William Turner ( 1775 - 1851 )

Vous en avez un magnifique nouvel avatar, cher Dominique !
Turner est l'un des mes peintres préférés ...

Turner est mon peintre de prédilection , ses magnifiques jeux de lumière dans ses toiles m'eblouissent, la lumière, c'est la vie, l'espoir, c'est le message qu'il a voulu rendre à la postérité. 

J'aime beaucoup Turner aussi.
Avez-vous vu le film "Mr Turner" ? au caractère si difficile (film de 2014) la bande annonce.
https://www.youtube.com/watch?v=kntOd_cS9ss
Il lèguera par testament tout son fonds d'atelier à la National Gallery à une condition. La connaissez-vous ?

Très joli choix, cher Dominique.  

Dominique Poulin a écrit:(...) la lumière, c'est la vie, l'espoir, c'est le message qu'il a voulu rendre à la postérité. 

Je ne voudrais pas casser l'ambiance, mais cette lumière particulière des oeuvres de Turner est très probablement l'une des rares conséquences " plaisantes " d'une irruption volcanique qui a fait de nombreux dégâts, et causé beaucoup de souffrances à l'humanité.  

Voir notre sujet : L'année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours l'Histoire


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Sans nul doute, mais l'effet de cette lumière est saisissant, et c'est pourquoi j'en ai été ébloui malgré tant de malheurs....

Lady Jhane a écrit:J'aime beaucoup Turner aussi.
Avez-vous vu le film "Mr Turner" ? au caractère si difficile (film de 2014) la bande annonce.
https://www.youtube.com/watch?v=kntOd_cS9ss
Il lèguera par testament tout son fonds d'atelier à la National Gallery à une condition. La connaissez-vous ?

Il a légué l’ensemble de ses créations à la National Gallery à la condition qu’elles restent rassemblées.

Son testament en détail ici dans ce livre : https://play.google.com/store/books/details?id=ejhNAAAAMAAJ&rdid=book-ejhNAAAAMAAJ&rdot=1

Merci beaucoup. Je dois dire que j'ai lu en travers et n'ai pas lu les 4 codicilles. Turner a toujours admiré Claude Gellée dit le Lorrain. Il aurait posé cette condition ...
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"Turner se reconnaît davantage dans les spectaculaires vues de ports de Claude Gelée, dit le Lorrain, magicien de la lumière dont la maîtrise technique n’a d’égale que la poésie de ses symphonies colorées. Il découvre l’œuvre de l’artiste en 1799, à Londres, chez le collectionneur William Beckford. Il ne cessera ensuite d’y faire référence, en multipliant les variations autour de ses thèmes. Son Déclin de l’Empire carthaginois (1817), par exemple, est directement inspiré du Port de mer au soleil couchant (1639) et du Débarquement de Cléopâtre à Tarse (1642).

Et lorsque Turner décidera de léguer par testament son fonds d’atelier à la National Gallery, il exigera, en contrepartie, que deux de ses toiles soient accrochées à côté de celles du Lorrain. Une manière ultime de se mesurer à celui qu’il jugeait indépassable, et d’affirmer, avec la fierté qui le caractérisait, que ses propres tableaux supportaient aisément la comparaison."
extrait de :
https://www.reforme.net/culture/2020/07/08/exposition-william-turner-un-peintre-sous-influences/

Lady Jhane a écrit:Merci beaucoup. Je dois dire que j'ai lu en travers et n'ai pas lu les 4 codicilles. Turner a toujours admiré Claude Gellée dit le Lorrain.  Il aurait posé cette condition ...
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"Turner se reconnaît davantage dans les spectaculaires vues de ports de Claude Gelée, dit le Lorrain, magicien de la lumière dont la maîtrise technique n’a d’égale que la poésie de ses symphonies colorées. Il découvre l’œuvre de l’artiste en 1799, à Londres, chez le collectionneur William Beckford. Il ne cessera ensuite d’y faire référence, en multipliant les variations autour de ses thèmes. Son Déclin de l’Empire carthaginois (1817), par exemple, est directement inspiré du Port de mer au soleil couchant (1639) et du Débarquement de Cléopâtre à Tarse (1642).

Et lorsque Turner décidera de léguer par testament son fonds d’atelier à la National Gallery, il exigera, en contrepartie, que deux de ses toiles soient accrochées à côté de celles du Lorrain. Une manière ultime de se mesurer à celui qu’il jugeait indépassable, et d’affirmer, avec la fierté qui le caractérisait, que ses propres tableaux supportaient aisément la comparaison."
extrait de :
https://www.reforme.net/culture/2020/07/08/exposition-william-turner-un-peintre-sous-influences/

Oui, vous avez raison ! Je viens de trouver un autre article sur le sujet !

https://www.nationalgallery.org.uk/about-us/history/the-turner-bequest

Les cousins ont contesté parce que Le Lorrain était français sûrement.

Lady Jhane, j'ai regardé la bande annonce sur la vie de Turner, je ne connaissais pas ce film, je vais me le procurer, j'ai ressenti beaucoup d'émotion et de sensibilité lors de cette petite visio , les acteurs me semblent très bons, je vais l'acheter.
Grand merci Lady. 

La nuit, la neige a écrit:Très joli choix, cher Dominique.  

Dominique Poulin a écrit:(...) la lumière, c'est la vie, l'espoir, c'est le message qu'il a voulu rendre à la postérité. 

Je ne voudrais pas casser l'ambiance, mais cette lumière particulière des oeuvres de Turner est très probablement l'une des rares conséquences " plaisantes " d'une irruption volcanique qui a fait de nombreux dégâts, et causé beaucoup de souffrances à l'humanité.  

