Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
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Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Ah ! Merci pour ce reportage photos !
Des portraits intéressants. J'attendais notamment avec impatience celui de la comtesse de Provence, et ceux des filles de Louis XV (mais il en manque) pour mon petit jeu " casse-tête " des portraits de mesdames...
Des portraits intéressants. J'attendais notamment avec impatience celui de la comtesse de Provence, et ceux des filles de Louis XV (mais il en manque) pour mon petit jeu " casse-tête " des portraits de mesdames...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Ne manquez pas le nouvel article de notre amie Plume d'Histoire !!!
Nous pouvons le découvrir ici :
http://plume-dhistoire.fr/lage-dor-du-portrait-au-xviiie-siecle/
« Ne vous écartez jamais des formes si désavantageuses qu’elles soient : la beauté du pinceau peut leur prêter des grâces. »
Louis Tocqué
Cette formulation ne manque pas d’ambiguïté !
Elle sera parfois adaptée au goût des commanditaires et au style de l’artiste, ou alors suivie à la lettre…
Merci, chère Plume, pour ce très intéressant et instructif article !
Il s'accorde aussi bien à l'exposition de l'Age d'or de la peinture anglaise du musée du Luxembourg qui prend fin le 16 févrirer, rappelons-le !
Nous pouvons le découvrir ici :
http://plume-dhistoire.fr/lage-dor-du-portrait-au-xviiie-siecle/
« Ne vous écartez jamais des formes si désavantageuses qu’elles soient : la beauté du pinceau peut leur prêter des grâces. »
Louis Tocqué
Cette formulation ne manque pas d’ambiguïté !
Elle sera parfois adaptée au goût des commanditaires et au style de l’artiste, ou alors suivie à la lettre…
Merci, chère Plume, pour ce très intéressant et instructif article !
Il s'accorde aussi bien à l'exposition de l'Age d'or de la peinture anglaise du musée du Luxembourg qui prend fin le 16 févrirer, rappelons-le !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Après le musée Lambinet, à Versailles, l'exposition s'est déplacée au Palais Lascaris, à Nice...
De la cour à la ville. Cent portraits pour un siècle !
Du 13 août 2020 au 30 juin 2021
Palais Lascaris
15 rue Droite, à Nice
Présentation :
Au XVIIIe siècle, l’Académie royale de peinture et de sculpture établit la hiérarchie des genres et place le portrait, très en vogue alors, juste après le sujet d’histoire. Des artistes officiels réalisent les effigies des rois régnant, Louis XV, Louis XVI, et de la famille royale, tandis que divers personnages de la cour, de la ville ou de province, en quête de reconnaissance sociale, s’adressent à des portraitistes plus accessibles.
Les tableaux des fameux Van Loo, Elisabeth Vigée Le Brun, Duplessis, Ducreux et des nombreux autres artistes que présente le Palais Lascaris, cent au total, tous prêtés par le Conservatoire du Portrait du Dix-Huitième Siècle, dépeignent ainsi la société d’un siècle et viennent offrir au public niçois une superbe démonstration de peinture et de l’art du portrait.
Image : Twitter - Caroline Ducrocq
L’exposition précédemment présentée au Musée Lambinet de Versailles prend une saveur particulière au sein de ce précieux palais baroque.
Le Palais Lascaris a en effet été érigé au XVIIe siècle par la volonté de Jean-Paul Lascaris, Grand Maître de l’Ordre de Malte, pour son neveu Jean Baptiste Lascaris, et a constitué, du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, la demeure privée de l’aristocratique famille Lascaris Vintimille.
Situé au cœur de la ville, entre palais ducal et palais communal, le Palais Lascaris fut le témoin de fastueux épisodes liés à l’histoire du Comté de Nice.
Palais Lascaris. Étage noble. La chambre d’apparat
Image : Trésors Nice
Les œuvres empruntées viennent discuter avec celles de la collection permanente : effigies des ducs de Savoie et des Lascaris, portraits de la Clementina, peintre de la cour de Turin, objets d’art, tels ceux qui garnissaient les nobles demeures de l’époque, et instruments de musique.
Parmi ceux que le musée conserve depuis plusieurs années, sont mis en évidence dans l’exposition les instruments joués par les membres de la famille royale, la reine Marie Lesczynska, Madame Henriette, Madame Adélaïde, Madame Victoire, la reine Marie-Antoinette : vielles à roue, de Lambert (inv. C378) ou de Louvet (Dépôt collection-Fondation Gisèle Tissier Grandpierre), basse de viole (inv. C35), violons, guitares baroques, mandolines, ainsi que, face au portrait de Marie-Antoinette, une harpe Naderman, son instrument fétiche ; le musée est riche de plusieurs exemplaires de harpes du facteur Naderman (harpe inv. PL 2007.9.1 et harpes de la collection-Fondation Gisèle Tissier Grandpierre de l’Institut de France).
