Le procès de la reine Marie-Antoinette
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: L'histoire de Marie-Antoinette :: Marie-Antoinette et la Révolution française
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Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
MARIE ANTOINETTE se couchait de bonne heure car elle n'avait pas de bougies à sa disposition et donc le cachot était tout noir... de plus elle était seule depuis l'affaire de l'œillet et nous savons qu'elle souffrait du froid et de l'humidité.
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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L'Acte d'accusation de Marie-Antoinette
A la Conciergerie, Marie-Antoinette écoute la lecture de son acte d'accusation .
duc de Berry a écrit :
Trouvé aux Archives nationales.
L’acte d’accusation de Marie-Antoinette
Audience du 23 du premier mois de l’an II de la République Française
(14 octobre 1793).
Interrogée de ses noms, surnoms, âge, qualités, lieu de naissance et demeure.
A répondu se nommer Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche, âgée de 38 ans, veuve du roi de France, née à Vienne, se trouvant lors de son arrestation dans le lieu des séances de l’Assemblée nationale.
Le greffier donne lecture de l’acte d’accusation, dont la teneur suit :
Antoine Quentin Fouquier-Tinville, accusateur-public près le tribunal criminel révolutionnaire, établi à Paris par décret de la Convention nationale, du 10 mars 1793, l’an deuxième de la République, sans aucun recours au tribunal de cassation, en vertu du pouvoir à lui donné par l’article II d’un autre décret de la convention, du 5 avril suivant, portant que l’accusateur public dudit tribunal est autorisé à faire arrêter, poursuivre et juger, sur la dénonciation des autorités constituées ou des citoyens.
Expose que, suivant un décret de la Convention du premier août, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été traduite au tribunal révolutionnaire, comme prévenue d’avoir conspiré contre la France ; que, par autre décret de la Convention, du 3 octobre, il a été décrété que le tribunal révolutionnaire s’occuperait sans délai et sans interruption du jugement ; que l’accusateur public a reçu les pièces concernant la veuve Capet, les 19 et 20 du premier mois de la seconde année, vulgairement dit 10 et 11 octobre courant mois ; qu’il a été aussitôt procédé, par l’un des juges du tribunal, à l’interrogatoire de la veuve Capet ; qu’examen fait de toutes les pièces transmises par l’accusateur public, il en résulte, qu’à l’instar des messalines Brunehaut, Frédégonde et Médicis, que l’on qualifiait autrefois de reines de France, et dont les noms à jamais odieux ne s’effaceront pas des fastes de l’histoire, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été depuis son séjour en France, le fléau et la sangsue des français ; qu’avant même l’heureuse Révolution qui a rendu au peuple Français sa souveraineté, elle avait des rapports politiques avec l’homme qualifié de roi de Bohême et de Hongrie ; que ces rapports étaient contraires aux intérêts de la France ; que non-contente, de concert avec les frères de Louis Capet, et l’infâme et exécrable Calonne, lors, ministre des finances, d’avoir dilapidé, d’une manière effroyable, les finances de la France (fruit des sueurs du peuple), pour satisfaire à des plaisirs désordonnés, et payer les agents de ses intrigues criminelles. Il est notoire qu’elle a fait passer, à différentes époques, à l’empereur, des millions qui lui ont servi et lui servent encore à soutenir la guerre contre la République, et que c’est par ses dilapidations excessives qu’elle est parvenue à épuiser le trésor national.
Que, depuis la Révolution, la veuve Capet n’a cessé un seul instant d’entretenir des intelligences et des correspondances criminelles et nuisibles à la France, avec les puissances étrangères, et dans l’intérieur de la République, par des agents affidés, qu’elle soudoyait et faisait soudoyer par le ci-devant trésorier de la liste ci-devant civile ; qu’à différentes époques, elle a usé de toutes les manœuvres qu’elle croyait propres à ses vues perfides, pour opérer une contre-révolution ; d’abord ayant, sous prétexte d’une réunion nécessaire entre les ci-devant gardes-du-corps et les officiers et soldats du régiment de Flandres, ménagé un repas entre ces deux corps le premier octobre 1789, lequel est dégénéré en une véritable orgie, ainsi qu’elle le désirait, et pendant le cours de laquelle les agents de la veuve Capet, secondant parfaitement ses projets contre-révolutionnaires, ont amené la plupart des convives à chanter, dans l’épanchement de l’ivresse, des chansons exprimant le plus entier dévouement pour le trône et l’aversion la plus caractérisée pour le peuple, et de les avoir insensiblement amenés à arborer la cocarde blanche et à fouler aux pieds la cocarde nationale ; et d’avoir, par sa présence, autorisé tous ces excès contre-révolutionnaires, surtout en encourageant les femmes qui l’accompagnaient à distribuer les cocardes blanches aux convives ; d’avoir, le 4 du mois d’octobre, témoigné la joie la plus immodérée de ce qui s’était passé à cette orgie.
