Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
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Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Une prochaine vente aux enchères est l'occasion d'ouvrir ce sujet, avec des objets que j'apprécie tout particulièrement !
Parmi de nombreux autres lots issus d'une collection privée, la maison Pierre Bergé & Associés, en association avec Christie's, proposeront, le 14 octobre prochain, une jolie série de boites et tabatières décorées de "micro-mosaïques".
La micro-mosaïque
Les micro-mosaïques sont des pièces d'origine italienne, qui connurent un engouement à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.
Produites principalement à Rome, mais aussi à Florence et Venise, elles étaient alors un charmant souvenir que les voyageurs du "grand tour italien" ramenaient avec eux.
Puis la mode s'est étendu à quelques autres pays européens.
Les micro-mosaïques sont généralement un assemblage de minuscules plaquettes taillées dans des baguettes de verre, de pierre ou de faïence, plus ou moins régulières selon les modes et les villes d'origine.
Ces précieux décors étaient ajustés et sertis sur divers petits objets, en particulier des boites, des bijoux, ou encore vendus en plaque seule :
A l'origine, les sujets représentés étaient des paysages, des sites antiques ou encore des monuments italiens, puis les ateliers réaliseront des décors de fleurs ou d'animaux.
Vous trouverez d'autres intéressantes informations complémentaires sur ce site très intéressant.
Son animateur présente cet artisanat de manière détaillée, et en particulier pour ce qui concerne les bijoux.
C'est ici : https://legemmologue.com/2013/12/30/au-sujet-des-micro-mosaiques-italiennes/
Voici donc les objets qui seront vendus à l'occasion de cette vente aux enchères, et qui illustre cette courte présentation :
IMPORTANTE TABATIÈRE RONDE EN MARQUETERIE DE LABRADORITE montée à cage, à doublure en or, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un tumulus et des ruines antiques à Rome.
Pour la micromosaïque: travail Romain vers 1790, dans le goût de Neuber. Pour la monture: poinçons du Maître Orfèvre D.D., Vienne, 1795
* TABATIÈRE RONDE EN ÉCAILLE BRUNE MOULÛRÉE MONTÉE EN OR à doublure en or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant le tombeau de Cecilia Metella, sur la Via Apia Antica, animée de personnages.
BOITE RONDE EN LABRADORITE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque à décor de personnages devant les cascades de Tivoli.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN JASPE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque représentant le Char de l'Amour tiré par 3 colombes.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN JASPE VERT MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant les colombes de Pline.
Travail Romain vers 1790.
BOITE RONDE EN POUDRE DE CORNE LAQUÉE BLEU-LAPIS doublée de marqueterie de paille polychrome, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un chien.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN PLACAGE DE JASPE montée à cage en or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant un papillon en vol.
Travail Romain vers 1800 pour la mosaïque. Travail du XIXe siècle pour la boîte.
BOITE RONDE EN ÉCAILLE BLONDE MONTÉE EN OR ciselé de fleurs, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un perroquet branché de type Ara, forcé par un renard.
Travail Romain de la fin du XVIIIe siècle.
RARE TABATIÈRE EN ÉCAILLE BRUNE à décor en «piqué-clouté» d'or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant un lapin mangeant une salade.
Atelier Romain vers 1790.
BOITE RONDE EN LABRADORITE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant le Temple de Saturne sur le Forum Romain.
Travail Romain vers 1800.
TABATIÈRE EN RONCE DE NOYER CLAIR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant les colombes de Pline (Villa
Galla Placidia), signée et datée au revers 'Giacomo Rafaelli Fece, Roma 1787'.
Ici un exemple de bijou, telle cette petite broche :
MICROMOSAÏQUE DE FORME RONDE MONTÉE EN BROCHE EN OR représentant un masque de théâtre à l'Antique.
XIXe siècle.
* Source, catalogue de la vente et informations complémentaires ici : http://www.pba-auctions.com/html/index.jsp?id=77457&np=4&lng=fr&npp=20&ordre=&aff=5&r=
Parmi de nombreux autres lots issus d'une collection privée, la maison Pierre Bergé & Associés, en association avec Christie's, proposeront, le 14 octobre prochain, une jolie série de boites et tabatières décorées de "micro-mosaïques".
La micro-mosaïque
Les micro-mosaïques sont des pièces d'origine italienne, qui connurent un engouement à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.
Produites principalement à Rome, mais aussi à Florence et Venise, elles étaient alors un charmant souvenir que les voyageurs du "grand tour italien" ramenaient avec eux.
Puis la mode s'est étendu à quelques autres pays européens.
Les micro-mosaïques sont généralement un assemblage de minuscules plaquettes taillées dans des baguettes de verre, de pierre ou de faïence, plus ou moins régulières selon les modes et les villes d'origine.
