Le procès de la reine Marie-Antoinette

Mais où est Châtelet en ce cas ?

Nous voilà propres ...

Gouverneur Morris a écrit:Mais où est Châtelet en ce cas ?

Nous le retrouvons bien dans la liste nominative établie par Emmanuel de Waresquiel.

Oh certes LNLN  j'ai bien vu mais c'est qu'il n'apparaît pas dans la liste du Vieux Cordelier postée par Mme de Sabran.

Cette histoire est aussi claire que celle du comptage des voix ayant condamné Louis XVI à mort

Gouverneur Morris a écrit: (...)c'est qu'il n'apparaît pas dans la liste du Vieux Cordelier postée par Mme de Sabran.

Cette histoire est aussi claire que celle du comptage des voix ayant condamné Louis XVI à mort

Cela me semble, oui...
Et il en manquerait donc cinq dans la liste du Vieux cordelier !

A qui nous fier ?

je viens de trouver quelques écrits concernant l'interrogatoire de la Reine le 11 Octobre

"le bruit répandu hier au soir que le tribunal révolutionnaire avait, dans la même séance, interrogé, jugé et condamné MARIE ANTOINETTE, avait asttiré le peuple en foule sur le passage ordinaire de la fatale charrette ;  comme dans les grands évènements ,  le rappel se fit entendre dans toutes les sections , mais le citoyens restèrent peu e temps sous les armes ; les groupes s'entretinrent
jusqu'à la nuit ".

L'interrogatoire dura jusqu'à 5 heures, l'accusateur public, FOUQUIER TINVILLE, après avoir exposé les faits qui servent de bases accusations.......
en conséquence,l'accusateur public requiert qu'il soit donné acte, par le tribunal assemblée, de la présente accusation, qu'il soit ordonné qu'à sa diligence  et par un huissier du tribunal porteur de l'ordonnance à intervenir,
MARIE ANTOINETTE actuellement détenue dans la maison d'arrêt, dite la conciergerie du palais, sera prise au corps et écrouée sur les registres de ladite maison, pour y rester comme en maison de justice ; comme aussi que l'ordonnance à intervenir sera notifiée à la municipalité de Paris et à l'accusée.

ce texte donne l'explication de l'écrou tardif de la Reine  - en effet lors de son arrivée en AOUT, elle avait été simplement inscrite pour son entrée,  l'écrou date donc du 11 Octobre dans la  nuit.

AUTRE CURIOSITE
procès-verbal de la vente après décès des effets trouvés sur la VEUVE CAPET et conservés dans la sacristie de l'église SAINT LOUIS EN L'ILE
Les objets avaient été exposés après l'exécution dans la sacristie de l'église - ils y restèrent 4 ans

une petite servante de maroquin vert garnie de ciseaux, tirebouchons, pinces-peigne, un petit miroir de poche, un vieu portefeuille de maroquin rouge   -   adjugés 5,fr 75
,
trois petits portraits dans leur étui de chagrin vert , en forme de miroir de poche. l'un deux ayant un faible cercle en doublé
adjugés 4Frs 40

Ce fait, attendu qu'il n'existe plus rien à dire  faire, ni vendre, avons arrêté le montant total desdits objets à la somme de 10 Francs 15 centimes.


Pour vous mettre de meilleure humeur voici la carte d'un tableau inconnu   "le toast de la reine".

MARIE ANTOINETTE

Il me semblait que l'écrou datait du 22 septembre...

Images postées par l'un de nos reporters, dans notre sujet : Exposition - Marie-Antoinette, métamorphoses d'une image (La Conciergerie, Paris)

Acte d'accusation de la reine :










Notes de plaidoirie de l'avocat de la reine :





Jugement de la reine :




Dernière lettre de Marie-Antoinette à Mme Elisabeth :








Procès-verbal d'exécution de la reine :




Inventaire des effets de la "veuve Capet" :

Comment ça "l'un de nos reporters" ? C'était mwa tu veux dire.

En complément, autres photos tirées de l'exposition sur Marie-Antoinette actuellement à la Conciergerie :

...  superbe, ce trombinoscope croqué sur le vif !  
Merci, Notre Grâce .

Merci pour toutes ces images!
Il faut vraiment que j'arrive à aller voir cette exposition. Je suppose qu'elle doit être passionnante!

