Film The Duchess, de Saul Dibb
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Film The Duchess, de Saul Dibb
The Duchess ou La Duchesse au Québec est un film britannique réalisé par Saul Dibb, sorti en France le 12 novembre 2008. Il est inspiré du livre biographique Georgiana, Duchess of Devonshire d'Amanda Foreman.
Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire (7 juin 1757 – 30 mars 1806), se marie — alors qu'elle n'avait pas 17 ans — avec le richissime duc de Devonshire le 7 juin 1774. qui ne l'a épousée que pour avoir un héritier mâle. N'ayant donné le jour qu'à des filles, Georgiana accepte de mauvais gré les infidélités de son mari, jusqu'à tolérer que sa maîtresse vive sous leur toit.
Brillante en société, elle se fait remarquer pour son extravagance en matière de mode vestimentaire et son goût immodéré du jeu. Elle adhère aux idées du parti whig et tombe amoureuse du député Charles Grey, futur Premier ministre avec qui elle aura une fille, Elisa, mais qui sera confiée à l'oncle et à la tante de Charles Grey.
Distribution
A propos de Giorgiana , voici le clin d'oeil, toujours un peu critique, d'Elisabeth Vigée-Le Brun dans ses Souvenirs :
La femme de Londres la plus à la mode à cette époque était la duchesse de Devonshire. J'avais souvent entendu parler de sa beauté et de son caractère influent en politique, et lorsque j'allai lui faire visite, elle me reçut de la manière la plus aimable. Elle pouvait alors avoir quarante-cinq ans. Ses traits étaient fort réguliers; mais je ne fus pas frappée de sa beauté. Elle avait le teint trop animé, et son malheur voulait qu'elle eût un oeil dont elle ne voyait plus. Comme à cette époque on portait les cheveux sur le front, elle cachait cet oeil sous une masse de boucles, ce qui ne parvenait point à dissimuler une défectuosité aussi grave. La duchesse de Devonshire était assez grande, d'un embonpoint qui, à l'âge qu'elle avait, réussit fort bien, et ses manières faciles étaient extrêmement gracieuses.
Je suis retournée chez elle à un grand rout pour un concert public. Il faut savoir que les grandes dames anglaises prêtent parfois leurs salons pour des réunions de ce genre, se réservant une ou deux pièces, afin de pouvoir inviter les personnes de leur connaissance. Je fus de ce nombre, et dans un moment où je me trouvais assise à côté de la duchesse, elle me fit remarquer un homme placé fort loin de nous, mais en face, et me dit: «N'est-ce pas, qu'il a l'air remarquablement spirituel et distingué?» Il est vrai que des traits prononcés et un grand front dégarni de cheveux lui donnaient beaucoup de physionomie. C'était sir Francis Burdett dont elle protégeait l'élection et qui fut en effet nommé député. Je n'ai pas oublié la frayeur que me causa son triomphe, lorsque, me trouvant dans la rue, je vis passer en fiacre une grande quantité d'hommes du peuple, les uns dans la voiture, les autres sur l'impériale, et tous criant à tue-tête: Sir Francis Burdett! sir Francis Burdett! La plupart de ces gens étaient ivres-morts; ils jetaient des pierres dans les vitres. Une jeune femme, qui était grosse, en fut tellement effrayée qu'elle accoucha de peur, et l'on m'a même dit qu'elle en était morte. Quant à moi, ignorant le motif d'un pareil vacarme, j'étais saisie de terreur, croyant qu'une révolution commençait en Angleterre. Je rentrai vite chez moi toute tremblante, et je fus très heureuse que le prince Bariatinski, qui habitait Londres depuis long-temps, se doutant de ma frayeur, vînt pour me rassurer. Il me dit que les choses se passaient ainsi quand il s'agissait d'une élection importante, et que ce train serait fini le lendemain. Le lendemain en effet le calme était rétabli.
La duchesse de Devonshire avait de même appuyé de tout son crédit l'élection de Fox au parlement, et elle avait réussi à le faire nommer député dans un temps où cela paraissait très difficile. Ne me mêlant jamais de politique, je ne concevais pas trop comment cette grande dame, qui me semblait être à la tête du parti populaire, était de la société du prince de Galles. Le fait est qu'ils étaient fort liés, au point qu'elle se permettait de lui faire des leçons. Me trouvant un soir avec tous les deux, dans un rout, je reprochai au prince de Galles de m'avoir fait attendre inutilement pour une séance; la duchesse parut très contente de ma franchise, disant: «Vous avez raison, les princes ne doivent jamais manquer à leur parole.»
