Reliques, les chemises de Louis XVI au Temple et aux Tuileries

Voici quelques images récemment postées par nos reporters dans le sujet :

Exposition " L'exécution du roi ", chapelle expiatoire (Paris)


Image : Forum de Marie-Antoinette

Image : Forum de Marie-Antoinette

Sauf erreur de ma part, il s'agit là de la chemise de l'ancienne Collection d'Alain Bancel, vendue à Drouot en 2003, et décrite alors comme :


Image : Piasa / La collection d'Alain Bancel

Chemise qui aurait été quittée par Louis XVI, le matin du 21 janvier 1793, avant de s'habiller et de partir pour l'échafaud,
en fine toile, à collet à deux boutons, à encolure à jabot plissé, ainsi que les manchettes.
Porte une marque brodée en fils rouge à gauche sous le bras " I.H.19 ".
Avec un billet manuscrit : " Chemise quittée par le Roi Louis XVI, au Temple, le 21 Janvier 1793 ".

Exposition : Fontainebleau 1988, n°215.

Provenance :
- Clery (Jean-Baptiste Hanet dit) 1759-1809 : Nommé valet de chambre du duc de Normandie, il suivit la famille royale au Temple.
- En 1882, le mari d'une des arrières petites filles de Cléry céda ces souvenirs à M. Philippe Gille.
- Vente Rouen, 10 mars 1896, n°1.
- Vente Drouot, Pescheteau, 20 mai 1965, n°43.


Au sujet de ce M. Philippe Gille et de la famille Cléry, nous les retrouvons cités dans cet extrait de : R. Chantelauze - Les derniers chapitres de mon Louis XVII





Aujourd'hui, cette chemise ferait partie des collections de Bruno Ledoux (Wikipedia), homme d'affaires touche-à-tout, notamment connu pour sa collection liée à Napoléon Bonaparte et au Premier Empire.


A suivre....

Nous avions encore signalé dans notre sujet Ventes aux enchères de l'année 2017 cette autre chemise, ainsi décrite lors de sa vente aux enchères :



Chemise du roi Louis XVI portée aux Tuileries
En taffetas de soie crème à col droit fermé par deux petits boutons brodés en rosace, froncée sous le col sur le devant et sur le dos et doublée, patte de col dans le dos; manches montées à plis plats aux épaules et froncées aux poignets, ganse étroite brodée de frises de feuillage au point de chaînette, boutonnières au point de bourdon.
H.: 115 cm - Largeur aux épaules: 56 cm.





Marque T sous couronne royale brodée au point de croix à l'intérieur du col pour le garde-robes des Tuileries.



Note au catalogue :

Un certificat manuscrit rédigé sur parchemin, portant au bas du document les signatures autographes: «Regny» et «Ardisson», atteste l'authenticité de cette précieuse relique : «le 19 octobre 1801, M. Jean Aimé Ange Regny à cette époque député par la chambre de commerce de Lyon auprès de Bonaparte, premier Consul, fit la connaissance chez M ... Bodin ... demeurant rue du Helder n° 7, de M. le lieutenant-colonel de gendarmerie Go... Cet officier procura à M. Régny quelques chemises que l'infortuné roi Louis XVI y avait laissées et que le gouvernement français faisait vendre secrètement. Ces chemises sont marquées d'une couronne royale et d'un T marque du château des Tuileries. Ce fait se passa en présence de Me Regny née Piron et de Madame Bodin née Ardisson qui en atteste ici la vérité».
Ce document est retenu par deux cordelettes portant au dos les cachets en cire noir aux armes des deux personnes attestant ce certificat et porte un cachet à l'encre au nom de la ville de Lyon, texte en partie effacé et manques.



Historique :

Jean-Aimé-Ange Regny (Lyon 1772-1835 Vérone) joua un rôle important durant le siège de Lyon de 1793, comme capitaine des grenadiers dans le bataillon du Griffon qui combattit à Perrache. Le 19 janvier 1801 il épousa, à Lyon-Midi, Alexandrine-Claudine-Adélaïde Piron (1783-1850). Membre du conservatoire des arts,  membre, secrétaire puis président de la chambre de commerce de Lyon (1803), Napoléon fait de lui un conseiller municipal, puis un adjoint au maire en l'an XIII. Commerçant prospère durant la période Napoléonienne, il devient, en 1807, trésorier de la ville de Lyon et ce jusqu'à la fin de l'Empire. Il abandonne toute fonction politique après 1815 mais se signale dès lors par une profonde implication au service de l'Académie dont il intègre la section des sciences en 1818.







Référence :

Voir dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» organisée au Japon, en 1996, une chemise similaire ornée d'une encolure à jabot ayant appartenu au roi Louis XVI, prêtée par le Musée Carnavalet et portant le n° d'inventaire: OM.3299, page 91 sous le n°125.

