L'étiquette, et ses entorses ...
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Gouverneur Morris
La nuit, la neige
Lucius
Mme de Sabran
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Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Merci cher LNLN pour la citation !
La scène de passe vraisemblablement dans le Salon des Nobles (« salon vert »), qui servait également de salle d’audience à la Reine.
La scène de passe vraisemblablement dans le Salon des Nobles (« salon vert »), qui servait également de salle d’audience à la Reine.
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Dominique Poulin a écrit:Je complète avec la version de Évelyne Lever, dans son Marie-Antoinette, page 485 :
Merci à tous les deux .
Je propulse, je propulse !
Dominique Poulin a écrit:
" L'étiquette avait repris ses droits, mais l'énorme machine aulique, réglée par une symbolique compliquée, semblait privée de ses ressorts. On s'en rendit compte lors de la Saint-Louis, le 25 août. A l'occasion de la fête du roi, les échevins et les officiers de la ville de Paris, ainsi que les poissardes, venaient toujours présenter leurs compliments au souverain. La garde nationale, menée par La Fayette, son généralissime, et la municipalité de Paris, conduite par Bailly voulurent s'associer aux anciennes institutions. Dans le salon vert, à sa chambre à coucher, entourée de quelques duchesses et des femmes de sa maison, la reine, majestueusement assise dans un fauteuil à haut dossier, resplendissante de diamants, reçut, elle aussi, toutes les délégations. Lorsque Bailly fut annoncé, il lui fit une profonde révérence mais ne mit pas un genoux en terre comme le voulait l'usage. Troublée par ce volontaire manquement au protocole, "la reine répondit par un petit signe de tête qui n'était pas assez aimable" raconte la marquise de la Tour du Pin.
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Invité a écrit:Jean-Christian Petitfils montre combien Louis XVI utilise l’Étiquette et tous les divertissements qui incombent à la Reine pour La conserver loin du pouvoir. Il semble d'ailleurs qu'il ait demandé à Madame de Polignac de cultiver ce goût du jeu que Marie-Antoinette avait naturellement pour que ces divertissements L'empêche de pouvoir penser à la politique... et ainsi de ne pas remplir le rôle qu'on Lui a confié lors de Son mariage...
Bien à vous.
Chers amis,
J'aimerais bien savoir quelle est la source de l'information selon laquelle Louis XVI aurait demandé à Mme de Polignac de cultiver le gout du jeu chez la reine pour l'éloigner des sujets politiques. Il a effectivement été écrit que Maurepas avait favorisé sa venue à Versailles dans le but de distraire la reine et d'éviter qu'elle se mêle de politique mais je n'avais jusqu'à présent pas lu quelque chose d'aussi précis à ce sujet d'où ma méfiance quant à cette indication.
Quant à l'intérêt de la reine à se mêler des affaires politiques, il me semble difficile d'écarter cette hypothèse compte tenu de son caractère assez autoritaire et de l'intérêt de sa famille pour la chose. Ce qui ne signifie pas toutefois que celles-ci la passionnaient, n'ayant pas été particulièrement instruite sur ces questions, par ailleurs, sa jeunesse et son caractère frivole ne l'y portant pas. Dans quelle mesure n'y a-t-elle pas été incitée par son entourage "choiseuliste" ( Besenval, entre autres) et par ce que l'on peut appeler grossièrement le clan autrichien ( Mercy, Vermond...)? La méfiance du roi à cet égard et la crainte du gouvernement de Maurepas à propos de l'influence que pourrait avoir le clan "choiseuliste " sur la reine ( relire le journal de l'abbé de Véri à ce sujet) manifeste à l'évidence que la menace d'une immixtion de cette dernière sur les affaires d'état existait bel et bien. Disons que la reine n'avait pas de gout à cela mais que son entourage et la haute idée qu'elle se faisait de sa personne et de son origine l'ont vraisemblablement portée à tenter de jouer de sa position. Les nominations qu'elle a favorisées en sont pour moi une preuve évidente car quoi de plus politique que la nomination d'un ministre.
Bonne année à tous.
Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Je ne crois pas non plus avoir lu une information aussi précise à ce sujet. Marie-Antoinette n'avait certainement pas besoin d'être beaucoup poussée pour s'adonner au jeu, et il faut noter qu'elle jouait déjà des sommes folles dans le "tripot" de Mme de Guéménée ainsi que dans ses appartements (dans lesquels elle faisait entrer "des gens faits pour rester dans l'antichambre" dixit Joseph II ) avant de rencontrer la comtesse Jules de Polignac, par l'intermédiaire d'ailleurs de ladite princesse de Guéménée.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Je n'ai jamais lu cela non plus nulle part, cher Roi-cavalerie ...
