La bête du Gévaudan
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Re: La bête du Gévaudan
Bête du Gévaudan
Entre 1764 et 1767, la bête du Gévaudan tue plus de 100 personnes, uniquement des femmes et des enfants.Le mythe de la bête du Gévaudan a donné lieu aux théories les plus fantaisistes. Aujourd’hui, grâce aux chercheurs du Muséum d’histoire Naturelle de Paris, l’identité de cette bête a été dévoilée avec certitude.
Il règne dans le Gévaudan, en cette fin d’Ancien Régime, une misère profonde. Ces meurtres atroces, attribués à une bête sauvage, mettent en péril l’image du pouvoir absolu, détenu par Louis XV.
La Bête du Gevaudan: Rappel des faits
Pendant trois ans, des meurtres ont été perpétrés dans le Gévaudan, qui correspond à peu près à l’actuelle Lozère, mais également en Ardèche, dans la Haute-Loire et le Cantal.
Ces meurtres sont attribués à un animal mystérieux qui est rapidement baptisé « la bête du Gévaudan ».
Gravure du 18e siècle
La première attaque a lieu au printemps 1764 ; une femme est attaquée près de Langogne, mais ses bœufs mettent en fuite l’animal.Peu de temps après, le cadavre d’une adolescente de 14 ans est retrouvé. C’est la première victime officielle de la bête.
Mais cette victime est la première d’une longue liste.
Selon les témoins, l’animal responsable de l’agression de la bergère et de l’adolescente n’est pas un loup.
La description qu’en feront tous les témoins est la suivante : « une bête avec une très grosse tête, des flancs rougeâtres, avec une bande noire tout au long du dos, une queue très touffue, des pattes larges munies de grandes griffes. »
Bête du Gevaudan. Illustration du 18e siècle
Il faut souligner que le loup est bien connu des paysans de cette époque. On peut d’ailleurs constater qu’ils ne parlent pas d’un loup.Les attaques sanglantes se succèdent. Il est plusieurs fois fait mention dans les archives nationales que les victimes étaient porteuses d’une coupure franche et précise à la base du cou.
Dessin illustrant un des journaux de l'époque
L’animal fait preuve d’une grande mobilité. Il attaque du Gévaudan jusqu’en Auvergne. Une véritable psychose s’empare des habitants.Des battues sont menées mais sans succès. Les journaux de l’époque relatent ses attaques. L’émoi est si grand que le Roi envoie un régiment de soldats, des dragons, sur les lieux.
Comme si l’animal sentait le danger, il se déplace et sème la terreur dans l’Aubrac et la Margeride. Il laisse derrière lui des cadavres décapités et déchiquetés.
Les soldats n’obtenant aucun résultat, le Roi envoie François Antoine, lieutenant de ses chasses, qui est réputé comme le meilleur fusil du royaume.
Après 3 mois de traque, F.Antoine, tue en septembre 1765, un gros loup dont le corps est empaillé et envoyé à la cour.
On sait aujourd’hui, que F.Antoine a orchestré de toutes pièces cette soi-disant battue. Ayant peur de tomber en disgrâce, il lui fallait absolument une bête à exposer.
De plus, l’exhibition de cette bête empaillée a pour objectif de restaurer l’image du roi qui est devenu la risée de toute l’Europe.
Illustration de l'époque qui représente la bête empaillée devant le roi
Le succès est d’ailleurs de courte durée. Les meurtres reprennent peu après. Ils s’arrêteront le 19 juin 1767, jour où Jean Chastel tue un nouvel animal.Ce personnage énigmatique est omniprésent pendant toute cette histoire et nous allons y revenir.
Ours, Loup, singe ou Hyène
A cette époque, on croit en Dieu mais aussi au Diable, aux sorciers et au loup-garou. Ces croyances « païennes » font partie intégrante du catholicisme.
Bien que nous soyons au Siècle des Lumières, l’étude de la faune n’en est qu’à ses balbutiements.
