Exposition « L'anti Marie-Antoinette : Marie-Joséphine Louise de Savoie » à la chapelle expiatoire

Annoncé ici et là sur le net (mais pas encore sur le site internet de la Chapelle expiatoire, et dans le cadre des Journées européennes du patrimoine :

L'anti Marie-Antoinette, Marie-Joséphine Louise de Savoie
Du Samedi 21 septembre 2019 au dimanche 22 septembre 2019

L'exposition « L'anti Marie-Antoinette : Marie-Joséphine Louise de Savoie » vous d’invite à suivre le parcours de cette princesse au caractère excessif, que tout oppose à son illustre belle-sœur.



Présentation :

Belle-sœur de la reine Marie-Antoinette, Marie-Joséphine Louise de Savoie est considérée comme reine de France par les royalistes de 1795 jusqu’à sa mort en exil en 1810. Personnage atypique, truculent et souvent dérangeant, elle a été escamotée de l’histoire officielle de la monarchie.

Une princesse étrangère à Versailles
Mariée au comte de Provence, frère du Dauphin, la princesse de Savoie arrive à Versailles en 1771. À l’avènement de Louis XVI en 1774, Marie-Joséphine Louise est, après Marie-Antoinette, la deuxième dame de la Cour. Les rivalités dynastiques, les intrigues de cour et les oppositions de caractère la dressent en concurrente de Marie-Antoinette. Les grossesses de la Reine, et particulièrement la naissance d’un Dauphin en 1781, ruinent sa position ; son propre couple reste stérile et n’a plus de crédibilité dans les affaires de succession.

Délaissée par son mari, raillée sur son physique, la comtesse de Provence s'éloigne de la Cour. En 1785, elle s'éprend de sa lectrice, Marguerite de Gourbillon. Cette relation passionnelle et tapageuse dérange. Louis XVI éloigne la lectrice par lettre de cachet.
Cet incident domestique, qui prend la tournure d'une affaire d’État, fait basculer Marie-Joséphine Louise dans le camp de la Révolution.

Une vie d'errance et d'exil
En juin 1791, elle prend la route de l'exil pour une longue période d’errance. En 1795, à la mort du petit Louis XVII, le comte de Provence devient pour ses partisans Louis XVIII, roi en exil. Marie-Joséphine Louise est reine de France et de Navarre. Elle rejoint Mittau, en Courlande, en 1799 pour le mariage de sa nièce, Marie-Thérèse, fille survivante de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les relations entre les deux femmes sont mauvaises, hantées par le souvenir de la rivalité avec Marie-Antoinette.

De brouilles en réconciliations, elle partage les pérégrinations des Bourbons à travers l’Europe. Elle s'éteint le 10 novembre 1810 à Hartwell en Angleterre, auprès de Louis XVIII. Le roi d’Angleterre lui accorde des funérailles de souveraine, à Westminster.

L’ombre de Marie-Joséphine Louise semble disqualifiée par les multiples scandales dont elle a été la cause. Si Marie-Antoinette a pu paraitre scandaleuse à ses contemporains, elle a obtenu, par son calvaire, une forme de rédemption.
Marie-Joséphine Louise, elle, repose aujourd’hui dans la chapelle Saint-Lucifer de Cagliari.

L’anti Marie-Antoinette
Le propos de l'exposition « L'anti Marie-Antoinette : Marie-Joséphine Louise de Savoie » est d’inviter le visiteur à suivre le parcours de cette princesse au caractère excessif, que tout oppose à son illustre belle-sœur.


Chapelle expiatoire, Paris
Horaires :
21/09 de 10h00 à 12h30
21/09 de 13h30 à 18h30
22/09 de 10h00 à 12h30

* Source : Le Parisien

Les dates ont changé !

Merci, mon cher Momo, pour ce petit rectificatif .

Le journal de l’expo en PDF :

http://www.chapelle-expiatoire-paris.fr/content/download/6810383/81416416/version/2/file/L%27ANTI%20MARIE-ANTOINETTE.pdf

Merci, mon cher Momo !

J'étais invitée hier au vernissage ...  mais j'étais en mer sur l'Etoile du Roy   !  
Qu'à cela ne tienne,  Marie-Joséphine ne perd rien pour attendre .

Mazette ! Par le conservateur ou la commissaire ?

... par messieurs Péniguet de Stoutz et Pucci .

Merci Gouv'. Ce petit document est intéressant...