Voir notre sujet : L'année sans été. Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours l'Histoire


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Sur certaines oeuvres, certes, c'est indéniable. Mais cet "incendie de la peinture" cher à Turner (titre du livre d'Olivier Meslay qui lui est consacré chez Découvertes Gallimard),



est quand même antérieur dans son oeuvre à cet événement. Pour Turner, "Le soleil est Dieu" (ses derniers mots) :

" "Turner est décidément un peintre original ; plus encore, peut-être, que tout autre artiste britannique jamais produit. Il n’a pas d’égal dans sa connaissance des couleurs ; c’est cette supériorité qui lui procure beaucoup d’admiration et beaucoup d’ennemis." C’est ainsi que le Gentleman’s Magazine décrivait Turner en 1829 à l'apogée de sa carrière.
La grande innovation de William Turner réside dans son utilisation de la lumière. Chaque œuvre, chaque toile, chaque tableau est immergé dans un voile doré et la lumière semble irradier de l'intérieur. Cette dernière revêt chez Turner un véritable caractère métaphorique et spirituel. Elle prône la toute puissance du soleil, d'autre part elle fait référence à la théorie des couleurs du lettré Johann Goethe, qui leur accorde une dimension symbolique. Pour l'écrivain allemand, les tons froids sont associés à des valeurs négatives, tristes et pessimistes, tandis que les tons chauds sont eux liés aux valeurs positives et optimistes. Le jaune, couleur de l'or et du soleil, est synonyme de vitalité et de force. Cette couleur noble éblouit et fascine William Turner.

Il est des couleurs mal-aimées par l'histoire de l'Art. Le jaune en est de celles-ci. Certes, un certain Van Gogh en use avec virtuosité en plein cœur de sa période dite provençale, mais, d'ordinaire, les peintres préfèrent en jouer par petites touches discrètes. William Turner, lui, en use sans limites pour faire surgir des mondes ou brosser les flammes du ciel de Gênes, le coucher de soleil sur les vagues de l'Atlantique, les nuages d'Ecosse, les puissants brouillards vénitiens...
Après s'être écarté des standards académiques pour éclaircir ses toiles, William Turner profite avidement de la Révolution Industrielle, qui vit naître toutes sortes de nouveaux pigments. Assoiffé de peinture et friand de nouvelles expériences chromatiques, Turner les utilise dès leur arrivée sur le marché. Premier sur le sol britannique à tester le bleu de cobalt, produit à partir de 1802, il se met dès 1814 aux tout nouveaux jaunes de chrome et chrome citron clair, qui viennent détrôner ses ocres ancestraux."

(tiré de https://www.carredartistes.com/fr-fr/blog/william-turner)

Cette obsession se fait déjà jour dès 1808 dans "View of Richmond Hill and Bridge"



en 1813 dans "Frosty Morning"



puis après en 1817 dans "The Decline of the Carthaginian Empire"



en 1822 dans "George IV at the Provost's Banquet in the Parliament House, Edinburgh"



en 1829 dans "Ulysses deriding Polyphemus - Homer's Odyssey"



en 1829 dans "Chichester Canal"



(Parenthèse : cher La nuit, la neige, vous indiquez que cette toile est due à la lumière particulière provoquée par l’éruption cataclysmique du volcan Tambora en avril 1815. Cette toile aurait été peinte entre 1827 et 1831 : si elle est due à la lumière particulière de l'été 1815, il doit exister un travail préparatoire de Turner qui aurait donc donné naissance à cette toile. Je n'ai pas d'informations sur ce sujet et je suis preneur de celles que vous avez).

en 1831 dans "Fort Vimieux"



en 1832 dans "Calais Sands at Low Water - Poissards Collecting Bait"



en 1830-35 dans "Sunset"



en 1834-35 dans "The Burning of the Houses of Lords and Commons, 16th October, 1834"



en 1835 dans "A Disaster at Sea"



en 1840 dans "Slavers throwing overboard the Dead and Dying — Typhoon coming on ("The Slave Ship")"



en 1842 dans "War, the Exile and the Rock Limpet"



en 1843 dans "Light and Colour (Goethe’s Theory) - the Morning after the Deluge - Moses Writing the Book of Genesis"



en 1843 dans "The Opening of the Wallhalla"



en 1843 dans "Sunrise with Sea Monsters" (l'un de mes préférés)




Comme Turner le disait lui-même : "Light is therefore color."

Merci Eddy2000 pour ces informations complémentaires et ces nombreuses illustrations...

Eddy2000 a écrit:
(Parenthèse : cher La nuit, la neige, vous indiquez que cette toile est due à la lumière particulière provoquée par l’éruption cataclysmique du volcan Tambora en avril 1815.

Non, ce n'est pas ce que j'ai écrit.

The Fighting Temeraire tugged to her last berth to be broken
https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/joseph-mallord-william-turner-the-fighting-temeraire

Toile de 1838

C'est la toile préférée des anglais depuis 2005. Une esquisse de cette toile figure (depuis février 2020) sur les billets de 20 £ avec un autoportrait de Turner. Ce bateau a brillamment participé à la bataille de Trafalgar avec le vice-amiral Nelson (octobre 1805) dans laquelle il perdra la vie à l'âge de 47 ans. 

"Mr Turner" - le film :

https://ok.ru/video/27846707814

La nuit, la neige a écrit:Merci Eddy2000 pour ces informations complémentaires et ces nombreuses illustrations...

Eddy2000 a écrit:
(Parenthèse : cher La nuit, la neige, vous indiquez que cette toile est due à la lumière particulière provoquée par l’éruption cataclysmique du volcan Tambora en avril 1815.

Non, ce n'est pas ce que j'ai écrit.

Oui, c'est vrai, pas tout à fait ! Pas de problème !