En second lieu, d’avoir, conjointement avec Louis Capet, fait imprimer et distribuer avec profusion, dans toute l’étendue de la République, des ouvrages contre-révolutionnaires, de ceux mêmes adressés aux conspirateurs d’outre-Rhin, ou publiés en leur nom, tels que « Les pétitions aux émigrants », « Réponse des émigrants », « Les émigrants au peuple », « Les plus courtes folies sont les meilleures », « Le Journal à deux liards », « L’ordre, la marche et l’entrée des émigrants » ; d’avoir même poussé la perfidie et la dissimulation au point d’avoir fait imprimer et distribuer avec la même profusion des ouvrages dans lesquels elle était dépeinte sous des couleurs peu avantageuses, qu’elle ne méritait déjà que trop en ce temps, et ce, pour donner le change, et persuader aux puissances étrangères qu’elle était maltraitée des français ; et les animer de plus en plus contre la France ; que pour réussir plus promptement dans ses projets contre-révolutionnaires, elle avait, par ses agents, occasionné dans Paris et les environs, les premiers jours d’octobre 1789, une disette qui a donné lieu à une nouvelle insurrection, à la suite de laquelle une foule innombrable de citoyens et de citoyennes s’est portée à Versailles le 5 du même mois ; que ce fait est prouvé d’une manière sans réplique par l’abondance qui a régné le lendemain même de l’arrivée de la veuve Capet à Paris et de sa famille.
Qu’à peine arrivée à Paris, la veuve Capet, féconde en intrigues de tout genre, a formé des conciliables dans son habitation ; que ces conciliabules, composés de tous les contre-révolutionnaires et intrigants des Assemblées constituante et législative, se tenaient dans les ténèbres de la nuit ; que l’on y avisait aux moyens d’anéantir les droits de l’homme, et les décrets déjà rendus, qui devaient faire la base de la constitution ; que c’est dans ces conciliabules qu’il a été délibéré sur les mesures à prendre pour faire décréter la révision des décrets qui étaient favorables au peuple ; qu’on a arrêté la fuite de Louis Capet, de la veuve Capet et de toute la famille, sous des noms supposés, au mois de juin 1791, tenté tant de fois et sans succès, à différentes époques ; que la veuve Capet convient, dans son interrogatoire, que c’est elle qui a tout ménagé et tout préparé, pour effectuer cette évasion, et que c’est elle qui a ouvert et fermé les portes de l’appartement par où les fugitifs sont passés ; qu’indépendamment de l’aveu de la veuve Capet à cet égard, il est constant, d’après les déclarations de Louis-Charles Capet et de la fille Capet, que Lafayette, favori sous tous les rapports de la veuve Capet, et Bailly, lors, maire de Paris, étaient présents au moment de cette évasion, et qu’ils l’ont favorisée de tout leur pouvoir ; que la veuve Capet, après son retour de Varennes, a recommencé ses conciliabules ; qu’elle les présidait elle-même, et que, d’intelligence avec son favori Lafayette, l’on a fermé les Tuileries, et privé, par ce moyen, les citoyens d’aller et venir librement dans les cours et le ci-devant château des Tuileries ; qu’il n’y avait que les personnes munies de cartes qui eussent leur entrée ; que cette clôture présentée avec emphase par le traître Lafayette comme ayant pour objet de punir les fugitifs de Varennes, était une ruse imaginée et concertée dans ces conciliabules ténébreux pour priver les citoyens des moyens de découvrir ce qui se tramait contre la liberté dans ce lieu infâme ; que c’est dans ces mêmes conciliabules qu’a été déterminé l’horrible massacre qui a eu lieu le 16 juillet 1791, des plus zélés patriotes qui se sont trouvés au Champs-de-Mars ; que le massacre qui avait eu lieu précédemment à Nancy, et ceux qui ont eu lieu depuis dans les divers autres points de la République, ont été déterminés dans ces mêmes conciliabules ; que ces mouvements qui ont fait couler le sang d’une foule immense de patriotes, ont été imaginés pour arriver plutôt et plus sûrement à la révision des décrets rendus et fondés sur les droits de l’homme, et qui par là, étaient nuisibles aux vues ambitieuses et contre-révolutionnaires de Louis Capet et de Marie-Antoinette ; que la constitution de 1791 une fois acceptée, la veuve Capet s’est occupée de la détruire insensiblement par toutes les manœuvres qu’elle et ses agents ont employées dans les divers point de la République ; que toutes ses démarches ont eu pour but d’anéantir la liberté, et de faire rentrer les Français sous le joug tyrannique sous lequel ils n’ont langui que trop de siècles ; qu’à cet effet, la veuve Capet a imaginé de faire discuter dans ses conciliabules ténébreux, et qualifié depuis longtemps avec raison de cabinet autrichien, toutes les lois qui étaient portées par l’Assemblée législative ; que c’est elle, et par suite de la détermination prise dans ces conciliables, qui a décidé Louis Capet à apposer son veto au fameux et salutaire décret rendu par l’Assemblée législative contre les ci-devant princes, frères de Louis Capet, et les émigrés, et contre cette horde de prêtres réfractaires et fanatiques, répandus dans toute la France ; veto qui a été l’une des principale causes des maux qu’a depuis éprouvé la France.
Que c’est la veuve Capet qui faisait nommer les ministres pervers, et aux places dans les armées et dans les bureaux, des hommes connus de la nation entière pour des conspirateurs contre la liberté ; que c’est par ses manœuvres et celles de ses agents, aussi adroits que perfides, qu’elle est parvenue à composer la nouvelle garde de Louis Capet d’anciens officiers qui avaient quitté leurs corps lors du serment exigé, de prêtres réfractaires et d’étrangers, et enfin de tous les hommes réprouvés pour la plupart de la nation, et dignes de servir dans l’armée de Coblentz, où un très grand nombre est en effet passé depuis le licenciement.
