L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
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Mme de Sabran
La nuit, la neige
6 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Lumières : Littérature, sciences et philosophie
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L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Eh bien, il était temps d'ouvrir un sujet sur L'Encyclopédie...
C'est une excellente nouvelle que...
Le Journal du CNRS annonce sur son site internet, je cite (extraits) :
L’Encyclopédie à portée de clic
Les 28 volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert sont désormais en ligne sur le site de l’Académie des sciences.
Une interface numérique aboutie permet de découvrir dans toute sa richesse la plus incroyable entreprise éditoriale du XVIIIe siècle.
Alexandre Guilbaud, qui a piloté le projet, nous en dévoile les grandes lignes.
L'Encyclopédie numérique s’appuie sur un premier tirage de la première édition de l’Encyclopédie, dont la bibliothèque Mazarine, à Paris, conserve deux exemplaires.
Photo : ENCCRE/BIBLIOTHEQUE MAZARINE
C’est un véritable monument du siècle des Lumières qui s'ouvre au public.
À l’occasion du tricentenaire de la naissance de d’Alembert, la célèbre Encyclopédie de Diderot, d’Alembert et Jaucourt (le troisième éditeur de l’ouvrage, qu’on oublie toujours de citer !) est désormais accessible en ligne sur le site de l’Académie des sciences dans la première édition critique jamais réalisée.
C’est le résultat d’un chantier presque aussi titanesque que celui de la publication, entre 1751 et 1772, des 28 volumes de l’Encyclopédie : il aura en effet fallu plus de six ans à l’équipe du projet Enccre (Édition numérique, collaborative et critique de l’Encyclopédie), piloté par l’historien des mathématiques Alexandre Guilbaud, pour aboutir à cette édition numérique.
Et c’est loin d’être terminé : si l’intégralité du Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est aujourd’hui ouverte à la consultation, l’ajout des notes et commentaires destinés à éclairer la lecture des 74 000 articles de l’Encyclopédie n’en est qu’à ses débuts…
(....)
Des versions numérisées de l’Encyclopédie existent déjà sur Internet. En quoi la vôtre est-elle radicalement différente ?
A. G. : À l’inverse des versions numérisées qui existent déjà, notre Encyclopédie n’est pas une simple « photographie » de l’ouvrage, c’est une véritable interface numérique qui met en regard la transcription et le texte original et permet de naviguer facilement à l’intérieur des 28 volumes – 17 de texte et 11 de planches illustrées.
Elle s’appuie sur un premier tirage de la première édition de l’Encyclopédie, dont la bibliothèque Mazarine conserve deux exemplaires. Ce n’est pas le cas des autres versions numérisées qui sont souvent incomplètes et mélangent des volumes issus de différentes éditions – plus ou moins amendées.
(...)
La suite de cet intéressant article et de l'interview du responsable de projet est accessible ici :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/lencyclopedie-a-portee-de-clic
L'Encyclopédie est donc accessible ici : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/
Lors de la connexion, l'on vous propose une petite "formation" pour apprendre à utiliser cet outil.
C'est assez simple, et les recherches peuvent se faire en cliquant sur l'un des volumes, et/ou par mots clés, et/ou par auteurs-contributeurs etc.
C'est très bien fait !
Bonne lecture....
C'est une excellente nouvelle que...
Le Journal du CNRS annonce sur son site internet, je cite (extraits) :
L’Encyclopédie à portée de clic
Les 28 volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert sont désormais en ligne sur le site de l’Académie des sciences.
Une interface numérique aboutie permet de découvrir dans toute sa richesse la plus incroyable entreprise éditoriale du XVIIIe siècle.
Alexandre Guilbaud, qui a piloté le projet, nous en dévoile les grandes lignes.
L'Encyclopédie numérique s’appuie sur un premier tirage de la première édition de l’Encyclopédie, dont la bibliothèque Mazarine, à Paris, conserve deux exemplaires.
Photo : ENCCRE/BIBLIOTHEQUE MAZARINE
C’est un véritable monument du siècle des Lumières qui s'ouvre au public.
