Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Il est difficile d'être, et d'avoir été ...
Déjà, en 1810, le prince de Clary rencontrait à l'ambassade de Russie Mme de Talleyrand, portant de gros diamants, à côté de Mme Craufurd " en robe de shall pourpre ". Il ajoute : " Elle est devenue boule tout à fait. J'ai eu envie de rire en me remémorant ce qu'étaient ces deux grandes dames-là . "
Déjà, en 1810, le prince de Clary rencontrait à l'ambassade de Russie Mme de Talleyrand, portant de gros diamants, à côté de Mme Craufurd " en robe de shall pourpre ". Il ajoute : " Elle est devenue boule tout à fait. J'ai eu envie de rire en me remémorant ce qu'étaient ces deux grandes dames-là . "
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Mme de Sabran- Messages : 55571
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Oui, nous savons par ce portrait
quelle beauté fut madame de Talleyrand.
Dommage que nous ne connaissions aucun portrait (jeune si possible : ) d'Eléonore Sullivan !
Tout ce que nous pouvons imaginer, c'est qu'elle devait être particulièrement sublime.
quelle beauté fut madame de Talleyrand.
Dommage que nous ne connaissions aucun portrait (jeune si possible : ) d'Eléonore Sullivan !
Tout ce que nous pouvons imaginer, c'est qu'elle devait être particulièrement sublime.
Invité- Invité
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
/
Ben si ! Nous avons Eléonore, jeune, dans son sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t247-anna-eleonora-franchi-eleonore-sullivan?highlight=SULLIVAN
Ben si ! Nous avons Eléonore, jeune, dans son sujet :
Majesté a écrit:
Voici le fameux portrait inédit que publie Vincent Meylan dans son fabuleux livre sur les Mellerio, dits Mellers Joaillers des Reines...L'auteur dit seulement que ce portrait fait partie de la collection Gramont et qu'il est conservé à Bayonne :
Quelle grâce, n'est-ce pas? boudoi30
S'il l'avait croisée, Ingres aurait eu du plaisir à portraiturer cette Vénus... :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t247-anna-eleonora-franchi-eleonore-sullivan?highlight=SULLIVAN
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Mme de Sabran- Messages : 55571
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Après l'abdication, Craufurd se trouvait chez Joséphine quand Berthier arrive de Fontainebleau à Malmaison .
Après le départ du maréchal, Joséphine lui dit :
" Eh bien, vous le voyez, j'avais raison. Quelqu'extraordinaire qu'il puisse vous paraître, il est superstitieux. Il peut imaginer, prévoir des revers, s'y soumettre pour le moment; mais l'espoir de les surmonter ne l'abandonnera jamais." ( ... )
Sous la Restauration, Craufurd retrouva, mais à la jeunesse près, la douceur de vivre qu'il avait connue à Paris sous Louis XVI. Il put retourner à son gré à Londres et dans son Ecosse natale. Sa fortune avait été très diminuée par son insouciance et sa générosité . ( ... ) En dépit de ces ennuis, Craufurd conserva son établissement à Paris et mourut le 23 novembre 1819, au milieu de ses livres et de ses collections qui furent, après son décès, dispersés et vendus.
C'est chez Mme Craufurd que Talleyrand apprit en 1821 la mort de Napoléon à Sainte-Hélène .
- Ah ! mon Dieu ! quel événement, s'écria Mme Craufurd.
Mais Talleyrand répliqua d'un air glacé :
- Ce n'est pas un événement, c'est une nouvelle .
Mme Craudurd, qui n'avait cessé de se signaler par son ardent dévouement à la cause royaliste, ne pouvait qu'être fort bien vue des Tuileries. Louis XVIII et Charles X avaient connu par la duchesse d'Angoulême son courage, ses services secrets . Elle était restée liée avec les derniers serviteurs de la reine, comme Goguelat et Jarjayes. Enfin n'était-elle pas la seule personne au monde qui connût la vérité sur les rapports de Fersen et Marie-Antoinette, sur la naissance de Louis XVII, mystérieuse comme sa mort . Elle a emporté religieusement ces secrets dans la tombe .
