Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, maréchal et duc de Richelieu

Merci je vais donc chercher ce livre

C est un livre qui sent bon le style XVIIIe. Outre le déroulé biographique et historique on apprend des termes ou des expressions encore utilisées aujourd’hui dont on ignore la source comme ces « cocotte ». Un régal

A propos de vocabulaire galant, on parle parfois "d'avoir eu les oies" d'une dame ou quelque chose d'approchant.

Voilà la bonne définition complète par le Dictionnaire de l'Académie Française, version actuelle:

https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9O0301#:~:text=Dans%20le%20langage%20de%20la,superficiels%20de%20la%20petite%20oie.

Quatre tableaux de Boucher pour le maréchal duc de Richelieu.

Vendus en 1852 aux enchères:
Gallica:
Catalogue de quatre tableaux... provenant de l'hôtel du duc de Richelieu,... Vente 18 mai 1852... / [expert] Febvre
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5846199c/f4.item.r=Catalogue%20de%20quatre%20tableaux

1-l'heureux pecheur



2- Retour du marché.  localisation?



3- Le bonheur au village


4- La halte à la fontaine

LA VÉRITÉ SUR FONTENOY  
https://fr.wikisource.org/wiki/La_V%C3%A9rit%C3%A9_sur_Fontenoy#cite_ref-14  

Richelieu Gouverneur de la ville et château de Cognac.
Le comte de Rions (le maitre un peu brutal de La duchesse de Berry, "Joufflotte", fille du Régent, ... Louise Anne de Bourbon-Condé –Mademoiselle de Charolais–, fille du Régent que Richelieu pratiqua avant lui   ) démissionne et Richelieu est nommé par Louis XV, le 12 Septembre 1722.
Grace aux Archives Nationales voilà les documents qui restent à la mediathèque de Cognac:
https://mega.nz/folder/Cl4TVDyT#dZX3znIXpoNkyFpjZ1KQ6Q  

L'exceptionnelle pendule du Maréchal Duc de Richelieu. Par Pierre Grégory.

https://www.persee.fr/doc/sevre_1169-2537_2018_num_27_1_1169








le Duc de Richelieu part pour une mission délicate. Faire retrouver le premier rang de préséance pour le royaume de France et renverser la tendance des alliances diplomatiques où l'Espagne à la première place. L'empereur est tres religieux et Richelieu s'astreint aux très fréquentes pratiques de l'Empereur pour, comme on disait autrefois, Talleyrand à Louis XVIII encore, "se coucher dans les draps de l'Empereur d'Autriche."
Lorsque le culte extérieur a une grande magnificence, cela nous flatte et nous donne beaucoup d'attachement pour la religion, Montesquieu, Esp. XXV, 2.
Raconter la fin de la mission diplomatique du duc de Richelieu c'est raconter un succès de plus et des récompenses du Roi.

Tombes Sépultures dans les cimetières et autres lieux
par Marie Christine Pénin
https://www.tombes-sepultures.com/index.html

Fort bon site tant pour le présent que pour le passé (ex: Hospice des Enfants Trouvés. Paris. Disparu)

. on en apprend de belle dans la crypte "interdite" des Richelieu dans la Sorbonne.
https://www.tombes-sepultures.com/crbst_745.html
Perso, jamais entendu cette histoire de résistants qui squattent la crypte ...

Les amateurs de tout ce qui concerne les Richelieu trouveront toujours très bizarre le fonctionement obscurantiste (cf Cour des Comptes) et les moeurs insolites (du secret au je-m'enfoutisme complet) de la Sorbonne qui perdurent:
le 8eme duc a donné plein de choses de famille et celles-ci trainent dans les salons du directeur et rien n'est mis en publique, en image, et sur internet.
On verrait pas ça à Versailles, Carnavallet, la BNF et même Orléans ou Tours ...!
Qui pourra nous sauver?

News:  dimanche  4th décembre, 2022
Je  me réjouis du suicide de la directrice adjointe de la Bib Doucet, Sophie Lesiwicz, femme cadre méprisante et harceleuse du petit personnel plusieurs années durant sans frein de la direction, affranchie de toute loi et détourneuse des dons de livres qui a semé la terreur et la décadence complète de cette Bibliothèque, Bibliothèque qui a eu de si bons directeurs et des employés fervents.
Le Parisien. N° 24344bis. Dimanche 4 décembre 2022. p.28 et 29.
https://mega.nz/file/u94EEbwL#t_W1RqamaL6ZS6WQVjzN_iAtGG6vSkaYF02f-EeuMnk

Heureusement nous avons, sur Gallica,
Les tombeaux des Richelieu à la Sorbonne / par un membre de la Société d'archéologie de Seine-et-Marne [E. de Fontaine de Resbecq] Fontaine de Resbecq, Eugène de (1837-19..?). Auteur du texte
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64396745/f24.item.r=%22Marquise%20de%20Montcalm%20%22

Richelieu & Necker. 1781.

