L'Hôtel de Tréville, à Paris

Au No 33 de la rue de Tournon s'élevait l'ancien Hôtel de Tréville.  
En quoi cela nous passionne-t-il, me direz-vous ?
J'y viens, j'y viens !  

Lorsque le nouvel ambassadeur de Vienne en France, le comte de Mercy-Argenteau s'installa dans le palais proche du Petit Luxembourg, une partie de sa domesticité logeait dans l'Hôtel de Tréville  ( c'était un peu son Grand Commun à lui, en beaucoup beaucoup plus modeste, s'entend !    )
C'est ainsi ( car je pense que ce n'est pas une coïncidence ) que, lorsque Joseph II  vint à Paris ,  incognito, du 18 avril au 30 mai 1777, sous le nom de comte de Falkenstein, pour tenter de remédier aux difficultés conjugales de sa sœur et de son beau-frère,  il se trouva fort bien logé rue de Tournon. Il avait des goûts simples :  à Versailles aussi il logeait en ville et non au Château .  

"  Rue de Tournon, fouette cocher !  "  



Par la suite, l'ancien Hôtel de Tréville changea de vocation :
Nicolas Foyot était chef de cuisine auprès du roi Louis-Philippe mais à la chute de la monarchie, il se retrouve sans emploi. Il décide alors d’acheter un hôtel particulier à l’angle des rues de Tournon et de Vaugirard dans le 6ème arrondissement à Paris. Il en fait un restaurant qui devient rapidement très prisé.



L'ancien Hôtel de Tréville, devenu hôtel Foyot, fut détruit en 1937, mais de vieilles cartes postales ou photos nous montrent encore le " garni " de Joseph à Paris .  

C'était sans prétention en effet.

Pour la petite histoire, celle dont nous raffolons (  ),  un mot sur le comte de Tréville .
Jean Armand du Peyrer, comte de Trois-Villes,  est  né en 1598 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et mort le 8 mai 1672 à Trois-Villes (Pyrénées-Atlantiques).
Il n'est autre que le fameux Aramis du roman d'Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires.

Imaginez l'accent du bon vieux patois paysan :  trois villes  ... trrroué villes ... Tréville !  
Quand à Aramis, c'est le nom de sa mère, Marie d'Aramitz.  

...    un fier gaillard !