Portraits de Marie-Antoinette à la chasse, par Louis-Auguste Brun, dit Brun de Versoix.

Est-ce que ces caleçons de dames étaient  " fendus " comme le seront les premières culottes au XIXème ?  C'est à dire à partir de la taille, les deux jambes séparées.  J'en ai une, trouvée dans une vieille malle.  

Je n'ai pas étudié cette question en détail mais je dirais que non.

Quelles pistes as-tu sur ces caleçons pour cavalières ? 

Pas grand chose sauf quelques mentions au fil de mes lectures. Mais je n'en ai jamais remarqué dans les archives.

Marie-Jeanne a écrit:
Il me semble avoir lu que le dessin du profil de la princesse de Lamballe est noté au dos de la main du peintre.

C'est embêtant ! Elle a le même visage que la cavalière de l'huile sur toile...

De même, le musée conserve cette autre esquisse préparatoire, annoncée sur leur site internet comme étant celui d'une certaine (mais inconnue)...duchesse de Chevreuse.
Allons bon !    

Etude pour un portrait équestre de la duchesse de Chevreuse
Louis-Auguste Brun
Vers 1782
Crayon de graphite, pierre noire et estompe sur papier verdâtre
Image : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève, collection de la Société des Arts de Genève

Merci à tous pour ces inédits !

Duchesse de Luynes, duchesse de Chevreuse (titre d'attente des héritiers Luynes), galerie de Dampierre... On tourne pourtant autour de la même famille et de leur résidence d'Ile de France

Serait-il possible que le portrait d'une duchesse de Chevreuse, future duchesse de Luynes, conservé à Dampierre, soit devenu au fil du temps et d'une tradition familiale détournée celui de la Reine ?

Le 6e duc de Luynes épouse le 19 avril 1768 Guionne Joséphine Elisabeth de Montmorency Laval (1755-1830), fille de Guy André Pierre de Montmorency, 1er duc de Laval, maréchal de France, et de Jacqueline Hortense de Bullion. La duchesse de Luynes a laissé le souvenir d'une femme de caractère et d'esprit, consacrant beaucoup de son temps à la lecture et même à l'impression. Pendant la Révolution, elle créa à Dampierre un atelier d'imprimerie et d'édition avec lequel elle édita des ouvrages touchant à différents domaines, littérature, poésie, histoire. Polyglotte, elle traduisit certains textes en vue de leur publication. Elle tenait un salon dans son hôtel parisien, l'hôtel de Luynes, rue Saint Dominique, où les visiteurs jouaient assidûment.

(wikipedia)

La confusion - si confusion il y a - serait d'autant plus explicable que cette "candidate" Luynes/Chevreuse avait le même âge que la Reine .

Ah ! Merci Gouv' !
Je m'étais arrêté à sa belle mère, la duchesse douairière de Luynes et de Chevreuse, née Henriette-Nicole Pignatelli d'Egmont (1719 - 1782), dame d'honneur de la reine Marie Leczinska (1751 - 1761), et morte en 1782.

Je me disais qu'elle était trop âgée pour être dessinée, en cavalière, par Brun dans les années 80.

Gouverneur Morris a écrit:
Duchesse de Luynes, duchesse de Chevreuse (titre d'attente des héritiers Luynes), galerie de Dampierre... On tourne pourtant autour de la même famille et de leur résidence d'Ile de France  

Dans les Almanachs royaux, Maison de la reine, nous retrouvons la  " duchesse de Luynes " dès 1775 (alors que sa belle-mère, duchesse douairière, est encore vivante).  Mais peut-être que la nommait-on Chevreuse également ?  

Gouverneur Morris a écrit:
Serait-il possible que le portrait d'une duchesse de Chevreuse, future duchesse de Luynes, conservé à Dampierre, soit devenu au fil du temps et d'une tradition familiale détournée celui de la Reine ?

La confusion - si confusion il y a  - serait d'autant plus explicable que cette "candidate" Luynes/Chevreuse avait le même âge que la Reine .

C'est ce que nous évoquions quelques messages en amont (ICI), extrait :

Invité a écrit:
Selon Aurore Chéry, qu'on peut qualifier de spécialiste de Louis XVI, il faudrait voir dans ce portrait une représentation de la comtesse de Provence  

 Marie-Antoinette/Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence

Le dernier portrait n’a pas encore changé d’identification mais il faudra sans doute songer à y venir prochainement. Depuis longtemps, ce tableau de Louis-Auguste Brun de Versoix fait l’objet de questionnements.

Les Girault de Coursac refusaient déjà d’y voir Marie-Antoinette suivie de Louis XVI et suggéraient d’y reconnaître la duchesse et le duc de Luynes, pour lesquels Brun avait travaillé.  On sait toutefois que leurs interprétations sont très partiales, et plus encore en matière de peinture.

(...)

J'aimerais savoir pourquoi le musée qui conserve ces deux esquisses titre l'une duchesse de Luynes et l'autre de Chevreuse ?
Est ce une annotation du peintre au dos des croquis ? Ce n'est pas précisé dans les descriptifs en ligne...

Car enfin, il s'agit bien (aussi) d'études du portrait dit de Marie-Antoinette (le cheval pour l'une, la cavalière pour l'autre).


Etude pour le portrait équestre de la duchesse de Luynes  
Louis-Auguste Brun
1782
Pierre noire, pinceau et encre de Chine, lavis d'encre de Chine et rehauts de gouache blanche sur papier brun préparé en verdâtre
Image : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève, collection de la Société des Arts de Genève


Etude pour un portrait équestre de la duchesse de Chevreuse
Louis-Auguste Brun
Vers 1782
Crayon de graphite, pierre noire et estompe sur papier verdâtre
Image : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève, collection de la Société des Arts de Genève

Et, au final, avec le profil donc de la princesse de Lamballe sur cette autre esquisse...

La nuit, la neige a écrit:
J'aimerais savoir pourquoi le musée qui conserve ces deux esquisses titre l'une duchesse de Luynes et l'autre de Chevreuse ?
Est ce une annotation du peintre au dos des croquis ? Ce n'est pas précisé dans les descriptifs en ligne...

Car enfin, il s'agit bien (aussi) d'études du portrait dit de Marie-Antoinette (le cheval pour l'une, la cavalière pour l'autre).

Bon !! J'ai finalement mis la main sur un portrait titré " duchesse de Luynes ".

L'image n'est pas géniale, et je n'ai pas de références complémentaires, mais nous retrouvons la pause de l'étude ci-dessus (proche de celle de Marie-Antoinette, de l'huile sur toile).  
A noter que la duchesse monte le même cheval que la reine (ou l'inverse, c'est comme vous voulez).  


Guyonne Josèphe Elisabeth de Montmorency-Laval (1755-1830), duchesse de Luynes,
dame du palais de Marie-Antoinette et épouse de Louis Joseph Charles Amable d'Albert de Luynes, en amazone.
Image : Roger Viollet

Cette courte vidéo mise en ligne, hier, par le château de Versailles...



Grâce à laquelle on apprend que le harnachement du cheval monté par Marie-Antoinette est celui des gardes-nobles hongrois de la cour d'Autriche.



Marie-Antoinette, reine de France, à cheval
Louis-Auguste Brun, dit Brun de Versoix, 1783
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Et pour couronner le tout en frac à la bavaroise. Tout pour se faire bien voir !