Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Qu'on y croit ou pas, la note de l'expert est néanmoins intéressante...
Annoncé à l'occasion de prochaine vente aux enchères "Gardent Party", organisée par l'étude Rouillac, le 11 juin, au château d'Artigny, je cite (extraits) :
ÉRARD FRÈRES. PIANO-FORTE, 1788.
5 octaves Fa à Fa en acajou blond et filet de sycomore. Il repose sur quatre pieds cannelés, et offre deux pupitres dépliants. Deux pédales. Clavier complet, frontons à marches.
Cheville sans trou de style clavecin et mécanique à poussoir.
Inscriptions sur la planche d'adresse : "Érard Frères à Paris 1788 - rue du Mail n°37" ; sur la table d'harmonie : "Érard Frères à Paris 1788" à l'encre et présence de deux marques sous la caisse "LR 13", les lettres "AG".
Provenance :
- suivant la tradition familiale, ce piano aurait été l'un de ceux de la Reine Marie-Antoinette à Versailles.
- collection Gustave comte de Reiset (1821-1905), château du Breuil-Benoit, Eure-et-Loir.
- par descendance, Touraine.
Exposition : Château de Versailles, "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine", 1955, hors catalogue.
Bibliographie : Marquis de Fayolles, Congrès archéologique de France les collections du château du Breuil-Benoit, 1890.
A mahogany PIANO-FORTE by ÉRARD FRÈRES, 1788. After the family tradition, it was owned by the queen Marie-Antoinette in Versailles.
Nos remerciements vont au collectionneur Jean Jude et au restaurateur Alain Moysan qui y voit l'un des plus anciens piano Érard conservé avec notamment ceux des musées de Melun (1785), de Bourges (1788) et de La Vilette (1789).
LE 13e PIANO-FORTE DE MARIE-ANTOINETTE ?
Daté de 1788, ce piano-forte à été livré par les frères Érard.
Il est réputé avoir appartenu à la Reine Marie-Antoinette. C'est ainsi qu'il a été exposé lors de l'exposition "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine" au château de Versailles en 1955.
Cependant, l'absence de numéro de série ne permet pas d'en retrouver la trace dans les registres d'Érard. De même, les mystérieuses marques au fer LR13 et AG sous la caisse laissent perplexes les meilleurs connaisseurs.
S'agit-il d'une marque tronquée des fêtes et cérémonies (MLR) ou du treizième piano de la Reine ?
L'analyse approfondie des comptes des maisons royales, comme des inventaires des principaux palais montrent qu'une centaine d'instruments de musique étaient conservés à Versailles en 1788, dont 17 piano-fortes.
Cet instrument popularisé par Érard à partir de 1777 présente l'avantage d'être facilement transportable et de pouvoir jouer doux ou fort, tirant ainsi son nom : piano-forte.
Son coût de 600 à 800 livres auprès du fabricant Sébastien Érard et sa grande mobilité expliquent peut-être qu'aucun exemplaire ne soit formellement identifié dans les inventaires, ni même directement livré à Versailles.
Ainsi, alors qu'en cette même année 1788 le maître de piano de la Reine, Johann David Hermann, achète lui-même un piano directement à Érard, 5.000 livres de gages sont versées par la maison de la Reine à cinq musiciens dont 2.000 livres pour deux instruments...assurant un bénéfice confortable aux musiciens sur le prix de revente de leur instrument à la Couronne.
Rien n'interdit de penser que ce piano-forte est l'un de ceux de la Reine.
Princesse mélomane, Marie-Antoinette place en effet la musique au cœur de la vie de Cour, depuis la messe matinale jusqu'aux fêtes et bals nocturnes, sans oublier les concerts intimes auxquels le Roi assiste parfois.
Elle raconte dans ses correspondances qu'elle organise "un concert tous les lundis qui est charmant [...] J'y chante avec une société de dames".