Maurepas commence à jalouser Necker dans la faveur du Roi. Pour s'en sortir Necker demande "l'entrée au Conseil". Maurepas lui offre "l'entrée de la Chambre". Necker n'entend pas cette plaisanterie.

Première retraite de Necker. Le duc de Richelieu, qui a toujours le sens de l'Etat chevillé au corps malgré sa semi-retraite, est fan de Necker, l'espoir de tout le royaume et du roi.

Malgré Maurepas qui pense que  "l'homme impossible à remplacer n'était pas encore né",  les témoignages de la bienveillance et de l'admiration publique porte la Ville et la Cour à Saint-Ouen où c'est retiré Necker.

Correspondance de Grimm




Il sera remplacé par Joly de Fleury dont le CV dit en premier "qu'il sait casser le cou aux affaires". Las, dit Weber, il avait à peine pris le fardeau, que déjà il en était accablé.

Tout ça le 19 mai 1781. Si Necker avait pu comprendre que Maurepas serait mort le 21 novembre 1781, la face du Royaume put être changé …..

La Biographie de Mme Emilie Champion annule et remplace les efforts de documentation pour Richelieu.
L'article de la Biographie Universelle, tome trente-cinq, de Michaud, sur le Duc de Richelieu, annule et remplace les ouvrages récents pour le bon déroulement de la vie de Richelieu avec le détail qu'il faut au bon moment & qu'on ne voit plus de nos jours dans les livres sur Richelieu.




https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51675s/f4.item.r=richelieu.zoom
L.F.A. Duc de Richelieu: page 626-637.

Si on veut, on peut consulter en plus dans cette Biographie Universelle, les thèmes suivants notés dans la bio de LFA de Richelieu:
https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&startRecord=30&maximumRecords=15&page=3&collapsing=disabled&query=dc.relation%20all%20%22cb37291381f%22
Les articles:
>Chateauroux
>Gallisonière
>J.Byng
>Malesherbes

De plus, le biographe apprécie ce livre:
"Souvenirs de deux anciens militaires: ou, Recueil d'anecdotes inédites ou ..."
Fortia de Piles et Guys de Saint-Charle
https://books.google.fr/books?id=oZa-IjiBqvMC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Dans une anecdote purement "versailles"
Mme Dubarry a une expression drole des années 1760-70 en disant:
"Vous ressemblez à St-Alexis qu'on ne voit que sur son escalier."
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10013/Saint-Alexis.html

Have Fun!

Newton. almanach de la cour .deuxième édition qu'on trouve librement.
1716. "Brevet de permission à Monsieur le duc de Richelieu de porter un justaucorps brodé."
BNF. Manuscrit Clérambault 713 folio 2942 Table des expéditions du Secrétaire de la Maison du Roi....1716

Ici le brevet exprime la faveur du Roi.

Merci Emma Defontaine de tous les richeliens du .Net


https://www.facebook.com/groups/345409295656055/?hoisted_section_header_type=recently_seen&multi_permalinks=1984319728431662

