Louis XVI et la chasse
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Louis XVI et la chasse
Vènerie royale de Louis XVI
(1774 - 1792)
Maître(s) d'équipage
Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, Grand veneur (1774 - 1792)
Territoires
Forêt du Vésinet, Forêt de Versailles, Forêt de Rambouillet, Forêt de Fontainebleau, Forêt de Saint-Germain-en-Laye, Bois de Boulogne
Historique
Héritée de Louis XV, la Vénerie royale de Louis XVI connut plusieurs simplifications d’organigramme avant la Révolution française. Par mesure d'économie, Louis XVI supprima en 1776 les meutes du chevreuil, du daim, du lièvre, et réduisit le nombre des officiers des chasses.
En 1786 disparut l'équipage des lévriers de Champagne. L'année suivante, le contrôleur général des finances, Loménie de Brienne (1727-1794) fit supprimer la louveterie, les toiles et la fauconnerie. Il ne restait plus en 1789 que les deux équipages du cerf et les oiseaux du cabinet, soit une quinzaine de fauconniers.
La grande curée du cerf en forêt de Saint-Germain-en-Laye en vue de l'abbaye de Poissy (d'après Oudry) - vers 1778- RMN-Grand Palais - Château de Ve
En 1785, avant ces suppressions, la vénerie royale comprenait encore un lieutenant de vénerie (M. de Ville de la Barre) ; quatre lieutenants par quartier (le marquis de Margny, le comte de Vignacourt, MM. de Beauval et Picard ; quatre sous-lieutenants par quartier (MM. le Duc, De la Borde, De la Curne Sainte-Palaye et Delage) ; six gentilhommes (MM. Clock, Clock de Soan, Pothenot, De Blois de la Suze, De la Serre, Larroque) ; un lieutenant, Le Dru ; et un sous-lieutenant, Vairon.
Les gardes étaient Gonddré, Drouet des Fontaines, Larcebaut, Bauvin du Vivier, De la Porte et Rabeuf. Le commandant de la Vénerie était M. de Bongars, et le commandant de l’équipage du chevreuil M. d’Yauville fils.
Parmi les employés du chenil, la famille Flocard était particulièrement bien représentée, avec deux « piqueurs de meute » et un « valet de limiers ».
Race(s) de chiens Artésien
Chenils Château de Versailles 78000 Versailles
Château de Rambouillet 78120 Rambouillet
Château de Fontainebleau 77300 Fontainebleau
Château de Compiègne 60200 Compiègne
http://www.memoiredesequipages.fr/fiche/1665
... et puis https://marie-antoinette.forumactif.org/t870-les-chasses-royales?highlight=CHASSES
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis XVI et la chasse
Sujet illustré avec cet ensemble de 9 plaques de porcelaine, commandées par Louis XVI pour sa salle à manger des Cabinets de Versailles.
Description du château de Versailles :
Ces plaques de porcelaine de Sèvres furent commandées en 1779 et livrées en janvier 1782 pour la salle à manger de l'appartement intérieur du Roi à Versailles. Elles appartiennent à la " Série des chasses du Roi Louis XVI ".
Sèvres avait repris les cartons de la tenture exécutée aux Gobelins et composés par Oudry de 1734 à 1745, transformant les " Chasses de Louis XV " en " Chasses de Louis XVI ", les costumes actualisés et la physionomie de Louis XVI remplaçant celle de Louis XV.
Les meilleurs peintres de Sèvres furent mis à contribution : Castel, Pithou, Asselin et Dodin pour peindre des scènes de chasses principalement en forêt de Compiègne mais également de Fontainebleau ou de Saint-Germain-en-Laye.
On admire la finesse de ces tableaux, le traitement des paysages et les fonds en glacis transparents. Ils révèlent la grande sensibilité de Louis XVI pour la porcelaine de Sèvres qui ornait ses appartements à Versailles.