Image : Plume d'Histoire
Commissariat de l’exposition :
Sylvie Lecat, conservateur territorial en chef du patrimoine
Laurent Hugues, conservateur général du patrimoine, conservateur des Monuments Historiques
Avec l’aimable participation de Xavier Salmon, conservateur général du patrimoine, directeur du département des Arts graphiques, musée du Louvre.
* Source texte : Presse Agence PACA
Vous retrouverez le Palais Lascaris présenté dans ce " sujet découvertes " : Cap sur le Sud
De la cour à la ville. Cent portraits pour un siècle !
Du 13 août 2020 au 30 juin 2021
Palais Lascaris
15 rue Droite, à Nice
Présentation :
Au XVIIIe siècle, l’Académie royale de peinture et de sculpture établit la hiérarchie des genres et place le portrait, très en vogue alors, juste après le sujet d’histoire. Des artistes officiels réalisent les effigies des rois régnant, Louis XV, Louis XVI, et de la famille royale, tandis que divers personnages de la cour, de la ville ou de province, en quête de reconnaissance sociale, s’adressent à des portraitistes plus accessibles.
Les tableaux des fameux Van Loo, Elisabeth Vigée Le Brun, Duplessis, Ducreux et des nombreux autres artistes que présente le Palais Lascaris, cent au total, tous prêtés par le Conservatoire du Portrait du Dix-Huitième Siècle, dépeignent ainsi la société d’un siècle et viennent offrir au public niçois une superbe démonstration de peinture et de l’art du portrait.
Image : Twitter - Caroline Ducrocq
L’exposition précédemment présentée au Musée Lambinet de Versailles prend une saveur particulière au sein de ce précieux palais baroque.
Le Palais Lascaris a en effet été érigé au XVIIe siècle par la volonté de Jean-Paul Lascaris, Grand Maître de l’Ordre de Malte, pour son neveu Jean Baptiste Lascaris, et a constitué, du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, la demeure privée de l’aristocratique famille Lascaris Vintimille.
Situé au cœur de la ville, entre palais ducal et palais communal, le Palais Lascaris fut le témoin de fastueux épisodes liés à l’histoire du Comté de Nice.
Palais Lascaris. Étage noble. La chambre d’apparat
Image : Trésors Nice
Les œuvres empruntées viennent discuter avec celles de la collection permanente : effigies des ducs de Savoie et des Lascaris, portraits de la Clementina, peintre de la cour de Turin, objets d’art, tels ceux qui garnissaient les nobles demeures de l’époque, et instruments de musique.
Parmi ceux que le musée conserve depuis plusieurs années, sont mis en évidence dans l’exposition les instruments joués par les membres de la famille royale, la reine Marie Lesczynska, Madame Henriette, Madame Adélaïde, Madame Victoire, la reine Marie-Antoinette : vielles à roue, de Lambert (inv. C378) ou de Louvet (Dépôt collection-Fondation Gisèle Tissier Grandpierre), basse de viole (inv. C35), violons, guitares baroques, mandolines, ainsi que, face au portrait de Marie-Antoinette, une harpe Naderman, son instrument fétiche ; le musée est riche de plusieurs exemplaires de harpes du facteur Naderman (harpe inv. PL 2007.9.1 et harpes de la collection-Fondation Gisèle Tissier Grandpierre de l’Institut de France).
Image : Plume d'Histoire
Commissariat de l’exposition :
Sylvie Lecat, conservateur territorial en chef du patrimoine
Laurent Hugues, conservateur général du patrimoine, conservateur des Monuments Historiques
Avec l’aimable participation de Xavier Salmon, conservateur général du patrimoine, directeur du département des Arts graphiques, musée du Louvre.
* Source texte : Presse Agence PACA
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Vous retrouverez le Palais Lascaris présenté dans ce " sujet découvertes " : Cap sur le Sud
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Cent portrait pour un siècle, de la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI
A suivre, quelques vues de l'exposition présentée à Nice, au palais Lascaris (voir mon message ci-dessus ou la présentation de ce palais, ICI).
Si tout se passe bien, l'exposition sera ouverte au public jusqu'au 22 novembre 2021.
Pour la présentation détaillée de quelques-unes des oeuvres, je vous propose de découvrir la vidéo de la visite guidée par le commissaire de l'exposition (durée environ 13 mn) :
Je ne légende pas tous les tableaux : cela déjà été fait dans ce sujet, ou bien les portraits sont assez connus. Si vous avez une question, n'hésitez pas...