Emma Defontaine est à Château de Versailles.
Modérateur
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Les Chroniques d’Emma
Comment s’habille le roi ?
Louis XIV fut le seul à créer sa propre mode et à rallier ses courtisans aux même choix, allant même jusqu'à créer en 1661 un brevet, permettant à certain privilégiés de porter le justaucorps.
Suivre la mode à Versailles était pour un courtisan une nécessité, il se devait de respecter les normes des tailleurs si il ne voulait pas se ridiculiser.
Louis XIV voulait sa cour éclatante et les gentilshommes, pour être à la hauteur de leur monarque se ruinaient en rubans, perruques et autres fanfreluches.
Le roi  détestait les chapeaux gris.
Il avait de très beaux cheveux, mais à partir de 35 ans, il dut se résoudre à porter une perruque. Néanmoins, il refusa qu’on les lui coupe entièrement. Des fenêtres pratiquées dans la perruque permirent de mêler les vrais aux faux cheveux sans qu’il n’y paraisse.
Les cravates se portèrent d’abord à l’armée car il n’y avait pas de repasseuses pour défroisser les rabats à la mode au début du siècle.  
À l’issue de plusieurs batailles où ils s’étaient illustrés par leur bravoure, les plus vaillants parmi les mercenaires croates furent introduits auprès du roi afin de recevoir un hommage. C’est alors, que le roi, toujours soucieux d’être au fait des derniers raffinements de la mode, fut intrigué par les morceaux de tissu nouées au cou de ces guerriers dont il estima qu’ils étaient de la plus haute élégance. Ainsi, la cravate fut-elle introduite à la Cour du roi de France. Venant du nom des soldats croate ou cravates comme l’on prononçait alors.
La canne ordinaire du Louis XIII était en bois d’ébène et surmontée d’une pomme d’ivoire. Celle de Louis XIV présentait une grande richesse, disent ses historiens.
Parfois aussi, elle était de roseau puisqu’il en cassa une de ce genre sur le dos d’un valet.
Dans une autre circonstance, comme Lauzun brisait son épée en lui déclarant qu’il ne voulait pas servir un roi sans foi, Louis XIV, transporté de colère, ouvrit la fenêtre et jeta sa canne dehors pour éviter de frapper un gentilhomme, « faisant peut-être dans ce moment la plus belle action de sa vie », dit Saint-Simon.
Les gants, en peau souple, à grands poignets évasés, couverts de broderies, sont imprégnés de parfums.
Les bas étaient en soie très fine  pour lutter contre le froid pouvant être superposés souvent blancs, assortis au reste de la tenue, ils étaient attachés par la jarretière à boucle et roulés au dessus des genoux.
Vers 1670, on abandonna la rhingrave et les flots incommensurables de rubans pour adopter une culotte collante, serré par une jarretière à double boucle sous les genoux. Avec ce nouveau vêtement, les hommes devinrent aussi coquets que les femmes, attachant énormément d’importance à leurs mollets.
Ce fut le triomphe du justaucorps. Ce dernier se composait de deux tuniques ajustées qui se superposaient. Elles étaient toutes deux boutonnées de haut en bas et étaient garnies de deux poches sur le devant.
Pendant quelques temps, l’on plaçait par dessus ce justaucorps un baudrier, bien souvent garnis de fleurs de soie, puis il disparut pour laisser place au ceinturon puis au porte-épée.  
Les souliers dont les talons sont importants : avec la perruque, il servent à grandir la taille.
Les galantes sont des rubans de soie. Il en flotte des épaules aux souliers. Même la canne en est ornée.
Au début du règne, la mode masculine, encouragé par Louis XIV, change souvent, plus souvent que la mode féminine.
On porte des rubans, jusqu’à 300 aunes (l’aune = 1.19m).
On porte aussi des bijoux : le 2 décembre 1684, Louis XIV, lors des « appartements », porte pour 12 millions de livres de diamants sur lui.
Pour pouvoir sortir, il manquait encore quelques petits détails à la mise du gentilhomme : son mouchoir parfumé au musc, sa tabatière en nacre ou en ivoire, sa montre, généralement en or.

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Justaucorps à brevet
Il s'agissait d'un habit brodé d’or et d’argent. Au temps de Mademoiselle de La Vallière, Louis XIV en distribua à ceux qui l'avaient accompagné de Saint-Germain à Versailles. C’est un honneur que d’en porter un ; un honneur qui ne donne droit à rien.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Us_et_coutumes_%C3%A0_la_cour_de_Versailles

Mémoires de l'Académie de Stanislas de 1881 nous explique la conjoncture : Mme et Mr Richelieu & Mme de Grafigny.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k335956/f76.item.r=richelieu


wiki:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_de_Graffigny

.Vie Privé en 2 volumes  est peu au fait de l'intérieur de la vie du maréchal
.Mme de Chateauroux morte du poison.C'est moi qu'on empoisonne.
.Suite à Fontenoy, refuse le régiment des Gardes Françaises qu'aura le maréchal de Biron, donné par le Pompadour.
.Avis sur la capitulation de Closter-Seven.
.Cout du Pavillon de Hanovre.
.Opinion sur le dauphin, père de Louis XVI.
.Comment Richelieu connait la Dubarry.
.Opinion de Richelieu sur la religion.
.Voltaire/Richelieu.
.Voltaire et bain d'air de Franklin.
.Tronchin apprend la mort de Voltaire à Richelieu.
.Mariages et Richelieu et Madame de Rothe.
.Maurepas et Richelieu
.Bonne fortune à 84 ans.
.Richelieu, sa medecine et santé.


https://mega.nz/file/z95QQJJS#_7n9owLGQ3Zt29cTeypJG_uCu6suAEHzlbK0EC8iX1k

17 pages.
Souvenirs de deux ancientsmilitaires.p.64 et suivantes. gallica, .pdf.