Que c’est la veuve Capet, d’intelligence avec la faction liberticide qui dominait alors l’Assemblée législative, et pendant un temps la Convention, qui a fait déclarer la guerre au roi de Bohême et de Hongrie son frère ; que c’est par ses manœuvres et ses intrigues, toujours funestes à la France, que s’est opérée la première retraite des Français du territoire de la Belgique.
Que c’est la veuve Capet qui a fait parvenir aux puissances étrangères les plans de campagne et d’attaque qui étaient convenus dans le conseil, de manière que, par cette double trahison, les ennemis étaient toujours instruits à l’avance des mouvements que devaient faire les ennemis de la République ; d’où suit la conséquence, que la veuve Capet est l’auteur des revers qu’ont éprouvé, en différents temps, les armées françaises.
Que la veuve Capet a médité et combiné avec ses perfides agents l’horrible conspiration qui a éclaté dans la journée du 10 août, laquelle n’a échoué que par les efforts courageux et incroyables des patriotes ; qu’à cette fin elle a réuni dans son habitation aux Tuileries, jusques dans des souterrains, les Suisses, qui, aux termes des décrets, ne devaient plus composer la garde de Louis Capet ; qu’elle les a entretenus dans un état d’ivresse depuis le 9 jusqu’au 10 matin, jour convenu pour l’exécution de cette horrible conspiration ; qu’elle a réuni également, et dans le même dessein, dès le 9, une foule de ces êtres qualifiés de chevaliers du poignard, qui avaient figuré déjà dans ce même lieu, le 23 février 1791, et depuis, à l’époque du 20 juin 1792.
Que la veuve Capet craignant sans doute que cette conspiration n’eût pas tout l’effet qu’elle s’en était promise, a été dans la soirée du 7 août, vers les neuf heures et demie du soir, dans la salle où les Suisses et autres à elle dévoués, travaillaient à des cartouches ; qu’en même temps qu’elle les encourageait à hâter la confection de ces cartouches, pour les exciter de plus en plus, elle a pris des cartouches et a mordu des balles. (Les expressions manquent pour rendre un trait aussi atroce). Que le lendemain 10, il est notoire qu’elle a pressé et sollicité Louis Capet à aller dans les Tuileries, vers cinq heures et demis du matin, passer la revue des véritables Suisses et autres scélérats qui en avaient pris l’habit, et qu’à son retour, elle lui a présenté un pistolet, en disant : « Voilà le moment de vous montrer », et que sur son refus, elle l’a traité de lâche ; que, quoique dans son interrogatoire la veuve Capet ait persévéré à dénier qu’il ait été donné aucun ordre de tirer sur le peuple, la conduite qu’elle a tenue le dimanche 9, dans la salle des Suisses, les conciliabules qui ont eu lieu toute la nuit, et auxquels elle a assisté, l’article du pistolet et son propos de Louis Capet, leur retraite subite des Tuileries et les coups de fusil tirés au moment même de leur entrée dans la salle de l’Assemblée législative ; toutes ces circonstances réunies ne permettent pas de douter qu’il n’ait été convenu dans le conciliabule qui a eu lieu pendant toute la nuit, qu’il fallait tirer sur le peuple, et que Louis Capet et Marie-Antoinette, qui était la grande directrice de cette conspiration, n’ait elle-même donné l’ordre de tirer.
Que c’est aux intrigues et manœuvres perfides de la veuve Capet, d’intelligence avec cette faction liberticide dont il a été déjà parlé, et tous les ennemis de la République, que la France est redevable de cette guerre intestine qui la dévore depuis si longtemps, dont heureusement la fin n’est pas plus éloignée que celle de ses auteurs.
Que dans tous les temps, c’est la veuve Capet, qui, par cette influence qu’elle avait acquise sur l’esprit de Louis Capet, lui avait insinué cet art profond et dangereux de dissimuler et d’agir, et promettre par des actes publics, le contraire de ce qu’il pensait, et tramait conjointement avec elle dans les ténèbres, pour détruire cette liberté si chère aux français, et qu’ils sauront conserver, et recouvrer ce qu’ils appelaient la plénitude des prérogatives royales.
Qu’enfin la veuve Capet, immorale sous tous les rapports, et nouvelle Agrippine, est si perverse et si familière avec tous les crimes, qu’oubliant sa qualité de mère, et la démarcation prescrite par les lois de la nature, elle n’a pas craint de se livrer avec Louis-Charles Capet son fils, et de l’aveu de ce dernier, à des indécences dont l’idée et le nom seuls font frémir d’horreur.
D’après l’exposé ci-dessus, l’accusateur-public a dressé la présente accusation contre Marie-Antoinette, se qualifiant dans son interrogatoire de Lorraine d’Autriche, veuve de Louis Capet, pour avoir méchamment et à dessein,
1° De concert avec les frères de Louis Capet et l’infâme ex-ministre Calonne, dilapidé d’une manière effroyable les finances de la France, et d’avoir fait passer des sommes incalculables à l’empereur, et d’avoir ainsi épuisé le trésor national.
