juillet dans la baie d'Aboukir, à 32 km au nord d'Alexandrie, et se déploya suivant une formation qui, selon son commandant, le vice-amiral François Paul de Brueys d'Aigalliers, représentait une formidable position défensive. boudoi29
Le 1er août 1798, en début d’après-midi, les voiles de l’escadre anglaise apparaissent à l’horizon.
Nelson, qui ne dispose pourtant pas de son escadre au complet (il n’a que 10 vaisseaux et aucun trois-ponts), décide néanmoins que tous les bateaux sous son commandement attaqueront immédiatement.
Lors de l'approche, la flotte britannique se scinda et une partie passa entre les navires français et la côte tandis que l'autre ouvrit le feu depuis le large.
L’Orient, placé en septième disposition au centre du dispositif français, n’est pas immédiatement engagé car Nelson concentre son attaque sur l’avant-garde qui est prise entre deux feux, 5 vaisseaux anglais ayant réussi à se faufiler entre la côte et l’escadre française.
Pris au piège par le tir croisé, les navires français de l'avant-garde durent capituler au bout de trois heures d'un combat acharné, tandis que le centre fut capable de repousser la première attaque britannique.
L’avant-garde progressivement réduite, les vaisseaux anglais remontent la ligne française et engagent le centre où se trouve l’Orient. La bataille, acharnée, est un temps indécise car les vaisseaux anglais sont très éprouvés.
Le Bellerophon (74 canons), l’un des premiers bâtiments à engager l’Orient, est foudroyé par les puissantes bordées de celui-ci.
Sur la dunette de l’Orient, Brueys est blessé une première fois. Nelson de même sur le Vanguard (au visage), et doit quitter son poste.
Nelson blessé à la Bataille du Nil, par Alexander Davidson
Rien n’est encore perdu si l’arrière garde française, qui n’est pas encore engagée, se porte au secours du centre français et de l’Orient.
Mais son chef, Villeneuve, ne bouge pas, malgré les sollicitations de plusieurs de ses officiers (Villeneuve sera aussi, quelques années plus tard, mis en échec lors de la bataille de Traflagar. Napoléon voudra le faire fusiller... :).
Pierre-Charles de Villeneuve
À la tombée de la nuit, 3 vaisseaux anglais surgissent du large, constituant pour Nelson un renfort providentiel qui décide du sort du centre français et de la bataille.
Deux d’entre-eux, l’Alexander et le Swiftsure se portent contre l’Orient qui se retrouve à combattre désormais contre 5 navires.
L'amiral Brueys est touché une seconde fois : un boulet dans le ventre le coupe presque en deux.
Il refuse de quitter son poste en déclarant qu’« un amiral français meurt en donnant des ordres » puis s’éteint peu après.
Une heure plus tard, c’est le capitaine de pavillon, Luc de Casabianca qui est mortellement touché à la tête.
Des incendies éclatent un peu partout. Dans un premier temps, tous sont maîtrisés, mais à 21h45, un nouveau brasier se propage dans toute la mature.
À 22h00, l'incendie atteignit le dépôt de munitions : le fleuron de la marine républicaine explose dans un fracas si épouvantable que les deux escadres, frappées de stupeur devant un évènement aussi rarissime, cessent le feu pendant un quart d’heure.
Les vaisseaux anglais les plus proches sont ébranlés par le souffle de l’explosion et menacés par les débris incandescents.
Malgré sa blessure, Nelson monte sur le pont du Vanguard pour assister à la scène, et donne l’ordre de recueillir les survivants.
Le chiffre exact du nombre de morts parmi l'équipage de l'Orient est incertain.
Même si des centaines de marins avaient plongé dans l'eau pour échapper aux flammes, moins de 100 survécurent à l'explosion.
Environ 70 furent recueillis par les navires britanniques et quelques autres parvinrent à rejoindre le rivage sur des radeaux.
Entre 800 et 1 000 marins furent tués, dont le fils de Luce de Casablanca, âgé de douze ans à peine : son père lui avait dit de ne pas bouger de sa cachette jusqu'à ce qu'il revienne le chercher.
Ignorant que son père avait été tué, l'enfant at refusé de quitter le navire avec d'autres marins lorsqu'il était encore temps.
Avec la mort de Brueys et l'avant-garde et le centre anéantis, l'arrière-garde de la flotte française tenta de s'échapper mais seuls deux navires de ligne et deux frégates y parvinrent sur un total de 17 navires engagés (dont Villeneuve, commandant du Guillaume Tell).
Au terme de la bataille, les Anglais déplorèrent "seulement" 218 tués et 678 blessés (source Wiki), mais entre 3000 et 5000 morts chez les Français !
La bataille renversa la situation stratégique en Méditerranée et elle permit à la Royal Navy d'obtenir une position dominante qu'elle conserva jusqu'à la fin de la guerre.
Elle encouragea également les autres pays européens à rejoindre la Deuxième Coalition contre la France.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
J'ai appris quelque chose avec cet exposé; merci !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
Quelle épouvante !
C'est terrifiant !!!