La nuit, la neige a écrit:
Bon !! Alors ?? Ce ci-devant Antonelle, juré ou pas ?

Mme de Sabran a écrit:De toute évidence, les sources divergent ...

La nuit, la neige a écrit:C'est peut-être moi qui ai noté une bêtise...

Mme de Sabran a écrit:Cela ne te ressemblerait pas !

Eh bien, si !  
J'ai fait erreur dans cette liste des jurés discutée pages précédentes, je suis désolé.  

Antonelle était bien l'un des quinze jurés du procès ; Claude-Louis Châtelet était suppléant (non appelé).

Mon message initial a donc été corrigé dans ce sujet, et ouverture également de cet autre :

Les jurés qui composaient le jury du procès de Marie-Antoinette

Le décor est planté :

Le tribunal révolutionnaire occupait au premier étage du palais de justice une salle oblongue dont les fenêtres donnaient sur les cours intérieures. Au fond de la salle, à l’extrémité d’un plancher exhaussé d’un degré qui formait une sorte de préau en avant du tribunal et qui partageait la salle en deux, on apercevait une table rectangulaire, à panneaux pleins, en forme d’autel, élevée elle-même d’une marche au-dessus du plancher, derrière laquelle siégeaient, coiffés d’immenses chapeaux à la Henri IV, empanachés de plumes tricolores, couverts de longs manteaux pareils à des linceuls, un large ruban tricolore au cou, les cinq juges, le président au milieu d’eux.
Derrière les juges, sur un banc en bois de chêne à haut dossier disposé en fer à cheval et s’élevant encore d’un degré, on voyait douze hommes accoutrés de longues redingotes ou de carmagnoles, têtes nues, les cheveux en désordre, presque tous sans cravates, quelques-uns sans bas dans leurs souliers ; c’étaient les jurés.

Le banc où ils siégeaient était revêtu d’un coussin de cuir et se prolongeait à droite et à gauche jusqu’à la naissance du plancher qui servait d’estrade au tribunal et autour duquel circulait un couloir communiquant à diverses portes au fond de l’enceinte.

Les deux extrémités du banc des jurés étaient terminées par des compartiments qui restaient habituellement vides, mais qui pouvaient être occupés au besoin par les accusés, les défenseurs, ou les gendarmes.

Au pied du tribunal et en avant, était la table du greffier, et à droite celle de l’accusateur public. Ces deux tables étaient supportées par des griffons peints en bronze. Les griffons étaient alors fort à la mode. La tribune de la Convention était appuyée sur des griffons.

L’accusateur public et le greffier portaient le même costume que les juges.

Deux gendarmes de Paris, dont l’habit était encore l’uniforme du temps de Louis XV, se tenaient debout des deux côtés de l’entrée de l’estrade.

Le reste de la salle, séparé par une barrière de bois à hauteur d’appui, était destiné au peuple. On y voyait beaucoup de femmes.

Les murailles, autrefois fleurdelysées, étaient nues et blanchies à la chaux.

C’est devant ce tribunal que comparut Marie-Antoinette. Elle était vêtue de blanc, et elle avait les cheveux gris. Quelques juges insistèrent pour qu’on la fît asseoir sur une chaise de paille, mais par je ne sais quel reste de respect, on lui donna le fauteuil de cuir du greffier. On la plaça à gauche du tribunal. En tournant la tête, elle pouvait voir par la fenêtre qui était derrière elle les tours bâties par saint Louis

https://fr.wikisource.org/wiki/Quatrevingt-treize/Notes

Hier, l'émission de radio Autant en emporte l'histoire (France Inter) était consacrée au procès de Marie-Antoinette.

Nous nous souvenons que cette émission combine une fiction radiophonique avec un entretien avec un historien.
C'est Emmanuel de Waresquiel qui était invité à commenter cet épisode de l'Histoire.

Marie-Antoinette. Le procès d’une reine

Procès de Marie-Antoinette par le Tribunal Révolutionnaire, en octobre 1793
Image :  AFP / Leemage

Présentation :

Dans les pages de l'Histoire de France, Marie-Antoinette reste une femme célèbre mais aussi très controversée.
La fiction de Christine Spianti, réalisée par Pascal Deux, est commentée par l'historien, Emmanuel de Waresquiel, auteur de "Juger la Reine", dans un entretien avec Stéphanie Duncan.