2° D’avoir, tant par elle que par ses agents contre-révolutionnaires, entretenu des intelligences et des correspondances avec les ennemis de la République, et d’avoir informé et fait informer ces mêmes ennemis des plans de campagne et d’attaque convenus et arrêtés dans le conseil.
3° D’avoir, par ses intrigues et manœuvres, et celle de ses agents, tramé des conspirations et des complots contre la sûreté intérieure et extérieure de la France, et d’avoir à cet effet allumé la guerre civile dans divers points de la République, et armé les citoyens les uns contre les autres, et d’avoir, par ce moyen, fait couler le sang d’un nombre incalculable de citoyens ; ce qui est contraire à l’article IV de la section première du titre premier de la seconde partie du code pénal, et à l’article II de la seconde section du titre premier du même code.
En conséquence, l’accusateur-public requiert qu’il lui soit donné acte, par le tribunal assemblé, de la présente accusation ; qu’il soit ordonné qu’à sa diligence et par un huissier du tribunal, porteur de l’ordonnance à intervenir, Marie-Antoinette, se qualifiant de Lorraine d’Autriche, veuve de Louis Capet, actuellement détenue dans la maison d’arrêt dite la conciergerie du palais, sera écrouée sur les registres de ladite maison, pour y rester comme en maison de justice ; comme aussi que l’ordonnance à intervenir sera notifiée à la municipalité de Paris et à l’accusée. Fait au cabinet de l’accusateur-public, le premier jour de la troisième décade du premier mois de l’an second de la République une et indivisible (12 octobre 1793).
Signé, Fouquier.
Le Tribunal, faisant droit sur le réquisitoire de l’accusateur-public, lui donne acte de l’accusation par lui portée contre Marie-Antoinette, dite Lorraine d’Autriche, veuve de Louis Capet.
En conséquence, ordonne qu’à sa diligence et par un huissier du tribunal, porteur de la présente ordonnance, ladite Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, sera prise au corps, arrêtée et écrouée sur les registres de la maison d’arrêt, dite la conciergerie, à Paris, où elle est actuellement détenue, pour y rester comme en maison de justice ; comme aussi que la présente ordonnance sera notifiée, tant à la municipalité de Paris qu’à l’accusée.
Fait et jugé au tribunal, le second jour de la troisième décade du premier mois de l’an second de la République (13 octobre 1793).
Armand-Martial-Joseph Herman, Etienne Foucault, Gabriel-Toussaint Scellier, Pierre-André Coffinhal, Gabriel Deliege, Pierre-Louis Ragmey, Antoine-Marie Maire, François-Joseph Denizot, Etienne Macon, tous juges du tribunal, qui ont signé
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Merci, cher Berry ! :n,,;::::!!!:
Nous pouvons voir le document ici : http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=417&id_sel=undefined
Nous pouvons voir le document ici : http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=417&id_sel=undefined
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
;
Madame de Chimay a écrit :
"Marie-Antoinette avait dit de son fils : « Il est très indiscret, il répète aisément ce qu’il a entendu dire , et surtout , sans vouloir mentir, il ajoute ce que son imagination lui a fait voir. »
On peut faire dire ce que l’on veut à un tel enfant.
Marina Grey, dans sa biographie de Jacques-René Hébert, évoque la thèse de Paul Ganière , médecin historien que cite Jean-François Chiappe dans ses Chouans. On sait que Louis XVI , aurait peut-être été atteint d’un phimosis qui l’empêcha , les première années de son mariage , d’avoir des relations avec sa femme.
Paul Ganière suppose que la Reine craignant de voir son fils , affecté de cette même infirmité, aurait conduit l’enfant à résorber un éventuel phimosis par des dilatations progressives.
Surpris par les Simon à se donner du plaisir, il aurait , pour éviter une semonce , argué d’une prescription de la souveraine.
Madame de Chimay a écrit :
"Marie-Antoinette avait dit de son fils : « Il est très indiscret, il répète aisément ce qu’il a entendu dire , et surtout , sans vouloir mentir, il ajoute ce que son imagination lui a fait voir. »
On peut faire dire ce que l’on veut à un tel enfant.
Marina Grey, dans sa biographie de Jacques-René Hébert, évoque la thèse de Paul Ganière , médecin historien que cite Jean-François Chiappe dans ses Chouans. On sait que Louis XVI , aurait peut-être été atteint d’un phimosis qui l’empêcha , les première années de son mariage , d’avoir des relations avec sa femme.
Paul Ganière suppose que la Reine craignant de voir son fils , affecté de cette même infirmité, aurait conduit l’enfant à résorber un éventuel phimosis par des dilatations progressives.
Surpris par les Simon à se donner du plaisir, il aurait , pour éviter une semonce , argué d’une prescription de la souveraine.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Cela aurait été vrai si phimosis il y eut vraiment pour Louis XVI ... :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
"Les temps de guerre ne sont pas des temps de morale".
Paul de Barras.
En Russie, en 1801, c'est le tsar Paul qu'on assassine dans ses appartements. Des hurlements ! Une fois l'affaire faite, on va chercher le tsarévitch traumatisé (Alexandre Ier) et on lui dit : "Cessez de faire l'enfant; venez régner !".
Paul de Barras.