Marie-Anne (1718-1744), duchesse de Lorraine, archiduchesse d'Autriche, par Jean-Etienne Liotard
Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725 - 1785), par Elisabeth Vigée Le Brun
Gustave III, roi de Suède (1746 - 1792), par Lorenz Pasch le Jeune
Charlotte-Antoinette-Marie-Septimanie O'Brien de Thomond, duchesse de Praslin (1759 - 1808), attr. à Alexandre Kucharsky
Jules-Hercule Mériadec de Rohan-Guéméné, duc de Montbazon (1726 - 1788), par C.J(ohn) Borgnis
Elisabeth-Théodose Le Tonnelier de Breteuil, dit l'abbé de Breteuil (1712 - 1781), par Louis-Michel Van Loo
La reine Marie Leszczynska (1703 - 1768), en vestale, attr. à Jean Girardet
Marie-Thérèse Geoffrin, née Rodet (1699 - 1777), d'après Louis Marteau
Louis-Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 – 1820), frère de l’artiste, par Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait d'un garde du corps, dit Armand-Louis de Gontaut, duc de Lauzun puis de Biron, par Antoine Vestier
Si tout se passe bien, l'exposition sera ouverte au public jusqu'au 22 novembre 2021.
Pour la présentation détaillée de quelques-unes des oeuvres, je vous propose de découvrir la vidéo de la visite guidée par le commissaire de l'exposition (durée environ 13 mn) :
Je ne légende pas tous les tableaux : cela déjà été fait dans ce sujet, ou bien les portraits sont assez connus. Si vous avez une question, n'hésitez pas...
Marie-Anne (1718-1744), duchesse de Lorraine, archiduchesse d'Autriche, par Jean-Etienne Liotard
Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725 - 1785), par Elisabeth Vigée Le Brun
Gustave III, roi de Suède (1746 - 1792), par Lorenz Pasch le Jeune
Charlotte-Antoinette-Marie-Septimanie O'Brien de Thomond, duchesse de Praslin (1759 - 1808), attr. à Alexandre Kucharsky
Jules-Hercule Mériadec de Rohan-Guéméné, duc de Montbazon (1726 - 1788), par C.J(ohn) Borgnis
Elisabeth-Théodose Le Tonnelier de Breteuil, dit l'abbé de Breteuil (1712 - 1781), par Louis-Michel Van Loo
La reine Marie Leszczynska (1703 - 1768), en vestale, attr. à Jean Girardet
Marie-Thérèse Geoffrin, née Rodet (1699 - 1777), d'après Louis Marteau
Louis-Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 – 1820), frère de l’artiste, par Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait d'un garde du corps, dit Armand-Louis de Gontaut, duc de Lauzun puis de Biron, par Antoine Vestier
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Merci, cher la nuit, la neige, pour ce magnifique reportage assorti d'une petite vidéo très intéressante ! Elle nous permet d'entrevoir le palais Lascaris dont la visite m'avait enchantée.
Que de personnages bien connus ! Nous nous promenons au milieu de vieilles connaissances .
J'aime beaucoup la duchesse de Praslin d'Alexandre Kucharsky ( même si elle semble nous snober et regarde ailleurs ). Au contraire, mon ex-Bonnie Prince Charlie m'attriste sensiblement...
Ne manquez pas la trop courte vidéo !
Que de personnages bien connus ! Nous nous promenons au milieu de vieilles connaissances .
J'aime beaucoup la duchesse de Praslin d'Alexandre Kucharsky ( même si elle semble nous snober et regarde ailleurs ). Au contraire, mon ex-Bonnie Prince Charlie m'attriste sensiblement...
Ne manquez pas la trop courte vidéo !
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Les portraits que nous avions présentés dans ce sujet sont...à vendre !
Voir la présentation de cette vente, ici :
Vente aux enchères " Cent portraits pour un siècle " (Artcurial)
Voir la présentation de cette vente, ici :
Vente aux enchères " Cent portraits pour un siècle " (Artcurial)
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Belle expo publicitaire, c’était bien joué !
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Etrange destin pour cette collection tout aussi étrange, que j’ai pu visiter longuement au Musée Lambinet début 2020 (dernière exposition pré-Covid, avec celle du Gréco au Grand Palais, des événements qui ne s’oublient pas...).
Je me souviens d’un sentiment très partagé, dont le catalogue étudié avant la visite m’avait déjà donné l'intuition. J’ai tellement été « bon public » dans mes jeunes années que j’ai aujourd’hui la dent dure et je ne me laisse plus si facilement impressionner. Et de fait, à côté de très beaux morceaux de peinture, qu’il serait ridicule de ne pas voir, cette collection fait aussi une part bien belle à des œuvres qu’il me semble étrange de voir entourées d’un si grand apparat. « Inégale» est l’impression durable que j’en garde.
Au sujet de la vente Artcurial qui s’annonce, je reçois ce soir la notification d’un nouveau post sur le Blog de Neil Jeffares, un site que je conseille régulièrement et que j’encourage tous les anglophones à consulter. L’érudition de Neil Jeffares s’y impose à chaque article, avec une autorité naturelle et sans pédanterie. (J’attends avec impatience son Catalogue raisonné de La Tour...).
Voici le lien pour cet article dont je traduis ensuite au bénéfice de tous les premiers paragraphes. Il est clair que notre expert y exprime plus d’une réserve et apporte rapidement "quelques corrections au vol" en précisant bien qu’il ne saurait être question pour lui de s’arrêter à chaque lot. Manière de dire, en creux, qu’il y aurait en fait matière à le faire presque partout...