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Emile Dard, Un rival de Fersen, Quintin Craufurd .
Après le départ du maréchal, Joséphine lui dit :
" Eh bien, vous le voyez, j'avais raison. Quelqu'extraordinaire qu'il puisse vous paraître, il est superstitieux. Il peut imaginer, prévoir des revers, s'y soumettre pour le moment; mais l'espoir de les surmonter ne l'abandonnera jamais." ( ... )
Sous la Restauration, Craufurd retrouva, mais à la jeunesse près, la douceur de vivre qu'il avait connue à Paris sous Louis XVI. Il put retourner à son gré à Londres et dans son Ecosse natale. Sa fortune avait été très diminuée par son insouciance et sa générosité . ( ... ) En dépit de ces ennuis, Craufurd conserva son établissement à Paris et mourut le 23 novembre 1819, au milieu de ses livres et de ses collections qui furent, après son décès, dispersés et vendus.
C'est chez Mme Craufurd que Talleyrand apprit en 1821 la mort de Napoléon à Sainte-Hélène .
- Ah ! mon Dieu ! quel événement, s'écria Mme Craufurd.
Mais Talleyrand répliqua d'un air glacé :
- Ce n'est pas un événement, c'est une nouvelle .
Mme Craudurd, qui n'avait cessé de se signaler par son ardent dévouement à la cause royaliste, ne pouvait qu'être fort bien vue des Tuileries. Louis XVIII et Charles X avaient connu par la duchesse d'Angoulême son courage, ses services secrets . Elle était restée liée avec les derniers serviteurs de la reine, comme Goguelat et Jarjayes. Enfin n'était-elle pas la seule personne au monde qui connût la vérité sur les rapports de Fersen et Marie-Antoinette, sur la naissance de Louis XVII, mystérieuse comme sa mort . Elle a emporté religieusement ces secrets dans la tombe .
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Emile Dard, Un rival de Fersen, Quintin Craufurd .
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Mme de Sabran- Messages : 55571
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Ce fut une lecture passionnante. Merci !:n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Merci, Éléonore, pour les nombreuses pages que tu nous as offert de lire dans ce sujet de Quintin Craufurd !
C'est de l'inédit tant les livres sur le mari d’Éléonore Sullivan sont rares ! :\\\\\\\\:
Bien à vous.
C'est de l'inédit tant les livres sur le mari d’Éléonore Sullivan sont rares ! :\\\\\\\\:
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
La nuit, la neige a écrit:
PAIRE DE MEUBLES A HAUTEUR D'APPUI D'EPOQUE LOUIS XVI
VERS 1780, ATTRIBUES A ADAM WEISWEILER
Restés inédits jusqu'à ce jour, ces remarquables cabinets en marqueterie Boulle proviennent de la collection du marquis Léonce de Vogüé (1805-1877) et sont restés dans sa descendance jusqu'à ce jour. Ils ont donc fait partie d'une des collections mythiques de la seconde moitié du XIXème siècle, dont un certain nombre de pièces maîtresses est aujourd'hui dans les collections du J. Paul Getty Museum, du château de Versailles et de l'Art Institute de Chicago.
Auparavant, ils ont très certainement figuré dans la collection du fascinant Quentin Craufurd (1743-1819) avant d'être achetés par le marchand parisien Escudier.[/i]
Et au sujet de Quentin CRAUFURD et de ses collections :
Le destin singulier et les collections de Quentin Craufurd (1743-1819) ont été étudiés par Gonzague Mézin (cf. "Chez Quentin Craufurd en 1819 : Le Goût d'un gentleman espion", in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, Année 2009, Paris, 2010, pp. 335-361).
Né en Ecosse, Craufurd fait fortune à Manille dans l'East India Company avant de revenir en Europe vers 1780, s'installant à Paris avec Eleonore Franchi, dite "la belle Sullivan".
Logé vers 1786-1792 dans l'hôtel Rouillé d'Orfeuil, rue de Clichy, Craufurd doit s'exiler lors de la Révolution et ses premières collections sont alors confisquées pour être en partie vendues et en partie réservées au profit de la nation.