Louis XV dit un jour, avec malice, à Mme de Pompadour qui ne voulait pas inviter le duc de Richelieu dans son petit château de Bellevue :
" - Vous ne connaissez pas M. de Richelieu ; si vous le chassez par la porte, il rentrera par la cheminée. "

( Julien Adolphe, La comédie à la Cour, les théâtre de la société royale pendant le siècle dernier ... )

Le premier combat d’Ouessant, en 1778, marque le retour vengeur des français des défaites de la guerre de Sept-ans. Le Comte d’Orvilliers, chef d’escadre, est au centre de la ligne en corps de bataille, escadre blanche, sur la Bretagne, de cent dix canons, le plus fort vaisseau de toute la marine française, où flottait le pavillon amiral. Le Comte de Chaffault, escadre blanche et bleue, en avant garde, et le duc de Chartres (assisté par Lamotte-Picquet), escadre bleue, en arrière-garde.
Le duc de Chartres, parent du duc de Penthièvre qui a tous les titres enviés de la Marine souhaite fortement avoir le titre d’Amiral de France.





Le combat passé, le duc de Chartres se répand dans Paris, plein d'hubris triomphants. Mais des bruits suivent que le duc de Chartres n'a pas réagi à l'ordre du Comte d'Orvilliers. Ce qui rend le combat indécis et prive les français de la victoire.
Louis XV ordonne au comte d’Escars une enquête pour savoir le vrai du pas vrai. En grande partie on retiendra des griefs contre La Cardonnie qui commande un vaisseau de l’escadre duc de Chartres, le premier de l’arrière garde.

Il y a les pour et les contre:












PS: Le Comte d’Orvilliers habite en Charente, à Cherves-Richemont, au château Chesnel, chateau familiale. Il fait une dernière campagne dans la manche en 1779, mais perd son fils par épidémie dans la flotte. Sorti démoralisé de cette guerre navale, il abandonne le service et D’Orvilliers, veuf et atteint d’une maladie grave, se retira au séminaire de Saint-Magloire à Paris, en 1783. La révolution le chassa et on ne sait ni le lieu et la date de sa mort (Michaud).
Commandant La Nymphe envoyée à Minorque avec l'escadre commandée par La Galissonière en 1756.


http://www.histoirepassion.eu/?1708-1792-Louis-Guillouet-d-Orvilliers-actes-de-famille-registres-paroissiaux
     
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Extrait du journal de M. le Comte d’Orvilliers depuis la rencontre de l’armée anglaise jusque et compris le combat
http://www.histoire-de-fregates.com/marine/2-non-categorise/118-contexte-ouessant

Des Cars a fait l'enquête pour le roi
Mémoires du duc Des Cars, colonel du régiment de dragons-Artois, brigadier de cavalerie, premier maître d'hôtel du Roi.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36570k/f207.image#

Justification de La Cardonnie
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34529n/f272.image (franchement, lire tte la bio)
tribunal des Maréchaux de Richelieu
(D'Orvilliers connut de la Cardonnie quand il était  commandant des gardes la marine à Rochefort en 1749)
Michaud. Biographie:
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51671d/f437.item.r=orvilliers.zoom

Récit du combat naval par B. Fay. Louis XVI.

Monsieur l'Historien, vous aurez dû apprendre dès mercredi au soir la nouvelle dont vous nous félicitez tant. Un page partit du champ de bataille le mardi à deux heures et demie pour porter les lettres; j'apprends qu'il arriva le mercredi à cinq heures du soir à Versailles. Ce fut un beau spectacle que de voir le Roi et le Dauphin écrire sur un tambour entourés de vainqueurs et de vaincus, morts, mourants et prisonniers. Voici des anecdotes que j'ai remarquées.