En Russie, en 1801, c'est le tsar Paul qu'on assassine dans ses appartements. Des hurlements ! Une fois l'affaire faite, on va chercher le tsarévitch traumatisé (Alexandre Ier) et on lui dit : "Cessez de faire l'enfant; venez régner !".
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
C'est peut-être ce qu'on a dit à Louis XVI...pilayrou a écrit: "Cessez de faire l'enfant; venez régner !".
C'est pour quoi il aurait cessé de visiter sa femme depuis mai 1774 à 1778...
Il est allé régner plutôt que faire un enfant à la Reine...
boudoi26
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Majesté a écrit:C'est peut-être ce qu'on a dit à Louis XVI...pilayrou a écrit: "Cessez de faire l'enfant; venez régner !".
C'est pour quoi il aurait cessé de visiter sa femme depuis mai 1774 à 1778...
Il est allé régner plutôt que faire un enfant à la Reine...
Ah bien voilà enfin l'explication ! :
Invité- Invité
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Très joli!
Les poings serrés, les yeux clos.
Forte et résignée à la fois.
Les poings serrés, les yeux clos.
Forte et résignée à la fois.
D'éon- Messages : 213
Date d'inscription : 27/12/2013
Age : 51
Localisation : Normandie
D'éon- Messages : 213
Date d'inscription : 27/12/2013
Age : 51
Localisation : Normandie
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Pour en revenir au cœur du sujet du livre Juger la reine, d’Emmanuel de Waresquiel et, à mon avis (et très probablement celui de l’historien), loin donc des autres points de préoccupations ou d’interrogations lus récemment sur notre forum,
Je reviens sur la liste des jurés du procès de Marie-Antoinette, car digne d’intérêt dans ce sujet.
Emmanuel de Waresquiel, alors qu’il évoque Fouquier-Tinville précise dans son livre :
Le 25 septembre, en prévision du jugement de l’ex-reine, il établit, avec Fleuriot et en accord avec le Comité (de salut public), une nouvelle liste de 60 jurés.
On leur adresse à chacun une lettre qui ne leur laisse aucun doute sur la nature de leur mission : « La vengeance nationale est remise entre vos mains » .
Au passage, les jurés les moins sûrs sont écartés.
Bien loin d’avoir respecté l’ordre du tirage, c’est encore lui qui peaufine « son » jury jusqu’au dernier moment, enlevant un nom ici, en ajoutant un autre parmi ce qu’on appelait à l’époque les « solides », c’est à dire ceux qui votent la mort.
En page 1, de notre sujet, nous recopions une liste très longue (peut-être avec les suppléants qui ne siègeront pas au procès ?)
Sur le site Wikipedia, page « Procès de Marie-Antoinette », ce sont 12 jurés qui sont évoqués, mais sans être nommés : https://fr.wikipedia.org/wiki/Procès_de_Marie-Antoinette
Sont-ce ceux mentionnés dans la publication, édition Mercure de France, des Actes du Tribunal révolutionnaire, recueillis et commentés par Gérard Walter ?
Dans ce livre, 12 sont nommés, je cite :
Sont entrès les citoyens Ganney, Martin Nicolas, Chatelet, Grenier, Trey, Antonelle, Souberbielle, Trinchard, Jourdeuil, Gêmon, Devez et Suard, jurés.
Dans Juger la reine, Emmanuel de Waresquiel précise donc :
Pendant longtemps, les historiens ont publié des listes inexactes, faute d’avoir consulté les minutes du procès.
Au début du XXe siècle, G. Lenôtre et Gustave Gautherot oublient des noms ou donnent des fausses indications sur les professions des uns et des autres.
Plus récemment, dans son édition très incomplète des actes du procès publiée en 1968, l’historien de la Révolution Gérard Walter en ajoute d’autres qui n’y étaient pas.
Voici donc, listés par Emmanuel de Waresquiel, les 15 jurés qui composent le jury de jugement du procès de Marie-Antoinette :
- Léopold Renaudin
- Charles Léopold Nicolas
- Jacques Nicolas Lumière
- Jean Baptiste Sambat
- Charles Huant -Deboisseaux
- Jean Devèze
- François Trinchard
- Georges Ganney
- Pierre François Baron
- Charles-Nicolas Chrétien
- Jean-Louis Fiévé
- Claude Besnard
- Joseph Souberbielle
- François Thoumin
- Pierre-Antoine d'Antonelle
Suppléant
- Claude-Louis Châtelet
MESSAGE CORRIGE LE 27 OCTOBRE 2019
Liste des membres du jury également accessible ici :
Les jurés qui composaient le jury du procès de Marie-Antoinette
Je reviens sur la liste des jurés du procès de Marie-Antoinette, car digne d’intérêt dans ce sujet.
Emmanuel de Waresquiel, alors qu’il évoque Fouquier-Tinville précise dans son livre :
Le 25 septembre, en prévision du jugement de l’ex-reine, il établit, avec Fleuriot et en accord avec le Comité (de salut public), une nouvelle liste de 60 jurés.
On leur adresse à chacun une lettre qui ne leur laisse aucun doute sur la nature de leur mission : « La vengeance nationale est remise entre vos mains » .
Au passage, les jurés les moins sûrs sont écartés.