Ces précieux décors étaient ajustés et sertis sur divers petits objets, en particulier des boites, des bijoux, ou encore vendus en plaque seule :
A l'origine, les sujets représentés étaient des paysages, des sites antiques ou encore des monuments italiens, puis les ateliers réaliseront des décors de fleurs ou d'animaux.
Vous trouverez d'autres intéressantes informations complémentaires sur ce site très intéressant.
Son animateur présente cet artisanat de manière détaillée, et en particulier pour ce qui concerne les bijoux.
C'est ici : https://legemmologue.com/2013/12/30/au-sujet-des-micro-mosaiques-italiennes/
Voici donc les objets qui seront vendus à l'occasion de cette vente aux enchères, et qui illustre cette courte présentation :
IMPORTANTE TABATIÈRE RONDE EN MARQUETERIE DE LABRADORITE montée à cage, à doublure en or, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un tumulus et des ruines antiques à Rome.
Pour la micromosaïque: travail Romain vers 1790, dans le goût de Neuber. Pour la monture: poinçons du Maître Orfèvre D.D., Vienne, 1795
* TABATIÈRE RONDE EN ÉCAILLE BRUNE MOULÛRÉE MONTÉE EN OR à doublure en or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant le tombeau de Cecilia Metella, sur la Via Apia Antica, animée de personnages.
BOITE RONDE EN LABRADORITE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque à décor de personnages devant les cascades de Tivoli.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN JASPE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque représentant le Char de l'Amour tiré par 3 colombes.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN JASPE VERT MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant les colombes de Pline.
Travail Romain vers 1790.
BOITE RONDE EN POUDRE DE CORNE LAQUÉE BLEU-LAPIS doublée de marqueterie de paille polychrome, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un chien.
Travail Romain vers 1800.
BOITE RONDE EN PLACAGE DE JASPE montée à cage en or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant un papillon en vol.
Travail Romain vers 1800 pour la mosaïque. Travail du XIXe siècle pour la boîte.
BOITE RONDE EN ÉCAILLE BLONDE MONTÉE EN OR ciselé de fleurs, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant un perroquet branché de type Ara, forcé par un renard.
Travail Romain de la fin du XVIIIe siècle.
RARE TABATIÈRE EN ÉCAILLE BRUNE à décor en «piqué-clouté» d'or, le couvercle orné d'une micromosaïque figurant un lapin mangeant une salade.
Atelier Romain vers 1790.
BOITE RONDE EN LABRADORITE MONTÉE EN OR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant le Temple de Saturne sur le Forum Romain.
Travail Romain vers 1800.
TABATIÈRE EN RONCE DE NOYER CLAIR le couvercle orné d'une micromosaïque figurant les colombes de Pline (Villa
Galla Placidia), signée et datée au revers 'Giacomo Rafaelli Fece, Roma 1787'.
Ici un exemple de bijou, telle cette petite broche :
MICROMOSAÏQUE DE FORME RONDE MONTÉE EN BROCHE EN OR représentant un masque de théâtre à l'Antique.
XIXe siècle.
* Source, catalogue de la vente et informations complémentaires ici : http://www.pba-auctions.com/html/index.jsp?id=77457&np=4&lng=fr&npp=20&ordre=&aff=5&r=
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Je découvre cet art de la "micro-mosaïque".... c'est superbe !!!! boudoi30
Bien à vous
Bien à vous
Invité- Invité
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Je déborde à peine du XVIIIe siècle pour insérer à nouveau ici des images d'une célèbre parure que nous avions déjà présentée ici, me semble-t-il ?
Composée d'un collier, d'une paire de bracelets et de boucles d'oreilles, offerte par Napoléon Ier à l'archiduchesse Marie-Louise comme présent de mariage le 28 février 1810.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
La parure est constituée d’un collier, d’un peigne, de deux bracelets et boucles d’oreilles pendantes. Elle est ici photographiée dans son écrin bleu.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Sur une monture en or d’inspiration antique, finement ciselée de motifs de feuilles et de grappes de vignes, sont fixées de petites mosaïques de verre figurant, sur fond bleu, des monuments antiques romains.
Certains sont identifiables : la tombe de Cecilia Metella au centre du peigne, le Forum ou Tivoli.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Les dix médaillons de cette parure proviennent probablement d’ateliers de mosaïstes romains spécialisés dans cette technique miniaturiste, qui était très à la mode sous le Premier Empire.
La monture en revanche fut confiée à François-Regnault Nitot, le joaillier officiel de la Cour.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Composée d'un collier, d'une paire de bracelets et de boucles d'oreilles, offerte par Napoléon Ier à l'archiduchesse Marie-Louise comme présent de mariage le 28 février 1810.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
La parure est constituée d’un collier, d’un peigne, de deux bracelets et boucles d’oreilles pendantes. Elle est ici photographiée dans son écrin bleu.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Sur une monture en or d’inspiration antique, finement ciselée de motifs de feuilles et de grappes de vignes, sont fixées de petites mosaïques de verre figurant, sur fond bleu, des monuments antiques romains.
