Marie-Antoinette et Fersen, de Henry Vallotton

fleur de la reine a écrit:

Merci infiniment pour votre gentillesse, madame de Sabran! Cela m'aidera beaucoup.

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Mais je vous en prie, chère Fleur de la reine, c'est un plaisir .    :n,,;::::!!!:
J'espère que vous trouverez d'autres éléments de réponses dans nos différents sujets ayant trait à Fersen et Marie-Antoinette .


Quoique je ne la partage pas   ( ) , voici la conclusion de M. Valloton sur la relation entre Fersen et Marie-Antoinette .
Elle défend la thèse surannée de l'amour platonique .
Normal, c'est un livre qui date !  








Notre amie Fleurdelys a lu ce livre :

J`ai commencé hier à lire de livre de Henry Vallotton.
Je vous cite des extraits d`avant propos, l`auteur qui donne la raison pour laquelle il a écrit ce livre.

Quant au comte de Axel de Fersen, les ouvrages du baron Klinckomström et Alma Söderjelm ont révélé la place qu`il a tenue dans le coeur de l`infortunée souveraine. Mais ces auteurs suédois ont tiré des conclusions différentes des mêmes documents : selon Kinckowström, il n`y eut qu`un amour platonique entre la reine et le comte, tandis que, pour Alma Söderjelm, Marie Antoinette fut peut être la maitresse du bel officier. Je me suis penché à mon tour sur les quelques lettres que le baron Klinckowström n à pas livrées aux flammes; j`ai fouillé l`innombrable correspondance des familles Fersen et Piper.

Il cite aussi :

Nous saurions trop déplorer que feu le baron Klinckowström ait brulé la plupart des lettres de Marie Antoinette à Fersen et que certains passages des lettres de Marie Antoinette et que certains passages de cette correspondance aient été biffés et rendus illisibles par Fersen lui-même.

Et aussi, il note les archives qu`il a consultées :
Les lettres de Marie Antoinette au roi de Suède vont du 5 mai 1775 au 1 er février 1790. Numérotées par la reine pas toujours datées, elles sont tracées d`une main ferme, d`une jolie écriture régulière et trés lisible. L`encre a bruni; le papier, d`un petit forma, est grisaille. l`inégalité des caractères et des interlignes du dernier message du 1er février 1790 révèle une vive agitation.

Fleurdelys

Fleurdelys a écrit :

J`ai lu le premier chapitre du livre . L'auteur raconte les quatre premières années de la Reine à Versailles.

A son arrivée en France il raconte la première fois que Louis XV a vu la jeune Dauphine : Du premier coup d`œil, Louis XV est conquis par le jeune princesse :
quelle élégance dans la démarche de cette vierge svelte, mince, très jolie, presque belle, qui semble voler vers lui ! quel teint ! Quelle grâce! Il s`empresse de la relever lorsqu`elle à ses genoux; Il l`embrasse avec tendresse. Ce connaisseur de femmes, qui s`ennuie mortellement malgré la du Barry, pressent que la nouvelle venue sera le plus bel ornement de sa cour et peut-être une distraction pour lui.

Vous avez parlé l`autre jour de l`attirance de Louis XV envers la Dauphine pour moi c`est tout a fait absurde. Je pense qu`il la considérait comme sa fille et Marie Antoinette, elle,  le considérait comme son père, comme l`explique Henry Valloton :

Marie Antoinette espérait retrouver en lui le père qu`elle avait perdu à l`age de dix ans. Au début, Louis XV la prenait parfois sur ses genoux et la cajolait ; elle l`appelait «Papa», se montrait enjouée et confiante. Mais il lui impose sa volonté (dictée par la du Barry ) jusque dans le choix des dames d`atours; sans la consulter, il exile une dame de la suite de la dauphine qui s`est querellée avec la favorite; dés lors Marie Antoinette éprouve une gêne qui la prive de ses moyens; elle ne se sent plus l`aise et n`ose rien demander. « Vous avez peur de parler au roi et vous n`en avez pas à lui désobéir ou de le désobliger, lui écrit Marie -Thérèse ( 30 septembre 1771).


