Le voyage au Havre de Louis XV et Mme de Pompadour .

La nuit, la neige a écrit:
C'est noté pour Marat / Le Havre (bravo Lucius  :\\\\\\\\: ),

mais surtout je ne me souvenais pas que Louis XV avait emmené Mme de Pompadour voir la mer.

Si...romantique ! boudoi32

...   indeed !       ....  ...  : : :

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Le duc de Castries raconte  

Eh bien, merci pour l'ouverture de ce sujet...

Comme si nous y étions  ...   :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:



Visite de Louis XV au Havre-de-Grâce en 1749

Cette scène fut dessinée « sur les lieux » par Descamps, en même temps que cinq autres épisodes du séjour du roi au Havre, les 19 et 20 septembre 1749. Les six dessins ont été ensuite gravés par Jacques-Philippe Le Bas (1707-1783) et publiés en 1753 dans la « Relation de l’arrivée du Roi au Havre-de-Grâce, le 19 septembre 1749, et des fêtes qui se sont données à cette occasion ».

La visite royale fut un événement considérable pour la ville du Havre. En quelques jours seulement, l’élite de la jeunesse constitua une Compagnie de cavalerie improvisée ; la Bourgeoisie prit un uniforme rouge pour être admise à la garde de la personne du Roi ; les rues furent pavoisées et illuminées, les façades décorées, les arbres garnis de lampions…
Pour le commandant de la Marine au Havre, M. de Villiers Fransure, les choses furent un peu plus compliquées. Il avait reçu pour mission de prendre toutes les mesures susceptibles de donner à Louis XV une bonne idée de la Marine. Or il n’y avait alors au Havre « aucune frégate, ni sur les chantiers, ni dans le port ». Une flûte, le Chariot-Volant, fut donc transformée en navire de guerre, et il fut décidé, pour l’occasion, de procéder au lancement de trois navires marchands en construction sur la plage du Perrey ; deux autres bâtiments furent armés « pour exécuter en rade un combat naval » ; enfin, quatre chaloupes furent spécialement décorées et peintes de couleurs vives pour donner le spectacle d’une joute.
Le roi parut assister à tout cela « avec plaisir ». Il voulut également voir « tirer quelques coups de canon à boulets sur la mer » et visita plusieurs ateliers, dont la corderie « où l’on commettait un câble de 26 pouces pour le vaisseau de Brest le Soleil Royal…. ».

http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/9470

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Mais, tout d'abord, voici l'arrivée de Louis XV au Havre, au Havre de Grâce est-il précisé !  

Gravure réalisée à l'occasion de la visite de Louis XV au Havre en 1749. Le roi visite le port, assiste a des manœuvres et à des lancements de navires.
C'est la première et dernière fois que Louis XV voit la mer pendant son règne.

La ville du Havre conserve quatre exemplaires  
sur les 225 imprimés de la Relation de l’arrivée du roi. Trois font partie des collections des Archives municipales ;

la Bibliothèque municipale conserve le quatrième.

Les enjeux de la visite royale

Après avoir longtemps stagné en dépit d'une grande activité dans la pêche morutière, Le Havre se reconvertit au début des années 1730 dans le grand cabotage européen et le commerce colonial. Ce choix stratégique, qui a pu se faire grâce à l'apport de capitaux des élites parisiennes et rouennaises, lui vaudra de bénéficier d'un décollage économique spectaculaire qui ira croissant jusqu'à la Révolution. Dépendante de ces mêmes capitaux jusqu'aux années 1770, l'élite négociante havraise prendra par la suite son essor  et affirmera dorénavant son indépendance économique. La visite du roi et d'une partie de la cour représentait donc pour le port et la ville une formidable opportunité en cette année 1749. Celle-ci était d'autant plus à saisir que Louis XV ne se déplaçait que très rarement hors de Versailles et que les courtisans disposaient de capitaux considérables qu'il importait de capter et d'employer à bon escient pour y dynamiser le commerce international.



