La chasse sous l'Ancien Régime
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
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Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Génial ! Merci l'Amour !
Pour la toute petite, minuscule histoire :
Dans mon jeune temps, j'allais avec une amie suivre des chasses à Rambouillet; nous assistions évidemment à la curée (le plus beau moment) et après avions le privilège de dîner avec les chasseurs (les couilles du cerf sont délicieuses ! boudoi30 )
Une fois, prise d'une envie irrépressible de pisser me prend; me voilà enfoncée un peu dans la forêt auprès d'un arbre et là ... ??? :n,,;::::!!!: un cerf à côté de moi paissant paisiblement ... :
La chasse était complètement de l'autre côté !
Bon ce n'était peut-être pas la tête qu'ils cherchaient mais j'ai eu une crise de fou rire telle que j'ai failli m'en étouffer.
Pour la toute petite, minuscule histoire :
Dans mon jeune temps, j'allais avec une amie suivre des chasses à Rambouillet; nous assistions évidemment à la curée (le plus beau moment) et après avions le privilège de dîner avec les chasseurs (les couilles du cerf sont délicieuses ! boudoi30 )
Une fois, prise d'une envie irrépressible de pisser me prend; me voilà enfoncée un peu dans la forêt auprès d'un arbre et là ... ??? :n,,;::::!!!: un cerf à côté de moi paissant paisiblement ... :
La chasse était complètement de l'autre côté !
Bon ce n'était peut-être pas la tête qu'ils cherchaient mais j'ai eu une crise de fou rire telle que j'ai failli m'en étouffer.
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Le bois des cerfs ne tombent pas "avant que les vers ayant consolidé et purifié la plaie par une vertu secrète que la nature leur donne"
Merveilleux auxiliaires de la nature que ces vers blancs; si le XVIIIème siècle abandonne cette explication au profit des puissants mystères de la sève qui agite les vivants, l'image reste révélatrice : le vers est associé aux mutations de la matière, à la fermentation, au pourrissement régénérateur.
Frottant sa ramure contre les troncs pour en faire tomber sa peau veloutée, l'animal marque son passage; cette trace, appelée " frévoir" ou "fréouër", est recueillie, indiquant l'âge et la force de la bête par sa hauteur sur l'arbre et sa profondeur.
Sur la photo, les bois sont arrivés à maturité. La circulation sanguine du velours s'arrête, la peau meurt et se dessèche. Les cerfs s'en débarrassent en se frottant les bois contre les arbres et en avalant les lambeaux qui se détachent.
Dans le cérémonial ancien de la vénerie : Qui rapporte au Roi le premier frévoir reçoit un cheval ! s'il est gentilhomme; un habit s'il est valet de limier. ( A la fin du 18é siècle, le Roi accorde encore une gratification à l'ensemble des valets de limiers. )
Chasse au cerf, Tours ( vers 1500 )
Ce don solennise le passage de l'hiver, où il serait indécent de poursuivre des bêtes découronnées, à l'époque des chasses, où les cerfs sont de nouveau dignes d'être combattus, à armes égales.
Après la chute des bois, les cerfs se cachent au plus profond des forêts, parce qu'ils ont "perdu leurs armes et deffenses" mais aussi pour" la honte qu'ils ont d'avoir perdu leur force et beauté."
La chasse permet à l'homme de "jouir de soi-même" de "rappeler dans l'âme les affectations personnelles, les désirs secrets, les sentiments intimes mille fois plus précieux que les idées de la grandeur" Bref, la chasse rend l'homme à la "solitude", mais une solitude "variée" et "animée".
Buffon ne confond pas la solitude du chasseur avec l'isolement : de même que la campagne vaut pour métaphore de la fuite hors des contraintes sociales, la solitude signifie ici : retour à soi et s'accommode de la compagnie des amis. L'accès quand il le veut à la nature est le privilège du chasseur.
Au cœur d'une société où tout est fête, la chasse est l'occasion des plus belles fêtes, qui déplacent les limites du jour et de la nuit.
Dans la chasse, la critique sociale dénonce principalement l'écart entre l'image d'un statut et la réalité. Seuls les riches et les vertueux ont le droit d'être inutiles, et l'oisiveté du pauvre est un péché ou un ridicule.
Merveilleux auxiliaires de la nature que ces vers blancs; si le XVIIIème siècle abandonne cette explication au profit des puissants mystères de la sève qui agite les vivants, l'image reste révélatrice : le vers est associé aux mutations de la matière, à la fermentation, au pourrissement régénérateur.