Bien loin d’avoir respecté l’ordre du tirage, c’est encore lui qui peaufine « son » jury jusqu’au dernier moment, enlevant un nom ici, en ajoutant un autre parmi ce qu’on appelait à l’époque les « solides », c’est à dire ceux qui votent la mort.
En page 1, de notre sujet, nous recopions une liste très longue (peut-être avec les suppléants qui ne siègeront pas au procès ?)
Sur le site Wikipedia, page « Procès de Marie-Antoinette », ce sont 12 jurés qui sont évoqués, mais sans être nommés : https://fr.wikipedia.org/wiki/Procès_de_Marie-Antoinette
Sont-ce ceux mentionnés dans la publication, édition Mercure de France, des Actes du Tribunal révolutionnaire, recueillis et commentés par Gérard Walter ?
Dans ce livre, 12 sont nommés, je cite :
Sont entrès les citoyens Ganney, Martin Nicolas, Chatelet, Grenier, Trey, Antonelle, Souberbielle, Trinchard, Jourdeuil, Gêmon, Devez et Suard, jurés.
Dans Juger la reine, Emmanuel de Waresquiel précise donc :
Pendant longtemps, les historiens ont publié des listes inexactes, faute d’avoir consulté les minutes du procès.
Au début du XXe siècle, G. Lenôtre et Gustave Gautherot oublient des noms ou donnent des fausses indications sur les professions des uns et des autres.
Plus récemment, dans son édition très incomplète des actes du procès publiée en 1968, l’historien de la Révolution Gérard Walter en ajoute d’autres qui n’y étaient pas.
Voici donc, listés par Emmanuel de Waresquiel, les 15 jurés qui composent le jury de jugement du procès de Marie-Antoinette :
- Léopold Renaudin
- Charles Léopold Nicolas
- Jacques Nicolas Lumière
- Jean Baptiste Sambat
- Charles Huant -Deboisseaux
- Jean Devèze
- François Trinchard
- Georges Ganney
- Pierre François Baron
- Charles-Nicolas Chrétien
- Jean-Louis Fiévé
- Claude Besnard
- Joseph Souberbielle
- François Thoumin
- Pierre-Antoine d'Antonelle
Suppléant
- Claude-Louis Châtelet
MESSAGE CORRIGE LE 27 OCTOBRE 2019
Liste des membres du jury également accessible ici :
Les jurés qui composaient le jury du procès de Marie-Antoinette
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 27 Oct 2019, 18:52, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Dans JUGEZ LA REINE l'auteur précise que si la Reine assise au milieu de la grand chambre était sur un fauteuil pendant le témoignage des témoins !!!! Elle aurait entendu les plaidoiries sur les gradins réservés aux accusés ainsi que la sentence déjà évoquée.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Je poursuis avec une présentation de ces 15 jurés, toujours d'après le même livre précédemment cité...
Pour Joseph Souberbielle, vous pouvez consulter notre sujet, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t703-joseph-souberbielle-jure-au-tribunal-revolutionnaire?highlight=souberbielle
Ainsi que pour Claude-Louis Châtelet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2892-claude-louis-chatelet-peintre-dessinateur-et-jure-au-proces-de-marie-antoinette?highlight=chatelet
Je cite Emmanuel de Waresquiel :
Le fond de sauce du jury du 14 octobre est évidemment révolutionnaire, sectionnaire, activiste et sans-culotte.
(...) les jurés ont été soigneusement choisis par l'accusateur publique dans les jours qui ont précédé le procès.
Dans leur grande majorité, ils viennent de la petite bourgeoisie, de l'artisanat, des métiers et des corporations parisiens.
Certains sont nés à Paris, la plupart s'y sont installés peu avant 1789.
Léopold Renaudin vient des Vosges et a quitté sa Lorraine natale lorsque celle-ci est devenue française. Il a été reçu maître luthier en 1776 et s'est installé rue Saint-Honoré, en face de l'Académie Royale de musique dont il est devenu le fournisseur attitré en 1781.
Avant même la Révolution, il connaissait certainement Charles-Léopold Nicolas qui vient de la même région que lui et dont le frère est également luthier. Lui aussi habite la rue Saint-Honoré où il a ouvert une imprimerie.
Renaudin devait être lié aussi à Jacques Nicolas Lumière, violoniste alto solo à l'Académie royale de musique.
Comme quoi, la musique n'adoucit pas toujours les moeurs ! :
Nous nous souvenons, évoqué dans notre Jeu de l'été, de Tobias Schmidt mécanicien et facteur de piano et piano forte qui avait été celui en charge de fabriquer les premières guillotines : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2759p350-le-jeu-de-l-ete
Reprenons ce qu'écrit Emmanuel de Waresquiel, je cite :
Plusieurs de nos jurés tenaient déjà boutique. Jean-Baptiste Sambat anime, rue Taitbout, un atelier de peinture sur miniature
Charles Huant-Deboisseaux était ciseleur sur bronze, rue Saint-Louis en l'Île.
Jean Devèze est maître-charpentier, François Trinchard, originaire de Montpellier, menuisier, Georges Ganney perruquier, Pierre-François Baron chapelier.
Charles-Nicolas Chrétien tient quant à lui, avec deux de ses soeurs, rue Neuve Saint-Marc (...), un cabaret dont il a racheté le fonds en 1787 pour 6500 livres.
