Fersen, Barnave et Marie-Antoinette de Oscar Gustaf von Heiden

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Un autre livre sur la correspondance échangée entre ces trois personnages historiques semble être tombé dans l'oubli, depuis sa parution, en 1914 :
Fersen, Barnave et Marie-Antoinette de Oscar Gustaf von Heiden

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Je ne trouve aucune notice biographique sur l'auteur :
Langue d'expression : suédois , français
Pays : SUÈDE , FR
Date de naissance : 1840
Date de mort : 1933

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Dans l'avant-propos ci-dessus, le ton est donné.    

C'est tout à fait l'avis d'Alma Söderjhelm :

L'auteur qui, plus que tout autre, a nié que des relations intimes aient existé entre Fersen et la Reine et qui a voulu le prouver, c'est M. de Heidenstam qui publia en 1914  " Fersen, Barnave et Marie-Antoinette "  .  M. de Heidenstam n'a négligé aucun moyen pour faire triompher sa thèse et son ouvrage semble n'avoir été écrit que dans le but de fortifier la légende de l'amour romanesque de Fersen pour la Reine de France.  
Nous citerons la conclusion de M. de Heidenstam pour faire voir de quelle façon catégorique il prend position dans la question :

Je suis déjà en opposition dès la début de la première phrase : "Un amour chevaleresque aussi profond qu'idéal et désintéressé..."

Quand on lit ce sujet :https://marie-antoinette.forumactif.org/t2455-un-rival-de-fersen-quintin-craufurd-par-emile-dard?highlight=fersen on s'aperçoit à quel point Fersen était désintéressé... boudoi29

"Il n'avait qu'un regret : de ne pas être mort pour elle le 20 juin et le 10 août."

Ce qui ne l'a pas empêché de ne pas bouger entre le 10 août 1792 et le 16 octobre 1793...

Je comprends la réaction d'Alma Söderjhelm : cette conclusion est d'un cul-cul absolu... àè-è\':

Absolument ! Voilà de l'eau de rose pour midinettes !

Reinette a écrit:"Il n'avait qu'un regret : de ne pas être mort pour elle le 20 juin et le 10 août."

Ce qui ne l'a pas empêché de ne pas bouger entre le 10 août 1792 et le 16 octobre 1793...

Ce genre de livre qui jette des lauriers à Fersen lui nuit plus que tout...
Avec ces mensonges de roman on ne fait que repérer la vraie vérité moins rose et ces lauriers peuvent se transformer en épines.
Pourquoi créer un personnage que Fersen n'était pas? boudoi29


Bien à vous.

Il y a aussi bien des exaltés haineux qui font de lui des portraits au vitriol. boudoi29
Cherchons un juste milieu .

Mme de Sabran a écrit: Cherchons un juste milieu .

C'est la vérité historique


Bien à vous.

C'est merveilleux : nous sommes d'accord !

Majesté a écrit:

Reinette a écrit:"Il n'avait qu'un regret : de ne pas être mort pour elle le 20 juin et le 10 août."

Ce qui ne l'a pas empêché de ne pas bouger entre le 10 août 1792 et le 16 octobre 1793...

Ce genre de livre qui jette des lauriers à Fersen lui nuit plus que tout...
Avec ces mensonges de roman on ne fait que repérer la vraie vérité moins rose et ces lauriers peuvent se transformer en épines.
Pourquoi créer un personnage que Fersen n'était pas?  boudoi29


Bien à vous.

Exactement ! C'est avec ce genre d'assertions facilement démontables qu'on s'aperçoit qu'il y a quelques chose qui cloche dans cette histoire.

Mme de Sabran a écrit:Il y a aussi bien des exaltés haineux qui font de lui des portraits au vitriol.   boudoi29
Cherchons un juste milieu .

Effectivement, nous le voyons bien avec Emile Dard.

Majesté a écrit:

Mme de Sabran a écrit: Cherchons un juste milieu .

C'est la vérité historique

Mme de Sabran a écrit:C'est merveilleux : nous sommes d'accord !

Ce n'est donc pas si compliqué !

Reinette a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Il y a aussi bien des exaltés haineux qui font de lui des portraits au vitriol.   boudoi29
Cherchons un juste milieu .

Effectivement, nous le voyons bien avec Emile Dard.