Frottant sa ramure contre les troncs pour en faire tomber sa peau veloutée, l'animal marque son passage; cette trace, appelée " frévoir" ou "fréouër", est recueillie, indiquant l'âge et la force de la bête par sa hauteur sur l'arbre et sa profondeur.
Sur la photo, les bois sont arrivés à maturité. La circulation sanguine du velours s'arrête, la peau meurt et se dessèche. Les cerfs s'en débarrassent en se frottant les bois contre les arbres et en avalant les lambeaux qui se détachent.
Dans le cérémonial ancien de la vénerie : Qui rapporte au Roi le premier frévoir reçoit un cheval ! s'il est gentilhomme; un habit s'il est valet de limier. ( A la fin du 18é siècle, le Roi accorde encore une gratification à l'ensemble des valets de limiers. )
Chasse au cerf, Tours ( vers 1500 )
Ce don solennise le passage de l'hiver, où il serait indécent de poursuivre des bêtes découronnées, à l'époque des chasses, où les cerfs sont de nouveau dignes d'être combattus, à armes égales.
Après la chute des bois, les cerfs se cachent au plus profond des forêts, parce qu'ils ont "perdu leurs armes et deffenses" mais aussi pour" la honte qu'ils ont d'avoir perdu leur force et beauté."
La chasse permet à l'homme de "jouir de soi-même" de "rappeler dans l'âme les affectations personnelles, les désirs secrets, les sentiments intimes mille fois plus précieux que les idées de la grandeur" Bref, la chasse rend l'homme à la "solitude", mais une solitude "variée" et "animée".
Buffon ne confond pas la solitude du chasseur avec l'isolement : de même que la campagne vaut pour métaphore de la fuite hors des contraintes sociales, la solitude signifie ici : retour à soi et s'accommode de la compagnie des amis. L'accès quand il le veut à la nature est le privilège du chasseur.
Au cœur d'une société où tout est fête, la chasse est l'occasion des plus belles fêtes, qui déplacent les limites du jour et de la nuit.
Dans la chasse, la critique sociale dénonce principalement l'écart entre l'image d'un statut et la réalité. Seuls les riches et les vertueux ont le droit d'être inutiles, et l'oisiveté du pauvre est un péché ou un ridicule.
Invité- Invité
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
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Un jour, à Fontainebleau, je fus témoin d'une boutade de Lansmate; la chasse avait été rude, on avait forcé deux cerfs; les chiens, les chevaux, les hommes, tout était sur les dents, et l'on regagnait sagement les voitures.
Le Roi, avec sa voix enrouée qui l'aurait distingué entre cent mille, appelle Lansmate : « Lansmate, dit-il, les chiens sont las? — Oui, Sire, pas mal comme cela, — Les chevaux le sont- ils? — Je le crois bien. — Cependant, continue le Roi, je chasserai après-demain. Lansmate se tait. Entendez-vous, Lansmate ? je chasserai après-demain. — Oui, Sire, j'entends du premier mot. Mais ce qui me pique, dit-il en allant gagner son équipage, c'est que j'entends toujours demander si les chiens et les chevaux sont las, et jamais les hommes. Cela fut dit de manière que le Roi n'en perdit pas un mot. La chasse fut comme il l'avait ordonné.
Le Roi avait une grande attention de ne jamais passer dans une terre labourée, ensemencée, ou prête à rapporter; il tançait rudement les chasseurs qui passaient même sur les bords. Il faisait à chaque chasse payer les dommages aux propriétaires, s'ils se plaignaient, ou même sans plainte.
( Dufort de Cheverny )
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Un jour, à Fontainebleau, je fus témoin d'une boutade de Lansmate; la chasse avait été rude, on avait forcé deux cerfs; les chiens, les chevaux, les hommes, tout était sur les dents, et l'on regagnait sagement les voitures.
Le Roi, avec sa voix enrouée qui l'aurait distingué entre cent mille, appelle Lansmate : « Lansmate, dit-il, les chiens sont las? — Oui, Sire, pas mal comme cela, — Les chevaux le sont- ils? — Je le crois bien. — Cependant, continue le Roi, je chasserai après-demain. Lansmate se tait. Entendez-vous, Lansmate ? je chasserai après-demain. — Oui, Sire, j'entends du premier mot. Mais ce qui me pique, dit-il en allant gagner son équipage, c'est que j'entends toujours demander si les chiens et les chevaux sont las, et jamais les hommes. Cela fut dit de manière que le Roi n'en perdit pas un mot. La chasse fut comme il l'avait ordonné.