Aujourd’hui, on sait qu’aucun animal ne peut décapiter un homme. Il y a là une preuve évidente d’une intervention humaine.
Des corps ont été entièrement déshabillés et des têtes n’ont jamais été retrouvées.
Mais dans un tel contexte où l’ignorance se mêle au mysticisme, la décapitation n’apparaît absolument pas étrange venant d’un animal.
Le seul apparemment à avoir eu un doute est F.Antoine qui a fait arrêter les Chastel durant son séjour en Gévaudan.
Gravure de l'époque de la Bête du Gévaudan
Sur les gravures de l’époque, on peut voir différents animaux qui représentent la bête, notamment une hyène, un énorme loup et un ours.N’importe quel prédateur recherche la facilité quand il chasse. Il choisit de préférence des jeunes, des animaux âgés ou malades.
Mais, dans le cas de l’attaque d’un troupeau par un loup, la facilité consiste à attaquer les bovins ou brebis. L’homme constitue un danger pour lui. L’homme est bien plus dangereux aux yeux d’un loup qu’un agneau.
Il est donc totalement incohérent qu’un loup, même plus gros que la moyenne, privilégie l’homme à l’animal.
La bête immortelle
A plusieurs reprises durant ces 3 ans, l’animal a été blessé. Il a été tiré soit à une certaine distance, soit à bout portant.
Pourtant, il s’est toujours relevé pour s’enfuir. Ces faits ont bien sûr intensifié aux yeux de la population l’aspect démoniaque et surnaturel de la bête.
Gravure de 1764 intitulée "Figure de la bête féroce". Des rumeurs affirmaient que c'était une hyène
Avec du recul, on se rend compte qu’à chaque fois que l’animal a été aperçu ou tiré, peu après, des décapitations ont eu lieu.Les statistiques prouvent que l’instigateur des meurtres a largement profité de la psychose générale.
Un serial killer en Languedoc
Il y a en fait deux types de meurtres. Ceux qui ont été commis par un ou des animaux. Ceux qui ont été perpétrés par un pervers sexuel qu’on appelle aujourd’hui serial killer.
Le principal suspect est Jean Chastel qui occupait l’équivalent aujourd’hui du poste de garde forestier.
Il est assez troublant, vous en conviendrez, qu’aucun meurtre n’ait été commis pendant son incarcération en 1765. Par contre, dès qu’il a été relâché, les crimes ont repris.
Vous me direz : « oui, mais c’est lui qui a finalement tué la bête ». C’est vrai mais dans des conditions plutôt étranges.
Quand il a visé l’animal, celui-ci ne s’est pas enfui, bien au contraire, il s’est arrêté et est venu tranquillement s’asseoir devant Chastel.
Pour un monstre sanguinaire, il a fait preuve d’une bien grande docilité.
L’étude des serials killer démontre qu’avant de passer à l’acte, ils tuent en rêve des milliers de personnes. Mais, leurs crimes ne sont jamais à la hauteur de leurs fantasmes. Ils ont donc l’obligation de répéter inlassablement ses meurtres.
Un serial killer ne s’arrête jamais pour cette raison. Quand les meurtres s’interrompent, c’est que le serial killer est en prison ou qu’il est mort.
Pourquoi Chastel s’est-il alors arrêté ?
Autopsie de la bête du Gévaudan: l’identité révélée
Quand J.Chastel a tué l’animal, les crimes se sont arrêtés définitivement. L’animal a été exposé au public. Les naturalistes de l’époque ont disséqué et étudié la dépouille.
Bête du Gévaudan. Croquis de la dépouille
Voici le rapport, au vu des notes et croquis de l’époque, des spécialistes du Muséum d’histoire Naturelle de Paris qui a été réalisée recemment:« La bête n’est ni une hyène, ni un singe, ni aucun autre animal exotique. Sa formule dentaire ne laisse aucun doute : il s’agit d’un canidé.
Il n’y a que deux options : le chien ou le loup.