Si la harpe est son instrument favori, la Reine s'intéresse de près au piano-forte. Aux compositions d'Hermann se succèdent en 1782 celles que le Chevalier Saint-Georges ou Gasseau composent pour elle.
La collection Cobbe en Angleterre conserve d'ailleurs un luxueux exemplaire qui aurait été lui aussi livré à la Reine.
Le comte Gustave de Reiset (1821-1905) est l'ancêtre de l'actuelle propriétaire.
Ce diplomate est un grand collectionneur, à l'instar de son frère Frédéric, conservateur des peintures du musée du Louvre puis premier directeur général des musées nationaux.
Leur père, Jacques de Reiset, receveur général à Colmar, avait commandé à Érard un piano carré modèle ordinaire à cinq octave en germinal (avril) 1799. Numéroté 4137, il ne peut s'agir du nôtre.
L'authenticité du piano de la Reine ne posant alors aucun doute, le collectionneur n'a malheureusement pas écrit la manière dont il se l'était procuré.
Ayant publié la correspondance de Marie-Antoinette et de sa belle-sœur, mais aussi le journal de la lingère de la Reine ainsi que Les Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, Gustave de Reiset a réuni de nombreux souvenirs ayant appartenu à la Reine dans un musée qu'il ouvrait aux amateurs.
Il y conservait une tapisserie tissée par la Reine au Temple, ou une mèche de ses cheveux également présentée lors de cette vente. Notre piano est le témoignage gracieux et émouvant de la brillante vie et du destin tragique d'une princesse autrichienne devenue Reine de France.
Source et Informations complémentaires, ici : https://www.rouillac.com/fr/auction-435-1000412-29_eme_vente_garden_party_i
Annoncé à l'occasion de prochaine vente aux enchères "Gardent Party", organisée par l'étude Rouillac, le 11 juin, au château d'Artigny, je cite (extraits) :
ÉRARD FRÈRES. PIANO-FORTE, 1788.
5 octaves Fa à Fa en acajou blond et filet de sycomore. Il repose sur quatre pieds cannelés, et offre deux pupitres dépliants. Deux pédales. Clavier complet, frontons à marches.
Cheville sans trou de style clavecin et mécanique à poussoir.
Inscriptions sur la planche d'adresse : "Érard Frères à Paris 1788 - rue du Mail n°37" ; sur la table d'harmonie : "Érard Frères à Paris 1788" à l'encre et présence de deux marques sous la caisse "LR 13", les lettres "AG".
Provenance :
- suivant la tradition familiale, ce piano aurait été l'un de ceux de la Reine Marie-Antoinette à Versailles.
- collection Gustave comte de Reiset (1821-1905), château du Breuil-Benoit, Eure-et-Loir.
- par descendance, Touraine.
Exposition : Château de Versailles, "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine", 1955, hors catalogue.
Bibliographie : Marquis de Fayolles, Congrès archéologique de France les collections du château du Breuil-Benoit, 1890.
A mahogany PIANO-FORTE by ÉRARD FRÈRES, 1788. After the family tradition, it was owned by the queen Marie-Antoinette in Versailles.
Nos remerciements vont au collectionneur Jean Jude et au restaurateur Alain Moysan qui y voit l'un des plus anciens piano Érard conservé avec notamment ceux des musées de Melun (1785), de Bourges (1788) et de La Vilette (1789).
LE 13e PIANO-FORTE DE MARIE-ANTOINETTE ?
Daté de 1788, ce piano-forte à été livré par les frères Érard.
Il est réputé avoir appartenu à la Reine Marie-Antoinette. C'est ainsi qu'il a été exposé lors de l'exposition "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine" au château de Versailles en 1955.
Cependant, l'absence de numéro de série ne permet pas d'en retrouver la trace dans les registres d'Érard. De même, les mystérieuses marques au fer LR13 et AG sous la caisse laissent perplexes les meilleurs connaisseurs.
S'agit-il d'une marque tronquée des fêtes et cérémonies (MLR) ou du treizième piano de la Reine ?