Le Roi avait une grande attention de ne jamais passer dans une terre labourée, ensemencée, ou prête à rapporter; il tançait rudement les chasseurs qui passaient même sur les bords. Il faisait à chaque chasse payer les dommages aux propriétaires, s'ils se plaignaient, ou même sans plainte.
( Dufort de Cheverny )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
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Je trouve amusant : Le Roi, avec sa voix enrouée qui l'aurait distingué entre cent mille .
Louis XV, bien sûr !
Je trouve amusant : Le Roi, avec sa voix enrouée qui l'aurait distingué entre cent mille .
Louis XV, bien sûr !
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Oui, Louis XV avait la voix cassée car apparemment il souffrait de laryngites et autres rhumes en permanence.
C'est ce que j'ai lu dans la biographie de Petitfils.
C'est ce que j'ai lu dans la biographie de Petitfils.
Invité- Invité
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
;
Le goût dominant de Louis XVI était la chasse. Il y prenait le plus grand intérêt, indiquait lui-même les cantons, tenait note des cerfs forcés, de leur âge et des circonstances de leur prise. Ce noble amusement, si salutaire à sa santé, était sa seule passion. Il allait aussi très fréquemment à la chasse au fusil, et, malgré sa mauvaise vue, il tirait avec une grande précision, et un si grand nombre de coups, que je l'ai vu souvent revenir avec la figure toute noircie par la poudre. Quant à la chasse au faucon ou au vol, elle n'avait lieu qu'une fois chaque année, avec une grande solennité. Le roi montait mal à cheval et sans beaucoup de hardiesse.
Il arrivait souvent que les demi-bottes fortes, appelées bottes à chaudrons, dont il avait l'habitude de se servir, effarouchaient les
chevaux, pour peu qu'ils eussent les aides fines; mais un cheval qui lui faisait une sottise était sur-le-champ réformé des rangs du roi.
Quand le roi revenait de chasser à Rambouillet, où il restait à souper, c'était très-avant dans la nuit. En arrivant, à moitié endormi, les jambes engourdies, ébloui par l'éclat des lumières et des flambeaux, il avait peine à monter son escalier. Les valets qui le voyaient, déjà imbus de l'idée de ses débauches, le croyaient dans l'ivresse la plus profonde; tandis que, rentré clans ses appartements, et revenu de son assoupissement, il reprenait la conversation et parlait de sa chasse avec des détails que nous trouvions bien longs à trois heures du matin.
( Comte d'Hézecques )
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Le goût dominant de Louis XVI était la chasse. Il y prenait le plus grand intérêt, indiquait lui-même les cantons, tenait note des cerfs forcés, de leur âge et des circonstances de leur prise. Ce noble amusement, si salutaire à sa santé, était sa seule passion. Il allait aussi très fréquemment à la chasse au fusil, et, malgré sa mauvaise vue, il tirait avec une grande précision, et un si grand nombre de coups, que je l'ai vu souvent revenir avec la figure toute noircie par la poudre. Quant à la chasse au faucon ou au vol, elle n'avait lieu qu'une fois chaque année, avec une grande solennité. Le roi montait mal à cheval et sans beaucoup de hardiesse.
Il arrivait souvent que les demi-bottes fortes, appelées bottes à chaudrons, dont il avait l'habitude de se servir, effarouchaient les
chevaux, pour peu qu'ils eussent les aides fines; mais un cheval qui lui faisait une sottise était sur-le-champ réformé des rangs du roi.
Quand le roi revenait de chasser à Rambouillet, où il restait à souper, c'était très-avant dans la nuit. En arrivant, à moitié endormi, les jambes engourdies, ébloui par l'éclat des lumières et des flambeaux, il avait peine à monter son escalier. Les valets qui le voyaient, déjà imbus de l'idée de ses débauches, le croyaient dans l'ivresse la plus profonde; tandis que, rentré clans ses appartements, et revenu de son assoupissement, il reprenait la conversation et parlait de sa chasse avec des détails que nous trouvions bien longs à trois heures du matin.
( Comte d'Hézecques )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Oui, je savais que Louis XVI adorait la chasse à l'inverse de son épouse.
Personnellement, je suivrais Marie-Antoinette même si les chasseurs se défendent en précisant que tuer des animaux amène un équilibre dans les forêts car il y en auraient de trop.