Certains sont identifiables : la tombe de Cecilia Metella au centre du peigne, le Forum ou Tivoli.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Les dix médaillons de cette parure proviennent probablement d’ateliers de mosaïstes romains spécialisés dans cette technique miniaturiste, qui était très à la mode sous le Premier Empire.
La monture en revanche fut confiée à François-Regnault Nitot, le joaillier officiel de la Cour.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Je quitte un tout petit peu le XVIIIe siècle, puisque ce service fut commandé en 1818 par le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse (l'époux de la célèbre Louise de Prusse).
Mais les paysages en micro-mosaïque ont été réalisés d'après des gravures de la fin du XVIIIe.
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée par Sotheby's Londres le 19 janvier 2018 :
- A Berlin (K.P.M) porcelain micro-mosaic tea and coffee service
Octagonal form, painted with scenes of micro-mosaic Italian ruins in landscapes alternating with lapis-lazuli and pietra dura panels, with tooled and matted-gilt panels, and further iron-red pietra dura panels comprising:
A teapot and cover, a coffeepot and cover, a sugar box and cover, a milk or cream jug, and three cups and saucers, sceptre marks in underglaze-blue, printed K.P.M and eagle marks in manganese
Circa 1823-32
Quantity: 13
Photo : Sotheby's
Note au catalogue (extraits)
This spectacular service is a tour-de-force in porcelain painting and is in the highest standard of production. 'En mosaique' decoration was held in such high regard that it attracted Royal favour.
An order for Friedrich Wilhelm III of Prussia was placed on 20th January 1818 for a six-part déjeuner (...).
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Of the forty faux micro-mosaic scenes which appear on this service almost all can be identified as being taken from engravings in the two-volume work by the publishers J. Mérigot and R. Edwards, A select collection of views and ruins in Rome and its vicinity : recently executed from drawings made upon the spot.
A publication was released in London in 1815 though the plates date to between 1796-1798.
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
* Source et infos complémentaires : http://www.sothebys.com/pdf/2017/L18306B/index.html
Mais les paysages en micro-mosaïque ont été réalisés d'après des gravures de la fin du XVIIIe.
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée par Sotheby's Londres le 19 janvier 2018 :
- A Berlin (K.P.M) porcelain micro-mosaic tea and coffee service
Octagonal form, painted with scenes of micro-mosaic Italian ruins in landscapes alternating with lapis-lazuli and pietra dura panels, with tooled and matted-gilt panels, and further iron-red pietra dura panels comprising:
A teapot and cover, a coffeepot and cover, a sugar box and cover, a milk or cream jug, and three cups and saucers, sceptre marks in underglaze-blue, printed K.P.M and eagle marks in manganese
Circa 1823-32
Quantity: 13
Photo : Sotheby's
Note au catalogue (extraits)
This spectacular service is a tour-de-force in porcelain painting and is in the highest standard of production. 'En mosaique' decoration was held in such high regard that it attracted Royal favour.
An order for Friedrich Wilhelm III of Prussia was placed on 20th January 1818 for a six-part déjeuner (...).
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
Of the forty faux micro-mosaic scenes which appear on this service almost all can be identified as being taken from engravings in the two-volume work by the publishers J. Mérigot and R. Edwards, A select collection of views and ruins in Rome and its vicinity : recently executed from drawings made upon the spot.
A publication was released in London in 1815 though the plates date to between 1796-1798.
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
* Source et infos complémentaires : http://www.sothebys.com/pdf/2017/L18306B/index.html
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Superbe ! Merci LNLN
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Admirable !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Je ne sais trop où placer cet article alors ce sera ici
Cet article nous présente quelques riches chefs d’œuvre de la collection Rosalinde et Arthur Gilbert :
https://www.eventail.be/agenda/5784-collection-rosalinde-arthur-gilbert-tresors-imperiaux-et-royaux#
Cet article nous présente quelques riches chefs d’œuvre de la collection Rosalinde et Arthur Gilbert :
https://www.eventail.be/agenda/5784-collection-rosalinde-arthur-gilbert-tresors-imperiaux-et-royaux#
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Ah ! l'accès n'est pas libre .
Quand j'ouvre ton lien, mon cher Momo, s'affiche :
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du meilleur de l’Eventail.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
C’est étrange car je ne me suis jamais enregistré sur ce site !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
La fenêtre publicitaire disparaît en cliquant sur " Fermer ".
Voir la présentation de l'exposition ainsi que la (difficile) visite virtuelle : ICI
Vous serez accueilli par la figure en cire du collectionneur...
Quelques micro-mosaïques de la collection Gilbert, puisqu'il en est précisément question dans ce sujet...
