L'hôtel de Beauharnais, résidence de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris

J'ai feuilleté aujourd'hui ce très beau livre qui vient de paraître, et comment dire...quelle merveille !!    

Construit au XVIIIe siècle, cet hôtel particulier, qui aujourd'hui la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, mérite sans aucun doute une visite et un sujet !

Le style empire
L'Hôtel de Beauharnais à Paris
Sous la direction de Jörg Ebeling et Ulrich Leben
Photographies de Francis Hammond
Editions Flammarion (Oct. 16)



Présentation :

Depuis son édification en 1713 par l’architecte Boffrand, l’hôtel de Beauharnais occupe une place centrale dans l’histoire et l’histoire de l’art de l’Europe.
En 1803, Joséphine Bonaparte l’acquiert pour son fils Eugène de Beauharnais qui entreprend, à grands frais, d’aménager les intérieurs. Le palais deviendra ambassade au cours du XIXe siècle.

Unique à Paris, le décor d’époque Consulat et Empire de ce palais est à l’origine de sa renommée.
Cette première monographie consacrée à l’hôtel de Beauharnais est le fruit de recherches et de restaurations menées depuis dix ans par le Centre Allemand d’histoire de l’art à Paris pour l’Ambassade d’Allemagne.
De nombreux documents inédits permettent de retracer l’histoire de l’édifice et le destin de ses propriétaires successifs.

Voici une présentation de cet hôtel particulier, publiée sur le site de l'Ambassade d'Allemagne - Missions allemandes en France, que je cite donc.

Il s'agit d'extraits.
Je ne recopie pas tout ce qui concerne la période moderne, des XIXe et XXe siècles, qui est cependant très intéressante à lire, si le sujet vous intéresse.


L'Hôtel de Beauharnais


Façade côté jardin, édifiée en 1714 par l’architecte Germain Boffrand
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

C'est en 1713, sous la direction de Germain Boffrand (1667-1754), que débuta sur la rive gauche de la Seine la construction de l'Hôtel de Beauharnais et de l'Hôtel de Seignelay, qui le jouxte.
Avant d'appartenir au roi de Prusse, l'Hôtel de Beauharnais passa entre les mains de trois grands personnages :
Jean-Baptiste Colbert de Torcy, neveu du grand ministre de Louis XIV, fut ainsi son premier propriétaire, suivi du duc de Villeroy.

En 1796, peu après la Terreur, les héritiers du duc vendirent l'hôtel pillé lors de la Révolution à deux spéculateurs.
L'intérieur fut aménagé pour la revente et, semble-t-il, richement décoré : les seuls vestiges connus de ces travaux sont trois paysages de grand format que l'on doit à Hubert Robert (1733-1808) et qui ornaient à l'origine le grand salon central du premier étage ; deux d'entre eux sont datés de 1797.


Le salon vert
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Le salon vert
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

Un acheteur idéal se présenta en la personne d'Eugène de Beauharnais qui acquit cette demeure le 20 mai 1803.
Eugène (1781-1824) et sa sœur Hortense (1783-1837) étaient les enfants de Joséphine de Beauharnais (1763-1814) et du vicomte Alexandre de Beauharnais (1760-1793), guillotiné en 1793.


Portrait d'Eugène de Beauharnais
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

À l'époque de cet achat, Joséphine, épouse de Napoléon Bonaparte (1769–1821), alors consul à vie, cherchait pour son fils un établissement digne de son rang.
Situé à proximité du palais des Tuileries, ce vaste hôtel, qui prit alors le nom d"'Hôtel de Beauharnais ", remplissait parfaitement les conditions requises pour devenir la résidence de celui qui, jusqu’à la naissance du roi de Rome en 1811, serait considéré comme le successeur de Napoléon.


Le salon cerise
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

De 1803 à 1805, la mère et la sœur d'Eugène présidèrent au luxueux aménagement intérieur du bâtiment dans l'élégant style du Consulat et du début de l'Empire, encore fortement marqué par celui de l'Ancien Régime.