Mais Monsieur Jeffares est un gentlemen et c'est avec distinction qu'il se montre agacé.
Blog de Neil Jeffares, au sujet de la vente Artcurial à venir
"La collection privée parfois appelée de manière assez cryptique Conservatoire du portrait du dix-huitième siècle (CPDHS) a suscité une certaine polémique lors de son exposition au musée Lambinet de Versailles en 2019, avec un catalogue de Xavier Salmon, puis à nouveau au Palais Lascaris à Nice. Sans doute le titre « Cent portraits pour un siècle » fait volontairement écho à la célèbre exposition des Cent pastels à Paris en 1908 (dont le catalogue est vivement critiqué par M. Salmon en introduction de son catalogue d'exposition La Tour 2004). Il doit désormais, sans doute avec une nouvelle polémique, être vendu aux enchères, par Artcurial, le mois prochain (15 février 2022). Le catalogue en ligne sur leur site Internet suit largement le catalogue de Salmon (quelques numéros sont modifiés, peut-être pour rendre l'affichage dans le catalogue de vente plus efficace visuellement). Je ne propose pas d'entrer dans la polémique, d'autant plus qu'il s'agit en grande partie de portraits à l'huile qui sont des versions d'images établies : qu'il s'agisse de répliques autographes, de versions avec l'aide d'un studio ou de simples copies, c'est une question que vous devez juger par vous-mêmes - même si je vous conseille vivement de rechercher les versions originales et de les mettre côte à côte avant de vous décider (ni la vente ni les catalogues d'exposition ne l'ont fait dans la plupart des cas).
Une collection qui se concentre sur le portrait royal se heurte inévitablement à ce problème. Mais la collection comprend également des œuvres originales d'artistes plus obscurs, et offre une opportunité d'explorer leurs biographies qui, je pense, n'a pas été pleinement exploitée. Le but de cet article de blog est simplement d'enregistrer quelques faits que j'ai dénichés qui peuvent être d'un intérêt plus large (mais qui ne rentrent pas nécessairement dans le cadre de mon Dictionnaire des pastellistes). Quelques découvertes précédemment publiées dans le Dictionnaire sont reprises mais sans être reconnues (je n'apparais pas dans le catalogue de l'exposition, bien que le catalogue de vente Artcurial ajoute des références et des numéros issus de mon propre catalogue pour les pastels que vous pouvez consulter sur www.pastellists.com), tandis que bon nombre de réponses aux points ci-dessous auraient pu être trouvées en le consultant de plus près. Je me suis abstenu de publier ce blog en 2019 au motif qu'il s'agissait d'une collection privée, mais maintenant qu'il est proposé à la vente, quelques précisions peuvent être utiles aux lecteurs. Je dois souligner que ce sont simplement des questions qui ont attiré mon attention ; une critique complète du catalogue dépasse à la fois mes pouvoirs et les limites de ma (et votre) patience.
Je vais suivre les numéros de lot du catalogue de vente, en notant où les numéros de catalogue d'exposition diffèrent."
Si vous lisez le reste du post et les remarques que je ne traduis pas, vous aurez aussi la surprise de constater que ce grand érudit nous lit parfois, puisqu’il fait nommément référence à « une discussion utile sur le Blog du Forum de Marie-Antoinette » en abordant le Lot 19 (Cat. 20 chez Salmon). Il renvoie en fait à nos discussions au sujet du peintre Johann Heinrich Schmidt qui nous avait occupé en mars 2021...
Et il le fait de manière très concrète en donnant le lien!
Johann Heinrich Schmidt, peintre de la dauphine
Voici la traduction de la remarque de Neil Jeffares au sujet du Lot 19, "portrait de la comtesse d’Artois" :
"Lot 19, Cat. N° 20. Les bases de l'identification et de l'attribution ne sont pas claires. La question n'est certainement pas résolue par le pastel de la collection Fritz Arndt en 1905, qui ne me semble pas être de la même main. Cela devient assez compliqué, mais il y a une discussion utile en suivant ce lien sur le blog du Forum de Marie-Antoinette."
Merci Monsieur!
Je me souviens d’un sentiment très partagé, dont le catalogue étudié avant la visite m’avait déjà donné l'intuition. J’ai tellement été « bon public » dans mes jeunes années que j’ai aujourd’hui la dent dure et je ne me laisse plus si facilement impressionner. Et de fait, à côté de très beaux morceaux de peinture, qu’il serait ridicule de ne pas voir, cette collection fait aussi une part bien belle à des œuvres qu’il me semble étrange de voir entourées d’un si grand apparat. « Inégale» est l’impression durable que j’en garde.
Au sujet de la vente Artcurial qui s’annonce, je reçois ce soir la notification d’un nouveau post sur le Blog de Neil Jeffares, un site que je conseille régulièrement et que j’encourage tous les anglophones à consulter. L’érudition de Neil Jeffares s’y impose à chaque article, avec une autorité naturelle et sans pédanterie. (J’attends avec impatience son Catalogue raisonné de La Tour...).