C’est un mâle de 109 livres, le poids normal d’un loup adulte. Son museau est plus court que celui d’un loup. Sa tête est également plus large.
L’arcade zygomatique surdimensionnée laisse deviner une mâchoire particulièrement puissante.
La crête du crâne et la taille des dents appartiennent au loup.
Comparatif entre le crâne d'un chien et celui d'un loup. dinosoria.com
Mais la hauteur du profil appartient au chien. L’avant du corps est proche de celui du chien et l’arrière ressemble à celui du loup.La coexistence des deux morphotypes nous permet d’être affirmatif.
La bête du Gévaudan est un hybride entre un loup et un gros chien ; probablement un chien mâtin.
Ces conclusions sont confirmées par la tache blanche sur le poitrail de l’animal et la grande longueur des griffes trahit la domestication ».
Ce rapport est éloquent et nous livre enfin une étude scientifique fiable.
La conclusion qui s’impose est logique.
Entre homme et bête
Au vu de tous les indices fournis par les différents ouvrages et par l’émission consacrée à la bête du Gévaudan diffusée sur la chaîne Planète, je vous livre ma conclusion des faits.
J.Chastel a domestiqué un animal issu d’un accouplement entre un loup et un chien. Il a dressé cet animal à attaquer l’homme.
Il est d’ailleurs fort probable que ses crimes ont commencé bien avant le début de cette histoire.
Comme le dit un professionnel dans le documentaire télévisé, on peut parfaitement habituer un loup à attaquer l’homme si on lui donne de la chair humaine.
En fait, il faut sacrifier à l’animal des proies faciles quand il est jeune comme des enfants.
Chien mâtin espagnol. dinosoria.com
Donc, bien qu’on n’en ait aucune preuve, il est certain que Chastel a enlevé des enfants pour les donner en sacrifice à son animal.Le facteur déclenchant de sa folie a pu être une attaque de loups tout à fait banale.
Le meurtre de la fillette, avec qui il était ami, n’était pas prévu. En effet, peu après, il sombre dans le mysticisme.
Lui qui ne s’était pas montré plus croyant que la moyenne se met à fréquenter l’église d’une manière assidue.
Il multiplie les visites au confessionnal et va jusqu’à faire bénir les balles qui lui serviront à tuer la bête.
Stèle à l'effigie de Jean Chastel
Ce dernier meurtre, non souhaité, a certainement été un véritable électrochoc. Cette dernière atrocité a révélé à cet homme déséquilibré toute l’horreur de ses exactions.En tuant lui-même l’animal qu’il avait dressé afin de concrétiser ses fantasmes pervers, il a lavé son âme de tous ces pêchers.
Jusqu’à la fin de sa vie, il se consacrera à sa paroisse et montrera beaucoup de ferveur religieuse.
La bête du Gévaudan frappe toujours
Toute attaque animale qui échappe aux explications rationnelles suscite rapidement des rumeurs.
La bête du Gévaudan n’est pas le seul animal à avoir semé la terreur en France.
On peut citer la bête d’Evreux (1633-1634), la bête de Brive (1783), la bête du Cézailler (1946-1951).
Les plus féroces semblent avoir été les bêtes de l’Auxerrois et du Vivarais.
La première est apparue en 1731 et a fait 28 victimes. Elle est décrite comme un tigre ou comme un loup.
La bête du Vivarais a sévi de 1809 à 1816 dans le Gard. Elle est décrite comme un loup mais avec la taille d’un âne, avec un pelage brun, une crinière noire et de grosses mamelles. Il s’agissait probablement d’un fauve échappé d’un cirque.
Aucune de ces deux bêtes n’a été tuée ou capturée.
La bête du Gévaudan est aujourd'hui un argument touristique
En 1973, dans le Middle West américain, les cadavres de dizaines de bovins sont découverts. Les bêtes ont eu les oreilles, les lèvres, les mamelles et les queues tranchées. Les yeux ont été enlevés.Les mutilations ont été effectuées avec une précision chirurgicale.
