Marie-Antoinette par Robert-Guillaume Dardel

Robert-Guillaume Dardel né à Paris en 1749, et mort à Paris en 1821 est un sculpteur-statuaire français.

Élève d'Augustin Pajou, il est d’abord connu, avant la Révolution, à travers les gravures de L. Bouteloup (« Le Grand Condé jetant son bâton de commandement dans les retranchements des ennemis et courant, l’épée à la main, pour le reprendre »), de P.F. Legrand (« L’Apothéose de Voltaire ») et principalement du peintre-graveur, Tourcaty, son futur gendre qui conserva nombre de ses esquisses, comme un sculpteur de compositions allégoriques (sur les grands hommes de France, notamment ceux du Grand Siècle tels Pascal ou Bossuet) et de figures mythologiques : « Psyché abandonnée par l’Amour » ; « Le sommeil de Vénus »…. Certains de ses modèles commandés par le Prince de Condé, furent coulés en bronze et placés au Palais Bourbon : Turenne, Bayard, Duguesclin…

Très patriote, il épouse naturellement la cause révolutionnaire. Il est juré du Tribunal criminel du 12 août 1792, puis président de section ; enfin assesseur du juge de paix et commissaire de police de 1792 à 1793. Au salon de 1791, il avait exposé une terre cuite : « Turenne couvrant de son bouclier les Lys de la France». Au Salon de 1793, son inspiration a changé et il présente quatre ouvrages en terre cuite et plâtre : « Jean-Jacques Rousseau », « Newton découvrant la vérité », « Brutus jurant la mort de César » et « La reprise de Calais ». David le fait alors nommer au Conservatoire du Muséum : « Tête active et républicaine, rempli de talent et doué d’une heureuse imagination », selon les propres mots du grand peintre. En 1796, il est nommé administrateur du Musée de Versailles et professeur d’art dans la même ville.

Après l’avènement de l’Empire, il revient à ses premiers sujets d’inspiration classique et au Salon de 1812, il expose « Virginius tuant sa fille » (Romain qui préfère tuer sa fille plutôt que de la livrer au déshonneur) ; en 1814, les allégories : « Henri IV pleurant dans les bras de la Victoire », « Le Grand Condé couronnant Louis XIV enfant » et une figure mythologique : «  Minerve pacifère ». On lui doit aussi, entre autres, l’allégorie sur le tsar Pierre le Grand (génie éclairant la Russie de son flambeau) et le tombeau de Frédéric II ; les allégories : Apollon ôtant le masque de Voltaire dont il était couvert », « Descartes perçant les ténèbres de l’ignorance »… sans oublier le « Grenadier en grand uniforme » de la face ouest de l’arc de triomphe du Carrousel.

Son épouse, de son côté, fit de la gravure au pointillé. Elle reproduisit quelques modèles de son mari, dont les allégories de « La Danse » et de « La Musique ».


Bien à vous.

Merci Majesté, j'ignorais complètement l'existence de ce sculpteur et de cette terre cuite représentant la reine sous les traits de la bonté  
Bon, il faut apparemment aller à Montréal pour voir l'original... c'est loin ! :roll: 

La bonté, voilà une qualité qui sied bien à la Reine !!!    boudoi30 boudoi30 boudoi30

Par contre :

Majesté a écrit:
Très patriote, il épouse naturellement la cause révolutionnaire. Il est juré du Tribunal criminel du 12 août 1792, puis président de section ; enfin assesseur du juge de paix et commissaire de police de 1792 à 1793.

Bon, ça c'est un peu moche quand même  

voici cette œuvre en un tirage plus grand - en réalité elle fait 49 x 22 x 13.5 cms
l'artiste était spécialiste des petits sujets.

il faut avouer que le visage de la Reine n'est pas très réussi et depuis hier je n'arrive pas à trouver une photo du LOUIS XVI CONDUIT PAR LA SAGESSE présenté au salon en 1781 , ni s'il existe encore et où il se trouverait ?????
tiré des actes du colloque des 7 et 8 novembre 1997 "AUGUSTIN PAJOU ET SES COMTEMPORAINS"
il y a une intervention de PHILIPPE BORDES de PARIS X sur Un élève républicain ROBERT GUILLAUME DARDEL

"en 1781 le livret décrit un bas relief en terre cuite, LOUIS XVI conduit par la sagesse qui fait allusion au rétablissement de la marine par le Roi, une actualité qui vers cette époque inspire les dessins de DE WAILLY pour les reliefs du monument royal de PORT VENDRES.
L'hommage à l'autorité monarchique se retrouve dans un groupe allégorique en l'honneur de l'empereur de Russie que DARDEL expose en même temps.

je vais me replonger dans mon dossier PORT VENDRES pour retrouver les dessins et éventuellement une représentation de ce bas-relief !!!!!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

Dossier à suivre

Le seul monument avec la colonne de NANTES à la gloire du Roi !!!!!!

Je connaissais les dames du comité de restauration des lieux , qui étaient âgées, et je vais contacter la Mairie pour avoir des informations sur la restauration vers 1989.


j'ai lu l'entier article tiré des actes du colloque sur ROBERT GUILLAUME DARDEL, aucun détail sur la petite statue appelée MARIE ANTOINETTE - l'auteur évoque bien les autres personnages, y compris le Roi, mais point la Reine ;
il évoque pour l'œuvre de BUFFON un souci sur la lourdeur du manteau, comme dans "la charité" sans donner le nom de la Reine (il y a une enquête plus profonde à faire sur la réelle identité de cette figurine)

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

suite de mon enquête, je n'ai toujours pas retrouvé le bas relief LOUIS XVI conduit par la Sagesse, mais j'ai trouvé tout ou partie du bas relief installé sur l'obélisque de PORT VENDRES en MARS 1789 à la GLOIRE DU ROI et pour lequel son auteur s'est inspiré du bas relief recherché

il s'agit de "LA MARINE RELEVEE"
motif central

et pour faire plaisir aux amateurs  -

quatre belle tortues bloquées depuis + de 200 ans sous le poids de l'obélisque.

je lance un appel vers un membre du FORUM qui saurait retrouver le lieu où se trouve '"LOUIS XVI" s'il existe encore , peut-être caché au fond d'une réserve d'un musée !!!!!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

MARIE ANTOINETTE a écrit:

et pour faire plaisir aux amateurs  -

quatre belle tortues bloquées depuis + de 200 ans sous le poids de l'obélisque.