J'eus l'honneur de rencontrer le Roi dimanche tout près du champ de bataille; j'arrivai de Paris au quartier de Chin. J'appris que le Roi était à la promenade; je demandai un cheval, je joignis Sa Majesté près d'un lieu d'où l'on voyait le camp des ennemis; j'appris pour la première fois de S. M. de quoi il s'agissait tout à l'heure (à ce qu'on croyait). Jamais je n'ai vu d'homme si gai de cette aventure qu'était le Maître. Nous discutâmes justement ce point historique que vous traitez en quatre lignes, quels de nos rois avaient gagné les dernières batailles royales. Je vous assure que le courage ne faisait point tort au jugement, ni le jugement à la mémoire. De là on alla coucher sur la paille. Il n'y a point de nuit de bal plus gaie; jamais tant de bons mots. On dormit tout le temps qui ne fut pas coupé par des courriers, des grassins et des aides de camp. Le roi chanta une chanson qui a beaucoup de couplets et qui est fort drôle. Pour le Dauphin il était à la bataille comme à une chasse de lièvre, et disait presque: quoi! n'est-ce que cela? Un boulet de canon donna dans la boue et crotta un homme près du Roi. Nos Maîtres rirent de bon coeur du barbouillé. Un palefrenier de mon frère a été blessé à la tête d'une balle de mousquet; ce domestique était derrière la compagnie.
Le vrai, le sûr, le non flatteur c'est que c'est le Roi qui a gagné lui-même la bataille par sa volonté, par sa fermeté. Vous verrez des relations et des détails; vous saurez qu'il y a eu une heure terrible où nous vîmes le second tome de Dettingue; nos Français humiliés devant cette fermeté anglaise; leur feu roulant qui ressemble à l'enfer que j'avoue qui rend stupides les spectateurs les plus oisifs, alors on désespéra de la république. Quelques-uns de nos généraux, qui ont plus de courage, de coeur, que d'esprit, donnèrent des conseils fort prudents. On envoya des ordres jusqu'à Lille; on doubla la garde du Roi; on fit emballer, &c. A cela le Roi se moqua de tout et se porta de la gauche au centre, demanda le corps de réserve; et le brave Loevendal, mais on n'en eut pas besoin. Un faux corps de réserve donna. C'était la même cavalerie qui avait d'abord donné inutilement, la maison du Roi, les carabiniers, ce qui restait tranquille des gardes françaises, des Irlandais excellents surtout quand ils marchent contre des Anglais et Hanovriens. Votre ami M. de Richelieu, est un vrai Bayard; c'est lui qui a donné le conseil, et qui l'a exécuté, de marcher à l'infanterie comme des chasseurs, ou comme des fourrageurs pêle-mêle, la main baissée, le bras raccourci, maîtres, valets, officiers, cavaliers, infanterie, tout ensemble. Cette vivacité française, dont on parle tant, rien ne lui résiste; ce fut l'affaire de dix minutes que de gagner la bataille avec cette botte secrète. Les gros bataillons anglais tournèrent le dos; et pour vous le faire court on en a tué quatorze mille.
Il est vrai que le canon a eu l'honneur de cette affreuse boucherie: jamais tant de canons ni si gros, n'a tiré dans une bataille générale qu'à celle de Fontenoi: il y en avait cent. Monsieur, il semble que ces pauvres ennemis aient voulu à plaisir laisser arriver tout ce qui leur devait être le plus malsain, canon de Douai, gendarmerie, mousquetaires.
A cette charge dernière dont je vous parlais, n'oubliez pas une anecdote. Monsieur le Dauphin, par un mouvement naturel, mit l'épée à la main de la plus jolie grâce du monde, et voulait absolument charger; on le pria de n'en rien faire. Après cela, pour vous dire le mal comme le bien, j'ai remarqué une habitude trop tôt acquise de voir tranquillement sur le champ de bataille des morts nus, des ennemis agonisants, des plaies fumantes. Pour moi, j'avouerai que le coeur me manqua, et que j'eus besoin d'un flacon. J'observai bien nos jeunes héros; je les trouvai trop indifférents sur cet article. Je craignis pour la suite de leur longue vie, que le goût vînt à augmenter par cette inhumaine curée.

Le triomphe est la plus belle chose du monde; les vive le roi, les chapeaux en l'air au bout des baïonnettes, les compliments du Maître à ses guerriers, la visite des retranchements, des villages et des redoutes si intactes, la joie, la gloire, la tendresse, mais le plancher de tout cela est du sang humain, des lambeaux de chair humaine.
Sur la fin du triomphe, le Roi m'honora d'une conversation sur la paix; j'ai dépêché des courriers.

Le Roi s'est fort amusé hier à la tranchée; on a beaucoup tiré sur lui; il y est resté trois heures. Je travaillais dans mon cabinet qui est ma tranchée; car j'avouerai que je suis bien reculé de mon courant par toutes ces dissipations. Je tremblais de tous les coups que j'entendais tirer. J'ai été avant-hier voir la tranchée en mon petit particulier. Cela n'est pas fort curieux de jour. Aujourd'hui nous aurons un Te Deum sous une tente avec une salve générale de l'armée, que le Roi ira voir du mont de la Trinité; cela sera beau.

J'assure de mes respects Madame du Chatellet. Adieu, Monsieur.'

https://artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/toutvoltaire/navigate/1009/1/

Richelieu est préssenti pour commander.
Le comte de Tressant doit être son second (voir le sujet Comte de Tressan sur ce forum).