Les échevins havrais étaient pour la plupart des marchands issus de la roture et ils y virent bien sûr une occasion extraordinaire de drainer ces fortunes aristocratiques vers le port du Havre sans recourir à ces intermédiaires obligés qu’étaient devenus les négociants rouennais. Ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si c’est en cette même année 1749 que naquit le premier projet de création d’une Chambre des Négociants au Havre.



Mais là n’est pas l’unique enjeu de cette visite. En effet, depuis plusieurs années déjà, l’extension du port et l’amélioration de ses infrastructures étaient devenues nécessaires du fait de l’accroissement de l’activité portuaire et du tonnage des navires. D’autre part, l’augmentation de la population liée à cet essor économique rendaient tout aussi indispensable un agrandissement significatif de la ville. Un projet en ce sens fut d’ailleurs présenté au roi lors de sa visite, lequel prévoyait l’arasement d’une partie de la citadelle et l’incorporation de son front oriental aux fortifications urbaines, ainsi que le déplacement plus au nord de la partie septentrionale de l’enceinte. Ce projet ne sera en fait réalisé qu’à partir de 1787, à la suite de la visite de Louis XVI au Havre en 1786…



Enfin, un certain nombre d’enjeux individuels entrèrent en ligne de compte, à commencer par les intérêts bien compris du gouverneur royal du Havre, le duc de Saint-Aignan, qui éprouvait à l’époque le besoin pressant de redorer son blason auprès du roi pour des raisons à la fois personnelles et politiques. Par ailleurs, les échevins visaient les charges et les honneurs qu’un zèle opportun et visible à l’égard du monarque ne manquerait pas de leur apporter. Parmi ces honneurs, l’anoblissement était sans conteste le plus recherché, non seulement pour la position sociale enviée et les pouvoirs afférents qu’il était susceptible de conférer dans une ville moyenne comme Le Havre, mais également pour les retombées sonnantes et trébuchantes espérées à plus ou moins long terme.              

Quoi qu’il en soit, ni le port ni la ville ne virent se réaliser les projets d’extension imaginés mais, par contre, plusieurs échevins, et non des moindres, furent bel et bien anoblis entre 1749, année de la visite royale, et 1753, date de la publication du grand livre relatant ce mémorable évènement.

http://archives.lehavre.fr/delia-CMS/archives/expo/article_id-42722/sstopic_id-/topic_id-861/topic_parent_id-813/2.html

LOUIS XV ET LA MER ....

Louis XV a étudié les sciences, pratiqué la géographie et la cartographie. Il s’est aussi intéressé à la mer sous l’angle de l’art. C’est lui qui, en 1753, demande au peintre Vernet de réaliser la série des tableaux des ports de France.
C’est aussi durant le règne de Louis XV que naît et se développe la première école d’ingénieurs constructeurs de la Marine. On assiste également à l’essor du commerce maritime de la France, vers les Indes, la Chine et vers les Antilles.
Louis XV n’a vu la mer qu’une fois dans sa vie. C’était en 1749, au Havre. Le roi avait 39 ans et visité le port du Havre en compagnie de Madame de Pompadour et du duc de Penthièvre, amiral de France. S’il n’est pas monté à bord d’un vaisseau de guerre, en revanche il présida au lancement de trois vaisseaux marchands.

http://www.musee-marine.fr/content/le-louis-xv

Je profite de ce sujet pour vous présenter Le Louis XV  

Modèle emblématique des plus gros vaisseaux de la fin du XVIIIe siècle, ces énormes navires abritaient le commandement de l’escadre, composé notamment de vaisseaux plus petits et de frégates.





Le Louis XV représente un vaisseau à trois-ponts et cent dix canons, percé de quinze sabords à la batterie basse.
Le seul vaisseau de cette importance à posséder cette caractéristique et ayant été construit durant le règne de Louis XIV est Le Royal-Louis de 1692.
Le nom donné au modèle ne répond à aucun bâtiment ayant existé. Il doit s’agir en effet d’un modèle présenté au futur roi pour son initiation aux "choses de la mer".
Malgré quelques détails archaïques, ce modèle est d’une grande exactitude dans sa réalisation, et sa riche ornementation à forte teneur symbolique témoigne du prestige attaché à la Marine royale.

http://www.musee-marine.fr/content/le-louis-xv