Au printemps 1793, Marie-Antoinette, la veuve de Louis XVI, semble avoir été oubliée, enfermée avec ses enfants à la prison du Temple.
Mais durant l’été, les événements se précipitent.

Alors que la République est menacée, la Terreur est mise à l’ordre du jour et les sans-culottes réclament des coupables. Celle qu’on appelle désormais « la veuve Capet », incarnation de la monarchie et de l’ancien monde, fera un bouc-émissaire idéal.

C’est dans ce climat de peur et de haine que, le 14 octobre 1793, va s’ouvrir le procès de celle qui fut la reine de France, malade, séparée de ses enfants, condamnée à mort avant même d’être jugée.
Deux mondes vont s’affronter ici, irréconciliables : la monarchie contre la révolution, l’égalité contre la société d’ordre, des hommes contre une femme.

Mais lors de ce procès truqué où rien ne lui sera épargné, Marie-Antoinette, la même qui, il n’y a pas si longtemps à Versailles, incarnait la légèreté et l’insouciance, va jusqu’au bout forcer l’admiration même de ses juges et bourreaux par son courage et sa maîtrise politique.

L'invité
Notre invité est Emmanuel de Waresquiel, historien, spécialiste de la Révolution française et de la Restauration.



La fiction
Marie-Antoinette. Le procès d’une reine, une fiction radiophonique de Christine Spianti, réalisée par Pascal Deux.



En écoute libre (durée 54 minutes), ici : Autant en emporte l'histoire (France Inter) - Marie-Antoinette, le procès d'une reine

Béatrice de PERSEVAL de la Concierge m'a demandé de faire une recherche sur les plaques posées à l'entrée du cachot en venant de la chapelle - j'ai trouvé une carte postale ancienne montrant l'état ladite chapelle au début du XX° siècle, véritable débarras, que l'on ne visitait pas !!!!! on y voit la plaque de Madame ELISABETH posée sur le sol.

continuant mes recherches j'ai fait quelques découvertes au sujet des interrogatoires de la reine

le 3 septembre 1793 à 4 heures de l'après-midi suite à l'affaire de l'oeillet , après avoir "sécurisé" le cachot de la reine, avec interdiction de laisser entrer ni sortir personne nous étant retirés dans une pièce particulière de la maison , nous avons envoyé chercher le citoyen MICHONIS ensuite nous avons donné ordre que l'on conduisit auprès de nous la VEUVE CAPET ".....

après interrogatoires , la femme HAREL, MICHONIS, GILBERT, LABROSSE, deux autres gendarmes nouvel interrogatoire

ramenée ensuite de nouveau devant les commissaires du Comité, MARIE ANTOINETTE pressée de questions par AMAR du reconnaitre qu'elle n'avait pas dit la vérité et finit par tout avouer

fait et arrêté le 4 septembre à sept heure et demie du matin

les deux interrogatoires dureront 15 Heures 30 -

MICHONIS et FONTAINE furent envoyés au TRIBUNAL REVOLUTIONNAIRE qui les acquittera
RICHARD et sa femme furent mis en état d'arrestation mais remis en liberté peu après

MARIE ANTOINETTE devait être transférée et Madame HAREL est retirée.

le 11 septembre on décide des travaux à faire pour le nouveau cachot

les avocats reçurent leur convocation pour défendre la Reine le 13 Octobre !!!!

Le 12 OCTOBRE dans la grande salle du palais interrogatoire secret devant FOUQUIER, HERMANN

le 14 et 15 OCTOBRE procès avec présence du public et des témoins.

FIN du procès le 16 Octobre à 4 HEURES ET DEMIE du matin

les deux avocats à l'issue de leur intervention sont arrêtés et tenus en dehors de la présence de la reine - ils ne la reverront que lors du jugement.

quand on lit avec attention ce procès on constate que la Reine a été superbe dans ses réponses gardant sa dignité et répondant avec sureté aux questions posées - la tribunal a eu du mal a la contrarier.

une lecture pour tous s'impose !!!!

MARIE ANTOINETTE

Merci chere MARIE ANTOINETTE,

...ensuite nous avons donné ordre que l'on conduisit auprès de nous la VEUVE CAPET ...
La Reine  a été interrogée au logement de Richard?