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Ce ministre citoyen (D'Argenson la Bête, autrement dit le ministre des Affaires Etrangères) avait toujours eu dès son enfance une tendre amitié pour M. de V... J'ai vu une très grande quantité de lettres de l'un et de l'autre; il en résulte que le Secrétaire d'État employa l'homme de lettres dans plusieurs affaires considérables pendant les années 1745, 1746 et 1747. C'est probablement la raison pour laquelle nous n'avons aucune pièce de théâtre de notre auteur pendant le cours de ces années.

 Nous voyons par ses papiers que l'entreprise d'une descente en Angleterre en 1746 lui fut confiée. Le duc de Richelieu devait commander l'armée. Le Prétendant avait déjà gagné deux batailles, et on attendait une révolution. M. de V... fut chargé de faire le manifeste. Le voici tel que nous l'avons trouvé minuté de sa main:

MANIFESTE du Roi de France en faveur du Prince     Charles Édouard.
Le Sérénissime Prince Charles Édouard ayant débarqué dans la Grande-Bretagne sans autre secours que son courage; et toutes ses actions lui ayant acquis l'admiration de l'Europe et les coeurs de tous les véritables Anglais, le Roi de France a pensé comme eux. Il a cru de son devoir de secourir à la fois un prince digne du trône de ses ancêtres et une nation généreuse dont la plus saine partie rappelle enfin le prince Charles Stuard dans sa patrie. Il n'envoie le duc de Richelieu à la tête de ses troupes que parce que les Anglais les mieux intentionnés ont demandé cet appui, et il ne donne précisément que le nombre des troupes qu'on lui demande, prêt à les retirer dès que la nation exigera leur éloignement. Sa Majesté en donnant un secours si juste à son parent, au fils de tant de rois, à un prince si digne de régner, ne fait cette démarche auprès de la nation anglaise que dans le dessein et dans l'assurance de pacifier par là l'Angleterre et l'Europe, pleinement convaincu que le Sérénissime Prince Édouard met sa confiance dans leurs bonnes volontés, et qu'il regarde leurs libertés, le maintien de leurs lois et leur bonheur, comme le but de toutes ses entreprises, et qu'enfin, les plus grands rois d'Angleterre sont ceux qui élevés comme lui dans l'adversité, ont mérité l'amour de la nation.
C'est dans ces sentiments que le Roi secourt leur Prince, qui est venu se jeter entre leurs bras; le fils de celui qui naquit l'héritier légitime de trois royaumes, le guerrier, qui malgré sa valeur n'attend que d'eux et de leurs lois la confirmation de ses droits les plus sacrés; qui ne peut jamais avoir d'intérêts que les leurs, et dont les vertus enfin ont attendri les âmes les plus prévenues contre sa cause.
Il espère qu'une telle occasion réunira deux nations qui doivent réciproquement s'estimer; qui sont liées naturellement par les besoins mutuels de leur commerce, et qui doivent l'être ici par les intérêts d'un prince qui mérite les voeux de toutes les nations.
Le duc de Richelieu, commandant les troupes de Sa Majesté le Roi de France, adresse cette déclaration à tous les fidèles citoyens des trois royaumes de la Grande-Bretagne, les assure de la protection constante du Roi son maître. Il vient se joindre à l'héritier de leurs anciens rois, et répandre comme lui son sang pour leur service.

 On voit par les expressions de cette pièce quelle fut dans tous les temps l'estime et l'inclination de l'auteur pour la nation anglaise; et il a toujours persisté dans ces sentiments.

 Ce fut l'infortuné comte de Lalli qui avait fait le projet et le plan de cette descente, laquelle ne fut point effectuée. Il était né Irlandais, et il haïssait les Anglais autant que notre auteur les aimait et les estimait. Cette haine était même chez Lalli une passion violente, à ce que nous a dit plusieurs fois M. de V.... Nous ne pouvons ici nous empêcher de témoigner notre profond étonnement que le général Lalli ait été accusé depuis d'avoir livré Pondicheri aux Anglais. L'arrêt qui l'a condamné à la mort est un des jugements les plus extraordinaires qui aient été rendus dans notre siècle, c'est une suite des malheurs de la France. Cet exemple, et celui du maréchal de Marillac font assez voir que quiconque est à la tête des armées ou des affaires est rarement sûr de mourir dans son lit ou au lit d'honneur.

https://artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/toutvoltaire/navigate/1009/1/

Mémoires du duc Des Cars, colonel du régiment de dragons-Artois, brigadier de cavalerie, premier maître d'hôtel du Roi.
Gallica. 2 volumes.

