Un café avec Voltaire, de Louis Bériot

Une idée de livre sympathique, et à condition que l'on apprécie Voltaire...
Vient d'être publié :

Un café avec Voltaire
Conversations avec les grands esprits de son temps
De Louis Bériot
Aux éditions Allary (mai 2016)



Présentation :
Une promenade dans le siècle des Lumières avec pour guide le plus pétillant des esprits français.
Cet ouvrage n’est pas un livre d’histoire, ni un essai philosophique, pas davantage un roman, mais une promenade imaginaire dans le siècle des Lumières avec pour guide, Voltaire.

Poète, écrivain, dramaturge, philosophe, polémiste, aussi talentueux qu’extravagant, il va nous aider à découvrir,  dans des face-à-face pittoresques, facétieux et profonds, les personnages parmi les plus importants du 18ème siècle : Newton, Montesquieu, Madame de Pompadour, Frédéric II de Prusse, Jean-Jacques Rousseau, Buffon et Diderot.
Leurs rencontres, souvent réelles, parfois inventées, sont écrites pour l’essentiel à partir de leurs propres mots tirés de leurs correspondances et de leurs oeuvres.
On y traite du pouvoir, de la religion, de la superstition, du fanatisme ou de l’intolérance. On revisite les questions éternelles sur la vie, la mort, l’amour ou la morale.

En effet, le face-à-face avec Jean-Jacques ne doit pas manquer de sel .
Merci, cher ami, pour cette nouvelle référence .  

Cela rappelle la fiction du Souper entre Fouché et Talleyrand .  Le café de Voltaire pourrait être le Procope !
Certainement une lecture très plaisante .

Mme de Sabran a écrit:En effet, le face-à-face avec Jean-Jacques ne doit pas manquer de sel .

Pfff...ce pauv' Jean-Jacques !
Je ne l'aime guère. boudoi29

Et j'en profite à nouveau pour recopier ici ce mot que je trouve drôlissime, et tellement vrai...  :
Du prince de Ligne, à son ami Casanova :

Soyez Pétrone, vous qui en même temps êtes souvent Horace, Montesquieu et Jean-Jacques.
J’aime mieux le Jacques qui n’est pas un Jean, car vous êtes gai, il est arbitraire.
Vous êtes gourmand, il met de la vertu dans les légumes.
Vous avez cueilli trente roses de virginité, il n’a cueilli que de la pervenche.
Vous êtes reconnaissant, sensible et confiant, il était ingrat et soupçonneux.
Vous avez toujours été fouteur, et ainsi qu’il nous le dit gravement mais avec éloquence, il s’est toujours br...

J'adore !

La nuit, la neige a écrit:
Pfff...ce pauv' Jean-Jacques !
Je ne l'aime guère. boudoi29

Moi non plus, pas plus que ça . Et je le plains fort d'avoir eu si peu de dispositions pour le bonheur .  Un vrai pisse-vinaigre.

Et comme toi, j'adore " gravement mais avec éloquence "    pour ...   la chose en question .  
Quand je te dis que mon prince de Ligne est désopilant  (  :  ) : tout le contraire de Jean-Jacques .

Mme de Sabran a écrit:
Et comme toi, j'adore " gravement mais avec éloquence "    pour ...   la chose en question .  

C'est magnifique ! :\\\\\\\\: :

On sent le gars laborieux qui s'applique !

C'est que le sujet le préoccupait... boudoi32

ce « dangereux supplément qui trompe la nature, et sauve aux jeunes gens de mon humeur beaucoup de désordres aux dépens de leur santé, de leur vigueur et quelquefois de leur vie »

Extrait de ses Confessions

Il n'a rien compris à la vie, le pauvret ! boudoi29

La fameuse lettre de Rousseau à Voltaire, du 17 juin 1760.
Il vide son sac... :

Je ne vous aime point, Monsieur ; vous m'avez fait les maux qui pouvaient m'être les plus sensibles, à moi votre disciple et votre enthousiaste.
Vous avez perdu Genève, pour le prix de l'asile que vous y avez reçu ; vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux ; c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable ; c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants et jeté pour tout honneur dans une voirie, tandis que vivant ou mort tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.

Je vous hais, enfin, vous l'avez voulu ; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer si vous l'aviez voulu.
De tous les sentiments dont mon coeur était pénétré pour vous il n'y reste que l'admiration que l'on ne peut refuser à votre beau génie, et l'amour de vos écrits. Si je ne puis honorer en vous que vos talents, ce n'est pas ma faute. Je ne manquerai jamais au respect que je vous dois, ni aux procédés que ce respect exige. Adieu, Monsieur. »

La nuit, la neige a écrit:
vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux ; c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable

Une belle lettre tout de même, n'est-ce pas, dont les résonances me touchent ... surtout : vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable ...

La nuit, la neige a écrit:
C'est magnifique ! :\\\\\\\\: :

Tiens, attends !
Le prince va encore te faire rire, cette fois avec un sujet militaire .
Mais, pour ne pas être hors-sujet, si tu le veux bien, rendez-vous ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t502p150-le-prince-de-ligne#76724