Exposition : Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes. Petit Palais, Paris

Vous serez avertis assez tôt, je suppose, car cette exposition est annoncée pour le mois de décembre 2018 !  
Je vais m'y précipiter...





Présentation :

Six mois avant de disparaître dans le dénuement et l’oubli, Jean Jacques Lequeu déposait à la Bibliothèque nationale l’une des oeuvres graphiques les plus singulières et les plus fascinantes de son temps.
Cet ensemble de plusieurs centaines de dessins présentés ici au public dans toute son étendue pour la première fois, témoigne, au-delà des premières étapes d’un parcours d’architecte, de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste hors du commun.

Fort de l’outil précis et technique de l’épure géométrique et du lavis, qu’il truffe de notes manuscrites, Lequeu, à défaut de réaliser des projets, décrit scrupuleusement des monuments et des fabriques imaginaires peuplant des paysages d’invention.
Mais ce voyage initiatique qu’il accomplit sans sortir de son atelier enrichi des figures et des récits tirés de sa bibliothèque, et qui le conduit de temples en buissons, de grottes factices en palais, de kiosques en souterrains labyrinthiques, se résout en fin de compte par une quête de lui-même.

Tout voir et tout décrire, avec systématisme, de l’animal à l’organique, du fantasme et du sexe cru à l’autoportrait, est dès lors la mission qu’il s’assigne.
Typique représentant de ce milieu artisanal, qui tente à la faveur des Lumières et de la Révolution de s’élever socialement et de s’affranchir du monde des métiers, mais qui rapidement déchante, quand se reconstruisent un nouvel ordre et de nouvelles hiérarchies, Lequeu, fils de son siècle, celui du libertinage et des jardins anglo-chinois, n’en poursuit pas moins une voie entièrement libre et singulière.

Réduit à un emploi de bureau subalterne, ignoré des gens en place, loin désormais de ses racines, mais affranchi de tout poids social ou académique, avec l’obstination tenace du bâtisseur, il a su traquer sans concession ses chimères.

* Sources et informations complémentaires : http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/jean-jacques-lequeu-1757-1826


Quelques illustrations....


Le château de plaisance composé d'un corps de logis quadrilatère à angles égaux ; il est flanqué de deux grands degrés, avec des jardins élevés, appelée le Parc des Dames.
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Coupe prise sur la longueur du Colisée élevé à Paris en l'année 1771 sur le grand chemin de Neuilly :
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Ce qu'elle voit en songe
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Temple de la devination, qui forme le fond septentrional de l'Elisée
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie



Temple de verdure de Cérès situé au milieu de la plaine campagne
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Le gouté [sic]
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Il tire la langue
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Projet de traineaux pour M. d'Artois
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie

Âmes prudes s'abstenir

Spoiler:

D'après nature
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie

Âmes prudes s'abstenir / Non comtesse D, ce n'est pas du Jeff Koons...

Spoiler:

Le Dieu Priape
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Géométral de la chapelle de l'un des quatre palais de l'empereur, dédié à Sainte-Geneviève Vierge
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Planche de botanique, 1779
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Détail de la fleur et de la feuille de l'Alétris-Fragans  
Jean-Jacques Lequeu. 1779
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Bergères ; Escabeau ; Fauteuil ; Siége courant ; Tables ou bureaux ; Bénitier
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Le grand baailleur. [sic]
Jean-Jacques Lequeu.
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Je promets
Jean-Jacques Lequeu, 1798.
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Jeune homme faisant la moüe (sic)
Jean-Jacques Lequeu, 1798.
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


La porte de clôture de l'hermitage est sur le chemin solitaire comme pour les anachorètes qui menaient une vie érémitique ; Vide-bouteille du desert aride ; Le rendez-vous de Bellevue est à la pointe du rocher
Jean-Jacques Lequeu
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Et nous aussi nous serons meres ; car.........!
Jean-Jacques Lequeu, 1794.
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Femme suranée (Sic)
Jean-Jacques Lequeu, 1794.
Source :  Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Jeune fille et son chien
Jean-Jacques Lequeu, 1796-97
Source image : The Metropolitan Museum of Art

Je rappelle également notre sujet dédié spécialement à cet architecte et artiste, touche-à-tout et fantasque...

Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3182-jean-jacques-lequeu-un-architecte-qui-n-a-rien-construit?highlight=lequeu

Vous trouverez sur Gallica des projets de lui pour une chaire à Saint-Sulpice, assez délirants ....

J'irai très volontiers voir une exposition aussi loufoque !
Merci pour son annonce !

Nous avions annoncé cette exposition, très en avance, il y a des mois...
Elle débute donc demain !

JEAN - JACQUES LEQUEU
Bâtisseur de fantasmes
du 11 décembre 2018 au 31 mars 2019

Le Petit Palais présente pour la première fois au public un ensemble inédit de 150 dessins de Jean-Jacques Lequeu (1757-1826), artiste hors du commun.
L’œuvre graphique de ce dessinateur méconnu est l’une des plus singulières de son temps. Elle témoigne, au delà des premières étapes d’un parcours d’architecte, de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste fascinant.
Cette exposition est réalisée avec le concours de la Bibliothèque nationale de France qui conserve la quasi-totalité des dessins de l’artiste.




Présentation :

Six mois avant de disparaître dans le dénuement et l’oubli, Jean Jacques Lequeu déposait à la Bibliothèque nationale l’une des oeuvres graphiques les plus singulières et les plus fascinantes de son temps.
Cet ensemble de plusieurs centaines de dessins présentés ici au public dans toute son étendue pour la première fois, témoigne, au-delà des premières étapes d’un parcours d’architecte, de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste hors du commun.





Fort de l’outil précis et technique de l’épure géométrique et du lavis, qu’il truffe de notes manuscrites, Lequeu, à défaut de réaliser des projets, décrit scrupuleusement des monuments et des fabriques imaginaires peuplant des paysages d’invention.
Mais ce voyage initiatique qu’il accomplit sans sortir de son atelier enrichi des figures et des récits tirés de sa bibliothèque, et qui le conduit de temples en buissons, de grottes factices en palais, de kiosques en souterrains labyrinthiques, se résout en fin de compte par une quête de lui-même.
Tout voir et tout décrire, avec systématisme, de l’animal à l’organique, du fantasme et du sexe cru à l’autoportrait, est dès lors la mission qu’il s’assigne.





Typique représentant de ce milieu artisanal, qui tente à la faveur des Lumières et de la Révolution de s’élever socialement et de s’affranchir du monde des métiers, mais qui rapidement déchante, quand se reconstruisent un nouvel ordre et de nouvelles hiérarchies, Lequeu, fils de son siècle, celui du libertinage et des jardins anglo-chinois, n’en poursuit pas moins une voie entièrement libre et singulière.







Réduit à un emploi de bureau subalterne, ignoré des gens en place, loin désormais de ses racines, mais affranchi de tout poids social ou académique, avec l’obstination tenace du bâtisseur, il a su traquer sans concession ses chimères.



Source et infos complémentaires : Petit Palais : Exposition Jean-Jacques Lequeu (1757-1826)

L'intéressant dossier de presse : Exposition Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes

Notre sujet biographique illustré : Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit

On va bien rigoler !

Merci pour ce rappel .

Connaissance des Arts a consacré un article à cet artiste l’automne dernier. Plusieurs de ses œuvres y sont analysées :

https://www.connaissancedesarts.com/musees/petit-palais/lequeu-surrealiste-au-petit-palais-11113033/