Le Forhu à la fin de la curée
Philippe Castel (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1779
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Valets découplant la vieille meute en forêt de Compiègne
Charles-Nicolas Dodin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le cerf qui tient aux chiens dans les rochers de Franchard en forêt de Fontainebleau
Pierre-Nicolas Pithou le Jeune (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le roi tenant le limier, au carrefour du puits solitaire en forêt de Compiègne
Charles-Eloi Asselin et Denis Levé (peintres sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le rendez-vous au carrefour du puits du Roi en forêt de Compiègne
Pierre-Nicolas Pithou l'Aîné (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La meute de chiens courants allant au rendez-vous en forêt de Compiègne
Philippe Castel (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1779
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La grande curée du cerf en forêt de Saint-Germain-en-Laye, en vue de l'abbaye de Poissy
Charles-Nicolas Dodin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le cerf passe l'Oise du côté de Royallieu, en vue de la ville de Compiègne
Pierre-Nicolas Pithou l'Aîné (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN
La mort du cerf forcé par la meute aux étangs de Saint-Jean-aux-Bois en forêt de Compiègne
Charles-Eloi Asselin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Description du château de Versailles :
Ces plaques de porcelaine de Sèvres furent commandées en 1779 et livrées en janvier 1782 pour la salle à manger de l'appartement intérieur du Roi à Versailles. Elles appartiennent à la " Série des chasses du Roi Louis XVI ".
Sèvres avait repris les cartons de la tenture exécutée aux Gobelins et composés par Oudry de 1734 à 1745, transformant les " Chasses de Louis XV " en " Chasses de Louis XVI ", les costumes actualisés et la physionomie de Louis XVI remplaçant celle de Louis XV.
Les meilleurs peintres de Sèvres furent mis à contribution : Castel, Pithou, Asselin et Dodin pour peindre des scènes de chasses principalement en forêt de Compiègne mais également de Fontainebleau ou de Saint-Germain-en-Laye.
On admire la finesse de ces tableaux, le traitement des paysages et les fonds en glacis transparents. Ils révèlent la grande sensibilité de Louis XVI pour la porcelaine de Sèvres qui ornait ses appartements à Versailles.
Le Forhu à la fin de la curée
Philippe Castel (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1779
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Valets découplant la vieille meute en forêt de Compiègne
Charles-Nicolas Dodin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le cerf qui tient aux chiens dans les rochers de Franchard en forêt de Fontainebleau
Pierre-Nicolas Pithou le Jeune (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le roi tenant le limier, au carrefour du puits solitaire en forêt de Compiègne
Charles-Eloi Asselin et Denis Levé (peintres sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le rendez-vous au carrefour du puits du Roi en forêt de Compiègne
Pierre-Nicolas Pithou l'Aîné (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La meute de chiens courants allant au rendez-vous en forêt de Compiègne
Philippe Castel (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1779
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La grande curée du cerf en forêt de Saint-Germain-en-Laye, en vue de l'abbaye de Poissy
Charles-Nicolas Dodin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Le cerf passe l'Oise du côté de Royallieu, en vue de la ville de Compiègne
Pierre-Nicolas Pithou l'Aîné (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, 1781
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN
La mort du cerf forcé par la meute aux étangs de Saint-Jean-aux-Bois en forêt de Compiègne
Charles-Eloi Asselin (peintre sur porcelaine)
D'après les cartons de tapisserie exécutés par Jean-Baptiste Oudry, entre 1733 et 1746, pour la manufacture royale des Gobelins.
Manufacture de Sèvres, vers 1780
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis XVI et la chasse
La chasse n'est pas le sujet que je préfère, mais ces peintures sur porcelaine sont d'une finesse admirable !
Merci, cher la nuit, la neige ...
Par contre, ces moignons emmaillotés de queues de cheval sont bien vilains !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis XVI et la chasse
Mme de Sabran a écrit:
Par contre, ces moignons emmaillotés de queues de cheval sont bien vilains !
Oh ? Je n'avais pas remarqué...
Wiki nous dit, au sujet de la caudectomie ou l'anglaisage, qui désigne l'écourtage ou l'ablation de la queue d'un animal, je cite :
Histoire de la caudectomie équine
La caudectomie s'est vraisemblablement généralisée au XVIIIe siècle chez les aristocrates et les nobles anglais afin de différencier leurs chevaux de ceux des roturiers.
Sur les peintures anciennes représentant les premiers chevaux de race pur-sang anglais, tel le cheval de course Éclipse, les chevaux, propriété des nobles anglais, ont la queue coupée.
Après l’abolition des privilèges, tout le monde se met à couper la queue des chevaux pour paraître plus riche mais également pour des raisons d’esthétisme et de mise en valeur de la musculature. Dans le cas de l'attelage, la caudectomie a des raisons pratiques : éviter au cocher d'être fouetté par la queue de ses chevaux, et éviter que les crins de la queue ne se coincent entre les harnais.