Vallotton m`a déçu lorsqu'il écrit ceci :s: :
La comtesse de Provence ayant donné le jour à un enfant, Marie Antoinette confie son chagrin à sa mère : « Qu`il est affreux pour moi de ne pouvoir espérer le même bonheur!» Lorsque la comtesse d`Artois accouche à son tour, la reine écrit à l`impératrice : « Il est inutile de dire à ma chère maman combien j`ai souffert de voir un hériter qui n`est pas de moi» ( 12 août 1775)


Je ne sais pas d`où il prend ses sources ? c `est une erreur historique, Louis XVIII et sa femme n`ont jamais eu d`enfant, ou bien il a mal compris les lettres de la reine, j`espère qu`il n'a fait que cette seule erreur.   àè-è\':

Fleurdelys :

J`ai fini de lire hier, j`ai des impressions positives malgré cette erreur sur la conception immaculée de la comtesse de Provence.

L'auteur cite pas mal des lettres de Fersen et de Marie Antoinette et d`autres, et j'ai appris des détails sur Fersen que je ne connaissais pas.

Dans un chapitre consacré à une étude qui a été faite sur le journal de Fersen et son fameux mot " resté là ", il fait des analyses avec la permission de la baronne Klinckowströw. Il conclut :

Fersen s`est conduit envers Marie Antoinette comme l`ami le plus sûr et le plus désintéressé.Pour Elle, il risqua sa vie, gaspilla sa fortune, refusa les honneurs et vécut exilé. il ne fut pas amant de la reine: il fut plus que cela. Le comte Axel Fersen restera dans l`histoire le type du chevalier le plus discret et le plus dévoué à sa dame, à sa reine, à Elle.

J`ai appris que Fersen avait été agent double de Gustave III.
Et qu' il accuse le duc d`Orléans et Mesdames et la Cour d`être responsables de libelles et pamphlets contre Marie Antoinette.

J `aurais voulu vous dire tout ce qui est écrit dans ce livre, mais c`est impossible.

Fleurdelys

Fleurdelys a écrit:
Dans un chapitre consacré à une étude qui a été faite sur le journal de Fersen et son fameux mot " resté là "

Nous en parlions ce matin .  
C'était l'objet de votre message, chère Fleur de la reine  ( nous restons dans les parterres fleuris de Trianon !    )
Je vous répondais qu'une expertise réalisée en 1950 par M. Warner-Ringdahl de  l'Institut d'Etat technique de Stockholm avait permis d'établir, grâce à une "infra-photographie", que le célèbre passage raturé du Journal de Fersen du 13 février 1792 contenait bien les mots "resté là" après "pas vu le Roi" :

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Nous reconnaissons sur la couverture du livre de Henri Vallotton le joli dessin de Marie-Antoinette en redingote ( 1784 ),
envoyé par Fersen à Sophie, et toujours conservé au château  ( avec son gentil petit accent circonflexe :n,,;::::!!!:  ) de Löfstad, Suède .



https://marie-antoinette.forumactif.org/t2050-marie-antoinette-en-redingote-1784

Toutes ces informations sont précieuses pour moi. Les historiens sont toujours partagés sur ce sujet. Une équipe travaille toujours à déchiffrer leurs lettres; mais au-delà de leur "vraie" relation, je suis émue de leur destin et je me sens presque désolée de lire leurs lettres.... De grands personnages n'ont jamais de vie privée même après leur mort...

fleur de la reine a écrit: De grands personnages n'ont jamais de vie privée même après leur mort...

Il est certain que tous ces articles et ouvrages à propos de ces lettres trahissent sinon Marie-Antoinette et Fersen du moins leur for intérieur, leur intimité !


Bien à vous.

Majesté a écrit:Il est certain que tous ces articles et ouvrages à propos de ces lettres trahissent sinon Marie-Antoinette et Fersen du moins leur for intérieur, leur intimité !

J'ai le même ressenti.........

Comment pouvons-nous connaître les personnages historiques en occultant leur vie privée ?
Pourquoi celle de Marie-Antoinette serait-elle tabou ?

La trahison de Marie-Antoinette, c'est de se joindre aux détracteurs de Fersen, qu'elle aimait .

Mme de Sabran a écrit:Comment pouvons-nous connaître les personnages historiques en occultant leur vie privée ?.

Mais de là à la divulguer sans vergogne et sans preuve ... boudoi29


Bien à vous.

C'est sûr ! àè-è\':