Depuis 1973, de nombreux animaux aux Etats-Unis ont été retrouvés mutilés. Le massacre continue toujours aujourd’hui.
12 000 bovins ont été tués depuis sans que la police ait pu arrêter le moindre suspect, d’autant plus qu’aucune trace au sol à côté des animaux mutilés n’a été retrouvée.
L’intervention humaine est évidente cette fois encore comme pour la bête du Gévaudan. Notre peur de l’inconnu ne doit pas nous faire oublier que seul l’homme est capable de fantasmes pervers.
L’animal se contente de tuer pour survivre et ne s’adonne jamais à des meurtres rituels quels qu’ils soient.
V.Battaglia (04.2004)
SourcesLes grandes énigmes. Edition Larousse. Les plus célèbres mystères de l'histoire. Selection du Reader's Digest. La Bête du Gévaudan, autopsie d'un mythe. Documentaire diffusé sur Planète.
< Cryptozzologie
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Faits divers étranges
J'adore quand on n'y comprend rien et que jamais rien n'est résolu !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La bête du Gévaudan
Beau reportage ! Merci, chère Comtesse .
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
Bref, la bête la plus atroce reste quand même toujours l'homme
J'admets, j'ai un léger penchant pour le pessimisme
J'admets, j'ai un léger penchant pour le pessimisme
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La bête du Gévaudan
Je connais bien cette histoire de la Bête de Gévaudan, car ici il y a un programme TV des mystères que lui a dedié un gros et long reportage. Selon ce programme, il y a des indices pour penser que c'était un félin apporté par un noble et qui s'est échappé... tout un mystère, oui!
Invité- Invité
Re: La bête du Gévaudan
Le petit Gilbert de la Fayette, à l'âge de neuf ans, voulut s'échapper du château de Chavagnac pour aller combattre la bête, tout seul ...
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
.
Mme de Créquy, pour le plaisir de Louise-Adélaïde ( : ) :
C'était pendant son séjour à Canaples que la bête du Gévaudan, qu'on suivait à la trace du sang depuis son passage à Marjevols, et qu'on poursuivait inutilement depuis quatre mois, vint s'établir et se terrer dans le vieux cimetière du Freschin, où elle faisait des dévastations les plus dégoûtantes (M. de Buffon avait arrangé, long-temps après, que ce devait être une hyène d'Afrique, échappée d'une ménagerie ambulante qui se trouvait pour lors à Montpellier; mais, d'après la description que nous en fit Mlle des Houlières, qui l'avait vue, je suis persuadée que ce devait être un loup-cervier). Cette horrible bête avait dévoré les deux enfants du capitaine des chasses de votre oncle, lorsque celui-ci prit la détermination d'aller se poster à l'affût dans le cimetière du Freschin, où cette bête immonde allait se réfugier toutes les nuits, en s'élançant par-dessus les murailles. Il est assez connu que ce fut le même comte de Canaples qui la tua d'un coup d'espingole.
M. de Canaples aurait bien voulu que Mlle des Houlières, qui était la dixième Muse de son temps, lui fît quelque pastorale sur ce sujet-là, — et je voudrais aussi, disait-il, que ce fût sur l'air:
Mon aimable boscagère,
Que fais-tu dans ces vallons?
C'est alors que Mlle des Houlières se mit à l'oeuvre pour lui composer cette fameuse chanson qui consiste en deux vers de huit syllabes. — quand on les a répétés jusqu'au bout de la mesure, nous disait-elle avec enjouement, on n'est pas moins satisfaite et moins avancé que si la strophe avait été complètement et régulièrement finie; écoutez plutôt, mes Révérendes Mères:
Elle a tant mangé de monde,
La bête du Gévaudan!
Elle a tant mangé de monde,
La bête du Gévaudan!
Elle a tant mangé de monde!...