Mémoires sur la France & le militaire des années 1770 et suivantes.

Franc et simple militaire de classe qui fut tout le temps de la haute société du Roi et de la Cour de France. Dirige les Gardes du Corps du Comte d'Artois. Connait autant la marine que l'armée de terre.
Il nous parle du duc de Crillon qui a été de la conquête de Minorque de 1756 et qui fut, cette fois pour l'Espagne, à la nouvelle conquête de Minorque et du siège de Gibraltar qui ne réussit pas. Y étaient le duc de Chartre et d'Artois.
Il se maria avec la fille de Laborde, financier et valet de chambre du roi. Bon témoignage sur les finances à la Cour.
Devenu Premier Maitre d'Hotel du Roi, ll entreprit un très sérieux voyage sur les traces de la guerre de Sept-Ans en Allemagne (après 1757..), l'armée et le militaire de Frédéric II, en 1786, auprès duquel et de son entourage il fut ouvertement reçu.

Tome premier. page 370.
1786.

de nouvelles.

the Temple of Love at Gennevilliers
Thèse de 69 pages en anglais
en telechargement en bas de page.
https://escholarship.mcgill.ca/concern/theses/9p290c39m?locale=en

On est dans le domaine du Maréchal duc de Richelieu à Genneviliers où il construit des agréments de parc et jardins.

Apprenez une fois pour toute pourquoi les Temple de L'Amour sont ronds! ..Forcément.

In 1750, the architect Giovanni Niccolo Servandoni built a Temple of Love in Gennevilliers, just north of Paris for the notorious libertine, the Duc de Richelieu. The new social freedom gained by the decline of the ancien regime gave birth to a democratic space that first appeared in the theatre and a personal freedom which changed the currents of thought on love. Servandoni's work as a painter, theatre designer and engineer of spectacles are promoted in the theory of Jacques-Francois Blondel and later Nicolas Le Camus de Mezieres as prime examples of architecture in their theories of sensation. Libertine love, read through the literature of the time, clearly understands the limit of sensation and the "terrible state/loss of freedom" produced by real love. By general consensus an agreement to operate within the realm of sensation governs the ethics of libertine love and architecture. Servandoni's Temple of Love provides an ironic statement on love in the eighteenth century.

Traduction :
En 1750, l'architecte Giovanni Niccolo Servandoni construit un Temple de l'Amour à Gennevilliers, juste au nord de Paris pour le libertin notoire, le Duc de Richelieu. La nouvelle liberté sociale acquise par le déclin de l'Ancien Régime a donné naissance à un espace démocratique apparu d'abord au théâtre et à une liberté personnelle qui a changé les courants de pensée sur l'amour. Le travail de Servandoni en tant que peintre, décorateur de théâtre et ingénieur du spectacle est promu dans la théorie de Jacques-François Blondel et plus tard de Nicolas Le Camus de Mézières comme des exemples d'architecture dans leurs théories de la sensation. L'amour libertin, lu à travers la littérature de l'époque, comprend bien la limite de la sensation et le « terrible état/perte de liberté » produit par l'amour véritable. Par consensus général, un accord pour opérer dans le domaine de la sensation régit l'éthique de l'amour libertin et de l'architecture. Le Temple de l'amour de Servandoni fournit une déclaration ironique sur l'amour au XVIIIe siècle.

Aérostat : Bon voyage
Expérience aérostatique faite par Mrs. Robert au Jardin des Tuileries.




En haut du trait carré, au centre 'Bon Voyage'. En bas, sous le titre : 'Le Dimanche 19 Sept.bre 1784 à midi, les signaux donnés et après qu'ont eut amené le Ballon à l'Estrade pratiquée ur le Bassin au bout de la grande allée en face du Château, tout étant prêt, Mr. le Maréchal de Richelieu, Mr. le Mal. de Biron M. le Bailli de Souffren et Mr. le Duc de Chaulnes prirent chacun des cordes qui le retenaient. Alors Mrs.Robert et Colin Hullin monterent dans le Char. Le Ballon s'enleva avec majesté. Les voyageurs prirent route pour la Picardie et arriverent / le même jour a Beuvry près de la ville de Bethune en Artois. Ils furent accueillis par le prince de Ghiftelles et son fils qui venaient d'enlever une Montgolfière pour divertir leurs vassaux. Ils furent couronnés dans le Château après le Procès Verbal dressé par deux Notaires Raux. et signé des Princes. Les trois Aeronautes furent ensuite conduits à Bethune où le Marquis de Gouy Capitaine en second d'un Regiment d'Infanterie, les reçut avec magnificence, et leur donna une superbe fete / A Paris, chez Efnauts et Rapilly, rue St. Jacques, à la Ville de Coutances.'


https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl020574139

Jean-Baptiste Guiart de Servigné est né en 1723 et meurt en 1780[1]. C'est un avocat qui a publié sous pseudonyme et sans nom d'éditeur des ouvrages licencieux ou humoristiques. Pour Les Sonnettes il fut arrêté et un temps incarcéré en 1749, année de parution de la Nouvelle.