Peut-être que les chevaux de l'écurie du roi réservés à la chasse avaient ainsi cette queue coupée ?
Pauvres bêtes...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis XVI et la chasse
La nuit, la neige a écrit:
La caudectomie s'est vraisemblablement généralisée au XVIIIe siècle chez les aristocrates et les nobles anglais afin de différencier leurs chevaux de ceux des roturiers.
(...)
Peut-être que les chevaux de l'écurie du roi réservés à la chasse avaient ainsi cette queue coupée ?
Nous retrouvons sur ces autres illustrations de chasse royale, les chevaux avec leurs queues ainsi coupées.
Du temps de Louis XV, déjà :
Louis XV à la chasse
Gravure de Louis Surugue, XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles
Egalement sur ce dessin de Jean-Baptiste André Gautier d'Agoty, illustrant l'acte de bienfaisance de Marie-Antoinette à l'occasion d'un accident de chasse, durant lequel un dénommé Pierre Grimpier, vigneron de son état, fut blessé par un cerf poursuivi pour les chasseurs et la meute de chiens...
Acte de bienfaisance de la Reine devant un vigneron blessé et sa femme implorante
Jean-Baptiste André d'Agoty
Plume et encre noire, lavis gris, rehaussé de blanc sur papier brun
Photo : Sotheby's
Note de la maison de vente (extrait), qui raconte ce drame :
Pierre Guimpier, un vigneron d'Achères, proche de la forêt de Fontainebleau, fut accidentellement blessé par un cerf ayant pénétré son jardin lors d'une chasse du Roi, le 13 octobre 1773.
Marie-Antoinette, alors Dauphine, accompagnée de la comtesse de Provence, descendit de sa calèche pour aider la femme et les enfants du vigneron accablés de douleur.
Elle les combla de bienfaits et leur apporta les secours nécessaires.
Cet exemple d'humanité de la Dauphine est également relaté par madame du Deffand qui tenait son récit de la vicomtesse de Choiseul ; se trouvant elle aussi dans la calèche lors de l'incident.
Commande du prince de Conti, au peintre Michel-Barthélémy Ollivier, d'une scène de chasse illustrant la capture d’un cerf dans la forêt de l’Isle-Adam.
L'hallali
Par Michel-Barthélémy Ollivier
Huile sur toile, 1765
RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et enfin bien sûr, sur le célèbre portrait de Marie-Antoinette, chassant à courre et montant un cheval à la queue coupée...
Marie-Antoinette à la chasse
Louis-Auguste Brun, dit Brun de Versoix
Huile sur toile, 1783
Photo : RMN-GP (Château de Versailles)
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis XVI et la chasse
La nuit, la neige a écrit:
Pierre Guimpier, un vigneron d'Achères, proche de la forêt de Fontainebleau, fut accidentellement blessé par un cerf ayant pénétré son jardin lors d'une chasse du Roi, le 13 octobre 1773.
Marie-Antoinette, alors Dauphine, accompagnée de la comtesse de Provence, descendit de sa calèche pour aider la femme et les enfants du vigneron accablés de douleur.
Une autre illustration de cet épisode de chasse, dessiné cette fois-ci par Jean-Michel Moreau Le Jeune.
A nouveau les chevaux de l'équipage de Marie-Antoinette et celui du cavalier qui l'accompagne ont la queue coupée.
Notre sujet : Jean-Michel Moreau le Jeune, dessinateur des Menus plaisirs du roi
Et une gravure d'après le dessin original...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis XVI et la chasse
ça alors, je n'avait jamais remarqué cette histoire de queue coupée ! Ce n'est pas faute pourtant d'observer à la loupe tous les petits détails de ces représentations. Il faut dire que mon intérêt me porte plus naturellement sur les ajustements des personnages que sur leurs équipages.
Personnellement je ne comprends pas l'idée de mutiler ces pauvres animaux.
Personnellement je ne comprends pas l'idée de mutiler ces pauvres animaux.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis XVI et la chasse
Cet article présente une...
Histoire de la caudectomie équine en Europe
Et évoque donc notamment plusieurs raisons (extraits) :
- Faire couper la queue de leurs chevaux de prix permettait de distinguer ceux-ci des montures des roturiers et les représentations de chevaux anglais (notamment les fondateurs de la race du pur-sang) à la queue écourtée abondent.