De retour en France en 1802 avec la paix d'Amiens, Craufurd réussit grâce à la protection de Talleyrand à y demeurer après la rupture de la paix avec l'Angleterre un an plus tard.
Sous l'Empire, le couple s'installe successivement dans deux belles demeures parisiennes.
Il occupe d'abord l'hôtel de Monaco (actuel hôtel Matignon), acheté en 1804 puis échangé avec le prince de Bénévent quatre ans plus tard contre l'hôtel de Créquy.
C'est dans cet hôtel, situé 21 rue d'Anjou, que Craufurd habite jusqu'à son décès en 1819 ; son épouse y résidera jusqu'en 1833.
Il semble que Craufurd ait commencé dès 1804 à reconstituer ses collections de meubles et de sculptures.
Il fait l'acquisition d'un certain nombre de meubles Boulle, probablement chez Lignereux.
Avec la maison de Van Hoorn, rue d'Enfer, et l'appartement de Vivant Denon, quai Voltaire, cet ensemble de meubles Boulle forme l'une des rares collections privées parisiennes de meubles Boulle sous l'Empire.
L'inventaire dressé après décès en janvier 1820 décrit une demeure meublée à la dernière mode, de meubles en acajou ou ronce, sièges à têtes de griffons ou en gondole, pendules d'Antide Janvier ou de Lépine.
L'ensemble de quatre paires de cabinets -auquel appartient le présent lot- compose la partie majeure de l'ameublement de la spectaculaire galerie-bibliothèque de l'hôtel de Créquy.
Les murs de cette vaste pièce à éclairage zénithal sont rythmés par ces huit cabinets mais aussi par une paire de bibliothèques basses à trois vantaux (ancienne collection Walter- Guillaume) et par dix-sept bustes de personnages historiques disposés sur des colonnes.
Au-dessus de la coursive faisant le tour de la pièce est accrochée la collection de portraits historiques de Craufurd (pas moins de 68 portraits), qui se présente comme une exaltation réactionnaire des gloires de l'Ancien Régime, en majorité des personnages du grand siècle.
Nous avions donc déjà évoqué la célèbre collection de Quintin Craufurd, dans ce sujet ; mais également ici; où ces meubles sont à nouveau présentés :
Mme de Sabran a écrit:
La Terreur passée, M. et Mme de Crawfurd, souhaitent rentrer en France . C'est leur ami Talleyrand qui obtient leur radiation de la liste des émigrés .
Toujours riches, ils s'installent somptueusement à l'hôtel de Monaco qui n'est autre que notre hôtel Matignon .
En 1808, ils échangent avec Talleyrand leur hôtel de Monaco contre l'hôtel de Créquy, rue d'Anjou, plus petit .
Dans ces deux demeures, ils ont rassemblé de fabuleuses collections d'objets d'art (....).
Une grande partie de ces collections est dispersée après la mort de Quentin Crawfurd en 1819.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t247-anna-eleonora-franchi-eleonore-sullivan
A l'occasion de la vente Boniface de Catellane et Anna Gould, organisée par Christie's le 7 mars 2017, d'autres meubles de la collection Craufurd seront également présentés.
Je cite la note de l'expert (extraits)
PAIRE DE MEUBLES A HAUTEUR D'APPUI D'EPOQUE LOUIS XVI
VERS 1780, ESTAMPILLES D’ETIENNE LEVASSEUR ET D'ADAM WEISWEILER
EXECUTEE PAR E. LEVASSEUR ET REHAUSSEE PAR A. WEISWEILER
En marqueterie Boulle de première partie à fond d'écaille de tortue caret, incrustations de cuivre et d'étain gravés, placage d'ébène, ornementation de bronze ciselé et doré, les dessus de marbre Portor à légers ressauts, les montants en pilastre à chapiteau corinthien et centré de masques de satyre encadrant un vantail centré d'une marqueterie probablement d'époque Louis XIV à décor d'un vase fleuri dans un médaillon retenu par un nœud de ruban et entouré de rinceaux, reposant sur des pieds en toupie à cannelures torses.
