Marie-Antoinette, la légèreté et la constance. De Hélène Delalex

La nuit, la neige a écrit:Alors, vois-tu, je crois n'avoir jamais vu l'estampe du dessin de Vigée Le Brun. Et je partage tout à fait l'avis de Bonnefoy : j'ai du mal à imaginer Mme Le Brun réaliser un dessin aussi grossier de la reine, et quel dommage pour sa postérité...
D'ailleurs quelle est sa cote, précisément, à la BNF ? Je ne le retrouve pas sur Gallica.

En effet, cher LNLN! Et n'est-ce pas étrange que la question de l'attribution de ce dessin ne soit pas même posée ?

Pour ce qui est de la source, eh bien je suis incapable de la retrouver sur le(s) site(s) de la BNF, laquelle semble complexifier à plaisir l'accès à ses fonds. J'aurais vraiment besoin d'un cours de rattrapage pour m'y retrouver...  

Le lien que j'avais noté au milieu des années 2010 ne fonctionne plus. Mais, comme je travaille à l'ancienne et imprime beaucoup mes sources   , j'avais sauvegardé ce qui suit, qui vous permettra sans doute de vous orienter mieux que moi sur le site actuel. Quoi qu'il en soit, comme vous pouvez le constater, l'attribution à Mme Vigée Le Brun n'était en rien documentée et on se demande vraiment comment elle peut continuer à courir !

J'ajoute que j'avais noté les dimensions suivantes pour ce dessin : 19,6 x 25,3cm (mais là, en revanche, je ne retrouve plus ma source).



A vous maintenant!

Je viens de recevoir ce livre. Je ne vais pas faire la fine bouche et je trouve que de temps à autres il est bon de retomber un peu en enfance avec un livre d images quelquefois inédites pour ma part. J ai lu un peu en diagonale rien de bien neuf sous le soleil. Ceci dit cela reste un livre très plaisant. Merci Père Noël

Toujours à la pointe de l'actualité marieantoinettienne, Hélène Delalex encore , ici en tandem avec Charles de Saint Sauveur, spécialiste histoire au journal le Parisien.




Marie-Antoinette, l'insaisissable (1 sur 2) : ses premiers pas à Versailles

Elle fait l'objet de plusieurs nouvelles biographies et d’une série en préparation, dont le tournage a commencé cette année. Plus de 200 ans après sa mort sur la place de la Concorde en 1793, à l’âge de 37 ans, Marie-Antoinette continue de fasciner. Code source revient en deux épisodes sur la vie d’une insaisissable reine de France. Dans ce premier épisode, Charles de Saint Sauveur, spécialiste histoire au Parisien et Hélène Delalex, historienne et conservatrice du patrimoine au château de Versailles, autrice de “Marie-Antoinette La légèreté et la constance”, racontent l’arrivée de Marie-Antoinette à Versailles, du quotidien bien réglé de la cour de France aux fêtes et jeux galants du Petit Trianon.

Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5366p25-marie-antoinette-la-legerete-et-la-constance-de-helene-delalex#173236

Code source avec Hélène Delalex

Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Ambre Rosala, Clara Garnier-Amouroux et Sarah Hamny - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network, Epidemic Sound - Identité graphique : Upian.

Podcaste https://podcasts.leparisien.fr/le-parisien-code-source/202112231804-marie-antoinette-linsaisissable-1-sur-2-ses-premiers-pas-ver.html




Marie-Antoinette, l'insaisissable reine (2 sur 2) : les années funestes

Marie-Antoinette passionne et intrigue encore, plus de 200 ans après sa mort. Code source raconte en deux épisodes la vie de celle qui a été la reine du plus beau royaume d’Europe.

Dans le premier épisode, Code source vous racontait les débuts à Versailles de Marie-Antoinette. S’émancipant des conventions trop strictes de la cour, elle se réfugie au Petit Trianon, château offert par son époux Louis XVI. Elle y joue aux cartes avec ses amis, ou y organise des jeux galants dans les jardins. Son franc parler lui crée des ennemis. Et depuis qu’elle a rencontré le comte Axel de Fersen, des rumeurs circulent sur sa relation avec ce beau militaire suédois.