Par ailleurs, comment Louis XVI aurait-il pu demander à Mme de Polignac de cultiver le goût du jeu chez la reine, alors qu'il déplorait si fort ce qui était ( n'ayons pas peur des mots ) un véritable vice ?
C'est du reste l'un des très rares griefs qu'il lui ait clairement exprimés. Sa nature bonnasse le portait plutôt à passer sur tout ce qui pouvait le contrarier .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Re: L'étiquette, et ses entorses ...
1 octobre 1778.
La Reine a pris tellement goût pour le jeu, surtout depuis sa grossesse qui ne lui permet pas d'aller autant qu'elle a coutume, qu'il y a régulièrement un pharaon établi chez Sa Majesté. C'est M. de Chalabre, le fils du joueur si renommé, qui est son banquier. Dernièrement il a représenté à la Reine qu'il ne pouvait suffire à son emploi et avait besoin d'un second; Sa Majesté y a consenti et lui a dit de choisir qui il voudrait. Il a jeté les yeux sur un M. Poinçot, chevalier de Saint-Louis, qui la première fois où il s'est rendu au cercle de la Reine, n'a pu, suivant l'étiquette, s'asseoir, n'ayant pas le brevet de colonel, le dernier grade qui donne ce droit ; il se trouvait ainsi debout seul, lorsque Sa Majesté a paru : elle s'en est aperçue et, sans égard au cérémonial si essentiel à Versailles, a ordonné qu'on donnât un siége à M. Poinçot. Ce qui fit gémir les courtisans rigides, attachés aux formes
C'est Bachaumont qui le rapporte .
Nous ne pouvons que le croire !
La Reine a pris tellement goût pour le jeu, surtout depuis sa grossesse qui ne lui permet pas d'aller autant qu'elle a coutume, qu'il y a régulièrement un pharaon établi chez Sa Majesté. C'est M. de Chalabre, le fils du joueur si renommé, qui est son banquier. Dernièrement il a représenté à la Reine qu'il ne pouvait suffire à son emploi et avait besoin d'un second; Sa Majesté y a consenti et lui a dit de choisir qui il voudrait. Il a jeté les yeux sur un M. Poinçot, chevalier de Saint-Louis, qui la première fois où il s'est rendu au cercle de la Reine, n'a pu, suivant l'étiquette, s'asseoir, n'ayant pas le brevet de colonel, le dernier grade qui donne ce droit ; il se trouvait ainsi debout seul, lorsque Sa Majesté a paru : elle s'en est aperçue et, sans égard au cérémonial si essentiel à Versailles, a ordonné qu'on donnât un siége à M. Poinçot. Ce qui fit gémir les courtisans rigides, attachés aux formes
C'est Bachaumont qui le rapporte .
Nous ne pouvons que le croire !
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Autre entorse à l'étiquette : à Trianon, Marie-Antoinette invitait les gens à s'asseoir en sa présence.
Extrait des mémoires de Mme Campan à ce sujet :
Lorsque Marie-Antoinette recevra Gustave III à Trianon en 1784, elle passera de table en table pendant le souper, pour parler avec les gens. Le baron d'Armfeld écrit dans son Journal : "la reine s’est arrêtée derrière la chaise de chacun d’entre nous pour causer un instant." Les gens se levaient sans doute à son passage : les invitait-elle à se rasseoir ?... on peut le penser.
(source : Evelyn Farr, "Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète", éd. L'Archipel).
Extrait des mémoires de Mme Campan à ce sujet :
Lorsque Marie-Antoinette recevra Gustave III à Trianon en 1784, elle passera de table en table pendant le souper, pour parler avec les gens. Le baron d'Armfeld écrit dans son Journal : "la reine s’est arrêtée derrière la chaise de chacun d’entre nous pour causer un instant." Les gens se levaient sans doute à son passage : les invitait-elle à se rasseoir ?... on peut le penser.
(source : Evelyn Farr, "Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète", éd. L'Archipel).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Quelques réflexions sur la représentation
et ses contraintes pourtant si nécessaires à la dignité du trône .
Quelque riche que soit encore cette représentation, ce n’est plus la représentation des règnes précédents. Louis XVI avait laissé ses ministres rogner dans cette pompe des offices de la royauté, et dans cet appareil du culte humain; et ces diminutions de la cour, ces amoindrissements du roi, que le cardinal de Fleury, roi de France sous la minorité de Louis XV, que l’abbé Terray, avaient voulus et n’avaient pas osés, un banquier genevois les avait hardiment tentés, heureusement réalisés.