Mais toutes les pièces, ou presque, datent du 19e siècle.
Bonbonnière
Neuber, Johann Christian (box maker)
Attributed to Giacomo Raffaelli (mosaicist)
Dresden, c. 1780
Carnelian, turquoise, jasper and lapis lazuli in gold mounts, micromosaic
Images : Victoria & Albert Museum
Coloured hardstones decorate this bonbonnière, including carnelian, turquoise, jasper, and lapis lazuli.The technique of mounting hardstones may be attributed to the workshop of Christian Neuber, working in Dresden. The lid and base of the box are set with micromosaic panels of a dog and a butterfly. The style of these, especially the butterfly on the base of the box, bear close relation to the mosaics of Giacomo Raffaelli and his studio.
Raffaelli was one of the most talented Roman mosaicists. He was possibly the first artist to work in this medium, around 1775. The inclusion of Roman micromosaics upon this German box demonstrates the popularity of this medium in Europe in the 18th century.
Tigress lying below rocks
Glass micromosaic, Venice, Decio Podio, 1880-1890
Signed lower left DECIO PODIO VENEZIA
Tigress lying below rocks 1880–1910 This is a rare Venetian example of a mosaic technique first perfected in Rome. It was probably created in association with a large Venetian mosaic and glass firm founded by Antonio Salviati.
The company primarily produced prefabricated wall mosaics for installation world-wide. This would be a rare, small-scale work. Venice, Italy; signed Decio Podio (born about 1860) after the engraving of a painting by George Stubbs (1724–1806)
Image (1) : Victoria and Albert Museum
Plaque, scene from the myth of Jupiter and Io
Unknown
Rome, c. 1800-1825
Micromosaic, partially gilded metal frame
The term 'micromosaic' is used to describe mosaics made of the smallest glass pieces. Some micromosaics contain more than 5000 pieces per square inch. The earliest attempts at micromosaic revealed visible joins between the pieces (known as tesserae) and a lack of perspective. Later artists such as Antonio Aguatti made huge advances in micromosaic technique, resulting in renderings that were truer to life. Glass micromosaic technique developed in the 18th century, in the Vatican Mosaic Workshop in Rome, where they still undertake restoration work today.
Voir la présentation de l'exposition ainsi que la (difficile) visite virtuelle : ICI
Vous serez accueilli par la figure en cire du collectionneur...
Quelques micro-mosaïques de la collection Gilbert, puisqu'il en est précisément question dans ce sujet...
Mais toutes les pièces, ou presque, datent du 19e siècle.
Bonbonnière
Neuber, Johann Christian (box maker)
Attributed to Giacomo Raffaelli (mosaicist)
Dresden, c. 1780
Carnelian, turquoise, jasper and lapis lazuli in gold mounts, micromosaic
Images : Victoria & Albert Museum
Coloured hardstones decorate this bonbonnière, including carnelian, turquoise, jasper, and lapis lazuli.The technique of mounting hardstones may be attributed to the workshop of Christian Neuber, working in Dresden. The lid and base of the box are set with micromosaic panels of a dog and a butterfly. The style of these, especially the butterfly on the base of the box, bear close relation to the mosaics of Giacomo Raffaelli and his studio.
Raffaelli was one of the most talented Roman mosaicists. He was possibly the first artist to work in this medium, around 1775. The inclusion of Roman micromosaics upon this German box demonstrates the popularity of this medium in Europe in the 18th century.
Tigress lying below rocks
Glass micromosaic, Venice, Decio Podio, 1880-1890
Signed lower left DECIO PODIO VENEZIA
Tigress lying below rocks 1880–1910 This is a rare Venetian example of a mosaic technique first perfected in Rome. It was probably created in association with a large Venetian mosaic and glass firm founded by Antonio Salviati.
The company primarily produced prefabricated wall mosaics for installation world-wide. This would be a rare, small-scale work. Venice, Italy; signed Decio Podio (born about 1860) after the engraving of a painting by George Stubbs (1724–1806)
Image (1) : Victoria and Albert Museum
Plaque, scene from the myth of Jupiter and Io
Unknown
Rome, c. 1800-1825
Micromosaic, partially gilded metal frame
The term 'micromosaic' is used to describe mosaics made of the smallest glass pieces. Some micromosaics contain more than 5000 pieces per square inch. The earliest attempts at micromosaic revealed visible joins between the pieces (known as tesserae) and a lack of perspective. Later artists such as Antonio Aguatti made huge advances in micromosaic technique, resulting in renderings that were truer to life. Glass micromosaic technique developed in the 18th century, in the Vatican Mosaic Workshop in Rome, where they still undertake restoration work today.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Johann Christian Neuber et la mosaïque de pierres dures
Gouverneur Morris a écrit:
Cet article nous présente quelques riches chefs d’œuvre de la collection Rosalinde et Arthur Gilbert :
A noter que le couple de collectionneurs possédaient, notamment, ce joli carnet, décoré non pas de micro-mosaïques de verre mais d'une mosaïque de pierres dures, signé de l'orfèvre-joaillier Johann-Christian Neuber, célèbre pour avoir réalisé la fameuse table de Teschen, conservée au Louvre.