Chacun estampillé E.LEVASSEUR sur le montant antérieur gauche, une fois JME pour l'un et deux fois JME pour l'autre et A.WEISWEILER à deux reprises au-dessus de la traverse postérieure du sur-cadre.
LES PROVENANCES DES CABINETS CASTELLANE
Ces meubles sont décrits pour la première fois dans le supplément du catalogue de vente du duc de Chabot, le 10 décembre 1787 :
(...)
Alors que la première partie du catalogue de cette vente regroupait les collections de tableaux et d’objets d’art du duc de Chabot, le supplément du catalogue proposait quantité de lots de tableaux et de meubles provenant d’autres amateurs ou marchands dont Le Brun lui-même.
En l’occurrence, cette paire de meubles fut achetée par Le Brun 2.050 livres, enchère importante qui laisse penser que Le Brun était commissionné par un de ses clients privés.
On ignore l’identité du propriétaire suivant mais ces meubles réapparaissant au début du Premier Empire dans la demeure, rue d’Anjou, d’un des grands collectionneurs étrangers alors installés à Paris, Quentin Craufurd.
Cette paire de meubles est en effet décrite dans la première vente aux enchères des collections de Quentin Craufurd qui eut lieu un an après son décès, le 20 novembre 1820 « et jours suivants » précédée par trois jours d’exposition dans sa résidence parisienne, l’hôtel de Créquy rue d’Anjou.
(...)
Ces cabinets figuraient dans la section du catalogue consacrée aux « Riches meubles, par Boulle et autres ébénistes », et étaient précédés par trois autres paires de bas d’armoires à un vantail ornés de figures des Saisons, décrits sous les numéros 463, 464, 465, et également décrits de façon sommaire dans l’inventaire après décès.
(...)
Ces quatre paires de cabinets bas se trouvaient, ainsi que tous les autres meubles Boulle à hauteur d’appui, dans la bibliothèque de Craufurd, vaste galerie à éclairage zénithal, bâtie dans une aile latérale en retour sur le jardin de l’hôtel de Créquy.
LA COLLECTION DE QUENTIN CRAUFURD
(...)
C'est dans ce dernier hôtel situé au 21 de la rue d'Anjou que Craufurd habita jusqu'à son décès en 1819 ; son épouse y résidera jusqu'en 1833.
La grande galerie de cet hôtel qui abrita la présente paire de cabinets servait lieu d’exposition pour une collection de bustes en marbre représentant des personnages historiques (Gustave III, Marie-Antoinette, Napoléon, Madame de Maintenon) mais aussi des philosophes et des écrivains (Voltaire et Rousseau, Homère et Corneille).
Posés sur des gaines d’acajou, quatre bustes en bronze représentaient d’autres personnages historiques parmi lesquels Henri II, Richelieu, Montesquieu et Louis XII.
Tout autour de la galerie et accrochés en hauteur, on pouvait apprécier une collection de soixante-huit portraits historiques respectant un véritable programme iconographique, véritable collection des rois de France affichant les convictions politiques de Craufurd.
Cette bibliothèque faisait l’admiration de certains visiteurs, tel Thomas Dibdin qui écrivait avec enthousiasme :
« Vous entrez dans une longue et vaste pièce, qui sert à la fois de bibliothèque et de galerie. On se trouve alors comme un instant étourdi ; c'est-à-dire que l’on ne sait ce qu’on doit admirer le plus : ou de ses proportions et de la structure de la salle, ou des livres, des bustes et des tableaux. »
(T. Dibdin traduit par T. Licquet et G.-A. Crapelet, Voyage bibliographique, archéologique et pittoresque en France et en Allemagne, 1821-1825).
La fiche descriptive complète de ces meubles est consultable : ICI
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Merci cher LNLN. Tu es un puits de science !
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
C'est aussi mon sentiment .......
Je suis ravie d'être retournée ce soir chez ce brave Quintin, grâce à toi !