À l’occasion du tricentenaire de la naissance de d’Alembert, la célèbre Encyclopédie de Diderot, d’Alembert et Jaucourt (le troisième éditeur de l’ouvrage, qu’on oublie toujours de citer !) est désormais accessible en ligne sur le site de l’Académie des sciences dans la première édition critique jamais réalisée.
C’est le résultat d’un chantier presque aussi titanesque que celui de la publication, entre 1751 et 1772, des 28 volumes de l’Encyclopédie : il aura en effet fallu plus de six ans à l’équipe du projet Enccre (Édition numérique, collaborative et critique de l’Encyclopédie), piloté par l’historien des mathématiques Alexandre Guilbaud, pour aboutir à cette édition numérique.
Et c’est loin d’être terminé : si l’intégralité du Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est aujourd’hui ouverte à la consultation, l’ajout des notes et commentaires destinés à éclairer la lecture des 74 000 articles de l’Encyclopédie n’en est qu’à ses débuts…
(....)
Des versions numérisées de l’Encyclopédie existent déjà sur Internet. En quoi la vôtre est-elle radicalement différente ?
A. G. : À l’inverse des versions numérisées qui existent déjà, notre Encyclopédie n’est pas une simple « photographie » de l’ouvrage, c’est une véritable interface numérique qui met en regard la transcription et le texte original et permet de naviguer facilement à l’intérieur des 28 volumes – 17 de texte et 11 de planches illustrées.
Elle s’appuie sur un premier tirage de la première édition de l’Encyclopédie, dont la bibliothèque Mazarine conserve deux exemplaires. Ce n’est pas le cas des autres versions numérisées qui sont souvent incomplètes et mélangent des volumes issus de différentes éditions – plus ou moins amendées.
(...)
La suite de cet intéressant article et de l'interview du responsable de projet est accessible ici :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/lencyclopedie-a-portee-de-clic
L'Encyclopédie est donc accessible ici : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/
Lors de la connexion, l'on vous propose une petite "formation" pour apprendre à utiliser cet outil.
C'est assez simple, et les recherches peuvent se faire en cliquant sur l'un des volumes, et/ou par mots clés, et/ou par auteurs-contributeurs etc.
C'est très bien fait !
Bonne lecture....
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Merci beaucoup !! c'est en effet une nouvelle d'importance, et je vais me faire un plaisir d'y expédier en plongée documentaire quelques caboches récalcitrantes........
Invité- Invité
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
L'outil de navigation est très simple.
J'ai consulté les articles écrits par Voltaire en quelques clics seulement...
J'ai consulté les articles écrits par Voltaire en quelques clics seulement...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Merci .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Tiens, par exemple, tu jetteras un coup d'oeil à l'article de ton cher et tendre...
Article "GENEROSITE", de Stanislas de Boufflers : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/vueArt/v7-894-0/
Article "GENEROSITE", de Stanislas de Boufflers : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/vueArt/v7-894-0/
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Que c'est vrai !
Certains devraient bien en prendre de la graine .
Certains devraient bien en prendre de la graine .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Je me régale avec cette édition en ligne...