L'analyse approfondie des comptes des maisons royales, comme des inventaires des principaux palais montrent qu'une centaine d'instruments de musique étaient conservés à Versailles en 1788, dont 17 piano-fortes.
Cet instrument popularisé par Érard à partir de 1777 présente l'avantage d'être facilement transportable et de pouvoir jouer doux ou fort, tirant ainsi son nom : piano-forte.
Son coût de 600 à 800 livres auprès du fabricant Sébastien Érard et sa grande mobilité expliquent peut-être qu'aucun exemplaire ne soit formellement identifié dans les inventaires, ni même directement livré à Versailles.
Ainsi, alors qu'en cette même année 1788 le maître de piano de la Reine, Johann David Hermann, achète lui-même un piano directement à Érard, 5.000 livres de gages sont versées par la maison de la Reine à cinq musiciens dont 2.000 livres pour deux instruments...assurant un bénéfice confortable aux musiciens sur le prix de revente de leur instrument à la Couronne.
Rien n'interdit de penser que ce piano-forte est l'un de ceux de la Reine.
Princesse mélomane, Marie-Antoinette place en effet la musique au cœur de la vie de Cour, depuis la messe matinale jusqu'aux fêtes et bals nocturnes, sans oublier les concerts intimes auxquels le Roi assiste parfois.
Elle raconte dans ses correspondances qu'elle organise "un concert tous les lundis qui est charmant [...] J'y chante avec une société de dames".
Si la harpe est son instrument favori, la Reine s'intéresse de près au piano-forte. Aux compositions d'Hermann se succèdent en 1782 celles que le Chevalier Saint-Georges ou Gasseau composent pour elle.
La collection Cobbe en Angleterre conserve d'ailleurs un luxueux exemplaire qui aurait été lui aussi livré à la Reine.
Le comte Gustave de Reiset (1821-1905) est l'ancêtre de l'actuelle propriétaire.
Ce diplomate est un grand collectionneur, à l'instar de son frère Frédéric, conservateur des peintures du musée du Louvre puis premier directeur général des musées nationaux.
Leur père, Jacques de Reiset, receveur général à Colmar, avait commandé à Érard un piano carré modèle ordinaire à cinq octave en germinal (avril) 1799. Numéroté 4137, il ne peut s'agir du nôtre.
L'authenticité du piano de la Reine ne posant alors aucun doute, le collectionneur n'a malheureusement pas écrit la manière dont il se l'était procuré.
Ayant publié la correspondance de Marie-Antoinette et de sa belle-sœur, mais aussi le journal de la lingère de la Reine ainsi que Les Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, Gustave de Reiset a réuni de nombreux souvenirs ayant appartenu à la Reine dans un musée qu'il ouvrait aux amateurs.
Il y conservait une tapisserie tissée par la Reine au Temple, ou une mèche de ses cheveux également présentée lors de cette vente. Notre piano est le témoignage gracieux et émouvant de la brillante vie et du destin tragique d'une princesse autrichienne devenue Reine de France.
Source et Informations complémentaires, ici : https://www.rouillac.com/fr/auction-435-1000412-29_eme_vente_garden_party_i
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Nous avions présenté, message précédent, la mise en vente aux enchères d'un piano-forte réputé avoir appartenu à Marie-Antoinette.
C'est ainsi qu'il était présenté lors de l'exposition "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine", au château de Versailles, en 1955.
Pour info, il (ne) fut adjugé (que)...10 000 euros.
La note au catalogue précisait alors :
L'analyse approfondie des comptes des maisons royales, comme des inventaires des principaux palais montrent qu'une centaine d'instruments de musique étaient conservés à Versailles en 1788, dont 17 piano-fortes.