Ce qu'elle recommençait je ne sais combien de fois, tout en poursuivant son air de l'Aimable boscagère, à la chute et la fin de sa période musicale. (Vous vous rappellerez peut-être, en lisant ceci, que Mlle Dupont, votre berceuse, vous chantait précisément la même complainte, et qu'elle en usait toujours de la sorte, en guise de somnifère et pour le service de votre clinique.) Apprenez donc, mon Enfant, que cette chanson populaire est la soeur des Nymphes de Thrace et l'oeuvre d'une Fille de Mémoire!
;;;;;;;;;;;;;;
Mme de Créquy, pour le plaisir de Louise-Adélaïde ( : ) :
C'était pendant son séjour à Canaples que la bête du Gévaudan, qu'on suivait à la trace du sang depuis son passage à Marjevols, et qu'on poursuivait inutilement depuis quatre mois, vint s'établir et se terrer dans le vieux cimetière du Freschin, où elle faisait des dévastations les plus dégoûtantes (M. de Buffon avait arrangé, long-temps après, que ce devait être une hyène d'Afrique, échappée d'une ménagerie ambulante qui se trouvait pour lors à Montpellier; mais, d'après la description que nous en fit Mlle des Houlières, qui l'avait vue, je suis persuadée que ce devait être un loup-cervier). Cette horrible bête avait dévoré les deux enfants du capitaine des chasses de votre oncle, lorsque celui-ci prit la détermination d'aller se poster à l'affût dans le cimetière du Freschin, où cette bête immonde allait se réfugier toutes les nuits, en s'élançant par-dessus les murailles. Il est assez connu que ce fut le même comte de Canaples qui la tua d'un coup d'espingole.
M. de Canaples aurait bien voulu que Mlle des Houlières, qui était la dixième Muse de son temps, lui fît quelque pastorale sur ce sujet-là, — et je voudrais aussi, disait-il, que ce fût sur l'air:
Mon aimable boscagère,
Que fais-tu dans ces vallons?
C'est alors que Mlle des Houlières se mit à l'oeuvre pour lui composer cette fameuse chanson qui consiste en deux vers de huit syllabes. — quand on les a répétés jusqu'au bout de la mesure, nous disait-elle avec enjouement, on n'est pas moins satisfaite et moins avancé que si la strophe avait été complètement et régulièrement finie; écoutez plutôt, mes Révérendes Mères:
Elle a tant mangé de monde,
La bête du Gévaudan!
Elle a tant mangé de monde,
La bête du Gévaudan!
Elle a tant mangé de monde!...
Ce qu'elle recommençait je ne sais combien de fois, tout en poursuivant son air de l'Aimable boscagère, à la chute et la fin de sa période musicale. (Vous vous rappellerez peut-être, en lisant ceci, que Mlle Dupont, votre berceuse, vous chantait précisément la même complainte, et qu'elle en usait toujours de la sorte, en guise de somnifère et pour le service de votre clinique.) Apprenez donc, mon Enfant, que cette chanson populaire est la soeur des Nymphes de Thrace et l'oeuvre d'une Fille de Mémoire!
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
.
Quid de Jean Chastel dans tout cela ?
Quid de Jean Chastel dans tout cela ?
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
Interroge donc son esprit... je suis sûr qu'il sera bavard :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La bête du Gévaudan
Où ai-je rangé ma boule de cristal ?
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
Ce que disent les Mémoires de Mme de Créquy est très intéressant, certains ont fait remarquer que si c'était vrai, cela expliquerait certaines choses qui sont conservées au Museum de Sciences Naturelles ....
D'autre part, il ne faut pas oublier qu'il y eut durant le XVIIIe de nombreuses autres bêtes, d'Anjou, de Tours, de Bretagne ....
D'autre part, il ne faut pas oublier qu'il y eut durant le XVIIIe de nombreuses autres bêtes, d'Anjou, de Tours, de Bretagne ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La bête du Gévaudan
Lucius a écrit: cela expliquerait certaines choses qui sont conservées au Museum de Sciences Naturelles ....
