Le Devin du Village, de Jean-Jacques Rousseau, Théâtre de la reine au Petit Trianon

;





Plus de deux-cents ans après la représentation originale par la Troupe des Seigneurs (    ) , devant un public d’intimes invités par la reine en personne, et avec Marie-Antoinette elle-même dans le rôle de Colette, redécouvrez l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau Le Devin du Village lors d’une soirée exceptionnelle.

C'est le 19 septembre 1780 précisément que Le Devin de la Reine fut donné en représentation pour la première fois. Marie-Antoinette avait pour l'occasion invité ses plus proches amis, qui se pressèrent au Petit Théâtre de la Reine du Petit Trianon pour la voir sur scène. L'intermède en un acte de Jean-Jacques Rousseau était alors peut-être la plus célèbre de son époque.

Deux-cents ans plus tard, c'est sous la direction de Sébastien d'Hérin que la pièce du célèbre philosophe reprendra vie pour votre plus grand bonheur. Vous aurez le plaisir d'admirer les chanteurs et danseurs dans une reconstitution costumée époustouflante. Et, clou du spectacles, ces derniers évolueront sous vos yeux dans les décors originaux !

Voyage dans le temps garanti lors de cette soirée sans précédent : tenue de cocktail exigée, et intermèdes gourmands assurés par le chef Frédéric Larquemin et le chef pâtissier Eddie Benghanem du Trianon Palace Versailles pour le plus grand plaisir de vos papilles !

Chanteurs :

- Caroline Mutel : Soprano
- Cyrille Dubois : Ténor
- Frédéric Caton : Baryton

Direction :

- Les Nouveaux Caractères, Sébastien d'Hérin

Mise en espace :

- Caroline Mutel

Chorégraphie :

- Compagnie de Danse L’Éventail, Marie-Geneviève Massé  

Costumes :

- Midnight Première, Jean-Paul Bouron

Manœuvre des décors historiques :

- Jean-Paul Gousset




http://www.sortir-yvelines.fr/Agenda/Tous-les-evenements-dans-les-Yvelines/opera-reine-devin-village

Pièce qui vaut beaucoup plus pour sa musique que pour son livret !

Jean-Jacques en baisse de forme ?

De toute façon les deux sont de lui ...

350 euros la place !!!  
Cela commence à faire une petite somme...
Enfin, le parking est gratuit.  

Et pourquoi pas, ce sujet ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/f52-annonces-conferences-expositions

Ou au pire, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/f14-cinema-fictions-et-documentaires-tv-et-radio-spectacles

Tout de même, dans les décors originaux, c'est extra !!!
Je trouve bien extraordinaire qu'ils n'aient pas disparus eux aussi, dans la tourmente, depuis plus de deux siècles !

Je répondais à Lulu .  

La nuit, la neige a écrit:350 euros la place !!!  
Cela commence à faire une petite somme...

Crois-tu ?!!  

La nuit, la neige a écrit:
Enfin, le parking est gratuit.  

                            ... toujours le mot pour rire !

La nuit, la neige a écrit:

Et pourquoi pas, ce sujet ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/f52-annonces-conferences-expositions

Ou au pire, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/f14-cinema-fictions-et-documentaires-tv-et-radio-spectacles

O.K.  donne moi deux secondes, j'y saute !  

Mme de Sabran a écrit:Tout de même, dans les décors originaux, c'est extra !!!  

Tout à fait

Tirelire cassée pour le 1er juillet ! Ma visa revolving est ma meilleure amie aujourd’hui

Je le savais : mon petit doigt me l'avait chuchoté ...

Mme de Sabran a écrit:Jean-Jacques en baisse de forme ?  

On ne dit pas : Jean-Jacques ROUSSEAU ....
On dit : Cette quiche de ROUSSEAU   ( LNLN) 

Miam miam ...

Je suis arrêtée par l'importance du prix, même avec victuailles de prestige  -  je préfère consacrer cette somme à un achat solide pour la collection, j'en profiterai longtemps et mieux que mon estomac.

MARIE ANTOINETTE

Oui, chère Marie-Antoinette et si on est à plusieurs...... cela fait quand même chers le cocktail et le champagne.
Mais bon, je suis sûre que le Théâtre sera rempli, quoique (comme disait Devos)..... On verra!!!

Jean-Jacques Rousseau a raconté dans le VIIIème Livre de ses Confessions la genèse de l'oeuvre.
Il était alors en cure aux eaux de Passy, près de la colline de Chaillot, et logé chez un vieil ami genevois, nommé Mussard, compatriote, parent et ami, joueur de violoncelle, passionné de musique italienne, qu'il avait connu en Italie. Après une soirée consacrée à parler d'opere buffe , Rousseau ne put trouver le sommeil, et fit quelques manières de vers très à la hâte, et y adapta des airs qui lui revinrent en les faisant.
Le lendemain, il ne put s'empêcher de montrer ces airs à son ami et à sa gouvernante, Mlle Duvernois. Devant leurs "applaudissements", il se mit sérieusement à la tâche, et, en six jours, le livret fut écrit et la musique esquissée.
Rentré à Paris, il n'eut plus qu'à faire un peu de récitatif et tout le remplissage.

