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L'archiduc Jean de Habsbourg-Toscane

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Message par Mme de Sabran Mer 11 Aoû 2021, 15:24

Dominique Poulin a écrit:

L'archiduc Jean-Salvator. 

Je n'ai pas de documentation spécifique sur cet homme, j'ai lu dans le passé des articles sur une possible survie, notamment un vieil Historia que je ne possède plus.
En complément, voici ce qu'écrit Jean-Paul Bled dans son " François-Joseph ", Perrin, 1987, pages 472-473-474 :

" Plusieurs archiducs doivent ainsi subir les foudres de François-Joseph. Le cas le plus célèbre est celui de l'archiduc Johann Salvator de la branche des Habsbourg-Toscane.
Son exclusion  de la famille, est il est vrai, l'aboutissement d'un long contentieux. Johann Salvator s'affirme en effet très tôt comme un non-conformiste. Destiné comme beaucoup de jeunes archiducs à la carrière militaire, il commence par publier en 1874 un brûlot dénonçant sans ménagements les carences de l'artillerie autrichienne. Or, si cette brochure est parue sans le nom de l'auteur, la hiérarchie militaire n'a aucune difficulté à découvrir son identité.
A ces opinions heterodoxes, Johann Salvator ajoute le scandale d'une liaison avec une roturiere, Milly Stuberl, qu'il ne craint pas d'afficher au grand jour.
Mais la publication d'une nouvelle philippique ou il soumet à une critique féroce les méthodes d'instruction dans l'armée impériale ruine le projet. D'abord transféré à Linz, ou il est placé à la tête d'une division d'infanterie, il est relevé en 1887 de son commandement. Cette mise à l'écart lui donne à comprendre qu'il s'est définitivement aliéné François-Joseph.
L'amitié qui l'unit avec Rodolphe retient encore Johann Salvator de faire un éclat. A partir d'analyses sur l'état de la monarchie, les deux hommes sont également convaincus de la nécessité de réformes. Johann Salvator peut donc raisonnablement ambitionner d'être appelé à de hautes fonctions lorsque Rodolphe montera sur le trône.
Mais avec la tragédie de Mayerling, ce nouveau rêve s'ecroule. Maintenant que toute perspective d'avenir lui est fermée en Autriche, il décide de rompre les attaches qui le lient aux Habsbourg. C'est ce que signifie sa volonté de régulariser sa liaison avec Milly, car en choisissant ce parti, il ne peut ignorer le prix qu'il lui faudra payer.
François-Joseph se montre en effet intraitable. Pour épouser la femme avec laquelle, il vit depuis une quinzaine d'années, Johann Salvator doit renoncer à tous ses titres, grades et ordres. Il est également dépouillé de son nom ( il s'appellera désormais Johann Orth). Enfin le territoire de la monarchie lui est dorénavant interdit. Johann ne profitera pas longtemps de cette liberté si chèrement acquise. S'il a cru à la possibilité d'un nouveau départ, le destin continue de le poursuive et sa vie s'achève en tragédie. Après son mariage avec Milly, il embarque avec elle pour une croisière au bout du monde. La représentation autrichienne à Bueno Aires signale son départ, le 20 juillet 1890, pour Valparaiso, mais il n'y arrivera jamais. Si cette disposition a suscité les rumeurs les plus folles, l'hypothèse la plus vraisemblable est que le bateau de Johann s'est perdu corps et biens au passage du Cap Horn. "

Voila, les altesses sont comme les autres hommes, le destin brise les vies parfois. C'est sans doute pourquoi, les doutes et légendes fleurissent à ce propos.  study

Je cite deux ouvrages, sans doute à lire avec une grande prudence sur l'archiduc :


- Les Memoires de Jean Orth 1859-1921, une énigme à la Cour de Toscane, éditions du Mont Blanc, 1974.

- Dans l'ombre de Mayerling, le secret de l'archiduc Jean Salvator, dit Jean Orth,  de George Delamare 1951.

Selon Philippe Delorme :
L'énigme Jean-Salavator, ex-archiduc, devenu, peut-être, moine, chercheur d'or ou naufragé volontaire.