Notebook
Johann Christian Neuber
Dresde, circa 1780-85
Hardstones, chased and reeded gold, Dresden, about 1780-85, by Johann Christian Neuber
Later miniatures on ivory, later silk and paper notebook.
Images : The Rosalinde and Arthur Gilbert Collection on loan to the Victoria and Albert Museum, London
Object History
Johann Christian Neuber (1736-1808), Court Jeweller in Dresden, is one of the most celebrated goldsmiths for his most refined hardstone marquetery set in Galantariewaren (useful but precious objects).
Neuber was apprenticed to Johann Friedrich Trechaon, a goldsmith of Swedish origin, in 1752 at the age of 17. In 1762 he became master goldsmith and burger of Dresden, succeeding Heinrich Taddel as director of the Grünes Gewölbe, his father-in-law and mentor from whom he acquired his knowledge and talent for working with hardstones.
Neuber's leading speciality had been the Steinkabinetts-Tabatiere, a snuff box inlaid with as many as 140 different Saxon polished hardstone specimens, numbered to correspond with an often-concealed explanatory booklet.
Gold box set with 67 varieties of hardstone with enamel and simulated pearls, the base containing a manuscript booklet listing the stones used which all came from Saxony
made by J C Neuber
Dresden, ca.1775
Images : Victoria and Albert Museum, London
Neuber designed a countless number of snuff boxes, each similar yet totally distinct, sometimes centred with an ivory portrait miniature, a Meissen porcelain plaque, or a Roman Micromosaic, the newest and fashionable contemporary invention (voir la boite au petit chien, mon message ci-dessus).
Neuber’s snuff boxes were used as diplomatic gifts, one of the earliest examples was to the Danish Ambassador Christian Sehestedt Juul (1741-1788) in 1770.
Seeking constant innovation and responding to demand from his royal and aristocratic European clientele, Neuber created other types of luxury objects beyond snuff boxes such as cane handles, watch cases, buttons, but also tables and jardinieres on larger scales.
Unfortunately, by the end of the 1780s, his over-extended enterprise started to suffer increasingly severe financial problems: business failure finally led to Neuber's retreat from Dresden in 1805 to the house of his son Christian Adolf in Eibenstock where he died on 2nd April 1808.
* Source et infos complémentaires : https://collections.vam.ac.uk/item/O166452/notebook-neuber-johann-christian/
Et la bien connue...
Table de Teschen
Johan Christian Neuber (1736-1808), joaillier
1779
Plateau composé de cent vingt-huit échantillons de pierres dures numérotés et de médaillons de porcelaine.
Images : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Harry Bréjat
Voir notre sujet : Appel aux dons pour la table de Teschen
La table, anciennement dans un décor du château de Breteuil
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Merci LNLN pour ce fastidieux travail de retranscription du contenu du lien !!!!
J'en profite pour rappeler également notre sujet sur Neuber, orfèvre à la Cour de Saxe
La nuit, la neige a écrit: A noter que le couple de collectionneurs possédaient, notamment, ce joli carnet, décoré non pas de micro-mosaïques de verre mais d'une mosaïque de pierres dures, signé de l'orfèvre-joaillier Johann-Christian Neuber, célèbre pour avoir réalisé la fameuse table de Teschen, conservée au Louvre [...].
Voir notre sujet : Appel aux dons pour la table de Teschen
J'en profite pour rappeler également notre sujet sur Neuber, orfèvre à la Cour de Saxe
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
La nuit, la neige a écrit:
La fenêtre publicitaire disparaît en cliquant sur " Fermer ".
Voir la présentation de l'exposition ainsi que la (difficile) visite virtuelle : ICI
Vous serez accueilli par la figure en cire du collectionneur...
Oh oui, merci !
Marie-Antoinette est reconnaissable, mais Louis XVI alors pas du tout !
Ces petites choses en pierres dures sont d'une beauté !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boites, tabatières et autres objets précieux en micro-mosaïque
Voici un bien bel objet, prochainement proposé en vente aux enchères...
BONBONNIERE ALLEMANDE OU STEINKABINETTABATIERE EN OR
PIERRES DURES ET MICROMOSAIQUE PAR JOHANN CHRISTIAN NEUBER, DRESDE, VERS 1790
LA MICROMOSAIQUE PAR GIACOMO RAFAELLI, ROME, VERS 1785-1790
Circulaire, formant cabinet minéralogique en rayons droits composés de cinquante-sept échantillons de pierres dures comprenant agates, cornaline, calcédoine, jaspe, améthyste et quartz, montés à jour dans d'étroites bandes d'or gravées de rubans et numérotées, le couvercle centré d'une large micromosaïque figurant un papillon polychrome de profil posé sur une branche sur un fond blanc bordé de tesselles rouges, blanches et noires, dans un cadre en or fileté, la base également formée de panneaux trapézoïdaux rayonnants en pierres dures autour d'un panneau central circulaire d'agate tigrée
D.: 82 mm. (3 1/4 in.)