Quoi, par exemple?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La bête du Gévaudan
Une hyène empaillée ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La bête du Gévaudan
Mme de Sabran a écrit:
Le petit Gilbert de la Fayette, à l'âge de neuf ans, voulut s'échapper du château de Chavagnac pour aller combattre la bête, tout seul ...
Oui, petit téméraire et brave, mais probablement très inconscient.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Louis XV et la bête du Gévaudan (Secrets d'Histoire)
Hier, vous avez peut-être regardé l'épisode inédit de l'émission Secrets d'Histoire consacré à...
Louis XV et la bête du Gévaudan
Présenté par Stéphane Bern
Durée 110 mn
Présentation :
Sous le règne de Louis XV, la région du Gévaudan, l'actuelle Lozère, est le théâtre de morts mystérieuses, attribuées à une bête féroce. Sa traque, qui s'avère extrêmement difficile, et les questions qui restent posées sur la nature du prédateur, homme ou animal, ont donné naissance à un mythe toujours vivace plus de deux siècles et demi plus tard.
Dans ce Secrets d'Histoire inédit, Stéphane Bern vous emmène sur les traces de l'animal le plus terrifiant de l'histoire de France : la Bête du Gévaudan !
L'épisode est en à revoir en vidéo, sur le site de France Télévisions, ici :
Secrets d'Histoire - Louis XV et la bête du Gévaudan
Louis XV et la bête du Gévaudan
Présenté par Stéphane Bern
Durée 110 mn
Présentation :
Sous le règne de Louis XV, la région du Gévaudan, l'actuelle Lozère, est le théâtre de morts mystérieuses, attribuées à une bête féroce. Sa traque, qui s'avère extrêmement difficile, et les questions qui restent posées sur la nature du prédateur, homme ou animal, ont donné naissance à un mythe toujours vivace plus de deux siècles et demi plus tard.
Dans ce Secrets d'Histoire inédit, Stéphane Bern vous emmène sur les traces de l'animal le plus terrifiant de l'histoire de France : la Bête du Gévaudan !
L'épisode est en à revoir en vidéo, sur le site de France Télévisions, ici :
Secrets d'Histoire - Louis XV et la bête du Gévaudan
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bête du Gévaudan
J'ai regardé cette émission d'un œil distrait puis plus attentif. J'avais un peu oublié cette histoire. Incroyables rebondissements de situation. Nos ancêtres pourtant n'étaient pas si stupides pour ne pas prendre en compte le changement de topographie et de climats. L'enquête était intéressante et le château présenté fort beau.
Je viens de relire le post de la Comtesse Diane et une question me taraude Si Jean Chastel est en prison pendant trois ans qui nourrit sa bête et s'en occupe ?
Je viens de relire le post de la Comtesse Diane et une question me taraude Si Jean Chastel est en prison pendant trois ans qui nourrit sa bête et s'en occupe ?
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La bête du Gévaudan
Mr de Talaru a écrit:L'enquête était intéressante et le château présenté fort beau.
https://www.chateaudelabaume.org/
En effet !
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La bête du Gévaudan
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: La bête du Gévaudan
Jean Chastel était marié à Anne Charbonnier et avait 9 enfants.
Sa famille a donc probablement nourri la bête, s'il en avait une capable de tuer. Le spécialiste aujourd'hui de cette histoire est Bernard Soulier (Saugues). Ancien professeur des écoles, il a créé un musée à Saugues (Haute-Loire). J'ai assisté à l'une de ses conférences il y a environ 12 ou 13 ans, il était persuadé qu'il s'agissait d'une hyène. Certains témoins ont parfois dit que cette bête semblait rire et c'est un "bruit" que fait la hyène justement. J'ai lu un peu vite ce sujet, et il ne me semble pas avoir lu que vous aviez évoqué le Rapport Marin (notaire royal) établi en juin 1767 après avoir examiné la bête tuée par Chastel. Ce rapport n'a été découvert qu'en 1958 aux Archives Nationales, fond agriculture, destruction des nuisibles. Il détaille la bête très précisément. On trouve le texte très facilement.