C’est que le roi, roi de goûts médiocres et bourgeois, à qui les économies souriaient, n’avait ni l’intelligence, ni le respect de cette comédie, — la royauté, — intelligence et respect gardés par son aïeul jusque dans les fanges de sa vie privée. Louis XVI, dans les démembrements successifs et consentis de sa maison, n’eut point de ces ressouvenirs et de ces dignités à la Louis le Grand, qui faisaient répondre au roi du Parc aux Cerfs, redevenant le roi de Versailles: « Réformer ma maison militaire? Qu’on ne m’en parle jamais! Ce serait bien mal payer les journées de Fontenoy et d’Ettingue. » Et une autre fois : « Si j’ai des officiers dont je n’ai pas besoin, je suis sûr qu’ils ont besoin de moi. »
La petite écurie du duc de Coigny avait été réunie à la grande; la direction générale de la poste aux chevaux du royaume à la poste aux lettres; l’équipage du sanglier, l’équipage du loup, le vautrait avaient été réformés; les mousquetaires, les chevaulégers, les gendarmes, les gardes de la porte avaient eu le même sort, sans une opposition du roi. « Hélas! murmuraient les courtisans menacés dans leurs charges, il est pourtant affreux de vivre dans un pays où l’on n’est pas sûr de posséder le lendemain ce qu’on avait la veille; cela ne se voyait qu’en Turquie! »
Et lorsque l’Assemblée nationale mettra la hache dans cette vieille et antique Maison du roi, dans ces formes honorifiques, dans cette discipline d’étiquette établie à la cour de Versailles depuis tantôt deux cents ans, Louis XVI se soumettra; et pour sa maison militaire, il n’hésitera pas à penser « que le nombre des troupes destinées à la garde du roi doit être déterminé par un règlement constitutionnel » .
Mais ce n’étaient pas encore ces retranchements des ministres de 1780, de 1787, de 1788, qui avaient fait misérable la représentation du trône : c’était la cour même. Dépaysé dans les grandeurs de son métier, répugnant à son faste nécessaire, timide et presque gêné devant le luxe obligé de représentation, modeste plus qu’il n’est permis à un roi, ami de la solitude par la conscience du peu qu’il avait d’imposant, le roi n’exigeait nulle présence, nulle exactitude du service de sa noblesse. Il n’avait en rien hérité de son père et de sa mère, de feu Mgr le dauphin et de Mme la dauphine, de cette dignité nécessaire aux abords de la royauté, qui les firent tous deux, tous les jours de leur vie, dîner et souper en public, entourés de leurs grands officiers et de tout l’appareil de leur service.
L’assiduité des courtisans, loin d’être demandée par la nouvelle cour, avait été dès le principe laissée à la liberté de chacun, presque même rebutée. Les dîners de 1 000 livres du mardi, table habituelle à Versailles des ambassadeurs et ministres étrangers, Louis XVI en avait laissé tomber l’usage, comme il avait réduit autour de lui le service au strict nécessaire. Les jours ordinaires de la semaine, toutes les cours du palais, les galeries intérieures, l’Œil-de-bœuf et les appartements de Versailles, jadis ornés, peuplés d’un monde magnifique, étaient tellement déserts, « qu’un étranger aurait pu juger que la famille du roi était absente ». À peine les dimanches, c’étaient les ministres ou quelques personnes présentées, meublant les salons vastes.
Puis la mode avait encore attristé cette cour appauvrie : la jeunesse autrefois superbement vêtue d’étoffes de Lyon a tellement adopté le noir, qu’on croirait, en traversant les appartements les jours de réception, la cour perpétuellement en deuil. Jadis, le gouverneur de Paris, les grands seigneurs ne venaient à la cour qu’escortés de pages, de gentilshommes, d’écuyers. Cette habitude de se faire honneur de ses richesses n’est plus. Contrairement à leurs statuts, les chevaliers des ordres du roi n’en portent plus la décoration extérieure en frac; il y a vingt ans, nul ne serait entré dans les appartements du roi avec un manchon, une canne, ou sans épée : on va aujourd’hui faire sa cour en bottes, les joursde chasse.
Cette liberté, ce sans-façon, cet abandon des essentiels dogmes de l’étiquette royale, — la reine les avait autorisés et encouragés comme le roi. Marie-Antoinette se sauvait de la royauté de Versailles, à Trianon .