Je suis ravie d'être retournée ce soir chez ce brave Quintin, grâce à toi !
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Mme de Sabran- Messages : 55571
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Du tout, les amis !! boudoi29
Je ne fais que copier / coller les descriptifs des maisons de vente aux enchères... :
En revanche, je recommande la lecture complète de la fiche Christie's : elle est longue, et je ne l'ai recopiée que pour partie.
Ainsi par exemple, était présenté un plan de l'hôtel particulier de Craufurd, avec l'emplacement de sa fameuse bibliothèque-galerie, à éclairage zénithal.
L'ensemble devait avoir un peu de gueule...
Photo : Christie's
Je ne fais que copier / coller les descriptifs des maisons de vente aux enchères... :
En revanche, je recommande la lecture complète de la fiche Christie's : elle est longue, et je ne l'ai recopiée que pour partie.
Ainsi par exemple, était présenté un plan de l'hôtel particulier de Craufurd, avec l'emplacement de sa fameuse bibliothèque-galerie, à éclairage zénithal.
L'ensemble devait avoir un peu de gueule...
Photo : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
La nuit, la neige a écrit:Du tout, les amis !! boudoi29
Taratata !
Qu'est-ce que tu appelles l'éclairage zénithal de sa bibliothèque ? ... un plafond de verre ?
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Mme de Sabran- Messages : 55571
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Certainement...Quelque chose dans le genre.
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Buste de Marie-Antoinette, collection Quintin Craufurd
Sera prochainement présenté aux enchères, lors de la...
Vente "Souvenirs historiques - Cour de France, Louis XVI et Marie-Antoinette (Coutau Bégarie & Associés, le 15 novembre 2019)
- BOIZOT Louis-Simon, entourage
Marie-Antoinette, reine de France
Important buste en marbre blanc
H 94 cm - L 62 cm
Provenance : Ancienne collection de M. Quintin Craufurd
Images et informations complémentaires : Coutau Bégarie & Associés
Nous avons longuement évoqué dans ce sujet la vie romanesque de cet homme de l'ombre et celle de sa maîtresse, Anna Eleanore (ou Eléonore) Sullivan, née Eleanora Franchi qui deviendra son épouse, et notamment leur soutien actif à la famille royale et à Marie-Antoinette en particulier, durant les heures sombres de la Révolution.
Richissime et amateur d'art, ses collections furent admirées, rue de Clichy, dans l'hôtel Rouillé d'Orfeuil, de 1786 à 1792, date à laquelle il dut s'exiler pour avoir participé activement à l'organisation de la "fuite à Varennes".
Ces premières collections furent alors confisquées : une partie fut vendue et l’autre fut en partie réservée au profit de la Nation.
Sous l'Empire, Craufurd s'installe successivement dans deux belles demeures parisiennes.
Il occupe tout d'abord l'hôtel de Monaco, actuel hôtel Matignon, rue de Varenne (cela ne s'invente pas !! ) acheté en 1804 à Honoré IV, prince de Monaco.
Hôtel particulier qu'il échangera, en janvier 1808, avec le prince de Talleyrand contre l'hôtel de Créquy.
C'est dans ce dernier hôtel situé au 21 de la rue d'Anjou que Craufurd habita jusqu'à son décès en 1819 ; son épouse y résidera jusqu'en 1833.
Cet hôtel particulier fut détruit lors du percement du boulevard Malesherbes.
La vente aux enchères des collections de Quentin Craufurd eut lieu un an après son décès, le 20 novembre 1820 « et jours suivants », précédée par trois jours d’exposition dans sa résidence parisienne, l’hôtel de Créquy rue d’Anjou.