 

Comme à Schönbrunn !   

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Robert-Guillaume Dardel (1749 – 1821)
Marie-Antoinette sous les traits de la Bonté
1785
Terre cuite, 51,5 x 21,7 x 17 cm
Photo : Musée des beaux-arts de Montréal

Présentation du musée :
Cette sage jeune femme porte dans ses bras un pélican qui se perce le ventre afin de nourrir sa progéniture affamée : c'est une allégorie de la Bonté pieuse, respectant une tradition iconographique très ancienne.
On reconnaît le portrait de Marie-Antoinette, épouse du roi de France Louis XVI. L’association de cette vertu morale à la reine ne doit rien au hasard.
En 1785, la reine voit sa popularité ébranlée par la rumeur sur ses dépenses personnelles avec la sombre affaire dite « du collier ». Pourtant innocente, elle est éclaboussée par le scandale. Elle ne regagnera jamais l’affection populaire durant ces années précédant la Révolution qui la conduira vers la guillotine.

Élève du grand sculpteur Pajou, Dardel expose cette sculpture en 1786 au Salon de la Correspondance.
Cette manifestation parisienne annuelle est organisée en marge du Salon du Louvre afin de permettre aux artistes ne faisant pas partie de l’Académie royale – l’organe officiel pour obtenir des commandes – de présenter leur travail au public.
Dardel s’implique avec passion dans la Révolution, soutenant l’abolition de la monarchie en France puis la condamnation de la reine à laquelle il rendait hommage quelques années auparavant...

On y reconnaît bien les traits de Marie-Antopinette même si cette sculpture est assez surprenante.

Cet angle-ci, en plongeant, nous fait découvrir ses petits que le pélican est en train de nourrir .

Jamais vu cette statue merci Éléonore

Merci Eléonore, une découverte pour moi aussi !!!

Je ne parviens pas à voir si les traits de Marie-Antoinette se retrouvent vaguement sur ceux de cette femme présentant le dauphin à la France.
Un sein nu, cela m'étonnerait.  

Mais enfin je poste tout de même cette annonce ici, même si elle avait aussi sa place dans cet autre sujet : Naissances illustrées des enfants de Marie-Antoinette


Un bien joli groupe donc, présenté en vente aux enchères, le 21 juin 2018 chez Sotheby's Londres :

Robert-Guillaume Dardel
The Dauphin presented to France
terracotta; on a wooden base imitating marble
(terracotta) 29,5 x 29 x 14 cm




Note au catalogue :

Robert-Guillaume Dardel
A pupil of Augustin Pajou, Dardel was the sculptor of Louis Joseph de Bourbon, Prince of Condé, from 1780 to 1788.
During the Revolution, he benefited from the support of Jean-Louis David and held official positions, notably in the Temporary Committee for Arts and the administration of the Museum of Versailles.

Dedicated to the fame of France, Dardel was the sculptor of numerous small size terracotta allegorical subjects and made several projects of monuments.
In the 1782 Salon des Correspondances, he exhibited Le Grand Condé throwing his Commander stick in the entrenchments of enemies, and running sword in hand to take it back, of which a terracotta and a bronze are in Chantilly (Musée Condé, inv. no. OA368 and OA363).
Faithful to the posterity of the Grand Condé (Louis XIV's brother), Dardel exhibited in the 1786 Salon another terracotta commemorating the centenary of his death (Metropolitan Museum, New York, inv.no. 2007.179).

The new-born Dauphin in the present terracotta is presented to France, whose prosperity is symbolized by a cornucopia at her feet.
By the subject and the style, this terracotta can be dated circa 1781-1785, corresponding to the two pregnancies of Marie Antoinette.

From the Sackler Collection, another terracotta by Dadrel and dated 1785, Standing Woman dressed in the Antique style holding a pelican's nest, could also commemorate the birth of an heir to the throne of France (Sotheby's New York sale, 29 January 2010, lot 500) *.

* Source et infos complémentaires : Vente Sotheby's - 21 juin 2018


La statue évoquée dans la note de l'expert, dite "Standing Woman dressed in the Antique style holding a pelican's nest" est celle que nous présentons (variante) au début de ce sujet :

La nuit, la neige a écrit:Je ne parviens pas à voir si les traits de Marie-Antoinette se retrouvent vaguement sur ceux de cette femme présentant le dauphin à la France.
Un sein nu, cela m'étonnerait.  

Il est toujours joli de dévoiler un sein, à l'antique . Je ne discerne pas bien non plus les traits de Marie-Antoinette .
Mais, approchons ...
Le nez me semble bien un peu busqué, non ?

Sans photos complémentaires, ce n'est pas possible de se faire une idée.
Mais bon, c'est un sujet allégorique...

Avec celui-ci, une quelconque ressemblance est inexistante : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1185-naissances-illustrees-des-enfants-de-marie-antoinette#99777

je suis contente d'avoir retrouvé dans ce dossier, le petit travail fait sur la colonne LOUIS XVI de PORT VENDRES - je commençais à douter de mes travaux.

MARIE ANTOINETTE