Les sonnettes, ou, Mémoires de Monsieur le marquis D'*** : auxquels on a joint l'Histoire d'une comédienne, qui a quitté le spectable : & l'Origine des bijoux indiscrets : conte, Londres : [Cazin], 1781

https://archive.org/details/lessonnettesoum00guia
Londres. Cazin. 1781.
(téléchargeable)

Voir aussi: Pia, Dictionnaire des oeuvres érotiques, p. 461.  
Les Sonnettes, ou Mémoires de Monsieur le Marquis d'... par Guiard de Servigné. Introduction, Essai bibliographique par Guillaume Apollinaire (1913) .

Sur Youtube, "Balade Parisienne" propose des Playlistes, en gros,
sur l'histoire des rues des Boulevards au Palais-Royal,
geographie des habitations du maréchal de Richelieu.


La playliste "Quartier Gaillon" tourne autour du Pavillon de Hanovre
(la "rue Louis Le Grand" évoque l'hotel Pignatelli (mari de la fille du maréchal de Richelieu), la comtesse d'Egmont-Pinatelli.

Vous avez aussi le Palais-Royal, etc.

Par une bonne historienne pécise de Paris, Alexandra Delrue. Me semble-t-il.

https://www.youtube.com/@baladeparisienne9990/playlists


Fouillez et perdez votre temps dans les rues de Paris ....

François-Armand Huguet Armand,

Acteur du théâtre François, né à Richelieu en Poitou, d’une famille honnête en 1699, mort à Paris le 25 décembre 1765.


https://www.medecine-des-arts.com/fr/article/francois-armand-huguet-armand.php

Gabriel Sénac de Meilhan, éditeur des faux
Alexandre Stroev

https://books.openedition.org/pur/29105?lang=fr#ftn16


Bon topo sur la saga des Mémoires de Richelieu et la pratique Senac de Meilhan
On peut être comme Catherine II un peu déçu de Senac.

Force est de constater que les conservateurs et les universitaires considèrent les portraits du Château de Richelieu comme chose négligeable qu’on peut se dispenser de montrer, que les signatures ne sont pas assez bonnes, etc..

Or le Maréchal duc de Richelieu, à son époque, a fait des aménagements d’appartements et s’est entouré de tableaux de sa famille. A commencer par le tableau de Nattier qui est maintenant à Chicago qui était placé dans sa chambre-même.

Et il s’est aussi entouré des portraits de ses femmes, preuve que c’est un mari qui a l’esprit de famille aussi …

Musée d’Orléans
Grâce à Raphaëlle Drouhin. Documentation des Musées d’Orléans.
02 38 79 21 63. raphaelle.drouhin@orleans-metropole.fr
et en suivant le catalogue de Eudoxe Marcille, Catalogue des tableaux, statues et dessins exposés au musée d'Orléans / [par Eudoxe Marcille] Marcille, Eudoxe (1814-1890). Auteur du texte Recherches sur les collections des Richelieu / Edmond Bonnaffé Gallica


On peut noter, provenant du Château de Richelieu:  

. Mme, princesse de Guise, représentée en Diane


. Portrait en pied d'Elisabeth de Lorraine, princesse de Guise, 2e femme de LFA de Richelieu



. Portrait de Anne-Catherine de Noailles, première femme. de L.F.A. de Richelieu


et
. Antoine Duplessis.


. Jean Duplessis.




Certes un américain a fait un travail complet pour une thèse:
La peinture au château de Richelieu / John E. Schloder ; sous la direction de Antoine Schnapper
Schloder, John E (1947-....) ; Université Paris-Sorbonne 1970-2017
1988; Thèse de doctorat Histoire de l'art Paris 4 1988
par John E Schloder
https://www.theses.fr/1988PA040056
dont il est impossible de voir quoique ce soit. Nulle part!
Bravo La Sorbonne …. tombeau universitaire  & anéantissement de la race des Richelieu …


Bref, si quelqu’un peut s'intéresser à ces portraits du Château de Richelieu et publier le maximum sur internet…
Il n’y aura pas eu qu’un américain de passage à en jouir à son seul profit et avantage.