Voici le lien pour cet article dont je traduis ensuite au bénéfice de tous les premiers paragraphes. Il est clair que notre expert y exprime plus d’une réserve et apporte rapidement "quelques corrections au vol" en précisant bien qu’il ne saurait être question pour lui de s’arrêter à chaque lot. Manière de dire, en creux, qu’il y aurait en fait matière à le faire presque partout...
Mais Monsieur Jeffares est un gentlemen et c'est avec distinction qu'il se montre agacé.
Blog de Neil Jeffares, au sujet de la vente Artcurial à venir
"La collection privée parfois appelée de manière assez cryptique Conservatoire du portrait du dix-huitième siècle (CPDHS) a suscité une certaine polémique lors de son exposition au musée Lambinet de Versailles en 2019, avec un catalogue de Xavier Salmon, puis à nouveau au Palais Lascaris à Nice. Sans doute le titre « Cent portraits pour un siècle » fait volontairement écho à la célèbre exposition des Cent pastels à Paris en 1908 (dont le catalogue est vivement critiqué par M. Salmon en introduction de son catalogue d'exposition La Tour 2004). Il doit désormais, sans doute avec une nouvelle polémique, être vendu aux enchères, par Artcurial, le mois prochain (15 février 2022). Le catalogue en ligne sur leur site Internet suit largement le catalogue de Salmon (quelques numéros sont modifiés, peut-être pour rendre l'affichage dans le catalogue de vente plus efficace visuellement). Je ne propose pas d'entrer dans la polémique, d'autant plus qu'il s'agit en grande partie de portraits à l'huile qui sont des versions d'images établies : qu'il s'agisse de répliques autographes, de versions avec l'aide d'un studio ou de simples copies, c'est une question que vous devez juger par vous-mêmes - même si je vous conseille vivement de rechercher les versions originales et de les mettre côte à côte avant de vous décider (ni la vente ni les catalogues d'exposition ne l'ont fait dans la plupart des cas).
Une collection qui se concentre sur le portrait royal se heurte inévitablement à ce problème. Mais la collection comprend également des œuvres originales d'artistes plus obscurs, et offre une opportunité d'explorer leurs biographies qui, je pense, n'a pas été pleinement exploitée. Le but de cet article de blog est simplement d'enregistrer quelques faits que j'ai dénichés qui peuvent être d'un intérêt plus large (mais qui ne rentrent pas nécessairement dans le cadre de mon Dictionnaire des pastellistes). Quelques découvertes précédemment publiées dans le Dictionnaire sont reprises mais sans être reconnues (je n'apparais pas dans le catalogue de l'exposition, bien que le catalogue de vente Artcurial ajoute des références et des numéros issus de mon propre catalogue pour les pastels que vous pouvez consulter sur www.pastellists.com), tandis que bon nombre de réponses aux points ci-dessous auraient pu être trouvées en le consultant de plus près. Je me suis abstenu de publier ce blog en 2019 au motif qu'il s'agissait d'une collection privée, mais maintenant qu'il est proposé à la vente, quelques précisions peuvent être utiles aux lecteurs. Je dois souligner que ce sont simplement des questions qui ont attiré mon attention ; une critique complète du catalogue dépasse à la fois mes pouvoirs et les limites de ma (et votre) patience.
Je vais suivre les numéros de lot du catalogue de vente, en notant où les numéros de catalogue d'exposition diffèrent."
Si vous lisez le reste du post et les remarques que je ne traduis pas, vous aurez aussi la surprise de constater que ce grand érudit nous lit parfois, puisqu’il fait nommément référence à « une discussion utile sur le Blog du Forum de Marie-Antoinette » en abordant le Lot 19 (Cat. 20 chez Salmon). Il renvoie en fait à nos discussions au sujet du peintre Johann Heinrich Schmidt qui nous avait occupé en mars 2021...
Et il le fait de manière très concrète en donnant le lien!
Johann Heinrich Schmidt, peintre de la dauphine
Voici la traduction de la remarque de Neil Jeffares au sujet du Lot 19, "portrait de la comtesse d’Artois" :
"Lot 19, Cat. N° 20. Les bases de l'identification et de l'attribution ne sont pas claires. La question n'est certainement pas résolue par le pastel de la collection Fritz Arndt en 1905, qui ne me semble pas être de la même main. Cela devient assez compliqué, mais il y a une discussion utile en suivant ce lien sur le blog du Forum de Marie-Antoinette."
Merci Monsieur!
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Bravo cher Bonnefoy vous faites rayonner le forum !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Merci, cher Bonnefoy, pour ces informations et le lien vers l'article de Neil Jeffares que nous ne manquerons pas de consulter lors de la présentation dans nos pages de quelques-uns des portraits de cette vente.
Je préfère que nous les distribuions dans les différents sujets biographiques (du sujet ou du peintre), s'ils existent, plutôt que de concentrer tous nos messages dans ce seul sujet.