Un autre piano-forte, fabriqué par le même facteur et également réputé avoir appartenu à Marie-Antoinette, est conservé à Hatchlands House, Hatchlands Park, Surrey (Royaume Uni) :
Photos : www.nationaltrust.org.uk/hatchlands-park/lists/a-tour-of-the-house-at-hatchlands-park
Je cite :
Marie Antoinette's Square Piano
Sébastien Erard (1752-1831)
A Louis XVI mahogany square pianoforte, by Sebastian Erard, Paris, 1787.
Mahogany, sycamore, ormolu, brass, iron and ivory
Place of Origin : Rue du Meil
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Summary
According to the maker’s niece, whose husband, Pierre Erard, had been Sebastien’s partner for decades, the instrument was made for Queen Marie Antoinette.
The exceptional quality of the cabinet work bears this out and no other Erard instrument of matching quality survives from the eighteenth century.
The sycamore nameboard is signed on an oval panel 'Sebastianus Erard Paris 1787, Rue du Mail N. 37', the soundboard signed 'Sebastien Erard a Paris 1786', the case is of well-figured mahogany with panels of foliate ormolu border, framed by ribbed brass bands, on tapering legs with brass flutes.
On the underside is an exhibition label of the late nineteenth century inscribed 'Histoire du Travail Section II Musique: Piano de la Reine Marie Antoinette de Sebastien Erard 1787 (Collection Erard)'.
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Provenance
Sebastien Erard is known to have supplied a piano to the Queen in 1786.
According to an Erard family tradition originating from the maker’s closest relatives and heirs, this instrument was made for Queen Marie Antoinette and purchased back by Sebastien Erard in the Revolutionary sales.
Thereafter in the Erard family collections; exhibited at the South Kensington Museum, 1872, lent by Sebastien Erard’s niece; exhibited in Paris, 1900; purchased from the Erard Collection by William Waldorf Astor circa 1902/03 for 30,000 francs; by descent to Lord Astor of Hever, Hever Castle, Kent; Hon. Gavin Astor sale, Christie's 15th July 1971, lot 68 (1100 gns. to Berendt); bought from Berendt by Alec Cobbe and Renée Lady Iliffe 1982; exhibited at the Fitzwilliam Museum, 1983 (No. 6). (From the Cobbe Collection Instruments guidebook).
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Marks and inscriptions
Signed Sebastianus Erard Parisiis 1787, Rue du Mail N. 37 and 'Sebastien Erard a Paris 1786'. a label bears inscription 'Histoire du Travail Section II Piano de la reine Marie Antoinette de Sebastien Erard 1787 (collection Erard)'
C'est ainsi qu'il était présenté lors de l'exposition "Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine", au château de Versailles, en 1955.
Pour info, il (ne) fut adjugé (que)...10 000 euros.
La note au catalogue précisait alors :
L'analyse approfondie des comptes des maisons royales, comme des inventaires des principaux palais montrent qu'une centaine d'instruments de musique étaient conservés à Versailles en 1788, dont 17 piano-fortes.
Un autre piano-forte, fabriqué par le même facteur et également réputé avoir appartenu à Marie-Antoinette, est conservé à Hatchlands House, Hatchlands Park, Surrey (Royaume Uni) :
Photos : www.nationaltrust.org.uk/hatchlands-park/lists/a-tour-of-the-house-at-hatchlands-park
Je cite :
Marie Antoinette's Square Piano
Sébastien Erard (1752-1831)
A Louis XVI mahogany square pianoforte, by Sebastian Erard, Paris, 1787.
Mahogany, sycamore, ormolu, brass, iron and ivory
Place of Origin : Rue du Meil
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Summary
According to the maker’s niece, whose husband, Pierre Erard, had been Sebastien’s partner for decades, the instrument was made for Queen Marie Antoinette.
The exceptional quality of the cabinet work bears this out and no other Erard instrument of matching quality survives from the eighteenth century.
The sycamore nameboard is signed on an oval panel 'Sebastianus Erard Paris 1787, Rue du Mail N. 37', the soundboard signed 'Sebastien Erard a Paris 1786', the case is of well-figured mahogany with panels of foliate ormolu border, framed by ribbed brass bands, on tapering legs with brass flutes.