La salle de musique
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


La salle de musique
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

Quelques modifications ponctuelles furent apportées à la distribution des pièces et un portique " à l'égyptienne " donnant sur la cour fut ajouté. Attribué à l'architecte Jean Augustin Renard (1744-1807), il constitue aujourd'hui l'un des rares témoignages de la mode égyptienne en architecture qui, suite à la campagne d'Égypte de Napoléon, avait gagné toute l'Europe.


Portique d'entrée principale de la façade côté cour
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Grand escalier principal
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Le prince Eugène, devenu vice-roi d'Italie en 1805, ne fit que de brefs séjours dans sa résidence lors de ses passages à Paris.
En janvier 1806, conformément au souhait de Napoléon, il épousa la fille du roi de Bavière, Auguste-Amélie (1788-1851).


Chambre à coucher
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Chambre à coucher
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet



Le boudoir Turc
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet

Afin que la résidence offre un cadre digne de la fête nuptiale, Hortense fut chargée par sa mère d'acquérir en hâte, en décembre 1805, quelques pièces de mobilier pour compléter son aménagement.  


Salon égyptien (état actuel, salle du trône)
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Salon égyptien (état actuel, salle du trône)
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Napoléon, que les coûts de rénovation exorbitants de l'hôtel avaient rendu furieux  : , en retira le droit d'usage à Eugène peu après que ce dernier fut devenu vice-roi d'Italie.
Des appartements furent aménagés dans le pavillon de Flore du Louvre pour accueillir les jeunes époux lors de leurs rares séjours à Paris, et l'Empereur utilisa l'hôtel comme résidence officielle réservée aux invités.


Porte du salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Le mobilier du salon des quatre saisons est attribué à Bellangé
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


L'une des deux cheminées du salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


Salon des quatre saisons
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet


À l’occasion du mariage de l’Empereur avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche (1791–1847) célébré le 2 avril 1810, l’hôtel servit de résidence au beau-père d’Eugène, le roi de Bavière, et sa famille.


Mariage d'Eugène de Beauharnais et Auguste-Amélie de Bavière à Munich
© picture-alliance / akg-images

Après l'entrée des troupes alliées à Paris, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (1770-1840) occupa l'hôtel puis, après le Congrès de Vienne, le loua officiellement auprès du prince Eugène.
Après la chute de l'Empire, ce dernier vécut en exil à Munich où il reçut les titres de duc de Leuchtenberg et prince d'Eichstätt.


Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (1770-1840) et son épouse, la reine Louise
© picture alliance / akg-images

Des négociations en vue de la vente de l'hôtel furent menées en 1816 et 1817 et le 6 février 1818, la résidence devint la propriété de la Prusse pour la somme de 570 000 francs.



Dans l'acte de vente, les « ouvrages de luxe », comprenant notamment la décoration picturale intérieure, les pavements marquetés de marbre et les incrustations de mosaïques des cheminées, étaient estimés à 296 710 francs, un montant correspondant aux sommes dépensées initialement par Eugène pour ces travaux.


Baignoire de Joséphine de Beauharnais
© Ambassade d'Allemagne/F. Brunet[/size]


Sources Images/textes et la suite de l'histoire de l'Hôtel de Beauharnais, ici : http://www.allemagne.diplo.de/Vertretung/frankreich/fr/01-Botschaft/03-residenz/00-residenz-uebseite.html

Enfin, et si vous avez eu la flemme de lire les passages copiés, vous pouvez aussi regarder cette vidéo.
Henry-Jean Servat, pour l'émission Télématin, nous présente ce magnifique hôtel particulier et son histoire.
Très intéressant !

Vraiment,
C´est une merveille !!!
Leos

Les derniers ambassadeurs allemands ont mené un très ambitieux projet de restauration des décors de cet hôtel. Le résultat est très impressionnant.

L'hôtel se visite sur réservation, assez longtemps à l'avance, sur le site de l'ambassade.