Cela fait plaisir de savoir que cet expert nous lit...
Je préfère que nous les distribuions dans les différents sujets biographiques (du sujet ou du peintre), s'ils existent, plutôt que de concentrer tous nos messages dans ce seul sujet.
Cela fait plaisir de savoir que cet expert nous lit...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Je suis du même avis que Bonnefoy, les oeuvres présentées ne sont pas toutes de même qualité. Il y a beaucoup d' "ateliers" et d' "écoles françaises du XVIIIème s." Ceci dit, certains portraits d'ateliers sont très beaux, par exemple celui de Louis XV qui est très réussi. Ce n'est pas un chef d'oeuvre certes, mais ça reste quand même très bien.
Certaines attributions sont audacieuses, telle par exemple que l'attribution du portrait de Louis XVI à Antoine-François Callet : certes il s'agit bien de l'image que Callet a donnée de Louis XVI mais l'exécution n'est pas au niveau du maître, on est plutôt en présence à mon (très) humble avis d'une copie de Callet par un autre artiste ou d'un portrait d'atelier. Le visage est quelque peu "statique", et le collier de l'ordre du saint-esprit est peint très "sommairement" :
Quoi qu'il en soit, je trouve que dans l'ensemble c'est une très belle collection, et j'aurais bien vu un certain nombre de portraits chez moi ! mais je crains que compte tenu du battage médiatique qui l'entoure, les portraits partent à des prix bien plus élevés que leur valeur réelle... dommage pour les "petits" collectionneurs qui aiment ce type de portraits sans pour autant avoir les moyens (ou l'envie) de surpayer...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Duc d'Ostrogothie a écrit:Certaines attributions sont audacieuses
... je te suis tout-à-fait! Je te renvoie aux réserves de Neil Jeffares dont La nuit la neige se fait l'écho dans les différents sujets qui illustrent cette vente.
A noter cependant une prudence bien compréhensible - et justifiée, je crois - de la maison de ventes quant au portrait de la reine, annoncé de Madame Vigée le Brun "et collaborateurs" là où Xavier Salmon donne sans réserve Madame Le Brun dans le catalogue Lambinet. Ce n'est pas cette version, avec cet interminable front droit, qui me réconciliera avec le fameux "premier portrait" et ses multiples déclinaisons en buste.
Le catalogue d'Artcurial est exceptionnellement bien illustré et "généreux" puisqu'il autorise un accès libre et facile à toutes les œuvres en haute définition. Cela vaut la peine d'être noté, ce n'est pas toujours le cas.
Cela permet de se rendre assez vite compte des mérites respectifs des différents lots.
La nuit la neige peut ainsi nous décliner de belles présentations, enrichies d'images de son fonds personnel pour une meilleure mise en contexte. L'information des lecteurs du Forum est ainsi la plus complète possible
Merci!
Les estimations sont assez costaud en effet et écarteront d'emblée pas mal de monde...
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Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Je suis également d'avis que le portrait de Marie-Antoinette ne peut pas être entièrement de la main d'EVGL. Le visage est très réussi, mais le vêtement manque de "souffle", il est peint de manière presque trop "scolaire". On sent une main moins experte.
Je me suis amusé à sélectionner les portraits qui à mon sens sont les plus beaux. Voici ma sélection : Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (par EVGL), comte de Provence (par Duplessis), Gustave III (par Lorens Pasch), prince de Montbarrey (par EVGL), duc de Cossé (par EVGL "et collaborateurs" mais pour moi il pourrait être entièrement de la main d'EVGL), comte de Vaudreuil (par EVGL), "jeune femme jouant de la mandoline" (par Kymli), comtesse de Cabarrus (par Drölling), vigneron (par Wyrsch), Adrienne Godard d’Aucour de Plancy (par EVGL), cardinal Anne-Antoine-Jules de Clermont-Tonnerre (par Louis Hersent).
Je me suis amusé à sélectionner les portraits qui à mon sens sont les plus beaux. Voici ma sélection : Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (par EVGL), comte de Provence (par Duplessis), Gustave III (par Lorens Pasch), prince de Montbarrey (par EVGL), duc de Cossé (par EVGL "et collaborateurs" mais pour moi il pourrait être entièrement de la main d'EVGL), comte de Vaudreuil (par EVGL), "jeune femme jouant de la mandoline" (par Kymli), comtesse de Cabarrus (par Drölling), vigneron (par Wyrsch), Adrienne Godard d’Aucour de Plancy (par EVGL), cardinal Anne-Antoine-Jules de Clermont-Tonnerre (par Louis Hersent).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Je le signale dans ce sujet parce que son nom est mentionné par la maison de vente, mais j'aimerais bien savoir pour quelles raisons objectives ?
Personnellement, je ne reconnais pas les traits les plus caractéristiques de la comtesse d'Artois, telle que nous l'avons présentée au travers des portraits de ce sujet.