( Jules et Edmond de Goncourt )
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Je suis tombée par hasard sur cette gravure qui pourrait illustrer la remarque de Bombelles, le 8 juin 1784 :
La Reine a été au Petit Trianon sans se faire accompagner de son service. Je l'ai vue y allant en cabriolet à un cheval qu'elle menait, son cocher assis derrière et deux piqueurs précédant ce leste équipage ...
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
On serait effectivement tenté de voir Marie-Antoinette dans cette scène... mais il n'y a pas de place dans cette gravure pour le "cocher assis derrière".
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Portrait charmant de la Dauphine et entorse espiègle à l'étiquette:
Objet d'une surveillance continuelle, influencée selon de minutieux calculs, la Dauphine se détourne de toute occupation sérieuse. Devenue un jouet entre les mains de politiciens ou d'intrigants beaucoup plus âgés qu'elle, sans jamais rencontrer une amitié sérieuse et sincère, Marie-Antoinette prend tout naturellement des attitudes de poupée et accepte, non point sans quelque complaisance, d'apparaître comme une marionnette ballottée par le destin.
Vis-à-vis du Roi, une instinctive coquetterie l'incite à paraître encore plus enfant qu'elle n'est : elle pénètre un jour chez Louis XV, en déshabillé, sans même se faire annoncer, puis demande ingénument la permission de se présenter ainsi .
" J'aime, lui dit galamment le Roi, être prié d'accorder un droit qu'on s'est de soi-même arrogé. "
( Jallut et Huisman, Marie-Antoinette, l'impossible bonheur . )
Dernière édition par Mme de Sabran le Sam 13 Juin - 15:55, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
C'est tout l'inverse d'une marionnette qui prend la liberté de se présenter chez Louis XV en déshabillé ; c'est à dire en robe informelle plutôt qu'en grand habit de cour comme exigé en présence du roi. Au contraire, c'est une poupée très futée venue de Vienne avec un caractère bien trempé, qui dit non à la rigide étiquette française !
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Oui !
Mais elle attendra d'être reine de France pour dire non ouvertement . Dans un premier temps, la presque petite-fille qui arrive à Versailles fait mine de se plier. Elle n'en pense déjà pas moins sans doute. Elle enjôle son monde .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Et elle agit aussi, sous les yeux ébahis de son jeune époux qui finira par s'intéresse à elle, quoi qu'on en dise. , et qui ne sera pas le dernier à apprécier ses coups de canif à l'étiquette.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Absolument. On a tort de croire que la Reine était une "tête à vent". Dans un premier temps, probablement et très lucide de ce fait. Surtout pour avoir la paix. Elle ne sera elle-même, en digne fille de l'impératrice que lorsqu'il y aura la tempête en France.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: L'étiquette, et ses entorses ...
Catriona Seth utilise, elle aussi, le terme de " marionnette ".
Et pour cause, c'est ce que Mercy aimerait faire de Marie-Antoinette et ce à quoi il réussit dans une certaine mesure ...
Intrigant et hypocrite, il se montre froid et calculateur face à une adolescente naïve et spontanée, puis à une femme loyale et sincère. ( ... ) D'un côté il la manipule, accréditant l'idée qu'elle est une marionnette dont Vienne tire les fils; de l'autre, dans les courriers à ses maîtres, il la dénonce comme insuffisamment acquise à la cause. ( ... ) Le froid comte de Mercy n'est pas homme à être traversé par le doute. Il instrumentalise la Dauphine puis reine, jugeant comme supérieure à toute autre considération la puissance de l'Empire qu'il sert .
( Catriona Seth, Marie-Antoinette, lettres inédites )
Et pour cause, c'est ce que Mercy aimerait faire de Marie-Antoinette et ce à quoi il réussit dans une certaine mesure ...
Intrigant et hypocrite, il se montre froid et calculateur face à une adolescente naïve et spontanée, puis à une femme loyale et sincère. ( ... ) D'un côté il la manipule, accréditant l'idée qu'elle est une marionnette dont Vienne tire les fils; de l'autre, dans les courriers à ses maîtres, il la dénonce comme insuffisamment acquise à la cause. ( ... ) Le froid comte de Mercy n'est pas homme à être traversé par le doute. Il instrumentalise la Dauphine puis reine, jugeant comme supérieure à toute autre considération la puissance de l'Empire qu'il sert .
( Catriona Seth, Marie-Antoinette, lettres inédites )
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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