Vente "Souvenirs historiques - Cour de France, Louis XVI et Marie-Antoinette (Coutau Bégarie & Associés, le 15 novembre 2019)
- BOIZOT Louis-Simon, entourage
Marie-Antoinette, reine de France
Important buste en marbre blanc
H 94 cm - L 62 cm
Provenance : Ancienne collection de M. Quintin Craufurd
Images et informations complémentaires : Coutau Bégarie & Associés
Nous avons longuement évoqué dans ce sujet la vie romanesque de cet homme de l'ombre et celle de sa maîtresse, Anna Eleanore (ou Eléonore) Sullivan, née Eleanora Franchi qui deviendra son épouse, et notamment leur soutien actif à la famille royale et à Marie-Antoinette en particulier, durant les heures sombres de la Révolution.
Richissime et amateur d'art, ses collections furent admirées, rue de Clichy, dans l'hôtel Rouillé d'Orfeuil, de 1786 à 1792, date à laquelle il dut s'exiler pour avoir participé activement à l'organisation de la "fuite à Varennes".
Ces premières collections furent alors confisquées : une partie fut vendue et l’autre fut en partie réservée au profit de la Nation.
Gouverneur Morris a écrit:
La paire de consoles présentée aujourd'hui dans la Salle à Manger des Porcelaines du château de Versailles a été précisément saisie sous la Révolution chez Craufurd à Paris :
(c) RMN
Mme de Sabran a écrit:Le 29 germinal an X, c'est à dire aussitôt après la signature du traité d'Amiens ( 25 mars 1802 ) , Craufurd renouvela près du gouvernement consulaire ses démarches pour rentrer à Paris. Il fit agir le chargé d'affaires d'Angleterre Jackson et son banquier Perrégaux. La protection de Talleyrand empêcha que l'affaire de la berline de Varennes et sa longue liaison avec Fersen ne fussent évoquées. La police s'inclina et rappela simplement " qu'il vivait autrefois à Paris avec une femme étrangère ".
En arrivant en France, Craufurd réclama pour la forme la levée des scellés et du séquestre sur sa maison de la rue de Clichy, qui était détruite, et la restitution des meubles, tableaux et objets d'art qu'elle contenait.
Sous l'Empire, Craufurd s'installe successivement dans deux belles demeures parisiennes.
Il occupe tout d'abord l'hôtel de Monaco, actuel hôtel Matignon, rue de Varenne (cela ne s'invente pas !! ) acheté en 1804 à Honoré IV, prince de Monaco.
Hôtel particulier qu'il échangera, en janvier 1808, avec le prince de Talleyrand contre l'hôtel de Créquy.
C'est dans ce dernier hôtel situé au 21 de la rue d'Anjou que Craufurd habita jusqu'à son décès en 1819 ; son épouse y résidera jusqu'en 1833.
Cet hôtel particulier fut détruit lors du percement du boulevard Malesherbes.
Mme de Sabran a écrit:En revenant à Paris, Craufurd avait trouvé sa maison de la rue de Clichy détruite et sa collection dispersée. Beaucoup de ses tableaux ornaient les bureaux des ministères et certains s'y trouvent encore. Plusieurs de ses statuent ornaient les jardins des Tuileries.
Ce ne fut que sous la Restauration qu'il en recouvra un petit nombre.
Le 21 janvier 1806, le ministre de la Maison du roi lui fait rendre deux tableaux de l'école italienne retrouvés au ministère de la Justice : " Prométhée sur le Caucase dévoré par un vautour " et " Hercule étouffant un lion " .
Dès 1815, Craufurd avait obtenu du gouvernement de Louis XVIII une indemnité de 1.344.000 francs, tant pour la destruction de sa maison et de sa collection, que pour le remboursement des avances que sa femme avait faites à la famille royale.
Mme de Sabran a écrit:Le premier soin de Craufurd, sous le Consulat, fut de reconstituer sa collection. Les richesses de la France avait été pillées et dispersées pendant la Révolution. Beaucoup d'objets précieux étaient passés à l'étranger. On vendait des elzévirs aux armes royales chez d'obscurs bouquinistes et des tableaux de maîtres dans les échoppes du Pont-Neuf. Craufurd retrouva un portrait équestre de Louis XIV par Lebrun, qui ornait le salon d'Hercule et l'offrit plus tard à Louis XVIII. Il possédait aussi le portrait de Bossuet par Rigault.