Jean-Joseph ou Jacques DELORGE, dit le chevalier Delorge (Aix-en-provence, 1733 - Dunkerque, après 1786)
Portrait de Marie-Thérèse de Savoie (1756 -1805), comtesse d'Artois
Pastel sur papier, de forme ovale
Signé et daté 'Chev. Delorge / pictor Regine / 1781' à gauche
Hauteur : 64 Largeur : 53 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Doutrebente, 21 novembre 2003 (non catalogué);
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 50-51, n° 19
Bibliographie : Sophie Join-Lambert, 'Peintures françaises du XVIIIe siècle. Catalogue raisonné. Musée des Beaux-Arts de Tours. Château d'Azay-le-Ferron' Milan, 2008, p. 95 ; Neil Jeffares, 'Dictionnary of pastellists before 1800', version en ligne, n° J.4976.111
Commentaire de la maison de vente :
Formé à l'Académie de Marseille, Delorge travailla pour le dauphin et eut également l'occasion de réaliser un portrait de la jeune reine Marie-Antoinette qui ne plut pas à son modèle et lui fut restitué. Cela n'empêcha pas le portraitiste de signer en se donnant le titre de " peintre de la reine ", comme en atteste le portrait que nous présentons.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Nous évoquons ici ce "chevalier Delorge" pour avoir peint un portrait de Marie-Antoinette en Diane chasseresse (sauf erreur de ma part, inconnu ici), et par une esquisse du visage de la dauphine, connu d'après des gravures seulement :
Portrait de Marie-Antoinette, estampe de Louis-Marin Bonet d'après le chevalier de lorge ?
Personnellement, je ne reconnais pas les traits les plus caractéristiques de la comtesse d'Artois, telle que nous l'avons présentée au travers des portraits de ce sujet.
Jean-Joseph ou Jacques DELORGE, dit le chevalier Delorge (Aix-en-provence, 1733 - Dunkerque, après 1786)
Portrait de Marie-Thérèse de Savoie (1756 -1805), comtesse d'Artois
Pastel sur papier, de forme ovale
Signé et daté 'Chev. Delorge / pictor Regine / 1781' à gauche
Hauteur : 64 Largeur : 53 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Doutrebente, 21 novembre 2003 (non catalogué);
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 50-51, n° 19
Bibliographie : Sophie Join-Lambert, 'Peintures françaises du XVIIIe siècle. Catalogue raisonné. Musée des Beaux-Arts de Tours. Château d'Azay-le-Ferron' Milan, 2008, p. 95 ; Neil Jeffares, 'Dictionnary of pastellists before 1800', version en ligne, n° J.4976.111
Commentaire de la maison de vente :
Formé à l'Académie de Marseille, Delorge travailla pour le dauphin et eut également l'occasion de réaliser un portrait de la jeune reine Marie-Antoinette qui ne plut pas à son modèle et lui fut restitué. Cela n'empêcha pas le portraitiste de signer en se donnant le titre de " peintre de la reine ", comme en atteste le portrait que nous présentons.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
_________________________
Nous évoquons ici ce "chevalier Delorge" pour avoir peint un portrait de Marie-Antoinette en Diane chasseresse (sauf erreur de ma part, inconnu ici), et par une esquisse du visage de la dauphine, connu d'après des gravures seulement :
Portrait de Marie-Antoinette, estampe de Louis-Marin Bonet d'après le chevalier de lorge ?
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
C'est curieux, il n'est effectivement pas ressemblant aux portraits que nous connaissons.
Elle n'avait pas le visage aussi plein, au contraire, les traits de son visage étaient anguleux. De plus, le nez était bien moins gracieux que celui que nous voyons ici... Les yeux de la princesse n'avaient pas cette profondeur, elle avait la fâcheuse réputation de posséder un visage inexpressif, ce qui n'est pas le cas ici.
Alors, son portraitiste aurait-il gommé les défauts ou s'agit-il d'une autre personne
Et sur quels éléments, les experts affirment que ce serait Marie-Thérèse de Savoie ?
Il existe un dessin de la comtesse d'Artois de profil - peut-être est-il du dessinateur et médailleur Pierre-Simon-Benjamin Duvivier -.
L'artiste reproduit ce qu'il voit : un nez fort long et un regard sans expression.
Elle n'avait pas le visage aussi plein, au contraire, les traits de son visage étaient anguleux. De plus, le nez était bien moins gracieux que celui que nous voyons ici... Les yeux de la princesse n'avaient pas cette profondeur, elle avait la fâcheuse réputation de posséder un visage inexpressif, ce qui n'est pas le cas ici.
Alors, son portraitiste aurait-il gommé les défauts ou s'agit-il d'une autre personne
Et sur quels éléments, les experts affirment que ce serait Marie-Thérèse de Savoie ?
Il existe un dessin de la comtesse d'Artois de profil - peut-être est-il du dessinateur et médailleur Pierre-Simon-Benjamin Duvivier -.