Merveilleux ! tout simplement merveilleux !!! boudoi30

Je vous rejoins tous pour dire que c'est absolument magnifique. Certains ambassadeurs sont très bien lotis. Cela fait rêver.

Dans un mois je suis invité par l'intendante de l'Ambassade d'Allemagne à visiter l'hôtel de Beauharnais. Il est formellement interdit de prendre des photos mais elle m'a envoyé une vidéo que je m'empresse de vous livrer.
Bonne visite.

Absolument grandiose !!!

J'aime beaucoup les voilages croisés, aux fenêtres . Le salon turc, le salon de musique, la salle de bain ... boudoi30 boudoi30 boudoi30
Merci, mon cher François ! Tu es un sacré petit veinard !!! :n,,;::::!!!:

Bien sûr faut aimer l'empire, mais c'est vrai que c'est beau !

Merci François !!
C'est beau, c'est beau...

Je te souhaite une excellente visite ; tu nous raconteras !

Plusieurs jours de tournage ....même quand on n'aime pas le premier empire......Diner à table, essayer le lit , discuter dans ascenseur avec l'épouse de l'ambassadeur (charmante) boudoi30

Chère Clio, tu es ...   impériale !!!   :\\\\\\\\:  

Impériale ! C'est le mot !  :\\\\\\\\

Dans les atours de toute époque, tu es décidément radieuse, ma chère Clio !!! :;\':;\':; 


Bien à vous.

J'ai vraiment beaucoup, beaucoup de mal avec le style "Empire".......
Je précise bien, en ce qui concerne, architecture, mobilier, etc;

Par contre, la mode féminine est ravissante !! très seyante......Chère Clio XVIII, si besoin en était vous me réconcilieriez avec cette mode;
Votre robe est divine..... boudoi30 et vous avec....... boudoi30 :c^ùù!!:
Je signale aux addict's de la mode, que ce style "empire" fait fureur actuellement, notamment chez " Maje" célèbre pour ses jolies robes......

Vous êtes très gentils . Je n'aime pas beaucoup cette période mais comme beaucoup de bals en Angleterre sont Regency...l’occasion fait le larron :

Clio tu es sublime, comme toujours... :\\\\\\\\:

Chère Clio XVIII, il faut bien comprendre que c'est une période historique foncièrement différente en Angleterre et en France !

Alors qu'en France, tout est "rigidifié" sous Napoléon, en Angleterre, c'est le règne de Jane Austen et de ses romans exquis.... boudoi30 :c^ùù!!: d' un humour et d'une poésie adorables, aussi le règne d'Ann Radcliffe, avec eses fantômes envoûtants, de Mary Shelley, etc.....Une époque où la femme est subtilement dominatrice, en dépit des lois, et des moeurs, par le charme et la poésie.......God save Great Britain !

( et pour une Bretonne, croyez moi....)

Louise-Adélaïde a écrit:Chère Clio XVIII, il faut bien comprendre que c'est une période historique foncièrement différente en Angleterre et en France !

.God save Great Britain !

( et pour une Bretonne, croyez moi....)

Et oui, je le sais bien : une partie de ma vie est anglaise Rule Britannia ! .

Je vais achever de me rendre "apatride".......


Vivent Agatha ( Christie) , Thackeray, Charles Dickens, le "sponge cake", le "british cottage style", Laura Ashley, la musique d' Edgar, les jardins à l'Anglaise, les fantômes, et tout ce qui en Angleterre ressemble tant à la Bretagne, le climat, l'humour, les rivages........


Je sais je sais .........je vais finir lapidée.......


( et j'ajoute que là où je vis dans le Sud Ouest, nous sommes affectueusement envahis par des insulaires adorables et inconsolables, les pauvres, depuis le Brex.......chut !!!! )

:\\\\\\\\:
mais le br....

Ce matin, sur Arte (qui est vraiment une mine ) de belles images de l'hôtel dans une longue et fort intéressante émission sur les histoires parallèles de Paris et de Berlin

Merci, Clio XVIII, je le note; je vais chercher un replay; ( quelle bénédiction ces replay);