Pour l'ami François, l'article consacré à LA SORBONNE : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/vueArt/v15-1164-0/
Pour l'ami François, l'article consacré à LA SORBONNE : http://enccre.academie-sciences.fr/ice/vueArt/v15-1164-0/
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
SORBONNE, s. f. (Hist. mod.) college de théologie, fameux dans l’université de Paris, & qui tire son nom de Robert de Sorbon son fondateur. Celui-ci, qui étoit confesseur & aumonier du roi S. Louis, ayant formé, 1256, le dessein d’établir un college en faveur de 16 pauvres étudians en théologie, 4 de chaque nation de l’université, le roi donna à ce college plusieurs maisons qui étoient de son domaine dans la rue Coupe-gueule, vis-à-vis le palais des Thermes, & au moyen de quelques échanges de rentes, Robert de Sorbon fit bâtir dans cet emplacemnt ce college pour 16 écoliers & un proviseur, c’est-à-dire, un principal ou supérieur. On les appelloit les pauvres de Sorbonne, & leur maison la pauvre Sorbonne, pauper Sorbonna. Mais par la suite elle s’enrichit, & de college destiné à loger des étudians, elle devint une société particuliere dans la faculté de théologie de Paris, & une retraite pour un certain nombre de docteurs & de bacheliers de cette maison. Cependant elle s’étoit toujours maintenue dans son ancienne simplicité, jusqu’au tems que le cardi-nal de Richelieu la fit rebâtir avec une magnificence, qui seule seroit capable d’immortaliser son nom : ce qu’on y admire le plus c’est l’église dans laquelle est le mausolée de ce cardinal. Trois grands corps de logis comprennent, outre la bibliotheque, la salle des actes, la salle à manger, les cuisines, &c. trente-six appartemens pour les docteurs & bacheliers de la maison, & ces appartemens sont donnés à l’ancienneté. Pour être admis dans cette maison, dès qu’on a été reçu bachelier en théologie, il faut professer un cours de philosophie dans quelque college de l’université, cependant on postule, ou, comme on dit, on supplie pour être aggrégé à la maison & société, & l’on soutient un acte que l’on appelle Robertine, du nom du fondateur, ce que les bacheliers sont ordinairement avant que d’entrer en licence. De ceux qui sont de la maison, on en distingue de deux sortes ; les uns sont de la société, & ont droit de demeurer en Sorbonne, & de donner leur suffrage dans les assemblées de la maison, les autres sont de l’hospitalité, c’est-à-dire, aggrégés à la maison sans être de la société. On les appelle ordinairement docteurs licenciés ou bacheliers de la maison & société de Sorbonne. Mais leur véritable titre, & celui qu’ils prennent dans les actes de la faculté, est docteurs licentiés & bacheliers de la faculté de théologie de Paris, de la maison & société de Sorbonne ; ce qu’on exprime en latin par doctor, licentiatus, ou baccalaureus theologus sacræ facultatis Parisiensis, socius Sorbonicus. On donne aussi communément aux autres docteurs de la faculté le titre de docteur de Sorbonne ; & bien des gens en prennent occasion de penser que la maison de Sorbonne a quelque supériorité dans la faculté de théologie de Paris. Cette maison respectable par les hommes célebres qu’elle a produits, par les savans qui la composent, & par ceux qu’elle forme encore tous les jours, n’est après tout qu’une société particuliere, comme plusieurs autres, & surtout celle de Navarre, qui composent le corps de la faculté de théologie avec une autorité & des fonctions parfaitement égales dans les assemblées, & les autres actes de faculté. Il est vrai encore que les assemblées soit ordinaires, soit extraordinaires de la faculté se tiennent dans la grande salle de Sorbonne ; mais cet usage ne tire point à conséquence, parce qu’elle s’assembloit autrefois aux mathurins, & qu’elle peut encore s’assembler dans telle maison de son corps qu’elle juge à-propos.
Il y a proche de la Sorbonne des écoles extérieurieurs, où six professeurs, dont quatre sont entretenus par le roi, & deux ont été fondés par des particuliers, font des leçons reglées de théologie. Ces chaires sont toujours remplies par des sujets de la maison de Sorbonne, laquelle nomme aussi à plusieurs autres places, comme à celle de grand-maître du college Mazarin, dont les chaires de philosophie, ainsi que celles du college du Plessis, sont toujours données à des membres de la maison & société de Sorbonne. Le premier supérieur de la maison se nomme proviseur ; & dans l’intérieur, l’autorité, c’est-à-dire, le maintien des réglemens & du bon ordre, appartient au chef des docteurs, qu’on nomme senieur de Sorbonne, & au chef des bacheliers en licence, qu’on appelle prieur de Sorbonne. Voyez Prieur & Senieur.
la rue coupe-gueule est aujourd'hui la rue de la Sorbonne
ce n'est pas en 1256, mais 1257 !!!!