... et la note poignante du petit Casabianca !
Le rivage découpe un profil d'homme au nez bossu sur les bancs de sable .
C'est terrifiant !!!
... et la note poignante du petit Casabianca !
Le rivage découpe un profil d'homme au nez bossu sur les bancs de sable .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
C'est la guerre...Mme de Sabran a écrit:Quelle épouvante ! C'est terrifiant !!!
Mais je vais donc en venir à ce qui semblait être, à l'époque, une "nouveauté" indigne dans la manière de se battre sur mer.
Oui, l'histoire fut connue et relayée à l'époque.Mme de Sabran a écrit:... et la note poignante du petit Casabianca !
Mais les gamins étaient alors nombreux sur les navires : simples mousses ou aspirants.
Nelson embarque aussi pour la première fois à l'âge de 12 ans seulement.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
J'en viens donc à ce qui m'a semblé intéressant, et que j'ai lu dans la biographie de l'amiral Nelson, écrite par Roger Knight.
Je le cite :
L'incident le plus remarquable de cette bataille se produisit avec la destruction de L''Orient.
Quelques années plus tard Alexander Ball, du HMS Alexander, raconta qu'il " avait auparavant fabriqué une préparation inflammable, mais qu'il... comptait la réserver pour la toute dernière extrémité... un des lieutenants, à son insu, la lança".
Le HMS Alexander était bien placé pour qu'un membre de son équipage le fasse par les fenêtres arrière.
Le lieutenant Lewis Dawis du HMS Swiftsure nota : " à 9h03 ai vu du feu dans les quartiers tribord de L'Orient, apparemment dans la cabine de l'amiral, mais il nous combat toujours ; et nous, nous tirons avec tous nos canons de tribord avant chargés de boulets et de mitraille à l'endroit où il est en feu.
9h et quart, L'Orient continuait de brûler très rapidement, et le feu s'était propagé à tout l'arrière du navire qui tirait toujours de son pont inférieur.
Les efforts combinés des HMS Alexander et Swiftsure firent en sorte que L'Orient continuât à brûler violemment.
(...)
Officiellement, on ne dit mot au sujet de l'incendie volontaire de L'Orient, ce qui n'est pas une surprise considérant le code de l'honneur défendant l'usage de tout autre projectile autre que le solide.
En 1782, à Gibraltar, Howe avait exprimé la désapprobation de la Marine lorsqu'il avait été incité par un officier de l'armée de terre à utiliser des boulets chauffés au rouge.
Howe avait réagi en demandant si cet officier avait déjà pris part à une opération navale : "Ayant répondu par la négative, "alors" avait dit Sa Seigneurie, "Je crois, monsieur, que c'est déjà suffisamment horrible sans avoir recours à des artifices autres...croyez bien que les boulets non chauffés feront efficacement l'affaire".
Dans une lettre adressée à William Locker, trois ans plus tôt, Nelson lui-même s'était montré critique de l'utilisation des boulets chauffés au rouge, "approuvés par la Convention (française)", bien qu'il notât que, selon lui, les officiers français avaient honte de les utiliser.
Cette utilisation de projectiles incendiaires lors de la bataille d'Aboukir refit surface par la suite lorsque Alexandre Bell, alors gouverneur de Malte, décrivit les évènements à son secrétaire Samuel Taylor Coleridge.
D'autres témoignages étayent cette explication de la destruction du navire amiral français.
L'aspirant Elliot relata que "L'Alexander fut à l'origine de l'incendie de L'Orient", mais réitère une histoire fort opportune de peinture qui aurait été laissée dans la cabine de l'amiral français.
Les produits inflammables alimentaient les conversations des dîners mondains.
A Naples, Cornelia Knight affirma catégoriquement peu après que Ball en était responsable, étant donné que son navire le plus proche, et qu'il avait joué un rôle de premier plan dans l'exposition de L'Orient".
Sept ans plus tard, Ladu Bessborough consigna que "M. Pitt avait déclaré qu'il (sir Robert Calder, autre amiral anglais de l'époque) faisait partie d'un cabale laissant entendre que Nelson méritait une sanction pour la bataille d'Aboukir car elle allait à l'encontre de toutes les tactiques navales traditionnelles dont ils se réclamaient tous si fort".
Après la bataille, les Français protestèrent contre l'utilisation par les Anglais de matériaux inflammables.
Cependant, Benjamin Hallowell découvrit que les Français eux-mêmes disposaient à bord du Spartiate de bombes, qui lorsqu'elles furent essayées, "continuèrent de brûler sous l'eau", et semblent indiquer l'usage précurseur du phosphore mis au point par les Français dans les années 1780.
Quoique les combats étaient alors très violents, on notera donc l'importance de ce code d'honneur, du combat à la loyale, qui existait encore plus ou moins à la fin du XVIIIè siècle.
Cet épisode-ci en est une illustration, celui de Nelson qui demande à ce que l'on sauve les Français de la noyade en est un autre.
Il y en a de nombreux comme ceux-ci.
Je le cite :
L'incident le plus remarquable de cette bataille se produisit avec la destruction de L''Orient.