Il est grand temps que je cesse d’être un archiduc pour être un homme. Début 1889, peu après le suicide de son cousin Rodolphe à Mayerling, Jean-Salvator de Habsbourg-Toscane doit faire face à son destin. Plus jeune frère du grand-duc de Toscane, Ferdinand IV, détrôné en 1860, il a d’abord poursuivi une carrière militaire. Mais sa vive intelligence et son imagination le rendent rétif à toute discipline. Depuis longtemps, il se pique de socialisme et préconise de profondes réformes de l’armée et de l’État. L’empereur François-Joseph, qui se méfie de ses ardeurs, l’a assigné à résidence dans son château d’Orth, entre Linz et Salzbourg. Et il l’accuse ouvertement d’avoir entraîné le prince héritier dans ses manoeuvres politiques et d’être en quelque sorte responsable du drame. Du coup, Jean-Salvator renonce à son titre d’archiduc, comme à toutes ses fonctions et décorations. « Je ne veux plus dépendre que de ma conscience », dit celui qui ne sera plus désormais qu’un “homme ordinaire”, portant le nom “bourgeois” de Jean Orth.

L'archiduc Jean de Habsbourg-Toscane 260px-11

L'archiduc Jean de Habsbourg-Toscane Lit_1810
https://harry-bernard.com/1954/06/18/le-triste-et-mysterieux-destin-de-larchiduc-jean-salvator/

Selon WIKI  :

La supposée tentative de coup d'État de 1889

Avec la complicité de l'archiduc Rodolphe, fils de l'empereur, Jean de Habsbourg-Toscane aurait fomenté un complot contre l'empereur François-Joseph ; cette conspiration supposée s'apparentait donc à un crime de haute-trahison.

Le royaume de Hongrie correspondait parfaitement aux rêves des deux archiducs. L'archiduc Jean-Népomucène hériterait du trône de Hongrie, tandis que son cousin l'archiduc Rodolphe hériterait du trône impérial d'Autriche. Pour y parvenir, les deux cousins ourdirent un complot destiné à provoquer des émeutes en Hongrie pour déstabiliser le trône magyar, ce qui permettrait aux deux archiducs d'accéder aux trônes que chacun d'entre eux convoitait. Ils utilisèrent pour cela l'imprimerie d'un hongrois nommé Szeps.
Mais le 30 janvier 1889, l'archiduc Rodolphe trouva la mort dans le pavillon de chasse de Mayerling.

Pendant de longs mois, l'archiduc Jean chercha à élucider les circonstances de la mort tragique de son cousin. Rodolphe avait-il vraiment mis fin à ses jours ? Ou bien la police de François-Joseph avait-elle découvert le complot ourdi par les deux cousins, ce qui aurait poussé Rodolphe au suicide ? Ou alors, la fin tragique de Rodolphe et de Marie Vetsera n'était qu'un subterfuge visant à cacher la réalité, celle de l'assassinat d'un fils héritier de la couronne impériale d'Autriche coupable de conspiration contre son père l'empereur François-Joseph ?

Rupture avec la famille impériale
L'archiduc adressa un courrier à l'empereur d'Autriche pour l'informer de son désir de renoncer à ses titres, à son rang et à ses privilèges. Il serait dorénavant un simple citoyen autrichien, avec pour nouveau nom Jean Orth, mais le vieil empereur souffrait beaucoup de la fin tragique de son unique fils. Il n'eut envers Jean de Habsbourg-Toscane aucune pitié, car il le jugeait en partie responsable de la mort de son fils l'archiduc Rodolphe.

La réponse du vieil empereur à la lettre de l'archiduc Jean fut sans appel. Il décréta le retrait de la nationalité autrichienne à l'archiduc, et lui interdit de résider à l'intérieur des frontières de l'empire austro-hongrois.

Selon certaines sources fiables, une dernière et violente dispute aurait opposé l'empereur à l'archiduc. Leurs échanges verbaux furent d'une extrême violence, mais ils restèrent secrets ; rien ne filtra, malgré les éclats de voix des deux hommes, à travers les murs du palais de la Hofburg.

Avant de quitter l'Autriche, Jean de Habsbourg-Toscane récupéra un coffret en fer confié à la comtesse Marie von Wallersee-Larisch par l'archiduc Rodophe à la veille de sa mort.

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