Je ne trouve pas que Emile Dard soit injuste avec Fersen .
Au contraire, il l'observe avec attention et impartialité .

En tout cas, il semble qu'Oscar Gustaf von Heiden sublime la gloire d'Axel... sans doute pour la faire sienne ? :


Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:

Reinette a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Il y a aussi bien des exaltés haineux qui font de lui des portraits au vitriol.   boudoi29
Cherchons un juste milieu .

Effectivement, nous le voyons bien avec Emile Dard.

Je ne trouve pas que Emile Dard soit injuste avec Fersen .
Au contraire, il l'observe avec attention et impartialité .  

Tu dois le savoir mieux que moi puisque tu es plongée dedans.
Enfin disons qu'il ne lui fait pas de cadeaux, notamment en le traitant de "Don Juan".

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Don juan vieilli, très exactement , mots qui expriment une certaine dérision, décalée .
C'est le ressenti de Fersen, du reste, qu'Emile Dard traduit là .  Mais je ne sens de sa part aucune acrimonie . Non, de l'indulgence au contraire.
Fersen a toute sa vie été poursuivi par des femmes amoureuses qu'il avait parfois bien du mal à écarter, ça le fatigue, cet homme, il en a ras-le-bol  : les mères veulent lui faire épouser leurs filles, les femmes veulent grimper aux rideaux avec lui .
Ne pouvant nous satisfaire toutes, il nous fuit .                            
Les plus ardentes sont l'encombrante Mme de Saint-Priest et la pauvre " petite "  ( Charlotte de Sudermanie ) dont la sincérité touchante éclate dans les lettres qu'elle échange avec Sophie Piper.

Eléonore, l'alliée, la consolatrice,  est un cas à part .
Et c'est toute la sagesse d'Emile Dard d'avoir compris que Fersen aime deux femmes à la fois, Marie-Antoinette passionnément, Eléonore parce qu'à travers elle c'est encore Marie-Antoinette qu'il recherche.
Car oui, franchement, ce n'est pas facile à comprendre .  Ainsi sont les hommes, avec leurs défauts, leurs faiblesses . Qui a dit que Fersen était l'être parfait ? Personne à ma connaissance .  
Alors un peu d'humilité, ne grimpons pas sur nos grands chevaux pour le juger et lui jeter la pierre . C'est vraiment trop facile quand on n'est pas dans la peau des gens.
Personne, non personne n'a souffert comme lui de la mort de Marie-Antoinette .

Mme de Sabran a écrit:
Personne, non personne n'a souffert comme lui de la mort de Marie-Antoinette .

Si je suis tout à fait d'accord avec l'ensemble de ton message, j'ai du mal à adhérer entièrement à cette dernière phrase.
Qu'il fut un de ceux qui en ait le plus souffert, c'est évident. Mais qu'il n'y est personne d'autres autant, voire plus , là je ne vois pas comment on pourrait le savoir.

L'auteur HEIDENSTAM n'est pas un inconnu, ni un oublié, c'est l'auteur très important pour consulter les lettres de MARIE ANTOINETTE à FERSEN conservées en SUÈDE non plus à LOFSTAD comme au moment de l'édition, mais dans un château fort des archives nationales.

C'est avec ce livre que j'ai pu prendre des photocopies de l'intégralité du dossier qui est actuellement entre les mains de l'ami VICQ pour étude.
MARIE ANTOINETTE recopiait les lettres de BARNAVE et les faisait passer à FERSEN.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Mme de Sabran a écrit:Personne, non personne n'a souffert comme lui de la mort de Marie-Antoinette .

C'est vrai que Yolande de Polignac n'en a pas seulement souffert, elle en est morte !
Tu me sembles pourtant bien placée pour le savoir


Bien à vous.