Leos

dans le texte original on ne donne pas l'endroit exact - mais peut-être l'appartement des RICHARD ou son bureau situé à l'entrée donnant sur la cour des femmes

MARIE ANTOINETTE

Chere Madame,
Je vous remercie..
Cet interrogatoire .. dans une pièce particulière de la maison ...
C'est peut-être le seul moyen de sortir de la cellule, que la reine a fait pendant son emprisonnement
a Conciergerie.

Leos

Je tenais à vous faire lire une intervention que je viens de poster sur une page Facebook sur le procès de la Reine. Le pourquoi de ma demarche a été le sens exclusivement binaire et romantique  de tout ceux qui postaient sur cette page Facebook. Du genre les méchants révolutionnaires et la pauvre reine courageuse. Hors la disgrâce de la Reine a été bien orchestrée en amont non pas par les révolutionnaires de 1793 mais par une bonne partie de la noblesse.
Voilà donc mon post :

Au niveau historique et humainement les morts de Louis XVI et de la Reine sont un crime. Mais la Reine a défendu sa vision politique de l'état royal. Lors du procès, elle y a gagné définitivement aux yeux de l'Histoire sa grandeur et sa force. Ceux qui étaient à cette époque les héros révolutionnaires sont devenus aujourd'hui des tyrans et la reine une icône. J'y vois plus un procès politique car c'était un procès politique. Mais ce que l'on oublie et c'est bien de le rappeler ici, c'est que les extrémistes républicains fassent un procès politique c'était dans le sens de leur volonté politique, leur ADN. C'est ainsi dans toutes les révolutions le procès politique. Mais n'oublions jamais que pour le roi et surtout la reine une certaine partie de la haute noblesse voire de la famille du roi a été la base de l'impopularité de la Reine. Que certains des ses soit disant amis(e) proches de la Reine étaient néfastes. Et comme disait dans son livre la comtesse de Paris:
A la fin Marie Antoinette s'est bien aperçue que l'amitié de ses proches  était proportionnelle aux avantages qu'ils en retiraient. Il suffisait que la Reine souhaitant moderniser l'étiquette pour des raisons économiques et personnelles,  enlève quelques avantages à ceux qui les avaient. Ceux ci devenaient immédiatement les pires ennemis de la Reine. Rajouter ceux qui ne pouvaient pas être proches de l'entourage de la Reine et se sentaient exclus. Ils devenaient par jalousie les pires ennemis de la Reine. N'oublions jamais que c'est une fille de Louis XV qui donna à Marie Antoinette le surnom de l' "Autrichienne". D'ailleurs au château des Tuileries à la fin une des filles de Louis XV où un des frères de Louis XVI dirent à la Reine avant de partir en exil :
" Pardonnez-nous le mal que l'on vous a fait. "
Oui les révolutionnaires ont été abjects, mais une certaine noblesse l'a été tout autant. Pendant les guerres de Vendée, c'est une partie du peuple qui s'est battue et qui a été massacrée. Bien peu de nobles bien planqués à l'étranger. La Terreur coupable du sort terrible de la Reine oui, mais une partie de la haute noblesse l'est tout autant.

Oui, hélas, cher M. Ventier, cette analyse est assez juste .  Marie-Antoinette a été attaquée dès son arrivée en France, critiquée, puis dénigrée, calomniée.   Elle fut également très mal conseillée par des gens qui lui vouaient pourtant des sentiments d'amitié sincère, ou l'amour le plus dévoué comme Fersen .  Il est cependant inexact de voir dans ses amis des rapaces uniquement intéressés.

C'est vrai mais je reste  circonspect par exemple sur l'entourage et la famille de madame de Polignac qui a vraiment profité pour s'enrichir de l'amitié de madame de Polignac avec la reine

Mr ventier a écrit:C'est vrai mais je reste  circonspect par exemple sur l'entourage et la famille de madame de Polignac qui a vraiment profité pour s'enrichir de l'amitié de madame de Polignac avec la reine

Sur l'enrichissement de la famille de Polignac, cher M. Ventier, vous pouvez prendre connaissance de ce sujet-ci, par exemple : 
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1664-les-polignac-et-la-publication-du-livre-rouge?highlight=rouge

Oh grand merci...je vais de suite le consulter.. Merci