Voir également la chemise portée par le roi Louis XVI le matin du 21 janvier 1793, provenant de la collection de Jean-Baptiste Cléry, valet de chambre du souverain, transmise ensuite dans la collection Philippe Gille, qui fut vendue le 21 mai 2003, sous le n°186 dans la succession d'Alain Bancel (1927-2002).

A rapprocher également d'une chemise conservée au musée Galliera ayant appartenu à Louis Charles de France, duc de Normandie (1785 - 1795) Louis XVII (GAL 2003.64.1) de qualité comparable garnie de boutons similaires et portant une couronné brodée au point de croix comparable elle aussi à celle de notre chemise.

* Source et infos complémentaires : Coutau Bégarie & Associés

Maison de vente aux enchères a écrit:
Voir dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» organisée au Japon, en 1996, une chemise similaire ornée d'une encolure à jabot ayant appartenu au roi Louis XVI, prêtée par le Musée Carnavalet et portant le n° d'inventaire: OM.3299, page 91 sous le n°125.

Impossible de mettre la main sur des images de cette chemise, que je ne retrouve pour l'instant ni dans les collections en ligne de Carnavalet, ni dans notre sujet consacré à cette exposition passée.  

Exposition " Marie-Antoinette " au Japon (2016)

La nuit, la neige a écrit: Nous avions encore signalé dans notre sujet Ventes aux enchères de l'année 2017 cette autre chemise, ainsi décrite lors de sa vente aux enchères :

Celle de la gravure est plus habillée, plus courte, boutonnée par devant.

certificat manuscrit sur parchemin a écrit: que le gouvernement français faisait vendre secrètement.

Je dirais plutôt sous le manteau par certains visiteurs ou employés peu scrupuleux.

Oui...

Nous avions déjà cité, dans notre sujet : Physionomie, descriptions et portrait physique de Louis XVI ces extraits d'un article publié sur le site internet du journal Le Point.

Interrogé à l'occasion de la sortie de son livre La Famille royale au Temple, Charles-Eloi Vial rappelle, je cite :

L'INCROYABLE TRAFIC DE RELIQUES APRES LA MORT DE LOUIS XVI

Après leurs exécutions en 1793, les souverains français font figure de martyrs et les monarchistes s'arrachent leurs objets intimes… même faux.
(...)
Les premiers souvenirs sont récupérés par Jean-Baptiste Cléry, fidèle valet de chambre des monarques, au point d'accompagner Louis XVI dans sa captivité au Temple. Quelques heures seulement après l'exécution de son maître, il parvient à mettre de côté plusieurs objets personnels, notamment du linge, dans le but de les remettre un jour aux frères du roi. Fin janvier 1793, Marie-Antoinette complète le tout en lui confiant des chemises, un crucifix, un gilet du dauphin, des mèches de cheveux, une tapisserie qu'elle avait réalisée en détention, ainsi qu'un petit couteau…

Mais, très vite, les chefs de la Terreur se soucient d'effacer toute trace qui pourrait se transformer en reliques… En septembre, on prend soin de brûler en public les affaires du roi place de l'Hôtel-de-Ville pour éviter les trafics et le culte du souvenir : redingotes, vestes, pantalons, robes de chambre, tout doit disparaître dans les flammes.
(...)

« Dans les décennies qui suivirent, explique l'historien Charles-Éloi Vial, les chaussures, chemises, gants, tabatières, bagues, mèches de cheveux ou mouchoirs trempés dans du sang, tous plus ou surtout moins authentiques, s'échangèrent dans les milieux royalistes avant d'échouer sur les étagères des collectionneurs ou dans les vitrines des musées. »

* Article dans son intégralité : L'incroyable trafic des reliques après la mort de Louis XVI (Marc Fourny)

La nuit, la neige a écrit:

Interrogé à l'occasion de la sortie de son livre La Famille royale au Temple, Charles-Eloi Vial rappelle, je cite :

L'INCROYABLE TRAFIC DE RELIQUES APRES LA MORT DE LOUIS XVI

Bien-sûr !  
Et si ladite relique ( la ci-devant relique ) est souillée de sang royal, son prix s'envole jusqu'à atteindre des sommets ...
Ainsi une relique "tachée du sang de Louis XVI"  a-t-elle été adjugée 18.738 euros en 2013.


Un fragment d'étoffe en lin "taché du sang de Louis XVI", conservé dans un cercueil miniature en acajou et ébène sculpté, a été vendu le 3 avril aux enchères à l'Hôtel Drouot à Paris. Autre pièce vedette de cette vente : la boucle de chaussure en argent du souverain, conservée par Cléry, valet du roi à la prison du Temple,a été achetée 4.372 euros par le même collectionneur français.
Article rédigé par
franceinfo Culture (avec AFP) - franceinfo
France Télévisions

"Sang précieux de Louis XVI"

La maison de vente Coutau Bégarie, qui organise cette vente de souvenirs historiques consacrée en partie aux Bourbons, aux Orléans et aux Napoléon, estimait la précieuse relique entre 4.000 et 6.000 euros. Elle a été adjugée 18.738 euros.