Sa famille a donc probablement nourri la bête, s'il en avait une capable de tuer. Le spécialiste aujourd'hui de cette histoire est Bernard Soulier (Saugues). Ancien professeur des écoles, il a créé un musée à Saugues (Haute-Loire). J'ai assisté à l'une de ses conférences il y a environ 12 ou 13 ans, il était persuadé qu'il s'agissait d'une hyène. Certains témoins ont parfois dit que cette bête semblait rire et c'est un "bruit" que fait la hyène justement. J'ai lu un peu vite ce sujet, et il ne me semble pas avoir lu que vous aviez évoqué le Rapport Marin (notaire royal) établi en juin 1767 après avoir examiné la bête tuée par Chastel. Ce rapport n'a été découvert qu'en 1958 aux Archives Nationales, fond agriculture, destruction des nuisibles. Il détaille la bête très précisément. On trouve le texte très facilement.
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: La bête du Gévaudan
Il est dit dans le premier message qui ouvre ce sujet que des rumeurs évoquaient ( entre autres possibilités ) que la bête fût une hyène.
... et aussi que la bête, morte, fut exposée à la curiosité du public et que sa dépouille fut autopsiée, le fameux rapport dont vous parlez, je suppose .
... et aussi que la bête, morte, fut exposée à la curiosité du public et que sa dépouille fut autopsiée, le fameux rapport dont vous parlez, je suppose .
Comtesse Diane a écrit:
Autopsie de la bête du Gévaudan: l’identité révélée
Quand J.Chastel a tué l’animal, les crimes se sont arrêtés définitivement. L’animal a été exposé au public. Les naturalistes de l’époque ont disséqué et étudié la dépouille.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La bête du Gévaudan
Lady Jhane a écrit:Jean Chastel était marié à Anne Charbonnier et avait 9 enfants.
Sa famille a donc probablement nourri la bête, s'il en avait une capable de tuer. Le spécialiste aujourd'hui de cette histoire est Bernard Soulier (Saugues). Ancien professeur des écoles, il a créé un musée à Saugues (Haute-Loire). J'ai assisté à l'une de ses conférences il y a environ 12 ou 13 ans, il était persuadé qu'il s'agissait d'une hyène. Certains témoins ont parfois dit que cette bête semblait rire et c'est un "bruit" que fait la hyène justement. J'ai lu un peu vite ce sujet, et il ne me semble pas avoir lu que vous aviez évoqué le Rapport Marin (notaire royal) établi en juin 1767 après avoir examiné la bête tuée par Chastel. Ce rapport n'a été découvert qu'en 1958 aux Archives Nationales, fond agriculture, destruction des nuisibles. Il détaille la bête très précisément. On trouve le texte très facilement.
Mme de Sabran a écrit:Il est dit dans le premier message qui ouvre ce sujet que des rumeurs évoquaient ( entre autres possibilités ) que la bête fût une hyène.
... et aussi que la bête, morte, fut exposée à la curiosité du public et que sa dépouille fut autopsiée, le fameux rapport dont vous parlez, je suppose .Comtesse Diane a écrit:
Autopsie de la bête du Gévaudan: l’identité révélée
Quand J.Chastel a tué l’animal, les crimes se sont arrêtés définitivement. L’animal a été exposé au public. Les naturalistes de l’époque ont disséqué et étudié la dépouille.