Pamphlets et caricatures ciblent la reine. La suite de son règne, que nous racontons dans ce second épisode, est funeste. Son impopularité auprès des Français grandit. Sur le plan personnel, elle est endeuillée par la mort de sa mère, puis de deux de ses enfants. Suite à la Révolution, la reine est contrainte de vivre au Palais des Tuileries, sous la surveillance du peuple de Paris. Condamnée à la guillotine, le 16 octobre 1793 une charrette la mène à l'échafaud, sur l’actuelle place de la Concorde…

Cet épisode de Code source est raconté par Charles de Saint Sauveur, spécialiste histoire au Parisien et Hélène Delalex, historienne et conservatrice du patrimoine au château de Versailles, en charge des appartements de Marie-Antoinette. Elle a publié en novembre chez Perrin une autobiographie de la dernière reine de l’Ancien Régime “Marie-Antoinette La légèreté et la constance”.

Code source
https://podcasts.leparisien.fr/le-parisien-code-source/202112241718-marie-antoinette-linsaisissable-reine-2-sur-2-les-annees-fun.html

Quelques précisions sur cette description pour le moins hasardeuse du grand habit de cour       :  

- Il ne fut pas « longtemps obligatoire », mais le resta jusqu'à la toute fin de l'ancien régime.
- Le haut du grand habit conventionnel n'était pas un « corset  » mais un GRAND CORPS fortement baleiné de l'intérieur, qui faisait office de bustier coordonné.
-  Il n'était pas « garni » de mancherons mais comportait d'étroits départs de manches, sur lesquels étaient cousus des manches amovibles garnies de rangs de dentelle.
-  Les joyaux qui ornementaient le grand corps étaient nommés PIÈCE DE CORPS et non « pièce d'estomac », laquelle était un triangle d'étoffe qui fermait le manteau de la robe à la française.
-  Le grand habit était porté sur UN UNIQUE GRAND PANIER de conception variable.  
-  Point de « superposition » de jupes sur un « jupon noué au corps », mais UNE SEULE JUPE, DITE JUPON.
-  L'ensemble des « ornements » étaient nommées GARNITURES.
-  Point de « riches brocards » sous Marie-Antoinette, remplacés par des soieries unies ou à motifs discrets.
-  Le bas de robe dit queue, fixé à mi taille par dessus le jupon se déployait en traîne, sa longueur variable selon le rang l'était surtout selon les circonstances plus ou moins cérémonielles.
-  Le manteau royal d'hermine était symbolique, il n'était pas communément porté par la reine.

C'est très juste, Marie-Jeanne. Il est dommage qu'Hélène Delalex n'ait pas potassé "Marie-Antoinette l'affranchie" de Sylvie Le Bras-Chauvot, selon moi la référence sur le sujet de la reine et la mode, et un ouvrage dont j'ai déjà dit ici le plus grand bien ! Après avoir lu ce livre, on ne peut plus confondre le grand habit avec la robe à la française ou la polonaise...

Nous présentons cet ouvrage de référence, ici :

Marie-Antoinette l'affranchie. De Sylvie Le Bras-Chauvot.

Hélène Delalex évoque Marie-Antoinette et présente son livre au micro de l'émission de radio " Minute papillon " (France Bleue).

Marie-Antoinette, la reine de la démesure

(...)Pour retracer le destin flamboyant et terrifiant de Marie-Antoinette, Sidonie Bonnec reçoit Hélène Delalex, conservatrice du patrimoine au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Elle est également commissaire de nombreuses expositions et publie le livre Marie-Antoinette, la légèreté et la constance aux éditions Perrin / Bibliothèque nationale de France. On y découvre, notamment, les magnifiques archives de la Bibliothèque nationale de France avec des nombreuses lettres rédigées par la reine.




C'est ici (durée 18 mn) : Marie-Antoinette, la reine de la démesure (France Bleue)

Hélène Delalex était ce jeudi l'invitée de Storiavoce.  