La pièce d'étoffe de 20 cm sur 16 cm est accompagnée d'une inscription manuscrite à l'encre sur une  feuille de papier indiquant "Sang précieux de Louis XVI, 21 janvier 1793. Donné par le colonel Joubert en 1829".

Incarcéré à la prison du Temple en 1792, Louis XVI a été jugé, condamné à mort puis a été guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution (devenue place de la Concorde).

Est-ce du sang recueilli après son exécution ?
"Après son exécution, les gens se sont jetés sur les effets du roi déchu. Ses cheveux, coupés par le bourreau, ont été ramassés et revendus", souligne l'expert de la vente Cyrille Boulay.  Des écrits indiquent aussi que "les citoyens ont trempé leurs piques et  leurs mouchoirs dans le sang" du condamné.

Le mini-cercueil de 9 cm de hauteur sur 13 cm de longueur contient également une petite bourse remplie de sable, "recueilli probablement sur le sol au pied de la guillotine le jour où le roi fut décapité", selon l'expert. Il concède toutefois qu'"il n'y a pas de preuve absolue qu'il s'agisse bien du sang de Louis XVI. "Pour cela il faudrait faire des analyses ADN", dit-il.
D'autres effets de la royauté à la vente
La boucle de chaussure en argent notamment, conservée par Jean-Baptiste Cléry, valet du roi à la prison du Temple. Evaluée entre 3.000 et 5.000 euros, elle a été adjugée mercredi 18.738 euros à Paris. Elle a été donnée par Cléry, réfugié en Belgique, au duc Guillaume-Joseph de Looz Croswarem, et conservée depuis dans sa descendance, précise l'expert.
https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/une-relique-tachee-du-sang-de-louis-xvi-adjuge-18-738-euros_3360381.html

Toutes ces interventions me rappellent les visites que nous faisions chez notre ami Alain Bancel, le collectionneur, souvent à l’occasion de la galette des Rois.
Notre Marie-Antoinette s’en souviendra sans doute. C’était (après la galette…), toujours le même rituel : Alain Bancel, qui était un homme charmant, mettait des gants blancs, ouvrait ses tiroirs, et sortait de leurs papiers de soie bleus, ses fameuses reliques…
C’était bien sûr la chemise de Louis XVI, qu’il quitta le 20 janvier  (identique à la première  évoquée plus haut), mais aussi la redingote de soie du Dauphin, sa culotte, ses bottes…
Je ne retrouve qu’une photo de la fameuse chemise, mais je suis sûr d’en avoir fait d’autres. C’est avant que Mr. Bancel la confie à un blanchisseur spécialisé qui lui a rendu sa blancheur …
Je poste au dessous un fragment de l’habit de couleur marron glacé que le Roi portait le 21 janvier, et qu’il quitta au pied de l’échafaud. De nombreux témoins attestent qu’après l’exécution, on se précipita pour recueillir des fragments de vêtements et des traces de sang dont on imprégna des papiers. Ce fragment de vêtement est conservé à la Bibliothèque Historique de Paris ( hôtel Lamoignon de Malesherbes ) :





Recueillir des fragments de vêtements, ou même des restes corporels des souverains exécutés, puis les conserver et en faire des reliques qu’on se transmettra de génération en génération, c’est s’approprier un trophée de guerre, mais c’est aussi en quelque sorte, accepter le caractère sacré de ces personnages. Les régicides reconnaissent ainsi, bien malgré eux, le côté sacré que leurs ancêtres (dont leurs propres pères, sans aucun doute), attribuaient au corps du Roi. Comme pour le Christ et pour les Saints, la conservation et la vénération des reliques attestent de la sanctification du personnage. Les saintes reliques, vraies ou fausses, n’ont de valeur que par la foi qu’on leur accorde… Elles ont aussi fait de tout temps l’objet d’une spéculation, qui semble se poursuivre jusqu’à nos jours, en tout cas pour ce qui concerne Louis XVI et Marie-Antoinette …
Un témoin raconte, à propos du 21 janvier, qu’un aide du bourreau aspergea la foule des soldats qui étaient au pied de l’échafaud du sang de Louis XVI en criant (je redis en substance): « on vous avait promis l’enfer si ce sang impur rejaillissait sur vos têtes. Eh bien, il coule aujourd’hui sur vos têtes, et vous voyez-bien qu’il ne se passe rien… ». C’était bien sûr une allusion au manifeste de Brunswick, mais on peut penser aussi que l’auteur de ce discours s’étonnait lui-même d’oser un tel sacrilège…
Je reposte ici un document extrait de la collection de Vinck. Il s’agit d’une enveloppe imprégnée du sang du Roi. La photo est en noir et blanc. Le sang, c’est la tache sombre au centre. Celle-ci a été utilisée pour représenter, par des ajouts d’encre, l’agneau sacrificiel :