Quelques années plus tard Alexander Ball, du HMS Alexander, raconta qu'il " avait auparavant fabriqué une préparation inflammable, mais qu'il... comptait la réserver pour la toute dernière extrémité... un des lieutenants, à son insu, la lança".
Le HMS Alexander était bien placé pour qu'un membre de son équipage le fasse par les fenêtres arrière.
Le lieutenant Lewis Dawis du HMS Swiftsure nota : " à 9h03 ai vu du feu dans les quartiers tribord de L'Orient, apparemment dans la cabine de l'amiral, mais il nous combat toujours ; et nous, nous tirons avec tous nos canons de tribord avant chargés de boulets et de mitraille à l'endroit où il est en feu.
9h et quart, L'Orient continuait de brûler très rapidement, et le feu s'était propagé à tout l'arrière du navire qui tirait toujours de son pont inférieur.
Les efforts combinés des HMS Alexander et Swiftsure firent en sorte que L'Orient continuât à brûler violemment.
(...)
Officiellement, on ne dit mot au sujet de l'incendie volontaire de L'Orient, ce qui n'est pas une surprise considérant le code de l'honneur défendant l'usage de tout autre projectile autre que le solide.
En 1782, à Gibraltar, Howe avait exprimé la désapprobation de la Marine lorsqu'il avait été incité par un officier de l'armée de terre à utiliser des boulets chauffés au rouge.
Howe avait réagi en demandant si cet officier avait déjà pris part à une opération navale : "Ayant répondu par la négative, "alors" avait dit Sa Seigneurie, "Je crois, monsieur, que c'est déjà suffisamment horrible sans avoir recours à des artifices autres...croyez bien que les boulets non chauffés feront efficacement l'affaire".
Dans une lettre adressée à William Locker, trois ans plus tôt, Nelson lui-même s'était montré critique de l'utilisation des boulets chauffés au rouge, "approuvés par la Convention (française)", bien qu'il notât que, selon lui, les officiers français avaient honte de les utiliser.
Cette utilisation de projectiles incendiaires lors de la bataille d'Aboukir refit surface par la suite lorsque Alexandre Bell, alors gouverneur de Malte, décrivit les évènements à son secrétaire Samuel Taylor Coleridge.
D'autres témoignages étayent cette explication de la destruction du navire amiral français.
L'aspirant Elliot relata que "L'Alexander fut à l'origine de l'incendie de L'Orient", mais réitère une histoire fort opportune de peinture qui aurait été laissée dans la cabine de l'amiral français.
Les produits inflammables alimentaient les conversations des dîners mondains.
A Naples, Cornelia Knight affirma catégoriquement peu après que Ball en était responsable, étant donné que son navire le plus proche, et qu'il avait joué un rôle de premier plan dans l'exposition de L'Orient".
Sept ans plus tard, Ladu Bessborough consigna que "M. Pitt avait déclaré qu'il (sir Robert Calder, autre amiral anglais de l'époque) faisait partie d'un cabale laissant entendre que Nelson méritait une sanction pour la bataille d'Aboukir car elle allait à l'encontre de toutes les tactiques navales traditionnelles dont ils se réclamaient tous si fort".
Après la bataille, les Français protestèrent contre l'utilisation par les Anglais de matériaux inflammables.
Cependant, Benjamin Hallowell découvrit que les Français eux-mêmes disposaient à bord du Spartiate de bombes, qui lorsqu'elles furent essayées, "continuèrent de brûler sous l'eau", et semblent indiquer l'usage précurseur du phosphore mis au point par les Français dans les années 1780.
______
Quoique les combats étaient alors très violents, on notera donc l'importance de ce code d'honneur, du combat à la loyale, qui existait encore plus ou moins à la fin du XVIIIè siècle.
Cet épisode-ci en est une illustration, celui de Nelson qui demande à ce que l'on sauve les Français de la noyade en est un autre.
Il y en a de nombreux comme ceux-ci.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bataille d'Aboukir, et la destruction du navire français L'Orient
La nuit, la neige a écrit:
Quoique les combats étaient alors très violents, on notera donc l'importance de ce code d'honneur, du combat à la loyale, qui existait encore plus ou moins à la fin du XVIIIè siècle.
Cet épisode-ci en est une illustration, celui de Nelson qui demande à ce que l'on sauve les Français de la noyade en est un autre.
Il y en a de nombreux comme ceux-ci.
Tu as raison, c'est vrai, et pourtant quelle dérision cette boucherie à la loyale ...
Il vaudrait tellement mieux ne faire aucune guerre . Jamais .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Sujets similaires
» La destruction et le sac du Palais d’été de Pékin (1860)
» L'escalier Fleury à Versailles
» Le Square du Temple, aujourd'hui
» La révolution, la guerre et la déclaration d'indépendance américaine
» Le château du Champ de Bataille
» L'escalier Fleury à Versailles
» Le Square du Temple, aujourd'hui
» La révolution, la guerre et la déclaration d'indépendance américaine
» Le château du Champ de Bataille
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements ailleurs dans le monde
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum