L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi
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L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi
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L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi abritait depuis le règne de Louis XV les ateliers et magasins d'accessoires des jeux et spectacles de la cour. C'est aussi là que fut installé le cabinet de physique des Enfants de France qui purent assister aux expériences faites par l'abbé Nollet, membre de l'Académie des Sciences. Parmi les accessoires récemment entreposés dans ces locaux en 1789 figuraient les éléments de la salle de bal montée près du château à l'occasion des festivités du carnaval organisées par la reine.
Plan and long section of the Hôtel des Menus-Plaisirs on the rue Bergère ( c. 1780)
Dessins et estampes révèlent l'inventivité des artistes créateurs de spectacles, fêtes et cérémonies royales aux XVIIème et XVIIIème siècles. La découverte de l'activité de l'atelier des Menus Plaisirs, en charge de la réalisation de ces projets, nous entraîne dans les salles de spectacles aux décors somptueux, au détour des allées des jardins de Versailles illuminés de feux d'artifice ou encore au coeur des impressionnantes pompes funèbres de la Basilique St-Denis.
En vrac !
A la Révolution, pour accueillir les deux assemblées des notables puis celle des États généraux, on décida de remonter cette salle en planches dans la cour haute de l'hôtel. Elle a été démolie au XIXe siècle, mais on peut voir aujourd'hui son tracé reproduit sur le sol de cette cour (accessible par l'escalier du fond de la cour basse).
Cette grande salle ne fut d'abord destinée qu'à accueillir les séances plénières des États généraux, comme celle de l'ouverture, le 5 mai ou les séances royales qui devaient jalonner les travaux des députés, ceux-ci travaillant dans des salles séparées, selon la tradition des États généraux.
C'est justement de ce point qu'est née la contestation des députés du Tiers, qui défendaient le principe d'un travail en commun avec les autres ordres. Le 17 juin, l'assemblée des représentants du Tiers, grossie des transfuges du clergé, décide d'élire son bureau et de se proclamer Assemblée nationale. Le roi annonce alors une séance royale pour le 23 juin et fait fermer la salle des Menus Plaisirs.
Les élus du Tiers se réunissent alors dans la salle du Jeu de Paume, le 20 juin, et y prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir doté la France d'une constitution. Lors de la séance du 23 juin aux Menus Plaisirs, devant les députés des trois ordres au grand complet, le roi annonce un programme de réformes dont l'égalité devant l'impôt, la création d'états provinciaux et une réforme de la justice mais exige le maintien de la délibération et du vote par ordre.
La séance terminée, le Tiers État refuse de quitter la salle et face au maître de séances, Mirabeau se serait avancé pour dire la fameuse maxime passée à la postérité: "Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes".
L'Assemblée constituante prendra aussitôt trois décrets fondamentaux : confirmation de sa constitution en Assemblée nationale, proclamation de l'inviolabilité de ses membres, décision d'interrompre le paiement des impôts si l'Assemblée constituante venait à être dissoute. Le clergé s'étant joint au Tiers, le roi capitule et ordonne à la noblesse, le 27 juin, de se joindre aux deux autres ordres.
L'Assemblée nationale pouvait désormais siéger pour rédiger une constitution qui déterminerait les pouvoirs concédés au roi par les représentants du peuple. C'est dans le cadre de ces travaux que furent votées l'abolition des privilèges durant la fameuse nuit du 4 août 1789, la liberté des opinions religieuses le 23, celle de la presse le 24, puis, le 26 du même mois, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, en 17 articles, qui devait servir de préambule à la Constitution. Après les journées révolutionnaires d'octobre 1789 qui ramenèrent la famille royale à Paris, l'Assemblée quitta Versailles pour la capitale.
https://www.versailles.fr/
Situation de la Salle des Menus Plaisirs dans la ville de Versailles .
L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi abritait depuis le règne de Louis XV les ateliers et magasins d'accessoires des jeux et spectacles de la cour. C'est aussi là que fut installé le cabinet de physique des Enfants de France qui purent assister aux expériences faites par l'abbé Nollet, membre de l'Académie des Sciences. Parmi les accessoires récemment entreposés dans ces locaux en 1789 figuraient les éléments de la salle de bal montée près du château à l'occasion des festivités du carnaval organisées par la reine.
Plan and long section of the Hôtel des Menus-Plaisirs on the rue Bergère ( c. 1780)
Dessins et estampes révèlent l'inventivité des artistes créateurs de spectacles, fêtes et cérémonies royales aux XVIIème et XVIIIème siècles. La découverte de l'activité de l'atelier des Menus Plaisirs, en charge de la réalisation de ces projets, nous entraîne dans les salles de spectacles aux décors somptueux, au détour des allées des jardins de Versailles illuminés de feux d'artifice ou encore au coeur des impressionnantes pompes funèbres de la Basilique St-Denis.
En vrac !
A la Révolution, pour accueillir les deux assemblées des notables puis celle des États généraux, on décida de remonter cette salle en planches dans la cour haute de l'hôtel. Elle a été démolie au XIXe siècle, mais on peut voir aujourd'hui son tracé reproduit sur le sol de cette cour (accessible par l'escalier du fond de la cour basse).
Cette grande salle ne fut d'abord destinée qu'à accueillir les séances plénières des États généraux, comme celle de l'ouverture, le 5 mai ou les séances royales qui devaient jalonner les travaux des députés, ceux-ci travaillant dans des salles séparées, selon la tradition des États généraux.
C'est justement de ce point qu'est née la contestation des députés du Tiers, qui défendaient le principe d'un travail en commun avec les autres ordres. Le 17 juin, l'assemblée des représentants du Tiers, grossie des transfuges du clergé, décide d'élire son bureau et de se proclamer Assemblée nationale. Le roi annonce alors une séance royale pour le 23 juin et fait fermer la salle des Menus Plaisirs.
Les élus du Tiers se réunissent alors dans la salle du Jeu de Paume, le 20 juin, et y prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir doté la France d'une constitution. Lors de la séance du 23 juin aux Menus Plaisirs, devant les députés des trois ordres au grand complet, le roi annonce un programme de réformes dont l'égalité devant l'impôt, la création d'états provinciaux et une réforme de la justice mais exige le maintien de la délibération et du vote par ordre.
La séance terminée, le Tiers État refuse de quitter la salle et face au maître de séances, Mirabeau se serait avancé pour dire la fameuse maxime passée à la postérité: "Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes".
L'Assemblée constituante prendra aussitôt trois décrets fondamentaux : confirmation de sa constitution en Assemblée nationale, proclamation de l'inviolabilité de ses membres, décision d'interrompre le paiement des impôts si l'Assemblée constituante venait à être dissoute. Le clergé s'étant joint au Tiers, le roi capitule et ordonne à la noblesse, le 27 juin, de se joindre aux deux autres ordres.
L'Assemblée nationale pouvait désormais siéger pour rédiger une constitution qui déterminerait les pouvoirs concédés au roi par les représentants du peuple. C'est dans le cadre de ces travaux que furent votées l'abolition des privilèges durant la fameuse nuit du 4 août 1789, la liberté des opinions religieuses le 23, celle de la presse le 24, puis, le 26 du même mois, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, en 17 articles, qui devait servir de préambule à la Constitution. Après les journées révolutionnaires d'octobre 1789 qui ramenèrent la famille royale à Paris, l'Assemblée quitta Versailles pour la capitale.
https://www.versailles.fr/
Situation de la Salle des Menus Plaisirs dans la ville de Versailles .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi
Maurice Lever, in Théatre et Lumières informe:
Le duc de Duras, à l'Hotel des Menus-Plaisirs fonde l'école royale dramatique.
Avec comme professeurs Previllle, Molé, Dugazon, Fleury
Talma est un de ses élèves.
Lever précise que c'est à l'époque où les précieuses de Paris gémissent d'être nées d'un père dont "l'esprit est furieusement enfoncé dans la plus épaisse rouille de comptoir"
Grand ce Maurice L. pour les spectacles de Paris au XVIIIe
Le duc de Duras, à l'Hotel des Menus-Plaisirs fonde l'école royale dramatique.
Avec comme professeurs Previllle, Molé, Dugazon, Fleury
Talma est un de ses élèves.
Lever précise que c'est à l'époque où les précieuses de Paris gémissent d'être nées d'un père dont "l'esprit est furieusement enfoncé dans la plus épaisse rouille de comptoir"
Grand ce Maurice L. pour les spectacles de Paris au XVIIIe
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'hôtel des Menus Plaisirs du Roi
Mais oui !
Voir aussi la reconstitution de la salle dans le film "La Révolution française, les années Lumières", curseur temps poussé à 2mn30 sec
Voir aussi la reconstitution de la salle dans le film "La Révolution française, les années Lumières", curseur temps poussé à 2mn30 sec
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
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