Présentation :
Cette bonbonnière de Neuber, jusqu'à présent non répertoriée, est un exemple intact de steinkabinet tabatiere qui associe micromosaïque et pierres dures pour créer une sorte de cabinet naturalia qui séduira la clientèle éclairée de Neuber sensible à la minéralogie et aux sciences naturelles. Cette bonbonnière est aussi un exemple inédit dans ce corpus de boîtes en or réalisées par Neuber à la fin des années 1780 serties de pierres numérotées et disposées en mosaïque entre des bandes d'or, organisées en rayons plutôt qu’en écailles de poisson.
LE MAÎTRE DES BOÎTES EN PIERRES DURES
Né à Neuwunsdorf le 7 avril 1736, Johann-Christian Neuber a été mis en apprentissage à l'âge de dix-sept ans chez Johann Friedrich Trechaon, orfèvre d'origine suédoise. Reçu maître de la guilde des orfèvres de Dresde le 13 juillet 1762, il devient en 1769 directeur des Voûtes vertes, succédant alors à son beau-père Heinrich Taddel, qui lui a appris les pierres dures.
En 1775, il est nommé Hofjuwelier à la cour de Friedrich Augustus III. Neuber comprend le potentiel artistique et commercial des nombreuses pierres indigènes de Saxe à une époque où la minéralogie devient populaire. Il développe la technique connue sous le nom de Zellenmosaic [mosaïque cloisonnée] qu’il utilise pour la fabrication de boîtes, manches de canne, boîtiers de montre, chatelaines et bijoux. Neuber invente aussi la Steinkabinett tabatiere ou tabatière formant cabinet minéralogique, petit chef-d’oeuvre portatif combinant, comme il l’indiqua dans une annonce en 1786 «le luxe, le goût et la science».
Voir aussi notre sujet : Johann-Christian Neuber, orfèvre de la cour de Saxe
Ce type d'objet était parfois vendu avec un livret où le nom et l’origine géographique de chaque échantillon étaient listés, selon la classification prônée par le géologue allemand Abraham-Gottlob Werner (1750-1817). Dissimulé dans un compartiment secret, ce petit recueil était écrit en allemand mais aussi très souvent en français, attestant du succès de ces objets en dehors de l'Allemagne.
PIERRE ET VERRE
Neuber affectionne tout particulièrement les micromosaïques dont la popularité grandissante coïncide avec le Grand Tour. En effet, attirés par la redécouverte de Pompéi et les fouilles archéologiques d’Herculanum, les riches voyageurs s’enthousiasment pour ces œuvres d’art portatives qu’ils rapportent comme souvenirs.
Sans doute pour répondre à la demande de cette clientèle, Neuber commence à intégrer des micromosaïques dans ses tabatières dès le début des années 1780. Ainsi, l'un des plus anciens exemples répertoriés à ce jour est une boîte rectangulaire à pans coupés dans la Gilbert Collection à Londres (LOAN:GILBERT.353-2008) dont le couvercle est serti d'une micromosaïque ovale représentant les Colombes de Pline. Les autres exemples connus sont, a priori, toutes des bonbonnières serties de micromosaïques circulaires : l'une représente un ornement floral sur la base d'une boîte en pierres dures (Kugel, op. cit., n° 134), une autre les Colombes de Pline (Kugel, op. cit., n° 180) et une troisième un chardonneret (Kugel, op. cit., n° 182). Pourtant l’un des exemples les plus intéressants pour notre bonbonnière reste celle de la Gilbert Collection datée vers 1780 (LOAN:GILBERT.349:1, 2-2008), sertie de deux plaques en micromosaïque de Raffaelli : sur le couvercle un chien et sur le fond un papillon vu de profil.
L’INVENTEUR DE LA MICROMOSAIQUE
Giacomo Raffaelli (1753-1836) descend d'une famille qui fut le principal fournisseur de l'atelier de mosaïques du Vatican en smalt, matériau avec lequel les mosaïques sont fabriquées.
Il reçut une formation de peintre et de sculpteur et devint maître dans la mosaïque florentine et dans la micromosaïque romaine – dernière technique pour laquelle on lui attribue la paternité.
En 1775, à l'âge de 22 ans, il donna la première exposition de mosaïques miniatures dans son atelier à Rome, désormais appelées « micromosaïques ». L'exposition connut un vif succès et le conduisit à une brillante carrière.
