Louise-Marie-Adélaïde Bourbon, mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans

C'est vrai !    Que tu es observateur !!!  
Et regarde la marquise de la Pouplenière : c'est son petit chien qui lape dans sa soucoupe, dirait-on !  
Est-ce que je me trompe ?
Ce tableau est de François Bruno Deshays de Colleville, mais je n'arrive toujours pas à retrouver celui que nous présentait Stephane Bern .

Charpentier semble avoir utilisé la même étude de visage de la petite Penthievre pour ses deux tableaux

J’avais cru comprendre que c’était le café qui se buvait dans la soucoupe, pour le séparer du marc . Maintenant je suis perdu si c’est le chocolat

Gouverneur Morris a écrit:

J’avais cru comprendre que c’était le café qui se buvait dans la soucoupe, pour le séparer du marc

Tiens ! cela me dit aussi quelque chose ...
Et, ensuite, certains avaient le talent de " lire " l'avenir dans le marc déposé .

Bern parlait bien de refroidir le breuvage . Peut-être cela se faisait-il pour les deux ?

Mme de Sabran a écrit:
(...) mais je n'arrive toujours pas à retrouver celui que nous présentait Stephane Bern .

En attendant, je te rappelle cette image, que tu as postée dans notre sujet dédié au chocolat.
On ne peut mieux faire...



https://marie-antoinette.forumactif.org/t1640-le-chocolat-aux-xviiie-et-xixe-siecles?highlight=chocolat

Et dans un autre de nos sujets, nous remarquons un service dont les soucoupes sont profondes, suggérant en effet ce type d'usage :



https://marie-antoinette.forumactif.org/t1825p25-the-cafe-ou-chocolat-exposition-au-musee-cognacq-jay?highlight=chocolat

La nuit, la neige a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
(...) mais je n'arrive toujours pas à retrouver celui que nous présentait Stephane Bern .

En attendant, je te rappelle cette image, que tu as postée dans notre sujet dédié au chocolat.
On ne peut mieux faire...

C'est celle-là même !!!  
Mon pauvre ami, je suis complètement gâtouillarde, j'en ai bien peur ...

Merci !  

Le dernier service est en porcelaine (dure) de Sèvres, et fut offert par Vergennes à Catherine de Foresta, épouse d’un négociant de Marseille qui avait été son hôtesse .

Nul doute, Vergennes ne mégotait pas !

Puisque les experts le disent...

Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée le 29 mars 2018 par l'étude Binoche et Giquello :

Louis-Marie Sicardi (Avignon, 1746- Paris, 1825)
Portrait de Louise-Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre
En buste de trois quarts vers la gauche presque de face, vêtue d'un corset bleu-vert agrafé d'une rose, chemise de voile blanc et coiffée d'un important chapeau en paille d'Italie enrubanné
Miniature ronde sur ivoire signée et datée 1784
D. 6,5 cm



Note de la maison de vente :
Nous rapprochons notre portrait en tout point identique à celui de Louise-Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), duchesse douairière d'Orléans à l'âge de 30 ans, de même par Sicardi, daté 1783 et ornant le couvercle d'une boîte en or du Maitre-Orfèvre Joseph-Etienne Blerzy.
On consultera Schidlof, 1964 et Bouchot pour l'oeuvre de l'artiste.



* Source et infos complémentaires : http://www.binocheetgiquello.com/



Bon...  
Malgré la qualité très médiocre de la photo, les yeux semblent bien foncés, tout de même.

Et je n'ai pas retrouvé le portrait de Sicardi dont il est fait mention dans la note de la maison de vente  , si ce n'est cet autre, que nous avions déjà présenté, et qui n'est pas comparable.




Et tant que j'y suis dans les miniatures, j'ajoute celle-ci :


Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse d'Orléans
Anonyme français, début XIXe siècle
Chantilly, musée Condé

Nous retrouvons bien la femme de cette gravure, où elle représentée plus jeune :

La nuit, la neige a écrit:
Ajoutons ici le bien connu portrait par Elisabeth Vigée Le Brun, peint en 1789.
Enfin, les deux variantes, si vous voulez jouer au jeu des 7 erreurs...

Je reviens sur ce que je disais, et avec des photos de meilleures résolutions.
Ce ne sont pas deux portraits connus à ce jour, mais trois...