On the underside is an exhibition label of the late nineteenth century inscribed 'Histoire du Travail Section II Musique: Piano de la Reine Marie Antoinette de Sebastien Erard 1787 (Collection Erard)'.
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Provenance
Sebastien Erard is known to have supplied a piano to the Queen in 1786.
According to an Erard family tradition originating from the maker’s closest relatives and heirs, this instrument was made for Queen Marie Antoinette and purchased back by Sebastien Erard in the Revolutionary sales.
Thereafter in the Erard family collections; exhibited at the South Kensington Museum, 1872, lent by Sebastien Erard’s niece; exhibited in Paris, 1900; purchased from the Erard Collection by William Waldorf Astor circa 1902/03 for 30,000 francs; by descent to Lord Astor of Hever, Hever Castle, Kent; Hon. Gavin Astor sale, Christie's 15th July 1971, lot 68 (1100 gns. to Berendt); bought from Berendt by Alec Cobbe and Renée Lady Iliffe 1982; exhibited at the Fitzwilliam Museum, 1983 (No. 6). (From the Cobbe Collection Instruments guidebook).
Photo : National Trust Images - National Trust Collections
Marks and inscriptions
Signed Sebastianus Erard Parisiis 1787, Rue du Mail N. 37 and 'Sebastien Erard a Paris 1786'. a label bears inscription 'Histoire du Travail Section II Piano de la reine Marie Antoinette de Sebastien Erard 1787 (collection Erard)'
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Merci LNLN !
Je crois plus volontiers à la provenance du second : plus riche, plus raffiné, et surtout, une tradition familiale ininterrompue depuis le rachat par le facteur.
On sait que les faibles prix atteints lors des ventes révolutionnaires ont motivé les anciens fournisseurs de la Couronne à enchérir sur leurs livraisons passées. Riesener le premier.
Je crois plus volontiers à la provenance du second : plus riche, plus raffiné, et surtout, une tradition familiale ininterrompue depuis le rachat par le facteur.
On sait que les faibles prix atteints lors des ventes révolutionnaires ont motivé les anciens fournisseurs de la Couronne à enchérir sur leurs livraisons passées. Riesener le premier.
Gouverneur Morris- Messages : 11798
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
C'est possible...
L'intérêt de ces deux présentations est de montrer à quoi pouvaient bien ressembler les piano-fortes commandés par la reine et/ou son maître de piano, et/ou les Menus Plaisirs, auprès de ce facteur en particulier, et à la fin donc des années 1780.
Les frères Erard, sans doute fort réputés à l'époque, fourniront de même l'aristocratie post-révolutionnaire, comme le témoignent notamment ces deux autres très beaux pianos :
Piano-forte
Maison Erard frères (facteur)
Antoine Rascalon (graveur)
Acajou, bois résineux, verre églomisé, 1809
Livré par la maison Erard Frères le 20 août 1810 (n° 7755) pour le Grand Trianon, accompagné d'un second piano-forte et d'une harpe en laque rouge.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Piano carré
Signature sur le guichet : "Erard Frères". Signature sur la table d'harmonie :"ERARD Frères à Paris 1809 n°7752".
Signature sur la plaque en verre églomisé du guichet : "antoine Rascalon Fit 1809".
Acajou, bronze doré, verre églomisé, 1810
A appartenu à Madame Savary, duchesse de Rovigo, épouse d'Anne-Jean Marie René Savary, ministre de la police.
Photo : Collection Cité de la Musique, Philarmonie de Parie / Jean-Marc Anglès
Photos : Collection Cité de la Musique, Philarmonie de Parie / Jean-Marc Anglès
L'intérêt de ces deux présentations est de montrer à quoi pouvaient bien ressembler les piano-fortes commandés par la reine et/ou son maître de piano, et/ou les Menus Plaisirs, auprès de ce facteur en particulier, et à la fin donc des années 1780.
