Exposition à Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe - Les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle

Autre plaisir des yeux, celui de pouvoir admirer (le nez et l'objectif collés sur la paroi de verre protectrice) cette merveille...

Encoignure, d'une paire associée à une commode
Martin Carlin, vers 1785
Ebène, laque du Japon



Pièce exceptionnelle par son origine, cette encoignure fait partie d'un ensemble livré en 1785 et 1786 au château de Bellevue pour Mme Victoire.

Les panneaux de laque utilisés comme décor ont pu être identifiés comme provenant de mobiliers acquis en vente aux enchères.
Pour la commode, il s'agirait du démontage d'un cabinet chinois de la collection du duc d'Aumont, cédé en 1782 ; pour les encoignures, d'un autre cabinet acquis dans la vente Randon de Boisset en 1777.

* Cartel (extrait) : Musée Cognacq-Jay



Aujourd'hui conservée au musée du Louvre.

Voir nos photos de l'ensemble, ici : Les nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle, au Louvre

Une pure merveille cette encoignure.
Savez-vous qu'à Bellevue, actuel quartier de Meudon, existe un petit immeuble assez laid datant du 20ème siècle qui a été construit sur les fondation de l'aile gauche du château. Au rez-de-chaussée, il en subsiste un pan de mur côté jardin et on peu apercevoir quelques fenêtres d'entresol munies de volets intérieurs qui semblent bien être d'origine.
Un peu plus loin, sur le terrain d'immeubles résidentiels, existe encore un vestige du parc à fabriques de Mesdames, une toute petite construction ressemblant à une chapelle et qui est en assez bon état.

... une petite vidéo bien intéressante !

Très intéressante présentation par Antiq’home de l'activité et de l'histoire des marchands-merciers sur Spotify :

https://open.spotify.com/episode/4QLyXxhoR4G3Jz1IdcYorB?nd=1

« Marchands de tout et faiseurs de rien » (Denis Diderot, L’Encyclopédie )

Une belle exposition ! 
Merci, cher Momo.

Le rôle des marchands merciers est déterminant au XVIIIème siècle : ils sont en contact avec la clientèle et ainsi évitent aux artisans la plupart des démarches commerciales. En contrepartie, ils commandent des meubles et des objets qu'ils gardent parfois longtemps en stock et ainsi régularisent l'activité artisanale et parfois orientent le goût.  Car en ce temps où les recherches scientifiques sont si prisées, les amateurs ont un furieux appétit de nouveautés et l'on essaye, on découvre une variété de techniques qu'aucune époque, et particulièrement la nôtre, n'a connue . 

( Huisman et Jallut , Marie-Antoinette, l'impossible bonheur )

Marie-Jeanne a écrit:Une pure merveille cette encoignure.
Savez-vous qu'à Bellevue, actuel quartier de Meudon, existe un petit immeuble assez laid datant du 20ème siècle qui a été construit sur les fondation de l'aile gauche du château. Au rez-de-chaussée, il en subsiste un pan de mur côté jardin et on peu apercevoir quelques fenêtres d'entresol munies de volets intérieurs qui semblent bien être d'origine.
Un peu plus loin, sur le terrain d'immeubles résidentiels, existe encore un vestige
du parc à fabriques de Mesdames, une toute petite construction ressemblant à une chapelle et qui est en assez bon état.  

Excellente remarque. Quand on se promène sans but parfois nous pouvons découvrir de vrais trésors.
Dommage de les laisser  en péril.
Hier, j'ai vu un reportage à la télévision dans lequel des photographes ont filmé des châteaux italiens en ruine, de vraies merveilles à l'abandon

Teresa-Cabarrus a écrit:
Dommage de les laisser  en péril.
Hier, j'ai vu un reportage à la télévision dans lequel des photographes ont filmé des châteaux italiens en ruine, de vraies merveilles à l'abandon

Que de gâchis !  Vu aussi ce reportage , chère Teresa.