La version conservée au château de Versailles

Louise-Marie-Adelaïde de Bourbon-Penthiève, duchesse d'Orléans (1753-1821)
Par Vigée Le Brun Louise-Elisabeth
Huile sur toile, 1789
Dimensions : 101 cm x 83 cm
Acquis de M. le comte de Geslin pour 1000 francs, 4 février 1836 ; collection Louis-Philippe
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin  

Description :
Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre était la fille du duc de Penthièvre, descendant de Louis XIV. En 1769, elle épousa le duc de Chartres, futur Philippe-Egalité connu pour avoir voté la mort de Louis XVI. En 1773, elle donna naissance au futur roi Louis-Philippe.

La duchesse d’Orléans est ici vêtue d’un déshabillé de soie et de mousseline, et sa tête est couverte d’un fichu vaporeux. Accoudée à un coussin de velours rouge, elle appuie sa tête sur sa main gauche. L’air est mélancolique, ce qui correspond bien au goût de l’époque en matière de portraits ainsi qu’au contexte du moment, la duchesse étant alors séparée de ses enfants et de son mari, exilés à Villers-Cotterêts. L’air mélancolique est aussi caractéristique de cette femme dont on disait qu’elle « souriait parfois et ne riait jamais ».

La duchesse porte à la ceinture un médaillon représentant « the poor Maria », une héroïne du Voyage sentimental de l’écrivain irlandais Laurence Sterne, qui venait d’être publié en français. On y voit une femme éplorée, les cheveux épars, au pied d’un saule, un chien, emblème de la fidélité, la regardant.
Ce médaillon est bien en accord avec le caractère mélancolique du portrait.



La version de la collection de la Banque de France, présentée exceptionnellement, pour une durée de trois ans, au Musée d’Art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand :


Louise-Marie-Adelaïde de Bourbon-Penthiève, duchesse d'Orléans (1753-1821)
Par Vigée Le Brun Louise-Elisabeth
Huile sur bois, 1789
Photo : MARQ

Note : Le tableau a été acquis par la Banque de France en 2015, après une procédure de classement de l'oeuvre comme Trésor National. Cette procédure a permis au tableau de ne pas être acheté par de potentiels collectionneurs étrangers. L'objectif est maintenant de prêter l'oeuvre à des musées en région.


Le dernier tableau de l'artiste avant son exil.
Ce portrait de la Duchesse d'Orléans a été peint par Elizabeth Vigée-Le Brun, portraitiste officielle de la famille royale. L'artiste y représente l'une de ses protectrices, la duchesse d'Orléans, fille du duc de Penthièvre, l'un des petits-fils de Louis XIV.

Une courte vidéo de présentation est visible ici : Le portrait de la duchesse d'Orléans prêté au Musée Roger Quilliot de Clermont Ferrand


La version conservée au Musée des Beaux Arts de Marseille

Louise-Marie-Adelaïde de Bourbon-Penthiève, duchesse d'Orléans (1753-1821)
Par Vigée Le Brun Louise-Elisabeth
Huile sur toile
Présumé l'original exposé au Salon de 1789, n°77
Dimensions : 109 cm x 86,5 cm
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot

Description
La duchesse d’Orléans est ici peinte par Vigée Le Brun en négligé de satin de soie et mousseline rayée d’inspiration orientale, avec des manches courtes et un corsage croisé sur la poitrine. La blancheur des textiles, la souplesse de la tenue, la ceinture placée haut sous la poitrine semblent annoncer les toilettes nouvelles du Directoire aux lignes fluides et légères.


Au milieu de sa ceinture, le modèle arbore un médaillon de céramique de Wedgwood représentant Maria, l’héroïne du "Voyage sentimental" de Laurence Sterne, inconsolable depuis la mort de son mari.


Ce portrait eut tant de succès lors de son exposition au Salon de 1789 que la marquise d’Aguesseau demanda à Vigée Le Brun de la peindre avec un costume similaire et surtout le même médaillon. *


* Portrait que voici, et que nous avions déjà évoqué, je ne sais plus où, au sujet de ces robes "à la turque"...