Et cette quiche ( ) fuira les honneurs royaux après la première à Fontainebleau !

Comme tu dis, mon cher Momo   , la Quiche n'avait cure des honneurs :

Lors de la première représentation, devant le Roi et Mme de Pompadour, Rousseau, par provocation, se présenta dans le même équipage négligé qui lui était ordinaire : grande barbe, et perruque mal peignée. La pièce fut très mal jouée quant aux acteurs, mais bien chantée & bien exécutée quant à la musique. Selon lui, dès les premiers accords, l'assistance fut conquise, et l'audition n'était qu'à peine troublée par un chuchotement de femmes...belles comme des anges, s'entredisant à mi-voix : Cela est charmant, cela est ravissant, il n'y a pas un son là qui ne parle au coeur...
A la scène des deux petites bonnes gens, cet effet fut à son comble.

Rousseau, dans une lettre du 22 octobre raconte :
On représente actuellement à la Cour le petit opera que j'achevois à vôtre départ. Le succès en est prodigieux et m'étonne moi même. J'ai été à Fontainebleau pour la première représentation. Le lendemain on vouloit me présenter au Roy et je m'en revins copier. Mon obscurité me plaît trop pour me résoudre à en sortir quand même je perdrois les infirmités qui me la rendent nécessaires.

Le lendemain, alors qu'il devait être présenté au Roi, et se voir attribuer une pension, Rousseau préféra quitter Fontainebleau dès le matin, alléguant sa santé. Jélyotte le lui reprocha :
Vous avez eu tort, Monsieur, de partir au milieu de vos triomphes. Vous auriez joui du plus grand succès que l'on connaisse en ce pays. Toute la Cour est enchantée de votre ouvrage ; le Roy, qui, comme vous le savez, n'aime pas la musique, chante vos airs (*) toute la journée avec la voix la plus fausse de son royaume, et il demande une seconde représentation pour la huitaine.

(*) notamment l'air : J'ai perdu mon serviteur.

http://jean-claude.brenac.pagesperso-orange.fr/ROUSSEAU_DEVIN.htm

Selon le Mercure de France (décembre 1752) :

Cet ouvrage eut un succès aussi brillant que complet. Le sieur Rousseau comme poëte en mettant sur la scène un raccomodement entre deux amants de village, ne s'est pas attaché seulement à employer leur grammaire, il a parlé leur langage, et comme musicien, il a essayé un genre de musique nouveau, simple et naïf, & d'une expression convenable à son sujet.
Les gens de l'Art ont sur tout remarqué le goût et les agréments qu'il a trouvé le secret de répandre dans les accompagnements faits d'une manière très neuve pour ce pays-ci. Ils n'ont pas moins admiré la perfection avec laquelle cet acte a été exécuté par la Dlle Fel & le sieur Jeliotte.

Quel morceau d'Histoire, de Littérature, de Musique et de Peinture que cet opéra !!!!

Gouverneur Morris a écrit:
Jélyotte en Platée ( ) par Coypel

Grands dieux !!! Ce sont des mouches, partout sur son visage et dans son décolleté ?!!

Oui, mais Platée n'est-elle pas censée être laide ?

... à ce point !

Le Devin du village fut joué à Trianon, le 19 septembre 1780, clôturant une série de représentations, essentiellement de comédies, depuis le 1er août. La reine Marie-Antoinette tenait le rôle de Colette, le comte de Vaudreuil celui du Devin, et le comte d'Adhémar celui de Colin.
Mercy notait à destination de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche : "La Reine a une voix très agréable et fort juste, sa manière de jouer est noble et remplie de grâce."

http://jean-claude.brenac.pagesperso-orange.fr/ROUSSEAU_DEVIN.htm

Voilà, c'était hier soir, une véritable féerie, pratiquement indescriptible tant on eut Cosmo et moi le souffle coupé toute la soirée !

Nous fûmes d'abord accueilli par une collation au pavillon francais dans le jardin homonyme, exceptionnellement en eau pour l'occasion :


La représentation fut d'une qualité exceptionnelle, un opéra XVIIIème, dans une mise en scène XVIIIIème avec un luxe de costumes XVIIIème, et ce dans une salle XVIIIème : on m'aura compris, pour une fois nul délire contemporain n'est venu gâcher l'effet d'une œuvre qui se suffit à elle-même.




Au-delà de la performance lyrique, il faut saluer l'extrême habileté avec laquelle M. Jean-Paul Gousset sut insérer pour le plus grand plaisir du public de multiples changements à vue de décors ainsi que faire intervenir certaines des machines recrées pour l'exposition sur les divertissements de Cour : flammes au milieu desquelles est apparu le Devin éponyme, nuages et couronne de fleur...L'ovation qu'il reçut à la fin du spectacle etait amplement méritée. Voici une courte vidéo montrant un ultime changement de décor, forme de "bis" offert par les machinistes :


Suprême raffinement d'un spectacle exceptionnel qui ne sera monté que deux fois...

Puis nous avons pu arpenter librement le théâtre dans tous les sens, des dessous aux loges grillées du paradis :