Les frères Erard, sans doute fort réputés à l'époque, fourniront de même l'aristocratie post-révolutionnaire, comme le témoignent notamment ces deux autres très beaux pianos :
Piano-forte
Maison Erard frères (facteur)
Antoine Rascalon (graveur)
Acajou, bois résineux, verre églomisé, 1809
Livré par la maison Erard Frères le 20 août 1810 (n° 7755) pour le Grand Trianon, accompagné d'un second piano-forte et d'une harpe en laque rouge.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Piano carré
Signature sur le guichet : "Erard Frères". Signature sur la table d'harmonie :"ERARD Frères à Paris 1809 n°7752".
Signature sur la plaque en verre églomisé du guichet : "antoine Rascalon Fit 1809".
Acajou, bronze doré, verre églomisé, 1810
A appartenu à Madame Savary, duchesse de Rovigo, épouse d'Anne-Jean Marie René Savary, ministre de la police.
Photo : Collection Cité de la Musique, Philarmonie de Parie / Jean-Marc Anglès
Photos : Collection Cité de la Musique, Philarmonie de Parie / Jean-Marc Anglès
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Très jolis ces pianos-forte, j'ai comme l'impression que les notes qui en sortaient sonnaient faux. Mais, c'est juste une impression.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Mais ce n'est pas qu'une impression chère Trianon !
La reine Désirée de Suède, née Clary et épouse Bernadotte, dut, tout le temps où son maréchal d'époux demeura prince héritier de Suède, prendre des cours de piano forte contre son gré pour complaire à la reine sa belle-mère adoptive.
Il faut dire qu'elle en jouait fort mal.
A la mort de Charles XIII, son mari devenu roi, elle arrêta s'exclamant : "quoiqu'il arrive désormais, on ne pourra pas plus dire que je ne joue pas comme une reine"
La reine Désirée de Suède, née Clary et épouse Bernadotte, dut, tout le temps où son maréchal d'époux demeura prince héritier de Suède, prendre des cours de piano forte contre son gré pour complaire à la reine sa belle-mère adoptive.
Il faut dire qu'elle en jouait fort mal.
A la mort de Charles XIII, son mari devenu roi, elle arrêta s'exclamant : "quoiqu'il arrive désormais, on ne pourra pas plus dire que je ne joue pas comme une reine"
Gouverneur Morris- Messages : 11798
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Gouverneur Morris a écrit:
La reine Désirée de Suède, née Clary et épouse Bernadotte:
... et ex-petit béguin de Napoléon ( alors Nabulione Buonaparte )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Ce sont de très jolis instruments
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Merci !
Est-ce la photo, ou bien Mme Le Brun lui a fait des yeux noisette ? Elle les avait bleus, du plus bel azur .
Ces pianos sont d'une beauté ! Quelle grâce, quelle finesse !!!
Est-ce la photo, ou bien Mme Le Brun lui a fait des yeux noisette ? Elle les avait bleus, du plus bel azur .
Ces pianos sont d'une beauté ! Quelle grâce, quelle finesse !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
Je l'ignore, je n'ai jamais vu ce portrait à Waddeston Manor.Mme de Sabran a écrit:
Est-ce la photo, ou bien Mme Le Brun lui a fait des yeux noisette ? Elle les avait bleus, du plus bel azur .
Les pigments ont-ils jauni avec le temps ou l'absence de nettoyage de la toile, ou bien est-ce la résolution de la photo ?
Mais Elisabeth Vigée Le Brun les a peints en bleu sur tous les autres portraits.
Voir ici : Portraits de la duchesse de Polignac
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
La nuit, la neige a écrit:
Mais Elisabeth Vigée Le Brun les a peints en bleu sur tous les autres portraits.[/
Je sais bien . Ce doit être en effet une mauvaise résolution de la photo .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11798
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11798
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Un piano-forte ayant appartenu à Marie-Antoinette ?
...
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
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