L'artiste reproduit ce qu'il voit : un nez fort long et un regard sans expression.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
On dirait plutôt un portrait peint au XIXème siècle et non un original du XVIIIème.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Dominique Poulin a écrit:C'est curieux, il n'est effectivement pas ressemblant aux portraits que nous connaissons.
Elle n'avait pas le visage aussi plein, au contraire, les traits de son visage étaient anguleux. De plus, le nez était bien moins gracieux que celui que nous voyons ici...
Oui la princesse a, d'habitude, plutôt un petit museau de musaraigne ... si j'ose dire.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
Je recopie le commentaire de Neil Jeffares (historien d'art et plus particulièrement des pastels du XVIIIe siècle, d'ailleurs cité en référence biblio dans la présentation de la maison de vente) qui écrit sur son blog, au sujet des lots de cette vente et donc de celui qui nous intéresse ci-dessus :
Lot 20, cat. no. 19. J.4976.111. De Lorge.
I have more on his biography in the Dictionary: he was still alive in 1796.
This picture is inscribed “chev~ Delorge/pictor Peigint 1781”, not “pictor Regine”, the only basis for the identification as Marie-Therese de Savoie, comtesse d’Artois; the sitter is unknown.
I originally catalogued it in 2003 before any other de Lorge pastels were known. Those that I have since discovered have a consistent style (rather like that of Colson père) and the signature has a high form level, in the language of graphology (quite different from this semi-legible inscription); these now cause me to question whether this example is “right”.
* Source / Extrait de : Neil Jeffares - Cent portraits pour un siècle
* Article de Neil Jeffares également signalé dans notre sujet : Expositions Cent portraits pour un siècle, à Versailles et Nice
Image (détail) : Artcurial
Lot 20, cat. no. 19. J.4976.111. De Lorge.
I have more on his biography in the Dictionary: he was still alive in 1796.
This picture is inscribed “chev~ Delorge/pictor Peigint 1781”, not “pictor Regine”, the only basis for the identification as Marie-Therese de Savoie, comtesse d’Artois; the sitter is unknown.
I originally catalogued it in 2003 before any other de Lorge pastels were known. Those that I have since discovered have a consistent style (rather like that of Colson père) and the signature has a high form level, in the language of graphology (quite different from this semi-legible inscription); these now cause me to question whether this example is “right”.
* Source / Extrait de : Neil Jeffares - Cent portraits pour un siècle
* Article de Neil Jeffares également signalé dans notre sujet : Expositions Cent portraits pour un siècle, à Versailles et Nice
Image (détail) : Artcurial
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
La nuit, la neige a écrit:Je recopie le commentaire de Neil Jeffares (historien d'art et plus particulièrement des pastels du XVIIIe siècle, d'ailleurs cité en référence biblio dans la présentation de la maison de vente) qui écrit sur son blog, au sujet des lots de cette vente et donc de celui qui nous intéresse ci-dessus
Travailler par rapprochements, faire des comparaisons, puis envisager plusieurs hypothèses pour ne soumettre que la plus vraisemblable (à supposer qu'une parmi elles tienne la route, bien sûr!), c'est en effet la démarche habituelle de Neil Jeffares. Avec le rappel d'un point de méthode fort utile, il donne ici un nouvel exemple de son approche très factuelle.
J'ai relu le commentaire correspondant à ce tableau dans le Catalogue du Musée Lambinet (Cat. 19). Il ne parle pas du portrait en lui-même (et d'ailleurs - en effet - qu'en dire sinon souligner ses faiblesses?), mais de la biographie du peintre désigné sur la seule foi d'une signature qui n'est pas un seul instant questionnée.
Même à titre d'hypothèse, précisément !...
Quant à l'identification à la comtesse d'Artois, cela reste un mystère. Sans doute cette princesse manquait-elle à l'appel dans la section "Famille royale" de cette collection (?). Donc ce portrait ou un autre, pourquoi pas, du moment que la case était cochée. Même si je ne reconnais moi non plus en rien la comtesse, l'hypothèse ne me gênerait aucunement si l'expert apportait des informations pour la défendre. De telle sorte qu'une discussion devienne possible, quitte à ce qu'elle appelle la contradiction. C'est, me semble-t-il, ce qui fait la richesse de certaines de nos discussions ici en matière de portrait.
Or rien de tel ici, ce n'est pas sérieux, c'est même franchement attristant
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Cent portraits pour un siècle. Expositions au Musée Lambinet (Versailles) et au Palais Lascaris (Nice)
La comtesse d’Artois aussi « hype » que sa belle sœur la reine en matière de mode, et dont les papiers de garde-robe sont parvenus jusqu'à nous, serait sans doute bien vexée de se voir représentée sous les traits de cette dame qui doublement ne lui ressemble pas.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Portrait présumé Artois ?
Bon !!
Je crois que nous sommes suffisamment pour décider du sort de ce portrait que je transfèrerai donc dans un autre sujet.
Je crois que nous sommes suffisamment pour décider du sort de ce portrait que je transfèrerai donc dans un autre sujet.
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
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