A lire cela on ne pouvait attendre qu'à découvrir un personnage charismatique, haut en couleurs en mode comme en politique ! Quelle déception donc devant la prestation de Keira Knightley qui incarne décidément mal la féminité délicate du XVIIIème siècle ! Elle se montre bien indigne d'être la fille de cinéma de la toujours parfaite Charlotte Rampling. Ralph Fiennes est plus détestable que jamais ! La part belle revient à Elisabeth Foster que campe avec une fraîche dignité Hayley Atwell en laquelle je reconnais davantage l'allure d'époque !
Les costumes de Michael O'Connor sont absolument sublimes et sont une raison pour revoir ce film. Il obtint d'ailleurs l'Oscar 2009 de la meilleure création de Costumes : .
Le scénario insiste davantage sur les déboires intimistes que sur la carrière politique de Lady Devonshire , qui fut une amie de Marie-Antoinette et de Yolande de Polignac qu'elle appelait Little Po !
Bien à vous.
Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire (7 juin 1757 – 30 mars 1806), se marie — alors qu'elle n'avait pas 17 ans — avec le richissime duc de Devonshire le 7 juin 1774. qui ne l'a épousée que pour avoir un héritier mâle. N'ayant donné le jour qu'à des filles, Georgiana accepte de mauvais gré les infidélités de son mari, jusqu'à tolérer que sa maîtresse vive sous leur toit.
Brillante en société, elle se fait remarquer pour son extravagance en matière de mode vestimentaire et son goût immodéré du jeu. Elle adhère aux idées du parti whig et tombe amoureuse du député Charles Grey, futur Premier ministre avec qui elle aura une fille, Elisa, mais qui sera confiée à l'oncle et à la tante de Charles Grey.
Distribution
- Keira Knightley : Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire
- Ralph Fiennes : William Cavendish, 5e duc de Devonshire
- Charlotte Rampling : Lady Spencer
- Hayley Atwell : Elizabeth « Bess » Foster
- Dominic Cooper : Charles Grey
- Aidan McArdle : Richard Brinsley Sheridan
- Emily Jewell : la Nourrice
- Simon McBurne : Charles Fox
A propos de Giorgiana , voici le clin d'oeil, toujours un peu critique, d'Elisabeth Vigée-Le Brun dans ses Souvenirs :
La femme de Londres la plus à la mode à cette époque était la duchesse de Devonshire. J'avais souvent entendu parler de sa beauté et de son caractère influent en politique, et lorsque j'allai lui faire visite, elle me reçut de la manière la plus aimable. Elle pouvait alors avoir quarante-cinq ans. Ses traits étaient fort réguliers; mais je ne fus pas frappée de sa beauté. Elle avait le teint trop animé, et son malheur voulait qu'elle eût un oeil dont elle ne voyait plus. Comme à cette époque on portait les cheveux sur le front, elle cachait cet oeil sous une masse de boucles, ce qui ne parvenait point à dissimuler une défectuosité aussi grave. La duchesse de Devonshire était assez grande, d'un embonpoint qui, à l'âge qu'elle avait, réussit fort bien, et ses manières faciles étaient extrêmement gracieuses.
Je suis retournée chez elle à un grand rout pour un concert public. Il faut savoir que les grandes dames anglaises prêtent parfois leurs salons pour des réunions de ce genre, se réservant une ou deux pièces, afin de pouvoir inviter les personnes de leur connaissance. Je fus de ce nombre, et dans un moment où je me trouvais assise à côté de la duchesse, elle me fit remarquer un homme placé fort loin de nous, mais en face, et me dit: «N'est-ce pas, qu'il a l'air remarquablement spirituel et distingué?» Il est vrai que des traits prononcés et un grand front dégarni de cheveux lui donnaient beaucoup de physionomie. C'était sir Francis Burdett dont elle protégeait l'élection et qui fut en effet nommé député. Je n'ai pas oublié la frayeur que me causa son triomphe, lorsque, me trouvant dans la rue, je vis passer en fiacre une grande quantité d'hommes du peuple, les uns dans la voiture, les autres sur l'impériale, et tous criant à tue-tête: Sir Francis Burdett! sir Francis Burdett! La plupart de ces gens étaient ivres-morts; ils jetaient des pierres dans les vitres. Une jeune femme, qui était grosse, en fut tellement effrayée qu'elle accoucha de peur, et l'on m'a même dit qu'elle en était morte. Quant à moi, ignorant le motif d'un pareil vacarme, j'étais saisie de terreur, croyant qu'une révolution commençait en Angleterre. Je rentrai vite chez moi toute tremblante, et je fus très heureuse que le prince Bariatinski, qui habitait Londres depuis long-temps, se doutant de ma frayeur, vînt pour me rassurer. Il me dit que les choses se passaient ainsi quand il s'agissait d'une élection importante, et que ce train serait fini le lendemain. Le lendemain en effet le calme était rétabli.