Il y a proche de la Sorbonne des écoles extérieurieurs, où six professeurs, dont quatre sont entretenus par le roi, & deux ont été fondés par des particuliers, font des leçons reglées de théologie. Ces chaires sont toujours remplies par des sujets de la maison de Sorbonne, laquelle nomme aussi à plusieurs autres places, comme à celle de grand-maître du college Mazarin, dont les chaires de philosophie, ainsi que celles du college du Plessis, sont toujours données à des membres de la maison & société de Sorbonne. Le premier supérieur de la maison se nomme proviseur ; & dans l’intérieur, l’autorité, c’est-à-dire, le maintien des réglemens & du bon ordre, appartient au chef des docteurs, qu’on nomme senieur de Sorbonne, & au chef des bacheliers en licence, qu’on appelle prieur de Sorbonne. Voyez Prieur & Senieur.
la rue coupe-gueule est aujourd'hui la rue de la Sorbonne
ce n'est pas en 1256, mais 1257 !!!!
vous voyez que très tôt aussi le crouss est nél"encyclopédie a écrit: Robert de Sorbon fit bâtir dans cet emplacemnt ce college pour 16 écoliers & un proviseur, c’est-à-dire, un principal ou supérieur. On les appelloit les pauvres de Sorbonne, & leur maison la pauvre Sorbonne, pauper Sorbonna. Mais par la suite elle s’enrichit, & de college destiné à loger des étudians, elle devint une société particuliere dans la faculté de théologie de Paris, & une retraite pour un certain nombre de docteurs & de bacheliers de cette maison.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
la rue coupe-gueule est aujourd'hui la rue de la Sorbonne !
C'est plus chic .
C'est plus chic .
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Et dire qu’il y a 25 ans, je la consultais en bibliothèque publique... et recopiais à la main le fameux article “Genève” tel un bénédictin
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Et arrête de te faire picorer l'oreille par des oiseaux (de mauvaise augure ?)
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en ligne
Aucun sujet ouvert sur un des hommes les plus célèbres et intéressants du XVIIIe siècle. Tant pis, je poste donc ici l'annonce de la vente aux enchères d'un rare portrait de l'intellectuel des Lumières...
Portrait de trois-quarts de Denis Diderot
Dmitri Grigorievitch Levitsky (Kiev 1735-1822 Saint-Pétersbourg)
huile sur toile, sur sa toile d'origine
69,4 x 52,4 cm
Note au catalogue
L’auteur de l’Encyclopédie est ici représenté dans l’intimité de sa réflexion : le regard fixe, dirigé hors du champ du spectateur, la bouche entrouverte, le philosophe prend la pose. La figure du modèle se détache, de trois-quarts, sur un fond sombre mettant en valeur le coloris nuancé de son vêtement, négligemment arrangé. Le cou découvert, affichant sa calvitie naturelle, Denis Diderot (1713-1784) se laisse représenter par Dmitri Levitski (1735-1822) sous des traits savamment étudiés, sans apprêt, qui se prêtent à son image d’homme bohème libre-penseur.
Images : Christie's
Dmitri Grigorievitch Levitski, portraitiste ayant marqué l’évolution du genre en Russie lors du dernier quart du XVIIIe siècle par sa touche naturaliste, a probablement réalisé ce portrait lors du séjour de Diderot en Russie, d’octobre 1773 à mars 1774.
Déjà dix ans auparavant, peu après son coup d’état l’ayant mise sur le trône, Catherine II (1729-1796) avait invité Diderot à venir en Russie. S’en était suivie, en 1765, la proposition de rachat par l’impératrice au philosophe de l’entièreté de sa bibliothèque et de ses manuscrits à sa mort, lui octroyant conjointement, de son vivant, le titre de bibliothécaire avec cinquante ans de rentes payés d’avance. Réticent à faire le voyage en Russie, Diderot temporisa avant de finalement accepter de se rendre à Saint-Pétersbourg pour payer sa dette de reconnaissance et rencontrer l’impératrice qu’il admirait, malgré son opposition à sa politique absolutiste, même éclairée.
Universellement connu, ce portrait représente aujourd’hui, conjointement à celui réalisé par Louis-Michel van Loo (1707-1771) (musée du Louvre, Paris, no. inv. RF 1958), l’image par excellence du philosophe des Lumières dont on connaît peu de portraits, contrairement à ses contemporains tels que Voltaire (1694-1778) ou Rousseau (1712-1778).