Dans sa collection particulière, il s'efforça de reconstituer l'histoire de la France par ses personnages célèbres; il réussit à retrouver les portraits authentiques d'un grand nombre d'entre eux et lui-même écrivit un " catalogue raisonné " de sa collection, malheureusement perdu .
Mme de Sabran a écrit:C'est de ce " catalogue raisonné " que Craufurd a extrait pour les publier en 1818 et 1819, à très peu d'exemplaires, des notices sur Agnès Sorel, Mme de Montespan, Marie-Stuart et Marie-Antoinette.
Elles sont écrites avec une information exacte et un goût délicat.
Un portrait de Marie-Antoinette par Sauvage, et son buste, en marbre blanc de grandeur naturelle, ornaient le cabinet de Craufurd. La notice concernant la reine martyre était jointe à celle de l'infortunée Marie-Stuart ; le souvenir de ces deux malheureuses souveraines était sacré et se confondait pour ce loyaliste écossais.
Mme de Sabran a écrit:Craufurd avait meublé avec un grand soin sa maison de la rue d'Anjou, au faubourg Saint-Honoré. Un grand seigneur autrichien, le comte, plus tard prince de Clary, petit-fils par sa mère du prince de Ligne, fut chargé par l'empereur d'Autriche d'aller complimenter Napoléon lors de son mariage avec Marie-Louise.
Il visita Paris à cette occasion et se rendit rue d'Anjou, dans la maison des Craufurd, dont il admira la collection de portraits, unique au monde, écrit-il.
" Elle remplit toutes les pièces et on y trouve la suite complète des personnages fameux de la Cour de Louis XIV. C'est Mlle de la Vallière, c'est Mme de Montespan, à tous les âges et sous toutes les formes. C'est la véritable Mme de Sévigné, l'authentique Mme de Grignan.
La bibliothèque est une belle pièce parfaitement éclairée par en haut, avec une grande table au milieu. Le bas est entièrement garni de livres et, au-dessus, règne une petite galerie couverte de tableaux. L'appartement de Mme Craufurd est meublé à merveille.
Le jardin paraît fort grand et très joli. Enfin tout semble à souhait et la bonne grosse Mme Craufurd fait les honneurs de chez elle avec beaucoup de complaisance ."
La vente aux enchères des collections de Quentin Craufurd eut lieu un an après son décès, le 20 novembre 1820 « et jours suivants », précédée par trois jours d’exposition dans sa résidence parisienne, l’hôtel de Créquy rue d’Anjou.
La nuit, la neige- Messages : 18153
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
La provenance collection Crawford de ce buste lui donne une valeur sentimentale inestimable . S'est -il mouillé, démené, ce brave Crawford, pour seconder Fersen lors de l'évasion des Tuileries !
Il en fallait du courage ...
Et nous le retrouvons, sous l'Empire, habitant rue de Varennes . C'est ce qui s'appelle retourner le couteau dans la plaie . Tu as raison, cela ne s'invente pas !!
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Mme de Sabran- Messages : 55571
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Parmi tous les bustes de Marie-Antoinette par ou d'après Boizot, celui-ci, a la particularité de présenter un drapé court et une absence de fleur de lys sur le "bandeau" de la coiffe.
Les variantes sont présentées ici : Marie-Antoinette par (et d'après) Louis-Simon Boizot
La version similaire conservée au Petit Trianon, d'égales dimensions, est en plâtre patiné.
Varenne, sans le S.
Un nom qui ne commémore absolument pas l'épisode de la fuite du roi (nous dit Wikipédia), mais enfin tout de même...
Les variantes sont présentées ici : Marie-Antoinette par (et d'après) Louis-Simon Boizot
La version similaire conservée au Petit Trianon, d'égales dimensions, est en plâtre patiné.
Mme de Sabran a écrit:
Et nous le retrouvons, sous l'Empire, habitant rue de Varennes .
Varenne, sans le S.
Un nom qui ne commémore absolument pas l'épisode de la fuite du roi (nous dit Wikipédia), mais enfin tout de même...