Avec les révolutions successives et l’abolition des privilèges, la pratique de la caudectomie ne fut plus limitée aux seuls nobles et aristocrates. Couper la queue des chevaux permettait alors aux gens du peuple de paraître plus riches.
- Peut-être que les propriétaires équins voyaient aussi dans cette pratique un moyen de faire gagner quelques précieuses secondes à leur cheval sur les champs de courses en leur ôtant un poids « inutile ».
- Mais c’est surtout dans le domaine de l’attelage que la caudectomie équine fut le plus largement pratiquée et généralisée chez les chevaux destinés à la traction (...) afin que « leur queue ne se coince pas entre les harnais » et que « le cocher ne soit pas fouetté par la queue de son cheval ».
Rapidement, elle devint une tradition voire un standard d’élevage.
Pour les chasses à courre, en terrain forestier, le but était-il d'éviter que les queues des chevaux ne s'accrochent dans quelques broussailles ?
Ou bien était-ce lié à la vitesse de course que les animaux étaient supposés accroitre ?
Je ne sais pas...
Histoire de la caudectomie équine en Europe
Et évoque donc notamment plusieurs raisons (extraits) :
- Faire couper la queue de leurs chevaux de prix permettait de distinguer ceux-ci des montures des roturiers et les représentations de chevaux anglais (notamment les fondateurs de la race du pur-sang) à la queue écourtée abondent.
Avec les révolutions successives et l’abolition des privilèges, la pratique de la caudectomie ne fut plus limitée aux seuls nobles et aristocrates. Couper la queue des chevaux permettait alors aux gens du peuple de paraître plus riches.
- Peut-être que les propriétaires équins voyaient aussi dans cette pratique un moyen de faire gagner quelques précieuses secondes à leur cheval sur les champs de courses en leur ôtant un poids « inutile ».
- Mais c’est surtout dans le domaine de l’attelage que la caudectomie équine fut le plus largement pratiquée et généralisée chez les chevaux destinés à la traction (...) afin que « leur queue ne se coince pas entre les harnais » et que « le cocher ne soit pas fouetté par la queue de son cheval ».
Rapidement, elle devint une tradition voire un standard d’élevage.
Pour les chasses à courre, en terrain forestier, le but était-il d'éviter que les queues des chevaux ne s'accrochent dans quelques broussailles ?
Ou bien était-ce lié à la vitesse de course que les animaux étaient supposés accroitre ?
Je ne sais pas...
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 16 Jan 2019, 20:04, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis XVI et la chasse
Pauvres bêtes, ça me fait mal pour elles !
Si c'est ce que le duc de Lauraguais est allé apprendre en Angleterre ...
Non, je sais c'était avec un e .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis XVI et la chasse
Trouvé dans les mémoires d'un voyageur américain.
Printemps 1783
« Nous sommes passés par Versailles pour voir le palais, et avons eu l’opportunité de voir le roi et la reine partir pour la chasse avec leurs chiens, chevaux, et chasseurs.
Au retour, sur la route de Paris, nous avons aperçu au loin un nuage de poussière, et avons été bientôt rejoint par une succession de rapides cavaliers, annonçant l’approche de la chasse et dégageant le passage. Immédiatement rangés de côté par respect de l’étiquette, nous avons mis pied à terre pour voir le sport.
Rapidement, un cerf effrayé apparut à grande vitesse avec le roi à ses talons suivit par sa bruyante troupe. À moins de vingt pieds de nous, le cerf sauta par dessus une haie en fonçant dans une nouvelle direction. Ce changement amena Sa Majesté tout près de nous ; il semblait extrêmement animé et absorbé par la chasse.
Il était coiffé d’un chapeau armé, habillé d’un court habit veste et de lourdes bottes à éperons. Descendant rapidement de sa monture, il cria d’une voix forte « vite donnez moi un cheval frais » ; instantanément remonté en selle, il bondit par dessus la haie talonné par sa suite. Nous perdîmes la chasse des yeux n’entendant plus que les aboiements de la meute et le son des cors qui diminuaient graduellement.»
Il ne dit rien de plus sur Marie-Antoinette, dommage !
Printemps 1783
« Nous sommes passés par Versailles pour voir le palais, et avons eu l’opportunité de voir le roi et la reine partir pour la chasse avec leurs chiens, chevaux, et chasseurs.