Voici quelques photos de l'expo (visitée avec Mme de Sabran samedi) :




Portrait de la comtesse de Provence, atelier de Mme Vigée-Lebrun :








Portrait de la comtesse de Provence attribué à M.-E. Godefroy :












Extrait de document comportant les signatures de la famille royale :






Lettre de la duchesse d'Angoulême :




Médaillon reliquaire composé d'un portrait miniature de la comtesse de Provence (gravure colorée) et d'une mèche de cheveux :




Gravures représentant le comte et la comtesse de Provence :

Vous l'avez sans doute remarqué, le document signé des membres de la famille royale comporte semble t-il en dernier la signature de la fille aînée du comte d'Artois signée de son titre officiel " Mademoiselle " et non de son prénom que l'on lui donne généralement " Sophie ".
Elle est morte prématurément à 7 ans en 1783. Elle n'avait donc pas été baptisée si elle ne signait pas de ses prénoms ?
De plus je suis très surpris de voir son paraphe sur ce document ; son frère Louis-Antoine a signé " d'Angoulême " comme duc d'Angoulême. Ni l'un, ni l'autre ne signent de leurs noms de baptême à cette date ; ce document est donc daté au maximum de 1783, la petite étant décédée cette année.

Merci , Notre Grâce,  pour tes photos,  et Domi pour vos déductions très pertinentes !  
... une petite exposition ( c'est agréable, je trouve )  qui a le mérite de mettre en lumière un autre très poignant destin royal .
Qui se souvient encore aujourd'hui de Marie-Joséphine ?

Et bien dite donc la comtesse de Provence avait bien grossi elle aussi en Angleterre.

Ce qui est certain, c'est que la "reine Joséphine", si elle avait vécu suffisamment, aurait eu du mal à faire oublier le souvenir de la grâcieuse impératrice homonyme sur le trône de France

Merci aux reporters du Forum pour ces quelques images de leur visite de l'exposition.  

Ce portrait de la comtesse de Provence "en majesté" est...fascinant !  



Nous l'avions longuement présenté lors de sa vente aux enchères, et parmi nos commentaires d'alors :

La nuit, la neige a écrit:
(...)
Car enfin, je ne comprends pas pourquoi la maison de vente précise que le portrait a été réalisé juste avant l'avènement au trône de son mari.
Au mieux donc, en 1810, l’année de sa mort. Euh...cette année-là, Napoléon épouse la jeune Marie-Louise.  

Aussi, en 1810, la comtesse de Provence est dans un piteux état.
Voici ce qu’écrit Lady Jermingham qui fréquente les Provence (les L’Isle) à Hartwell :

Le rapetissement de la reine est un sujet d’étonnement universel. Il semble qu’elle ne soit plus d’une stature ordinaire.
Elle marche courbée en deux, les coudes en dehors, et lorsqu’elle est assise, elle est toute pliée, avec ses mains tenant ses genoux et un tabouret sous ses pieds.

Quant à la princesse elle-même, qui se sent mourir, elle écrit à sa Gourbillon :

Je souffre des douleurs abominables. Mes dents d’en bas ont été disloquées par les convulsions.
Je ne suis plus gourmande, ni intempérante (...). On me donne des lavements d’huile de camomille et de camphre ; mes urines sont infectes ainsi que mes sueurs ; la mort approche, le temps est court. Il n’y a qu’une Marguerite au monde.

Et là, que voit-on sur ce portrait ? Obélix avec une robe !!!!  

Dominique Poulin a écrit:
(...)
Or la femme de Louis XVIII vers 1808-1810 avait plus de cinquante ans, en très mauvaise santé et d'après les sources du temps vêtue en fonction de ses infirmités.

Pour le deuxième point, si le portrait de M-E Godefroy est censé représenter la comtesse de Provence il n'est absolument pas ressemblant.

Marie-Joséphine de Savoie à la fin de sa vie n'avait pas les rondeurs confortables de ce portrait car elle était malade depuis des années souffrant d'une maladie du foie due à son alcoolisme et d'une décalcification massive déformant et tordant son pauvre corps.
Donc ce portrait représente une comtesse de Provence idéalisée de rondeurs qu'elle n'avait pas et son visage plein et rond est aux antipodes d'une princesse prématurément vieillie par la maladie.

De plus je pense que ce portrait est postérieur à sa mort en 1810 et que Mme Godefroy n'a jamais vu  les traits de celle que les émigrés et les monarchistes considéraient comme leur reine. Une reine en exil pleine de bizarreries comme nous le savons.

La nuit, la neige a écrit:

Ce portrait de la comtesse de Provence "en majesté" est...fascinant !  

Je n'oserais pas jouer à saute-mouton avec elle !

Ah merci pour votre éclairage ! Je me disais aussi quelque chose ne colle vraiment pas avec ce portrait.