L'entretien est à écouter, ici (durée 45 mn) :




Ou bien sur Youtube :



Présentation :

Tout n’a pas été dit sur Marie-Antoinette, et tout n’a pas été montré non plus. En s’appuyant sur les extraordinaires collections de la Bibliothèque nationale de France, Hélène Delalex a repris le dossier pour un salutaire retour aux sources : documents d’archives, livres, lettres, gravures et dessins, méconnus ou inédits, confèrent un éclairage original à une nouvelle biographie centrée sur la femme, sa vie quotidienne et son entourage, encore enrichie par des documents rares provenant des Archives nationales et des œuvres prestigieuses du château de Versailles.
Hélène Delalex est l’invitée de Christophe Dickès.

L’invitée :

Hélène Delalex est conservateur du patrimoine au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Elle a été commissaire de plusieurs grandes expositions dont Louis XV. 1722-2022 (2022, Château de Versailles), Versailles & le Monde. Au cœur des échanges entre Orient et Occident (2021, Louvre Abu-Dhabi), Le château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre (Canberra, National Gallery of Art, 2016-2017, et Arras, musée des Beaux-Arts 2014-2015), Roulez carrosses ! (2011-2013, Arras, musée des Beaux-Arts).
Elle est chargée de cours d’histoire de l’art et du patrimoine à l’Université Sorbonne-Paris-IV, et est également l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Carrousel du Roi-Soleil (Gallimard, 2016), Louis XIV (Gallimard, 2015) et Un Jour avec Marie-Antoinette (Flammarion, 2015). Elle vient de publier chez Perrin, Marie-Antoinette, la légèreté et la constance (25€, 312 pages).

Bonjour,
J'ai trouvé l'ouvrage d'Hélène "MH la légèreté et la constance" très intéressant et agréable à lire (je n'en suis qu'à la moitié).
Je ne regrette pas de l'avoir acheté. Il explique bien les qualités de cette reine mais aussi les excès qui lui seront ensuite reprochés.
La frénésie des travaux et modifications de MH à Versailles sont d'un gout raffiné mais sans limite et les couts sont considérables pour les finances du royaume.

Bonjour, cher comte Esterhazy, bonne lecture ! J'ai trouvé comme vous que cet ouvrage d'Hélène Delalex met surtout l'accent sur les Arts décoratifs comme l'une des grandes passions de Marie-Antoinette . Il est devenu un lieu commun de répéter que ce que l'on appelle communément le style Louis XVI est en réalité le style Marie-Antoinette .
Les dépenses à la clef seront épinglées par les révolutionnaires et même amplifiées à l'envi. Je pense aux murs de Trianon incrustés de pierreries, par exemple ...

Il y a quelques passages quand même discutables sur les Polignac:
1- " Le comte de Vaudreuil, l'amant de Diane de Polignac" page 109, en plus de celui de Gabrielle page 82 ? Quel homme!
2- Mme de Polignac est appelée  "Gabrielle"  par l'auteur ( comme sur internet d'ailleurs) et non pas Yolande. Il serait bien que tout le monde se mette d'accord.
3- Enfin, il est dit que "la duchesse de Polignac montrait peu d'assiduité à sa charge de gouvernante des Enfants de France".

Merci de me dire ce que vous en pensez!

Je prendrai le temps de vous répondre, mon cher comte, quand j'aurai nourri mon mari et son homme de peine .
Le devoir m'appelle . A plus tard !

Comte Valentin Esterhazy a écrit:Il y a quelques passages quand même discutables sur les Polignac:
1- " Le comte de Vaudreuil, l'amant de Diane de Polignac" page 109, en plus de celui de Gabrielle page 82 ? Quel homme!
2- Mme de Polignac est appelée  "Gabrielle"  par l'auteur ( comme sur internet d'ailleurs) et non pas Yolande. Il serait bien que tout le monde se mette d'accord.
3- Enfin, il est dit que "la duchesse de Polignac montrait peu d'assiduité à sa charge de gouvernante des Enfants de France".