Au retour, sur la route de Paris, nous avons aperçu au loin un nuage de poussière, et avons été bientôt rejoint par une succession de rapides cavaliers, annonçant l’approche de la chasse et dégageant le passage. Immédiatement rangés de côté par respect de l’étiquette, nous avons mis pied à terre pour voir le sport.
Rapidement, un cerf effrayé apparut à grande vitesse avec le roi à ses talons suivit par sa bruyante troupe. À moins de vingt pieds de nous, le cerf sauta par dessus une haie en fonçant dans une nouvelle direction. Ce changement amena Sa Majesté tout près de nous ; il semblait extrêmement animé et absorbé par la chasse.
Il était coiffé d’un chapeau armé, habillé d’un court habit veste et de lourdes bottes à éperons. Descendant rapidement de sa monture, il cria d’une voix forte « vite donnez moi un cheval frais » ; instantanément remonté en selle, il bondit par dessus la haie talonné par sa suite. Nous perdîmes la chasse des yeux n’entendant plus que les aboiements de la meute et le son des cors qui diminuaient graduellement.»
Il ne dit rien de plus sur Marie-Antoinette, dommage !
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis XVI et la chasse
Marie-Jeanne a écrit:
Il ne dit rien de plus sur Marie-Antoinette, dommage !
Comme tu dis, zut oui. ! D'ailleurs, une question en passant, nous savons que Marie-Antoinette était une très bonne cavalière, mais aimait-elle la chasse ?! Je n'en suis pas sûre après tout ?
En tous cas merci, chère Marie-Jeanne, pour cet extrait très vivant et enlevé : Louis XVI tel qu'en lui-même adonné à son loisir préféré .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis XVI et la chasse
On s'y croirait !
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis XVI et la chasse
Merci beaucoup Marie Jeanne pour ces notes / extraits de lettres, de cahiers / d'étrangers.
Je suis très intéressé par la façon dont ils ont vu Versailles, le palais et les jardins, la cour royale et juste la Reine./ celles que vous avez mentionnées dans le débat sur le portrait m'étaient également inconnues./
Je pense que la reine chassait parfois avec le Roi , mais l´accompagnait plutôt ..c'est-à-dire arrivé à cheval ou en calèche à l'endroit où la chasse s'est terminée ..
/ces abattoirs lui étaient certainement dégoûtants/
Leos
Je suis très intéressé par la façon dont ils ont vu Versailles, le palais et les jardins, la cour royale et juste la Reine./ celles que vous avez mentionnées dans le débat sur le portrait m'étaient également inconnues./
Je pense que la reine chassait parfois avec le Roi , mais l´accompagnait plutôt ..c'est-à-dire arrivé à cheval ou en calèche à l'endroit où la chasse s'est terminée ..
/ces abattoirs lui étaient certainement dégoûtants/
Leos
Leos- Messages : 793
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Louis XVI et la chasse
Je m'intéresse particulièrement aux témoignages des étrangers de passage. Leur regard est différent, parfois sans concession, souvent lucide, beaucoup plus nuancé et moins âpre à la critique concernant la reine.
La plupart des récits sont en anglais, mais il en existe en allemand. Si vous le lisez, ce qui n'est malheureusement pas mon cas, je peux vous en communiquer quelque uns.
Il est probable en effet que Marie-Antoinette accompagnait les chasses sans y participer directement. Elle commença en calèche alors qu'elle était encore dauphine ce qui la rapprocha du dauphin. Plus tard, comme elle adorait l'équitation, elle prenait sans doute un certain plaisir à les suivre.
La plupart des récits sont en anglais, mais il en existe en allemand. Si vous le lisez, ce qui n'est malheureusement pas mon cas, je peux vous en communiquer quelque uns.
Il est probable en effet que Marie-Antoinette accompagnait les chasses sans y participer directement. Elle commença en calèche alors qu'elle était encore dauphine ce qui la rapprocha du dauphin. Plus tard, comme elle adorait l'équitation, elle prenait sans doute un certain plaisir à les suivre.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis XVI et la chasse
Si vous le lisez, ce qui n'est malheureusement pas mon cas, je peux vous en communiquer quelque uns.
Chere Jeanne
Bien sûr je ne les lis pas tous, mais seulement les parties qui m'intéressent ..
Je serai très content des liens..
Leos
Chere Jeanne
Bien sûr je ne les lis pas tous, mais seulement les parties qui m'intéressent ..
Je serai très content des liens..
Leos
Leos- Messages : 793
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
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