Madame d'Aguesseau de Fresnes
by Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Oil on wood, 1789
Signed Mde Le Brun / 1789.
Photo : National Gallery of Art, Washington

Présentation (extrait) :
This young woman's elaborate costume displays three different foreign cultures. Her turban and jacket recall a Turkish harem outfit.
The allusions to the exotic Orient signal an escape from the present as well as an Enlightenment acceptance of non-western ideas. Her flowing white gown recalls the costumes of ancient Greece and Rome, meant to inspire republican virtues.

The prominent Wedgwood cameo at her sash is English; at this time British imports represented products of another political system, a parliamentary monarchy, that was considered as a potential model for France.
In rigorously detailing the costume, Vigée-Lebrun shows how deeply contemporary politics had penetrated daily life. The subject's engaging expression conveys the nascent tensions of the period.



Petit hors sujet vite-fait, je ne sais plus de qui est ce portrait de Marie-Antoinette ?

Sera présentée à l'occasion de la vente aux enchères : Collection de la Fondation Napoléon (Artcurial, 9 décembre 2019)

Cette ravissante boîte, dont les paysages du décor sont, à mon goût, plus charmants que le portrait. Mais enfin, il fallait bien caser cette annonce dans l'un de nos sujets...


Boîte en or, lapis lazuli, émail dite « duc de Penthièvre », ornée d'une miniature de la duchesse d'Orléans,
Louis Charonnat
Deuxième moitié du XVIIIe siècle
Rectangulaire à pans coupés, le couvercle à charnière orné d'une miniature représentant le " portrait de la duchesse d'Orléans " dans un cerclage et entrelacs à cannelures bordées et perlées, contre-fond en lapis-lazuli, bordure de miroirs intercalés de feuilles sur fond de cannelures, sur les quatre réserves sur fond lapis-lazuli avec au centre de chacune une miniature ovale sur émail représentant des scènes de paysages maritimes, contre-fond en lapis, double pilastres à chaque côté des angles abattus, sur le pourtour du bord extérieur du couvercle une frise de feuilles d'acanthe et cannelures à la base, une petite frise de feuilles sur fond cannelé, sur le fond une grande miniature ovale centrale représentant une scène maritime au port en émail polychrome, entourage et bordure semblables à celles du couvercle.
Poinçon du Maître orfèvre Louis Charonnat, reçu en 1748. Paris, 1767-1768.


Provenance : D'après les testaments successifs, cette boite ayant appartenue à S.A.S. Madame la duchesse douairière d'Orléans - Léguée au vicomte Dambray, chancelier de France.

Documents : Reproductions photographiques du testament de Madame la duchesse Douainière d'Orléans, du 11 juin 1821 et d'une lettre de son fils Louis Philippe duc d'Orléans du 14 juillet 1821.
Haut. 4 cm (1 1/2 in.) ; Long. 7,5 cm (2 3/4 in.) ; Larg. 5,5 cm (2 in.)
Poids. 217,40 g.


Louis Charonnat

Recu maitre le 14 mars 1748, cautionné par Louis Guillaume Lécuyer, il fait insculper son poincon (fleur de lys couronnée, deux grains de remèdes, LC et un épis).
En 1748 la Liste des Orfèvres le mentionne pont Saint Michel, paroisse Saint-André. En 1766, il est place du Vieux Louvre et, en 1768, Pont au change. Le 4 septembre, les gardes déclarent qu’il s’est retiré en province.





Note au catalogue :

Cette boîte léguée au vicomte Dambray, chancelier de France par la duchesse douainière d’Orléans est restée dans la famille jusqu’à son acquisition par Monsieur Lapeyre lors la vente aux enchères du 17 juin 1980.


D’après la description du catalogue de l’époque, la provenance historique de la boite dite du «duc de Penthièvre» remonte à Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793), grand amiral de France, grand veneur, et gouverneur de Bretagne – fils du comte de Toulouse, petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan.
Elle sera léguée par la suite à Louise-Marie-Adélaide de Bourbon (1753-1821) qui épouse en 1769 Louis Philippe Joseph, duc de Chartres (1747-1793), , duc d’Orléans en 1785, dit Philippe Egalité.
Léguée enfin à Charles Henry, vicomte Dambray en 1821, ce souvenir historique restera dans la famille jusqu’à sa mise en vente il y a presque 40 ans par l’étude Ader Picard Tajan.


Sans aucun doute l’objet le plus symbolique de cette vente de la Fondation Napoléon, il est le fil conducteur de cette sélection des objets hors périodes napoléoniennes, principalement ayant trait à la monarchie en France de l’Ancien Régime jusqu’à la Restauration.

* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Provenant de la Fondation Napoléon


Je ne suis pas parvenu à retrouver, s'il existe, le portrait duquel cette miniature pourrait être précisément inspirée ?



Peut-être faut-il creuser la piste d'après un portrait par Drouais ?

Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), duchesse d'Orléans, alors duchesse de Chartes
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, médaillon dans boiserie, XVIIIe siècle
Image :  RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot

Le Metropolitan Museum de New-York possède dans ses collections une tabatière ornée d'une jolie miniature, portrait d'une femme non identifiée.

Je pense que nous pouvons reconnaître la duchesse d'Orléans, avec ses yeux de chien battu...

Box with miniature portrait of a woman
Miniature by a French Painter French
ca. 1790
Gold, tortoiseshell, glass, ivory
Image : The Metropolitan Museum of Art

Une composition que nous retrouvons également sur cette gravure du XIXe siècle, où la duchesse d'Orléans est identifiée :

Louise Marie Adelaide de Bourbon-Penthievre, duchess d'Orleans
by François Louis Couché (1782-1849)
Stipple engraving, circa 1825-1849
Image : National Portrait Gallery, London


Et j'en profite pour poster ici un autre portrait miniature de la duchesse, oublié dans nos galeries. C'est bien dommage, car je l'aime bien.  
Grandeur et décadence...

Portrait de Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse d'Orléans (1753-1821)
Ecole espagnole, vers 1797
monture en cuivre
Hauteur: 90 mm. (3½ in.)
Ancienne collection du comte de Paris
Image : Christie's

Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821) est la fille du duc de Penthièvre (1725-1793). A la mort de son frère, le prince de Lamballe, en 1768, elle devient le parti le plus prisé de France avec une dot considérable. Elle épouse en 1769 Louis-Philippe-Joseph d'Orléans futur Philippe Egalité (1747-1793) et aura six enfants dont Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850).
Cette miniature a dû être peinte en Espagne pendant l'émigration de la duchesse d'Orléans.
Une boîte double face datant de la même période est illustrée dans N. Garnier-Pelle et al., Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe. Les miniatures du musée Condé à Chantilly, Paris, 2007, p. 119, no. 110 et p. 135, no. 138.

Je reviens sur ce portrait publié sans commentaire page 1 de ce sujet. Malheureusement, depuis toutes ces années, l'image mise en ligne sur le site du Musée Condé, château de Chantilly qui le conserve est toujours aussi mauvaise...

Je recopie ici la note de présentation, qui est intéressante.  

La duchesse de Chartres en présence du vaisseau le Saint Esprit qui emporte de duc de Chartres au combat d'Ouessant


Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), duchesse d'Orléans
Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802)
Huile sur toile, 1777-78
Signé JS Duplessis 1777
Hauteur en cm : 97 ; Largeur en cm : 130
Collection du duc d'Aumale
Image : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojeda

Description du musée :

Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), fille du duc de Penthièvre et petite-fille du comte de Toulouse, épousa à l'âge de seize ans en 1769 Louis-Philippe-Joseph, duc de Chartres, qui devint duc d'Orléans en 1785 et futur Philippe-Egalité ; ils furent les parents du roi Louis-Philippe et de Madame Adélaïde. La duchesse est donc la grand-mère du duc d'Aumale, qui, né en 1822, ne l'a pas connue.

La jeune duchesse de vingt-cinq ans est représentée assise dans les rochers en bord de mer, tandis que s'éloigne le Saint-Esprit, navire que commandait son mari à la bataille d'Ouessant le 17 juillet 1778.

Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Jean-Pierre Franque
Détail d'un élément d’une frise décorative commandée par Louis-Philippe pour Versailles en 1839
Huile sur toile, 19e siecle
Image : Musées de la Région Centre

La bataille d’Ouessant, le 27 juillet 1778, premier combat du Saint-Esprit.
Le duc de Chartres commande l'arrière-garde sur le Saint-Esprit à la bataille d'Ouessant, mais rate la manœuvre qui lui est ordonnée.
Théodore Gudin
Huile sur toile, 1839
Collections du musée national de la Marine de Paris
Image : Commons Wikimedia

Le tableau fut exposé au Salon de 1779. Selon une lettre de Pierre au Directeur des Bâtiments, Duplessis obtint une séance de pose de son modèle au mois d'avril 1776 et le tableau est daté de 1777. Or, le combat d'Ouessant n'ayant eu lieu qu’en 1778, il semblerait que l'artiste ait transformé le décor d'un portrait déjà terminé en fonction de l'événement, ce qui expliquerait l'attitude de la duchesse tournant le dos à son époux, sa robe de satin et son air calme.  
Cette attitude a d'ailleurs étonné Bachaumont dans sa critique du Salon.

