Le plaisir de vivre ou les libertés de la marquise de Jaucourt. De Mathieu Da Vinha

Annoncé pour la mi-mars, chez vos libraires...

Le plaisir de vivre
ou les libertés de la marquise de Jaucourt
De Mathieu Da Vinha
Editions Tallandier (mars 2023)
352 pages



Présentation :

«Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c’est que le plaisir de vivre. » Cette célèbre phrase de Talleyrand témoigne du vent de liberté qui souffle chez les élites à la fin de l’Ancien Régime.

À la cour comme à la ville, les idéologies s’affrontent autour d’une monarchie vacillante, non sans créer quelques divorces politiques parmi les couples aristocratiques. Il en est ainsi de celui que forme Marie Charlotte Bontemps (1761-1848), dernière rejetonne d’une puissante dynastie de premiers valets de chambre du roi, avec le comte de La Châtre. Mariée très jeune à l’héritier de l’une des plus vieilles familles de France, c’est justement auprès de Talleyrand qu’elle trouve du réconfort, avant de succomber au charme du séduisant comte de Jaucourt.

Ce nouveau « couple » embrasse les idées neuves et libérales de la monarchie constitutionnelle, et s’engage favorablement dans la Révolution. Sa trajectoire illustre de nombreux aspects de la condition féminine et les grandes étapes que peut connaître la vie conjugale (adultère, bâtardise, séparation de biens, divorce…).

Du règne de Louis XVI à la Seconde République, celle qui deviendra la marquise de Jaucourt, tout en étant en marge de la grande histoire, n’est pas moins représentative d’une caste sociale et a tout d’un roman. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, elle incarne parfaitement toutes les aspirations d’une jeune fille « bien née » et avide de libertés.

Qui est l'auteur ?

Docteur en histoire moderne et ingénieur de recherche, Mathieu da Vinha est directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles. Il est notamment l’auteur chez Tallandier d’Au service du roi : dans les coulisses de Versailles (2015) et de Vivre à la Cour de Versailles en 100 questions (2018).



Nous pouvons apprécier, sur la couverture du livre, la reproduction du célèbre et beau portrait, peint par Mme Le Brun, et de nos jours conservé au Metropolitan Museum of Art :


Comtesse de la Châtre (Marie-Charlotte-Louise-Perrette-Aglaé Bontemps, 1762–1848)
Elisabeth Louise Vigée Le Brun French
Huile sur toile, 1789
114.3 x 87.6 cm
Image : The Metropolitan Museum of Art

Merci, cher la nuit, la neige,  pour cette présentation .

Le mot du duc des Cars  
sur le marquis de Jaucourt, qu'il place d'ailleurs au rang de ses amis intimes.  Ils se retrouveront, pendant l'émigration, dans la mouvance des princes.  

Un couple détonnant...


Le Musée Cognacq-Jay possède dans ses collections un portrait en buste Marie-Louise Bontemps, réalisé par le célèbre Chinard

Buste de Marie-Louise-Perrette-Aglaé Bontemps, comtesse de la Châtre, plus tard marquise de Jaucourt
Joseph Chinard
Marbre, 1796
Hauteur : 55 cm
Image : Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe

Présentation du musée

Marie-Louise Bontemps (1762-1848), mariée au comte de la Châtre en 1778, elle obtient le divorce en 1793 après que ce dernier, royaliste, ait quitté la France. Quelques années plus tard, en 1799, elle épouse le marquis de Jaucourt qui fit carrière sous Napoléon et Louis XVIII. La marquise est ici représentée en buste à mi-corps, vêtue et coiffée selon la mode du Directoire.





Images : Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe

Intéressant entretien avec l'auteur qui évoque les "commensaux" de Versailles, et en particulier les Bontemps, puissante dynastie de premiers valets de chambre du roi...

Durée : 16 mn

Merci LNLN pour la présentation de cet ouvrage

Moi qui suit originaire de La Châtre il n'y a rien a leur sujet !!!!!
Tout est centré sur George Sand, une autre féministe dans son genre, mais pas tellement éloignée de cette Comtesse
J'ai trouvé l'ouvrage intéressant et je n'avais jamais fait le parallèle avec ses grandes familles de commensaux qui se marient entre eux pour garder les privilèges auxquels lis sont associés.
C'est un ouvrage à lire quand on veut être dans l'univers de personnages de seconde zone et vivre dans cet espace temps qu'est ce  XVIIIe siècle hors des pleins feux de l'histoire