La renommée de Raffaelli le mena bientôt à la réalisation de mosaïques pour les cours européennes. En 1787, il fut anobli par le roi Stanislas II Auguste de Pologne et exécuta de nombreuses œuvres pour la cour polonaise comme par exemple un portrait en mosaïque du frère du roi, le prince Michal Poniatowski, évêque de Pologne. Le pape Pie XV (mort en 1799) devint son mécène et il travailla aussi bien dans les ateliers du Vatican que dans son propre studio de la Piazza di Spagna.
En 1804, le pape Pie VII offrit à l'empereur Napoléon Ier l'un des plus grands chefs-d’œuvre de Raffaelli: un arc de triomphe en micromosaïque contenant une horloge de Bréguet, aujourd’hui dans la Gilbert Collection et conservé au Victoria and Albert Museum, Londres . Un an plus tard, Raffaelli fut envoyé à Milan pour diriger un atelier de mosaïque à la demande de Napoléon. En 1809, l'empereur commanda une copie en mosaïque grandeur nature de la Cène de Léonard de Vinci, aujourd'hui conservée à la Minoritenkirche à Vienne.
LE PAPILLON
Symbole de l’âme dans la mythologie grecque et romaine, le papillon est associé par extension à la légèreté, l’inconstance mais aussi à la renaissance.
Le papillon est un thème populaire en micromosaïque et tout particulièrement dans l’œuvre de Giacomo Raffaelli.
La micromosaïque ornant le couvercle de cette bonbonnière présente ainsi de nombreux aspects caractéristiques de l’œuvre de Raffaelli: l'utilisation d'un fond blanc, composé de tesselles carrées formant des lignes parallèles, mais aussi la représentation de papillons dans une délicate interprétation néo-classique naturaliste, ou encore sa manière de redessiner le contour des papillons avec des tesselles blanches et rectilignes.
Cette bonbonnière est ainsi la rencontre non seulement entre deux grands maîtres, Neuber et Raffaelli mais aussi la combinaison de deux arts au sommet de leur popularité à l'époque de la création de cet objet, faisant de cette bonbonnière l'un des objets à la mode les plus désirables.
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 22 novembre 2022
BONBONNIERE ALLEMANDE OU STEINKABINETTABATIERE EN OR
PIERRES DURES ET MICROMOSAIQUE PAR JOHANN CHRISTIAN NEUBER, DRESDE, VERS 1790
LA MICROMOSAIQUE PAR GIACOMO RAFAELLI, ROME, VERS 1785-1790
Circulaire, formant cabinet minéralogique en rayons droits composés de cinquante-sept échantillons de pierres dures comprenant agates, cornaline, calcédoine, jaspe, améthyste et quartz, montés à jour dans d'étroites bandes d'or gravées de rubans et numérotées, le couvercle centré d'une large micromosaïque figurant un papillon polychrome de profil posé sur une branche sur un fond blanc bordé de tesselles rouges, blanches et noires, dans un cadre en or fileté, la base également formée de panneaux trapézoïdaux rayonnants en pierres dures autour d'un panneau central circulaire d'agate tigrée
D.: 82 mm. (3 1/4 in.)
Présentation :
Cette bonbonnière de Neuber, jusqu'à présent non répertoriée, est un exemple intact de steinkabinet tabatiere qui associe micromosaïque et pierres dures pour créer une sorte de cabinet naturalia qui séduira la clientèle éclairée de Neuber sensible à la minéralogie et aux sciences naturelles. Cette bonbonnière est aussi un exemple inédit dans ce corpus de boîtes en or réalisées par Neuber à la fin des années 1780 serties de pierres numérotées et disposées en mosaïque entre des bandes d'or, organisées en rayons plutôt qu’en écailles de poisson.
LE MAÎTRE DES BOÎTES EN PIERRES DURES
Né à Neuwunsdorf le 7 avril 1736, Johann-Christian Neuber a été mis en apprentissage à l'âge de dix-sept ans chez Johann Friedrich Trechaon, orfèvre d'origine suédoise. Reçu maître de la guilde des orfèvres de Dresde le 13 juillet 1762, il devient en 1769 directeur des Voûtes vertes, succédant alors à son beau-père Heinrich Taddel, qui lui a appris les pierres dures.
En 1775, il est nommé Hofjuwelier à la cour de Friedrich Augustus III. Neuber comprend le potentiel artistique et commercial des nombreuses pierres indigènes de Saxe à une époque où la minéralogie devient populaire. Il développe la technique connue sous le nom de Zellenmosaic [mosaïque cloisonnée] qu’il utilise pour la fabrication de boîtes, manches de canne, boîtiers de montre, chatelaines et bijoux. Neuber invente aussi la Steinkabinett tabatiere ou tabatière formant cabinet minéralogique, petit chef-d’oeuvre portatif combinant, comme il l’indiqua dans une annonce en 1786 «le luxe, le goût et la science».