Merci de me dire ce que vous en pensez!

La même chose que vous, comte Esterhazy !
 Vaudreuil et Diane, c'est une trop grosse erreur, ça ne passe pas.
Cela vaudrait presque un zéro pointé !

Gabrielle ou Yolande ?  Tiens ! vous posez cette juste quand je viens de faire une citation, hier, d'Olivier Blanc.    Pour lui, c'est Yolande.    ... pour lui, mais pas seulement.
Il serait amusant de lister les auteurs qui appellent Mme de Polignac Yolande et ceux qui l'appellent Gabrielle .  Peut-être le ferai-je ( avec votre aide à tous )  dans le sujet dévolu à cette question:
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1705-gabrielle-ou-yolande-de-polignac?highlight=gabrielle
Quant à moi, j'opte pour Yolande pour la simple raison que c'est le prénom usité dans la famille de Polignac :
La Maison de Polignac : étude d'une évolution sociale de la noblesse de Jean-Héracle de Polignac
ou bien   Les Polignac  de  Hedwige de Polignac.

Mme de Polignac montrait-elle peu d'assiduité à sa charge de gouvernante des Enfants de France ?
Cette affirmation émane de Mme de Mackau, sous-gouvernante des Enfants de France, consignée par son gendre le marquis de Bombelles, dans son Journal.
Jamais gouvernante des Enfants de France n'a fait sa place avec autant d'agréments et aussi peu d'assujétissement qu'elle. Elle ne voit les bambins que deux fois par jour tout au plus,  la valeur une heure.    Elle se promène rarement avec eux et bien entendu tous les soins pénibles portent sur les sous-gouvernantes.
( Journal de Bombelles )

Voulez-vous d'autres échos plus élogieux :  
« Un jour que je faisais son profil à Versailles, il ne se passait pas cinq minutes sans que notre porte s’ouvrît ; on venait lui demander ses ordres, et mille choses qu’il fallait pour les enfants. “Eh ! bien, me dit-elle enfin d’un air accablé, tous les matins ce sont les mêmes demandes, je n’ai pas un instant à moi jusqu’à l’heure du dîner, et le soir d’autres fatigues m’attendent.” »
(   Elisabeth Vigée Le Brun,   Souvenirs).

Il est vrai que la duchesse de Polignac avait été pourvue de la charge de Gouvernante des Enfans de France, mais qui pouvait ou devait s’en fâcher, si ce n’étaient les princesses de Rohan à qui l’on avait retiré, ce grand office et qui ne s’en plaignaient pas ? Mmes de Guémenée, de Brionne et de Marsan, m’ont dit cent fois que la duchesse de Polignac s’occupait avec tant de sollicitude et s’acquittait si parfaitement bien de cette grande charge, qu’on n’aurait pu faire un choix plus satisfaisant.
( marquise de Créquy )

Mme de Polignac ne le quitte pas plus que son ombre ( le dauphin ) . Elle est admirable pour lui; la Reine ne pouvait pas mieux confier son fils ...
( Baronne d'Oberkirch )

Etc  ... etc ...  

Merci infiniment chère Mme de Sabran pour toutes ces réponses  détaillées .
Je vais donc continuer à appeler Mme de Polignac née de Polastron, Yolande.
Je le préfère à Gabrielle.
Cette pauvre Yolande n'a pas été épargnée par l'histoire en terme de réputation
et cela continue avec beaucoup d'historiens.

Il est peut-être bon de rappeler ici le livre magnifique et définitif sur ce sujet:
« Madame de Polignac et Marie-Antoinette: une amitié fatale ».
 Par N. Colas des Francs.
 Ed. Les trois orangers.  2008.
Vous y trouverez tout !

Je dirai même plus, réédité en 2016 chez Tallandier cher Vicq !!!

Il est épuisé, flambe d'occasion en ligne (jusqu'à 30 euros !) mais il en reste une paire d'exemplaires à la boutique de la Chapelle Expiatoire pour ceux que ça intéresse !