Jean-Louis Fiévé vient du négoce, sans qu'on en sache beaucoup plus. Claude Besnard est huissier de justice.
(...)
Il n'est qu'un seul de nos jurés qui soit purement provincial et se soit installé à Paris à l'occasion de son élection par la Convention au Tribunal révolutionnaire en mai mai 1793, c'est François Thoumin, entreposeur de tabacs et avocat fiscal au siège de Lassay dans le Maine, bientôt la Mayenne.
(...)
Et Emmanuel de Waresquiel ajoute :
En 1793, à l'exception de Claude Besnard qui n'a que 28 ans, nos jurés sont déjà des hommes mûrs, vieux trentenaires ou jeunes quadragénaires.
La Révolution les trouve bien installés, mariés, ayant famille et boutique.
Pour Joseph Souberbielle, vous pouvez consulter notre sujet, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t703-joseph-souberbielle-jure-au-tribunal-revolutionnaire?highlight=souberbielle
Ainsi que pour Claude-Louis Châtelet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2892-claude-louis-chatelet-peintre-dessinateur-et-jure-au-proces-de-marie-antoinette?highlight=chatelet
Je cite Emmanuel de Waresquiel :
Le fond de sauce du jury du 14 octobre est évidemment révolutionnaire, sectionnaire, activiste et sans-culotte.
(...) les jurés ont été soigneusement choisis par l'accusateur publique dans les jours qui ont précédé le procès.
Dans leur grande majorité, ils viennent de la petite bourgeoisie, de l'artisanat, des métiers et des corporations parisiens.
Certains sont nés à Paris, la plupart s'y sont installés peu avant 1789.
Léopold Renaudin vient des Vosges et a quitté sa Lorraine natale lorsque celle-ci est devenue française. Il a été reçu maître luthier en 1776 et s'est installé rue Saint-Honoré, en face de l'Académie Royale de musique dont il est devenu le fournisseur attitré en 1781.
Avant même la Révolution, il connaissait certainement Charles-Léopold Nicolas qui vient de la même région que lui et dont le frère est également luthier. Lui aussi habite la rue Saint-Honoré où il a ouvert une imprimerie.
Renaudin devait être lié aussi à Jacques Nicolas Lumière, violoniste alto solo à l'Académie royale de musique.
Comme quoi, la musique n'adoucit pas toujours les moeurs ! :
Nous nous souvenons, évoqué dans notre Jeu de l'été, de Tobias Schmidt mécanicien et facteur de piano et piano forte qui avait été celui en charge de fabriquer les premières guillotines : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2759p350-le-jeu-de-l-ete
Reprenons ce qu'écrit Emmanuel de Waresquiel, je cite :
Plusieurs de nos jurés tenaient déjà boutique. Jean-Baptiste Sambat anime, rue Taitbout, un atelier de peinture sur miniature
Charles Huant-Deboisseaux était ciseleur sur bronze, rue Saint-Louis en l'Île.
Jean Devèze est maître-charpentier, François Trinchard, originaire de Montpellier, menuisier, Georges Ganney perruquier, Pierre-François Baron chapelier.
Charles-Nicolas Chrétien tient quant à lui, avec deux de ses soeurs, rue Neuve Saint-Marc (...), un cabaret dont il a racheté le fonds en 1787 pour 6500 livres.
Jean-Louis Fiévé vient du négoce, sans qu'on en sache beaucoup plus. Claude Besnard est huissier de justice.
(...)
Il n'est qu'un seul de nos jurés qui soit purement provincial et se soit installé à Paris à l'occasion de son élection par la Convention au Tribunal révolutionnaire en mai mai 1793, c'est François Thoumin, entreposeur de tabacs et avocat fiscal au siège de Lassay dans le Maine, bientôt la Mayenne.
(...)
Et Emmanuel de Waresquiel ajoute :
En 1793, à l'exception de Claude Besnard qui n'a que 28 ans, nos jurés sont déjà des hommes mûrs, vieux trentenaires ou jeunes quadragénaires.
La Révolution les trouve bien installés, mariés, ayant famille et boutique.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Je cite Emmanuel de Waresquiel :
Le fond de sauce du jury du 14 octobre est évidemment révolutionnaire, sectionnaire, activiste et sans-culotte.
.
... fond de sauce pour une très sale cuisine ... mais compte-rendu de lecture bien intéressant !
Merci, cher ami .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Je découvre aussi que ce sujet est bien vide... àè-è\':
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Mme de Sabran a écrit:Le tableau sans doute le plus connu :
Il s'agit d'une gravure colorisée, n'est-ce pas ?
Nous en retrouvons en effet de nombreuses comme celle-ci.
A ma connaissance, il n'existe pas de peinture de cette scène, ou du moins est-elle disparue ?
Le musée Carnavalet conserve cependant le dessin original à la pierre noire, de Pierre Bouillon (1776-1831)
Procès de Marie-Antoinette
Marques Inscriptions Poinçons : Signé et daté en bas à gauche : B.1793
© Musée Carnavalet Histoire de Paris
Extrait de la notice du musée :
Le dessin est de 1794 si l’on en croit les mots de la gravure qu’en exécuta Cazenave (déposée en 1802).
Bouillon lui prévoyait-il pour pendant la Séparation de Marie-Antoinette dessinée en 1795 et connue par une gravure de Vérité ?