Voir aussi notre sujet : Johann-Christian Neuber, orfèvre de la cour de Saxe
Ce type d'objet était parfois vendu avec un livret où le nom et l’origine géographique de chaque échantillon étaient listés, selon la classification prônée par le géologue allemand Abraham-Gottlob Werner (1750-1817). Dissimulé dans un compartiment secret, ce petit recueil était écrit en allemand mais aussi très souvent en français, attestant du succès de ces objets en dehors de l'Allemagne.
PIERRE ET VERRE
Neuber affectionne tout particulièrement les micromosaïques dont la popularité grandissante coïncide avec le Grand Tour. En effet, attirés par la redécouverte de Pompéi et les fouilles archéologiques d’Herculanum, les riches voyageurs s’enthousiasment pour ces œuvres d’art portatives qu’ils rapportent comme souvenirs.
Sans doute pour répondre à la demande de cette clientèle, Neuber commence à intégrer des micromosaïques dans ses tabatières dès le début des années 1780. Ainsi, l'un des plus anciens exemples répertoriés à ce jour est une boîte rectangulaire à pans coupés dans la Gilbert Collection à Londres (LOAN:GILBERT.353-2008) dont le couvercle est serti d'une micromosaïque ovale représentant les Colombes de Pline. Les autres exemples connus sont, a priori, toutes des bonbonnières serties de micromosaïques circulaires : l'une représente un ornement floral sur la base d'une boîte en pierres dures (Kugel, op. cit., n° 134), une autre les Colombes de Pline (Kugel, op. cit., n° 180) et une troisième un chardonneret (Kugel, op. cit., n° 182). Pourtant l’un des exemples les plus intéressants pour notre bonbonnière reste celle de la Gilbert Collection datée vers 1780 (LOAN:GILBERT.349:1, 2-2008), sertie de deux plaques en micromosaïque de Raffaelli : sur le couvercle un chien et sur le fond un papillon vu de profil.
L’INVENTEUR DE LA MICROMOSAIQUE
Giacomo Raffaelli (1753-1836) descend d'une famille qui fut le principal fournisseur de l'atelier de mosaïques du Vatican en smalt, matériau avec lequel les mosaïques sont fabriquées.
Il reçut une formation de peintre et de sculpteur et devint maître dans la mosaïque florentine et dans la micromosaïque romaine – dernière technique pour laquelle on lui attribue la paternité.
En 1775, à l'âge de 22 ans, il donna la première exposition de mosaïques miniatures dans son atelier à Rome, désormais appelées « micromosaïques ». L'exposition connut un vif succès et le conduisit à une brillante carrière.
La renommée de Raffaelli le mena bientôt à la réalisation de mosaïques pour les cours européennes. En 1787, il fut anobli par le roi Stanislas II Auguste de Pologne et exécuta de nombreuses œuvres pour la cour polonaise comme par exemple un portrait en mosaïque du frère du roi, le prince Michal Poniatowski, évêque de Pologne. Le pape Pie XV (mort en 1799) devint son mécène et il travailla aussi bien dans les ateliers du Vatican que dans son propre studio de la Piazza di Spagna.
En 1804, le pape Pie VII offrit à l'empereur Napoléon Ier l'un des plus grands chefs-d’œuvre de Raffaelli: un arc de triomphe en micromosaïque contenant une horloge de Bréguet, aujourd’hui dans la Gilbert Collection et conservé au Victoria and Albert Museum, Londres . Un an plus tard, Raffaelli fut envoyé à Milan pour diriger un atelier de mosaïque à la demande de Napoléon. En 1809, l'empereur commanda une copie en mosaïque grandeur nature de la Cène de Léonard de Vinci, aujourd'hui conservée à la Minoritenkirche à Vienne.
LE PAPILLON
Symbole de l’âme dans la mythologie grecque et romaine, le papillon est associé par extension à la légèreté, l’inconstance mais aussi à la renaissance.
Le papillon est un thème populaire en micromosaïque et tout particulièrement dans l’œuvre de Giacomo Raffaelli.
La micromosaïque ornant le couvercle de cette bonbonnière présente ainsi de nombreux aspects caractéristiques de l’œuvre de Raffaelli: l'utilisation d'un fond blanc, composé de tesselles carrées formant des lignes parallèles, mais aussi la représentation de papillons dans une délicate interprétation néo-classique naturaliste, ou encore sa manière de redessiner le contour des papillons avec des tesselles blanches et rectilignes.
Cette bonbonnière est ainsi la rencontre non seulement entre deux grands maîtres, Neuber et Raffaelli mais aussi la combinaison de deux arts au sommet de leur popularité à l'époque de la création de cet objet, faisant de cette bonbonnière l'un des objets à la mode les plus désirables.
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 22 novembre 2022
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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