Selon une autre hypothèse, une version différente, autrefois dans une collection particulière à Lyon, présentée comme une esquisse de ce portrait, pourrait être en fait l'original peint en 1776.
Le tableau est en effet de grande qualité et très fini, mais on n’y voit pas le bateau au loin, et la jeune duchesse est saisie dans son intimité, sans perruque, ce qui laisse à penser que ce dernier serait l'original, et celui du musée Condé une réplique réalisée au moment de la bataille d'Ouessant d’après le premier tableau.

* Source texte : Musée Condé


Louise Marie Adélaide de Bourbon, duchesse de Chartres
Benoît-Louis Henriquez (graveur), d'après Joseph-Siffred Duplessis (peintre du modèle)
Gravure, 1782
Image : The Trustees of the British Museum

Bachaumont écrivait aussi « La princesse, très ressemblante et bien drapée, mais à la française et dans le goût le plus moderne, puisqu'on croit lui reconnaître une lévite, a les pieds nus »

La lévite, un modèle de robe inauguré par Marie-Antoinette lors de sa première grossesse en 1778.

De même que sa cousine la reine, la duchesse de Chartres ne portait pas de perruque comme dans les films d'aujourd'hui. Leurs cheveux naturels étaient très longs, en particuliers ceux de la duchesse qui, disait-on, descendaient jusqu'à terre.

Les femmes étaient quotidiennement coiffé par des coiffeurs pour dames. En 1777, cette profession fut agrégée à la corporation des perruquiers, cause probable de la confusion ultérieure.

Merci, chère Marie-Jeanne, pour ces précisions intéressantes.

Il y a une inscription impossible à déchiffrer sur le plat du rocher derrière Louise-Adélaïde ...

Alors j'ai bien quelques illustrations dans ma base de données perso , mais le tableau est exposé en contre-jour donc aucune d'elle ne permet de bien lire l'inscription
.

Par contre le livre est ouvert sur des pages couvertes de simples gribouillis :











clichés personnels

Merci pour ces images !

Nous finirons bien par lever le mystère de cette inscription.

Je crois lire ICI sur la gravure déjà postée ci-dessus : .....je peux (puis ?) dire à chaque....

... vainqueur, je veux dire
... à chaque jour ...



Merci, cher ami, pour cette meilleure définition de l'inscription mystérieuse .

Mercure de France, janvier 1783 :

Oh, merci à tous et particulièrement au brillant Lucius !!!!

Que deviendrions-nous sans notre précieux petit Lulu ?!

Google-book a tout de même aidé...

Merci beaucoup Lucius !

Cela ne veut donc rien dire. Quel étrange tableau !

Peut-être faut-il comprendre qu'elle essaie "vainement" de "lire" et qu'à "chaque mot", son inquiétude d'épouse dévouée prend le dessus, l'empêchant de se concentrer tant elle s'inquiète pour son prince de mari parti en mer combattre l'anglois ? Au point d'en faire tomber le livre ?

(ou alors c'est juste celui d'Aurore Chéry dont elle abandonne la lecture ayant "vainement" et "à chaque mot" cherché à y comprendre quelque chose )

Oui, je ne vois pas d'autre manière de lire cette phrase inachevée. Cette réflexion reste en suspens comme le sort incertain du duc qui s'embarque.

Tout çà ne nous donne pas une datation pour ce tableau.
Je persiste à le croire de 1778, ce qu'indique les cheveux en vergettes, et la lévite, un modèle n'existant pas auparavant, si nouveau que Bachaumont l'identifie avec hésitation.
Il semble aussi étonné par les pieds nus chaussés à l'antique, normalement réservés aux portraits allégoriques, qui contrastent singulièrement avec la robe « bien drapée, mais à la française dans le goût le plus moderne.»