Le rythme vertical des baies le rapproche davantage de notre Dévouement de Madame Élisabeth.
L’éclairage volontairement morne du dessin, et le voile du temps, achèvent de faire imaginer au-delà de cet instant les vingt heures presque consécutives du procès, et la torpeur venant avec la nuit et ce relatif « silence que gardaient les anxieux veilleurs de l’agonie royale » devant le défilé des témoins.
La clef de l’estampe de Cazenave permet d’identifier les veilleurs.
Entre Hébert sur le devant et Chauveau-Lagarde vers la droite, ils ont noms : debout à l’estrade, Herman, et à sa gauche, Collier puis Cofinal, en contre-bas, Fouquier-Tinville l’accusateur public – celui qui allait accuser tant de Girondins et Montagnards avant d’être à son tour accusé – en face Foucaud, la tête dans la main, et Pâris dit Fabricius écrivant.
Auteur de la notice : Pascal de la Vaissière
Paul Delaroche que nous connaissons pour avoir lui aussi illustrer le procès, mais quelques décennies plus tard, a repris cette gravure ou ce dessin.
Lui aussi en indiquant quelques noms des protagonistes en marge (avec leurs numéros sur le dessin)
Peut-être travaillait-il sur un projet d'huile sur toile ?
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Un moment du procès qui a semblé l'inspirer, comme le témoigne ces deux autres dessins préparatoires :
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Pourtant, c'est un autre épisode du procès qui semble avoir eu sa préférence : le départ (ou l'arrivée) de Marie-Antoinette à son procès, dont nous connaissons aussi les illustrations.
Dont les études préparatoires, toujours de Paul Delaroche :
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Etude pour "Le procès de Marie Antoinette"
Paul Delaroche, mine de plomb - 19eme siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Ou ainsi cette version, conservée au Musée de la révolution de Vizille :
Marie-Antoinette devant le tribunal, vers 1850
Paul Delaroche (1797-1856)
Huile sur panneau
Photo : Vizille, Musée de la Révolution Française
Et enfin la version aboutie, conservée à la Forbes Collection :
Marie-Antoinette devant le tribunal, 1851
Paul Delaroche (1797-1856)
Huile sur toile
Photo : Forbes Collection / Didier Rykner
Tableau célèbre dont nous connaissons de nombreuses gravures, comme celles-ci...
Ou encore une variante, peinte par Alphonse François, d'après Paul Delaroche :
Marie-Antoinette à la Conciergerie
Dessin et gouache, 1851, de Alphonse François(1814–88).
Copie partielle d’ap. peint. Paul Delaroche
Rueil-Malmaison, Musée du Château.
Photo : akg-images / Laurent Lecat
Notre sujet sur les illustrations de Paul Delaroche, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1092-le-proces-illustre-par-paul-delaroche?highlight=delaroche
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 27 Mai 2018, 22:45, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Et enfin la version aboutie, conservée à la Forbes Collection :
Oui, en effet, en haut de l'escalier d'honneur au château de Balleroy, Normandie .
Je n'aime pas du tout ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
(...)
Voici donc, listés par Emmanuel de Waresquiel, les 15 jurés qui composent le jury de jugement du procès de Marie-Antoinette :
- Léopold Renaudin
- Charles Léopold Nicolas
- Jacques Nicolas Lumière
- Jean Baptiste Sambat
- Charles Huant -Deboisseaux
- Jean Devèze
- François Trinchard
- Georges Ganney
- Pierre François Baron
- Charles-Nicolas Chrétien
- Jean-Louis Fiévé
- Claude Besnard
- Joseph Souberbielle
- François Thoumin
- Claude-Louis Châtelet
Dans le cadre du cycle de conférences « Histoires et Mémoires de la Révolution et de la Restauration » à la Chapelle expiatoire, le Centre des monuments nationaux propose une conférence de Pierre Serna, le 31 mai 2018.
Le titre de la conférence est pourtant sans ambiguïté :
Antonelle, un juré au procès de Marie-Antoinette
Présentation :
L’historien Pierre Serna, anime une conférence sur Pierre-Antoine Antonelle.
Personnage méconnu, Antonelle est un aristocrate fortuné qui s'engage très tôt dans la Révolution, tout d'abord à Arles, sa ville natale dont il devient le premier maire, puis à Paris aux côtés des Jacobins.
Juré au procès de Marie-Antoinette et des Girondins, il est déclaré « suspect » et arrêté.
Après sa libération, il conspire au sein de sociétés secrètes démocratiques. Son opposition à Bonaparte lui vaut d'être sous surveillance constante.
En 1814, il se rallie finalement à la Restauration et prend parti en faveur d'une monarchie constitutionnelle.
Jeudi 31 mai à 18h30
Durée : 1 heure, suivie d'un moment convivial de dédicaces.
Informations complémentaires, ici : http://www.chapelle-expiatoire-paris.fr/Actualites/Un-juree-au-proces-de-Marie-Antoinette
Bon !! Alors ?? Ce ci-devant Antonelle, juré ou pas ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
De toute évidence, les sources divergent ...
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
C'est peut-être moi qui ai noté une bêtise...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
Cela ne te ressemblerait pas !
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le procès de la reine Marie-Antoinette
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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