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit:
Et nous le retrouvons, sous l'Empire, habitant rue de Varennes .
Varenne, sans le S.
Tiens donc !
Qu'est-ce que c'est que Varenne sans le s ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55571
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
J'ai inséré le lien Wiki...
La nuit, la neige- Messages : 18153
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Oups pardon, merci !
Oui, le plan de Turgot en atteste : aucun rapport .
Oui, le plan de Turgot en atteste : aucun rapport .
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Voici que je retrouve Crawford dans les Souvenirs
du chevalier d'Hespel d'Hocron .
Il raconte :
Les chasseurs nobles avaient été campés à Steinsdadt, de la fin de mai au commencement de décembre ( 1795 ), et c'est derrière ce camp que, le 16 juin, l'armée de Condé reconnut et proclama le roi Louis XVIII; cette cérémonie célébrée sur la terre d'exil fut touchante. Le commissaire anglais, Crawford, y assista en grande tenue; aucun Autrichien n'y parut : ils craignaient sans doute de faire peine aux républicains ou de nous donner trop d'importance .
du chevalier d'Hespel d'Hocron .
Il raconte :
Les chasseurs nobles avaient été campés à Steinsdadt, de la fin de mai au commencement de décembre ( 1795 ), et c'est derrière ce camp que, le 16 juin, l'armée de Condé reconnut et proclama le roi Louis XVIII; cette cérémonie célébrée sur la terre d'exil fut touchante. Le commissaire anglais, Crawford, y assista en grande tenue; aucun Autrichien n'y parut : ils craignaient sans doute de faire peine aux républicains ou de nous donner trop d'importance .
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Qu'est-ce que ce poste de commissaire anglais ?
Es-tu sûre qu'il s'agit du même Crawford ?
Es-tu sûre qu'il s'agit du même Crawford ?
La nuit, la neige- Messages : 18153
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Je vais chercher ( fouillasser un peu sur le net, dirais-tu ) pour savoir où était notre Crawford en juin 1795.
Tu as raison, commissaire anglais est assez vague, mais nous savons que Crawford ( ou Craufurd, à ta guise ) était, officieusement, les yeux et les oreilles de Pitt, à qui il adressait des rapports circonstanciés sur la politique française .
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
Cela ne fait aucun doute pour Notre Grâce avec qui j'en parlais à l'instant .
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Re: Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
A l'époque qui nous intéresse, lord Grenville était aux Affaires étrangères du cabinet des ministres de Pitt. Il assura d'ailleurs le duc d'Harcourt que, sans vouloir s'immiscer dans les affaires de la France, l'Angleterre désirait la Restauration et qu'elle y prêterait ses bons offices auprès de ses alliés .
Sur ces entrefaites, Pitt chargea lord Mac Cartney de ( with a little help from his friends ) prendre la direction de la conduite du prétendant ( Provence alias Louis XVIII) . Il s'agissait de convaincre Louis XVIII de la nécessité de réformes libérales .
Crawford était la botte secrète de Pitt. Il n'avait de fonction qu'officieuse .
Nous le retrouvons au printemps 1796, encore dans la mouvance de Condé :
Louis XVIII arriva à Riegel à quatre lieues au nord de Fribourg en Brisgau. Condé se précipita à sa rencontre, en compagnie de deux agents anglais Wickham et Crawford .
( Source : la biographie de Louis XVIII par Mme Lever )
Sur ces entrefaites, Pitt chargea lord Mac Cartney de ( with a little help from his friends ) prendre la direction de la conduite du prétendant ( Provence alias Louis XVIII) . Il s'agissait de convaincre Louis XVIII de la nécessité de réformes libérales .
Crawford était la botte secrète de Pitt. Il n'avait de fonction qu'officieuse .
Nous le retrouvons au printemps 1796, encore dans la mouvance de Condé :
Louis XVIII arriva à Riegel à quatre lieues au nord de Fribourg en Brisgau. Condé se précipita à sa rencontre, en compagnie de deux agents anglais Wickham et Crawford .
( Source : la biographie de Louis XVIII par Mme Lever )
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