La duchesse de Devonshire avait de même appuyé de tout son crédit l'élection de Fox au parlement, et elle avait réussi à le faire nommer député dans un temps où cela paraissait très difficile. Ne me mêlant jamais de politique, je ne concevais pas trop comment cette grande dame, qui me semblait être à la tête du parti populaire, était de la société du prince de Galles. Le fait est qu'ils étaient fort liés, au point qu'elle se permettait de lui faire des leçons. Me trouvant un soir avec tous les deux, dans un rout, je reprochai au prince de Galles de m'avoir fait attendre inutilement pour une séance; la duchesse parut très contente de ma franchise, disant: «Vous avez raison, les princes ne doivent jamais manquer à leur parole.»
A lire cela on ne pouvait attendre qu'à découvrir un personnage charismatique, haut en couleurs en mode comme en politique ! Quelle déception donc devant la prestation de Keira Knightley qui incarne décidément mal la féminité délicate du XVIIIème siècle ! Elle se montre bien indigne d'être la fille de cinéma de la toujours parfaite Charlotte Rampling. Ralph Fiennes est plus détestable que jamais ! La part belle revient à Elisabeth Foster que campe avec une fraîche dignité Hayley Atwell en laquelle je reconnais davantage l'allure d'époque !
Les costumes de Michael O'Connor sont absolument sublimes et sont une raison pour revoir ce film. Il obtint d'ailleurs l'Oscar 2009 de la meilleure création de Costumes : .
Le scénario insiste davantage sur les déboires intimistes que sur la carrière politique de Lady Devonshire , qui fut une amie de Marie-Antoinette et de Yolande de Polignac qu'elle appelait Little Po !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Quelques costumes de Michael O'Connor boudoi30 :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
J'ai beaucoup aimé ce film.
Belle brochette d'acteurs, belle histoire, belles image, beaux décors, belle musique...
Belle brochette d'acteurs, belle histoire, belles image, beaux décors, belle musique...
La nuit, la neige- Messages : 18059
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Des amies pour mes 29 ans m'avaient offert l'énorme biographie. Elles furent ravies en feuilletant le catalogue d'illustrations d'y trouver un médaillon de Marie-Antoinette. Elles savaient ainsi ne pas se tromper de cadeau.
Invité- Invité
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
C'est Georgiana qui donnait à Mme de Polignac le petit surnom amical de Little Po .
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Mme de Sabran a écrit:
C'est Georgiana qui donnait à Mme de Polignac le petit surnom amical de Little Po .
Tellement mignon ! boudoi30
Invité- Invité
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Ce costume, et le couleur rose foncé, pour moi sont les plus beaux,! boudoi30 boudoi30Majesté a écrit:Quelques costumes de Michael O'Connor boudoi30 :
Bien à vous.
Malheureusement les détails brodés du costume bleu céleste ne sont pas visibles pendant les scènes du bal... boudoi30 boudoi30
Invité- Invité
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
La nuit, la neige a écrit:belle musique...
Stéphane Bern doit aussi être de cet avis, la BO revenant aussi fréquemment que les pots de chambre dans ses émissions :
Gouverneur Morris- Messages : 11706
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
J'avais déjà la biographie récente sur la DUCHESSE , et je viens de recevoir le DVD pour le mettre en collection.
il y a un bonus superbe à visionner.... le film est de grande qualité.
en le visionnant à nouveau, la vie et le caractère de cette femme, ressemble sur de nombreux points à MARIE ANTOINETTE, d'autant plus qu'elles se connaissaient .............
le film passe la semaine prochaine sur une chaine cablée en deuxième film de la soirée.
MARIE ANTOINETTE :
il y a un bonus superbe à visionner.... le film est de grande qualité.
en le visionnant à nouveau, la vie et le caractère de cette femme, ressemble sur de nombreux points à MARIE ANTOINETTE, d'autant plus qu'elles se connaissaient .............
le film passe la semaine prochaine sur une chaine cablée en deuxième film de la soirée.