La "bête" présentée ici par Monsieur de Coco a été établie d'après le rapport Marin que vous citez Lady Jhane. Vous pouvez en voir les étapes de la reconstitution et fabrication ICI :
http://www.labetegevaudan.fr
Pour d'autres informations, voir ICI :
https://www.lamontagne.fr/puy-en-velay-43000/actualites/la-bete-du-gevaudan-reconstituee-par-un-passionne_12203076/
Celle-ci a été présentée en première mondiale le Mardi 12 avril 2016 par Jean-Claude Bourret :
https://www.francebleu.fr/infos/insolite/une-reconstitution-de-la-legendaire-bete-du-gevaudan-1460473831
https://www.leprogres.fr/actualite/2016/05/08/jean-claude-bourret-donne-vie-a-la-bete-du-gevaudan
https://www.youtube.com/watch?v=d1n_V2uJtwk
https://www.youtube.com/watch?v=cMRvqZMr3sM
Sur le rapport Marin :
http://aujoulat.free.fr/pages/45_6.html
https://sergearoles.files.wordpress.com/2016/12/rapport-dautopsie-de-la-bete-du-gevaudan-17671.pdf
Sur la qualification de la bête, je vous conseille particulièrement (si vous appréciez la cryptozoologie) le livre de Pascal Cazottes, "La Bête du Gévaudan : enfin démasquée ?", Les 3 Spirales, 2004, livre fascinant où l'auteur nous propose la piste de l'hémicyon, comme la clef de cette énigme et force est d'avouer que l'auteur ne manque pas d'arguments (pour une critique de ce livre voir ICI : http://www.betedugevaudan.com/fr/avis_cazottes_fr.html).
Dans le même esprit, vous pouvez également lire le livre de Jean-claude Bourret, "La Bête du Gévaudan et autres histoires vraies", L'Archipel, 2016, qui part, lui, sur une autre piste cryptozoologique
ainsi que l'article suivant : https://cortecs.org/wp-content/uploads/2016/01/CorteX_s21_21_Bete_Gevaudan_Arons_Satia_Use_Vallet-Simon.pdf
et celui-ci qui, s'appuyant notamment sur le rapport Marin, conclut à l'hypothèse d'un loup porteur de polymalformations congénitales évincé de la meute, donc incapable de chasser de grandes proies : https://sergearoles.files.wordpress.com/2016/12/rapport-dautopsie-de-la-bete-du-gevaudan-17671.pdf
Re: La bête du Gévaudan
Merci Eddy2000, pour toutes ces infos, mais j'habite en Gévaudan et cette histoire me désespère. J'avais expliqué pourquoi dans ma présentation. Mais on ne peut nier son existence. Bientôt chaque village de Lozère aura une statue à sa gloire. (je plaisante) J'aurais préféré une statue équestre d'un grand soldat français mais ici presque sous mes fenêtres, nous avons un monstre sorti de la Préhistoire.
Le secret d'histoire n'est plus visible depuis le 3/11, mais pour les amateurs j'ai trouvé celui-ci, servi par d'excellents acteurs. (Instant Saga - 95 mn - 2001). En fait, je voulais juste voir si le château présenté était celui de la Baume ou celui de St Alban sur Limagnole (Château du comte de Morangiès souvent présenté comme serial killer)
d'Emmanuel Auricoste : statue de "notre" bête
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: La bête du Gévaudan
Je comprends que la vue tous les jours de cette statue de la Bête vous débecte, chère Lady Jhane, et que l'on peut rêver plus agréable comme voisinage...
Le comte de Morangiès s'est également rendu célèbre par le procès qui l'a opposé à la famille Verron.
Voltaire prit fait et cause pour lui.
Il est emprisonné pour dettes, le 11 février 1773, à la Conciergerie de Paris, où il rejoint d’ailleurs l’un de ses créanciers et accusateurs; il avait en effet souscrit imprudemment auprès de deux hommes d’affaires véreux, une reconnaissance de dette qu’il ne pouvait honorer. Mais les gentilshommes du Gévaudan firent tenir au roi une pétition en sa faveur, cependant que "le roi Voltaire" lançait un pamphlet indigné pour clamer l’innocence du comte de Morangiès. A l’issue d’un second procès soutenu en Parlement, il s’avéra que, ayant emprunté réellement 20 à 25000 livres, le malheureux, bien éloigné comme tous ceux de sa caste des questions financières et de droit, se retrouvait débiteur de plus d’un million de livres. Il fut acquitté et libéré, ses créanciers abusifs conservés sous les verrous.
http://www.betedugevaudan.com/fr/morangies_fr.html
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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