Le musée d’Art et d’Histoire de Genève conserve depuis 1829 une autre version de ce tableau (no. inv. 1829-0009), anciennement dans la collection du Genevois François Duval (1776-1854) dont le père était établi à Saint-Pétersbourg dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Portrait de Denis Diderot (1713-1784)
Dmitry Levitsky
Huile sur toile, 1773
Haut 58, larg 48.5 cm
Image : MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève
Fils d’un pope ayant travaillé comme graveur à la laure des Grottes de Kiev, le jeune Levitski est formé à la peinture à Saint-Pétersbourg par Alexeï Petrovitch Antropov (1716-1795), Giuseppe Valeriani (1708-1761) et Louis-Jean-François Lagrenée (1724-1805) duquel il retient le traitement appliqué des drapés, à l’image de ceux dans le portrait ci-présent. Élu académicien en 1770, il y enseigne entre 1771 et 1787.
* Source et infos complémentaires : Christie's - Paris, vente du 15 juin 2023
Portrait de trois-quarts de Denis Diderot
Dmitri Grigorievitch Levitsky (Kiev 1735-1822 Saint-Pétersbourg)
huile sur toile, sur sa toile d'origine
69,4 x 52,4 cm
Note au catalogue
L’auteur de l’Encyclopédie est ici représenté dans l’intimité de sa réflexion : le regard fixe, dirigé hors du champ du spectateur, la bouche entrouverte, le philosophe prend la pose. La figure du modèle se détache, de trois-quarts, sur un fond sombre mettant en valeur le coloris nuancé de son vêtement, négligemment arrangé. Le cou découvert, affichant sa calvitie naturelle, Denis Diderot (1713-1784) se laisse représenter par Dmitri Levitski (1735-1822) sous des traits savamment étudiés, sans apprêt, qui se prêtent à son image d’homme bohème libre-penseur.
Images : Christie's
Dmitri Grigorievitch Levitski, portraitiste ayant marqué l’évolution du genre en Russie lors du dernier quart du XVIIIe siècle par sa touche naturaliste, a probablement réalisé ce portrait lors du séjour de Diderot en Russie, d’octobre 1773 à mars 1774.
Déjà dix ans auparavant, peu après son coup d’état l’ayant mise sur le trône, Catherine II (1729-1796) avait invité Diderot à venir en Russie. S’en était suivie, en 1765, la proposition de rachat par l’impératrice au philosophe de l’entièreté de sa bibliothèque et de ses manuscrits à sa mort, lui octroyant conjointement, de son vivant, le titre de bibliothécaire avec cinquante ans de rentes payés d’avance. Réticent à faire le voyage en Russie, Diderot temporisa avant de finalement accepter de se rendre à Saint-Pétersbourg pour payer sa dette de reconnaissance et rencontrer l’impératrice qu’il admirait, malgré son opposition à sa politique absolutiste, même éclairée.
Universellement connu, ce portrait représente aujourd’hui, conjointement à celui réalisé par Louis-Michel van Loo (1707-1771) (musée du Louvre, Paris, no. inv. RF 1958), l’image par excellence du philosophe des Lumières dont on connaît peu de portraits, contrairement à ses contemporains tels que Voltaire (1694-1778) ou Rousseau (1712-1778).
- Spoiler:
Le musée d’Art et d’Histoire de Genève conserve depuis 1829 une autre version de ce tableau (no. inv. 1829-0009), anciennement dans la collection du Genevois François Duval (1776-1854) dont le père était établi à Saint-Pétersbourg dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Portrait de Denis Diderot (1713-1784)
Dmitry Levitsky
Huile sur toile, 1773
Haut 58, larg 48.5 cm
Image : MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève
Fils d’un pope ayant travaillé comme graveur à la laure des Grottes de Kiev, le jeune Levitski est formé à la peinture à Saint-Pétersbourg par Alexeï Petrovitch Antropov (1716-1795), Giuseppe Valeriani (1708-1761) et Louis-Jean-François Lagrenée (1724-1805) duquel il retient le traitement appliqué des drapés, à l’image de ceux dans le portrait ci-présent. Élu académicien en 1770, il y enseigne entre 1771 et 1787.
* Source et infos complémentaires : Christie's - Paris, vente du 15 juin 2023
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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