La viande de sanglier est si fine et délicieuse, mais qu'a donc aussi la laie à donner naissance à autant d'adorables marcassins.... C'est vraiment une grande tentation pour les chasseurs. :
Non, non, je ne prends pas la défense des chasseurs. J'ai une trop grande passion pour mes amis les animaux.
Personnellement, je suivrais Marie-Antoinette même si les chasseurs se défendent en précisant que tuer des animaux amène un équilibre dans les forêts car il y en auraient de trop.
La viande de sanglier est si fine et délicieuse, mais qu'a donc aussi la laie à donner naissance à autant d'adorables marcassins.... C'est vraiment une grande tentation pour les chasseurs. :
Non, non, je ne prends pas la défense des chasseurs. J'ai une trop grande passion pour mes amis les animaux.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Ces sentiments vous honorent, mais, sans vouloir paraître abrupte, là n'est pas la question .... Evitons un énième débat anti- vs pro-chasse
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Lucius a écrit:Ces sentiments vous honorent, mais, sans vouloir paraître abrupte, là n'est pas la question .... Evitons un énième débat anti- vs pro-chasse
Tout-à-fait d'accord avec vous Lucius. Sujet par trop passionnant.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Quand on sait ce qu'on risque, il faut vraiment être c..., permettez-moi l'expression.
Invité- Invité
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Le 5 avril 1787
Le duc d'Orléans se laissa tellement emporter ces jours-ci par l'ardeur de la chasse, qu'il suivit, avec ses équipages, la bête qu'il poursuivoit à travers le faubourg Montmartre, la place Vendôme et la rue Saint-Honoré jusqu'à la place Louis XV, non sans avoir renversé et blessé plusieurs personnes, ce qui a donné lieu à cette épigramme :
Le duc d'Orléans se laissa tellement emporter ces jours-ci par l'ardeur de la chasse, qu'il suivit, avec ses équipages, la bête qu'il poursuivoit à travers le faubourg Montmartre, la place Vendôme et la rue Saint-Honoré jusqu'à la place Louis XV, non sans avoir renversé et blessé plusieurs personnes, ce qui a donné lieu à cette épigramme :
Si quelqu'un m'avoit dit que Paris est un bois
Où, de l'humanité méconnaissant les droits,
Des voleurs, affamés de meurtre et de rapine,
Exerçoient à l'envi leur fureur assassine,
Je ne l'aurois pas cru; mais, sandis, aujourd'hui
Je serois du dicton et l'organe et l'appui,
Puisqu'au sein de Paris, un grand, noble de race,
Sans respect pour le droit des gens,
Ecrase quelques habitants
Pour goûter en plein jour le plaisir de la chasse.
Où, de l'humanité méconnaissant les droits,
Des voleurs, affamés de meurtre et de rapine,
Exerçoient à l'envi leur fureur assassine,
Je ne l'aurois pas cru; mais, sandis, aujourd'hui
Je serois du dicton et l'organe et l'appui,
Puisqu'au sein de Paris, un grand, noble de race,
Sans respect pour le droit des gens,
Ecrase quelques habitants
Pour goûter en plein jour le plaisir de la chasse.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Eh bien voilà !! Cette passion de la chasse chez les Grands (disons comme cela est écrit : noble de race.... drôle de noblesse) les rendait aveugles au point de s'introduire jusque dans les rues de Paris. Comme dirait Marie-Antoinette : Quelle impudence.
Ah Paris, Paris, on a osé te défigurer. Crime de lèse-majesté..... LOL.
Ah Paris, Paris, on a osé te défigurer. Crime de lèse-majesté..... LOL.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Reinette a écrit:Et il n'en restait pas moins populaire ?
Parlez-vous du Duc d'Orléans ou de notre belle ville (qui me manque tellement, même si on n'arrête pas de me dire qu'elle a tellement changé) ?
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Le duc d'Orléans était très populaire au début de la Révolution. Or cet incident ne semble pas l'avoir discrédité.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Madame Elisabeth elle-même adorait la chasse .
Angélique de Bombelles l'y suivait, parfois du matin au soir :
Il n'était pourtant pas question pour Mme de Bombelles de dormir la grasse matinée, car le matin même, avant neuf heures, elle courait déjà les bois des environs de Versailles, et bientôt, s'éloignant au grand galop, elle a encore suivi sa princesse à ses chasses fatigantes dont elle est revenue à six heures du soir.