Alma Söderjhelm a écrit:

L'auteur qui, plus que tout autre, a nié que des relations intimes aient existé entre Fersen et la Reine et qui a voulu le prouver, c'est M. de Heidenstam qui publia en 1914  " Fersen, Barnave et Marie-Antoinette "  .  M. de Heidenstam n'a négligé aucun moyen pour faire triompher sa thèse et son ouvrage semble n'avoir été écrit que dans le but de fortifier la légende de l'amour romanesque de Fersen pour la Reine de France.  
Nous citerons la conclusion de M. de Heidenstam pour faire voir de quelle façon catégorique il prend position dans la question :

Je l'ai donc citée, cette conclusion de l'amour chaste et chevaleresque, après laquelle Alma Söderjhelm poursuit :

Ce passage est digne d'une manière personnelle d'écrire l'Histoire qui a en vue moins la vérité et la fidélité historique que la vérité individuelle que l'auteur veut bien tirer des faits pour servir la thèse qu'il veut faire triompher.
Du reste,  Fersen n'était même pas à Paris le 10 août et n'eût par conséquent jamais pu désirer mourir pour elle ce jour-là.
On trouve aussi dans l'ouvrage de M. Heidenstam de nombreuses erreurs.
Nous allons prendre une lettre au hasard dans le recueil de M. Heidenstam et nous mettrons côte à côte le texte original et celui publié par lui. Voici un passage de la lettre de Fersen à Sophie du 24 décembre .

Fersen :
Penser à Elle et la regretter, voilà toutes mes occupations .

Heidenstam :
Penser à elle, la regretter, voilà ma consolation.

Fersen :
Rechercher tout ce que je puis trouver d'Elle et conserver ce que j'en ai, voilà tous mes soins et tous mes plaisirs .

Heidenstam :
Rechercher d'elle tout ce que je puis trouver et en faire un trésor, voilà tout mon soin.

Fersen :
En parler, c'est ma seule consolation, et j'en jouis quelquefois mais jamais autant que je voudrais.

Heidenstam :
En parler discrètement voilà mon apaisement .

Fersen :
Sa perte est pour moi le chagrin de toute ma vie et mes regrets ne me quittent qu'avec elle .

Heidenstam :
Sa perte sera le chagrin de toute ma vie .

Mme de Sabran a écrit:
Fersen :
Sa perte est pour moi le chagrin de toute ma vie et mes regrets ne me quittent qu'avec elle .

Heidenstam :
Sa perte sera le chagrin de toute ma vie .

Merci de nous remettre la traduction de Heidenstam au cas où nous avions du mal à comprendre Fersen :

N'empêche qu'il aurait pu se rattraper avec Charlotte de Sudermanie qui pouvait , elle aussi, dorer son blason


Bien à vous.

Majesté a écrit:

Merci de nous remettre la traduction de Heidenstam au cas où nous avions du mal à comprendre Fersen :

Il n'y a pas de traduction : Fersen écrit en français .  Heidenstam également écrit en français .
Tiens regarde ! :n,,;::::!!!:
Tu peux le lire en ligne, en entier  .   C'est ici :
https://archive.org/details/marieantoinettef00heiduoft

Remercie plutôt Alma que je ne fais que citer .  
Elle poursuit :

M. de Heidenstam ne s'est donc pas seulement rendu coupable de suppressions, il a ajouté une phrase de temps à autre, lorsqu'il estime que Fersen ne s'est pas exprimé d'une manière convenable . Des exemples typiques sont " en faire un trésor " ou " et en parler discrètement "...

Si vraiment les lettres de Marie-Antoinette n'avaient pas fait éclater la vérité, pourquoi les aurait-on brûlées ? Aurait-il été nécessaire de travestir ces lettres cordiales et confiantes entre Axel et Sophie, si elles ne laissaient pas deviner les choses qu'on a à tout prix voulu dissimuler ?

Majesté a écrit:

N'empêche qu'il aurait pu se rattraper avec Charlotte de Sudermanie qui pouvait , elle aussi, dorer son blason

Exactement, et tu as raison de noter qu'il n'en a rien fait !
Tu verras que je n'en ai pas fini avec " la petite " . Elle en pinçait grave pour Fersen !

Mme de Sabran a écrit:
Il n'y a pas de traduction : Fersen écrit en français .  Heidenstam également écrit en français .

Je sais bien, je plaisantais
Tes deux propos sont les mêmes... mais à la première puis à la troisième personne ... àè-è\':


Bien à toi

Majesté a écrit:
Tes deux propos sont les mêmes... mais à la première puis à la troisième personne ...   àè-è\':

Je ne comprends pas ...
Que veux-tu dire ?
Ce ne sont pas mes propos . :
Je cite toujours Alma : ce sont les propos de Fersen et la manière fallacieuse dont Heidenstam les retranscrit