MARIE ANTOINETTE :
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3719
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Je confirme le film passe en seconde partie de soirée après THE QUEEN sur une chaine cablée.........CE SOIR MARDI ............
pour ceux qui n'ont pas eu la chance de le voir
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
pour ceux qui n'ont pas eu la chance de le voir
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3719
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Film The Duchess, de Saul Dibb
Sait-on jamais, si vous n'avez jamais vu (l'excellent) film, ou si vous souhaitez tout simplement le revoir, il sera disponible en vidéo sur le site d'Arte TV pour encore 5 petits jours...
The Duchess
Réalisation : Saul Dibb
Scénario : Jeffrey Hatcher ; Anders Thomas Jensen ; Saul Dibb
Inspiré de la biographie "Georgiana, Duchess of Devonshire", d'Amanda Foreman
2008
Durée : 102 mn
Adapté de la biographie de la duchesse de Devonshire, esprit libre du XVIIIe siècle en butte aux conventions, un somptueux mélo historique dans la plus pure tradition anglaise. Un film de Saul Dibb ("Suite française") avec Keira Knightley et Ralph Fiennes.
À 17 ans, Georgiana Cavendish est mariée au fortuné duc de Devonshire. Audacieuse au jeu et d’une extravagante élégance, la jeune femme brille de mille feux en société, mais se heurte à un mur de silence dans son foyer. En mal d’héritier mâle, le duc prend pour maîtresse Bess Foster, la meilleure amie de sa femme, et l’impose sous leur toit. Meurtrie, Georgiana s’engage en politique dans les rangs du parti Whig, où elle croise le futur Premier ministre Charles Grey, dont elle tombe éperdument amoureuse.
Prison dorée
Des décors fastueux, des costumes étincelants, le tout déployé avec un sens du détail et du raffinement poussé à l’extrême : Saul Dibb (Suite française) apporte ici une preuve supplémentaire de la maestria britannique en matière de films d’époque. Néanmoins, cet écrin satiné n’apaise en rien le drame intime traversé par l’ancêtre de Lady Di, adulée de tous mais prisonnière d’un mariage destructeur avec un homme lui-même tenaillé par les obligations de son rang. Face au grand Ralph Fiennes, Keira Knightley offre son jeu et ses traits délicats à cette libre-penseuse dont l’aura teintée de vulnérabilité ne cesse d’émouvoir.
A (re)voir ici : Arte TV - The Duchess
The Duchess
Réalisation : Saul Dibb
Scénario : Jeffrey Hatcher ; Anders Thomas Jensen ; Saul Dibb
Inspiré de la biographie "Georgiana, Duchess of Devonshire", d'Amanda Foreman
2008
Durée : 102 mn
Adapté de la biographie de la duchesse de Devonshire, esprit libre du XVIIIe siècle en butte aux conventions, un somptueux mélo historique dans la plus pure tradition anglaise. Un film de Saul Dibb ("Suite française") avec Keira Knightley et Ralph Fiennes.
À 17 ans, Georgiana Cavendish est mariée au fortuné duc de Devonshire. Audacieuse au jeu et d’une extravagante élégance, la jeune femme brille de mille feux en société, mais se heurte à un mur de silence dans son foyer. En mal d’héritier mâle, le duc prend pour maîtresse Bess Foster, la meilleure amie de sa femme, et l’impose sous leur toit. Meurtrie, Georgiana s’engage en politique dans les rangs du parti Whig, où elle croise le futur Premier ministre Charles Grey, dont elle tombe éperdument amoureuse.
Prison dorée
Des décors fastueux, des costumes étincelants, le tout déployé avec un sens du détail et du raffinement poussé à l’extrême : Saul Dibb (Suite française) apporte ici une preuve supplémentaire de la maestria britannique en matière de films d’époque. Néanmoins, cet écrin satiné n’apaise en rien le drame intime traversé par l’ancêtre de Lady Di, adulée de tous mais prisonnière d’un mariage destructeur avec un homme lui-même tenaillé par les obligations de son rang. Face au grand Ralph Fiennes, Keira Knightley offre son jeu et ses traits délicats à cette libre-penseuse dont l’aura teintée de vulnérabilité ne cesse d’émouvoir.
A (re)voir ici : Arte TV - The Duchess
La nuit, la neige- Messages : 18059
Date d'inscription : 21/12/2013
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