( le comte de Fleury )
Angélique de Bombelles l'y suivait, parfois du matin au soir :
Il n'était pourtant pas question pour Mme de Bombelles de dormir la grasse matinée, car le matin même, avant neuf heures, elle courait déjà les bois des environs de Versailles, et bientôt, s'éloignant au grand galop, elle a encore suivi sa princesse à ses chasses fatigantes dont elle est revenue à six heures du soir.
( le comte de Fleury )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Mme de Sabran a écrit:Madame Elisabeth elle-même adorait la chasse .
Angélique de Bombelles l'y suivait, parfois du matin au soir :
Il n'était pourtant pas question pour Mme de Bombelles de dormir la grasse matinée, car le matin même, avant neuf heures, elle courait déjà les bois des environs de Versailles, et bientôt, s'éloignant au grand galop, elle a encore suivi sa princesse à ses chasses fatigantes dont elle est revenue à six heures du soir.
( le comte de Fleury )
La chasse, c'est (presque) comme le casino, une drogue malsaine pour qui n'est pas accroc.
Le comte de Fleury devait probablement être lui aussi un adepte de ce loisir humain. Ceci dit, il n'y a pas encore péril en la demeure malgré les années de chasse royale et le nombre d'animaux abattus. En tout cas, on ne parle pas d'éventuelles extinctions de tel ou tel animal concerné.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Trianon a écrit: En tout cas, on ne parle pas d'éventuelles extinctions de tel ou tel animal concerné.
Non en effet . La notion d'écologie n'effleurait pas encore les esprit .
Et puis, la chasse était l'un des privilèges de la noblesse. De toute évidence, les dames s'y adonnaient avec autant de passion que les messieurs.
Bombelles consigne cette réflexion non sans inquiétude car sa femme est enceinte, en début de grossesse !
Je trouve Madame Elisabeth un peu inconsciente ... ou peut-être ignore-t-elle l'état de sa chère Bombe ?
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Le 1er janvier 1786
Depuis quelques temps, Sa Majesté a dit qu'elle désirait chasser le loup ; M. d'Haussonville a détruit de ces animaux dans le voisinage de Fontainebleau . Cela a amené des conversations sur cette chasse, qui ont été agréables; les princes, toujours à l'affût de quelques délassements, s'attachent aux gens qui leur en préparent. Le roi qui n'aime nullement M. de Vaudreuil ni le genre de chasse qui dépend du grand fauconnier, s'est dit que, si on lui avait forcé la main pour celui-ci, il pouvait, sans consulter personne, marquer bonté au comte d'Haussonville .
( Journal de Bombelles )
Depuis quelques temps, Sa Majesté a dit qu'elle désirait chasser le loup ; M. d'Haussonville a détruit de ces animaux dans le voisinage de Fontainebleau . Cela a amené des conversations sur cette chasse, qui ont été agréables; les princes, toujours à l'affût de quelques délassements, s'attachent aux gens qui leur en préparent. Le roi qui n'aime nullement M. de Vaudreuil ni le genre de chasse qui dépend du grand fauconnier, s'est dit que, si on lui avait forcé la main pour celui-ci, il pouvait, sans consulter personne, marquer bonté au comte d'Haussonville .
( Journal de Bombelles )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Chasse et courtisans
Bonjour à tous,
Je recherche une information.
Louis XVI n'aimait pas apparemment être trop entouré lors de ses chasses, mais je voulais savoir s'il arrivait que les courtisans, et les courtisanes, le suivent lors de grandes chasses.
Merci par avance pour vos lumières !
Je recherche une information.
Louis XVI n'aimait pas apparemment être trop entouré lors de ses chasses, mais je voulais savoir s'il arrivait que les courtisans, et les courtisanes, le suivent lors de grandes chasses.
Merci par avance pour vos lumières !
piedrolino- Messages : 18
Date d'inscription : 11/01/2015
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Merci beaucoup Mme de Sabran !
piedrolino- Messages : 18
Date d'inscription : 11/01/2015
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Mais je vous en prie, c'est un plaisir !
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La chasse sous l'Ancien Régime
Le prince de Ligne se remet de ses émotions ...
Louis XVI était extrêmement imprudent à la chasse. J'ai entendu une fois siffler une de ses balles à mon oreille à la mort du cerf, mais un jour il tua, en se retournant, une perdrix entre la reine et moi, à un de ses tirés où il me prenait souvent avec lui pour causer, car il n'y avait que ses deux frères qui tiraient. C'était une faveur qu'il accordait à très peu de courtisans.
( le prince de Ligne, Fragments de l'histoire de ma vie )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
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