[quote="Vicq d Azir"]
Je reposte ici un document extrait de la collection de Vinck. Il s’agit d’une enveloppe imprégnée du sang du Roi. La photo est en noir et blanc. Le sang, c’est la tache sombre au centre. Celle-ci a été utilisée pour représenter, par des ajouts d’encre,[b] l’agneau sacrificiel [/b]:
[/quote]

La note concernant le dernier habit reprend l'idée de " sacrifice "  :

[i]Echantillon de l'habit de Louis Seize
le jour qu'il a été sacrifié :
21 janvier 1793[/i]

... comme si l'exécution du Roi était une offrande rituelle à la divinité Révolution, peu éloignée somme toute du mysticisme païen de Robespierre et sa vénération d'un Etre Suprême, espèce de Moloch jamais rassasié de sang bleu.

Oui, c’est sûrement cela, chère Eléonore.
Finalement, si on suit cette logique, cette révolution est tout sauf laïque, ce que deviendra la République , mais bien plus tard…
Cette révolution est anticléricale (pour des raisons qui peuvent d’ailleurs se défendre), puis anti chrétienne (fermeture des églises). Mais elle n’est pas anti mystique ; le nouveau culte est celui de la Raison et puis de l’Etre Suprême. Pour Robespierre, ce culte, qui sera celui des hommes libres, doit non seulement en finir avec « les superstitions, les anciens préjugés » (termes de l’époque), mais aussi en finir avec la figure mystique du Roi. La République ne peut naître que par le sang du Roi. Il ne s’agit pas seulement de légitimité (ce qui voudrait dire que la République ne peut s’imposer que si le Roi est mort), mais de transmission : la République ne peut exister que si elle incorpore le sang du Roi, un peu comme si elle devenait, de cette façon , son héritière, je dirais même sa descendante. (débat toujours d’actualité…). Pour ce faire , il ne faut pas exécuter, le 21 janvier, un Roi déchu ( le Roi de Varennes…), mais un Roi pourvu de toute sa mystique, en quelque sorte un Roi « en majesté ».

Vicq d Azir a écrit:Pour ce faire , il ne faut pas exécuter, le 21 janvier, un Roi déchu ( le Roi de Varennes…), mais un Roi pourvu de toute sa mystique, en quelque sorte un Roi « en majesté ».

... raison pour laquelle Louis XVI est conduit jusqu'au pied de l'échafaud en carrosse.

Oui, et sous escorte, avec les tambours.
Rappelons que, contrairement à ce qu’il se passera pour la Reine, seuls les hommes armés ont le droit de sortir ce matin là, et qu’il est interdit d’ouvrir ses fenêtres….
Sa tenue ce jour-là : le fameux habit marron-glacé (dont il va se défaire), des bas gris, et ce fameux gilet d’hiver, qui, dit-on, était surpiqué en losanges contenant des cocons de soie …

Tiens, une question, j'adore les questions.
Y a-t-iil eu le même côté mystique pour l'exécution de la Reine?
Et je prolongerai ma question, en demandant et pour les révolutionnaires exécutés a-t-on eu ce même culte de la relique ?

S'il vous plaît, restons-en à Louis XVI et à ses chemises dans ce sujet.  
Nous avons une rubrique entière consacrée aux :

Objets divers et reliques associés à Marie-Antoinette

Vous pouvez ouvrir un sujet là-bas si cette question n'y est pas déjà abordée.

Mme de Sabran a écrit:comme si l'exécution du Roi était une offrande rituelle à la divinité Révolution, peu éloignée somme toute du mysticisme païen de Robespierre et sa vénération d'un Etre Suprême,  espèce de Moloch jamais rassasié de sang bleu.

D'une Révolution à l'autre, Lénine n'agira pas différemment lorsqu'il déclara vouloir faire exécuter toute l'ectenia, c'est à dire tous les Romanov dont le nom était cité à chaque office orthodoxe de Moscou à Vladivostok...

Quelle horreur ... ça fait froid dans le dos .

Vicq d'Azyr a écrit:
Comme pour le Christ et pour les Saints, la conservation et la vénération des reliques attestent de la sanctification du personnage. Les saintes reliques, vraies ou fausses, n’ont de valeur que par la foi qu’on leur accorde… Elles ont aussi fait de tout temps l’objet d’une spéculation, qui semble se poursuivre jusqu’à nos jours

Mais oui. C'est tellement vrai, cher Févicq, que les reliques ne sont pas forcément saintes ou royales. Parce que leur sacralité relève de l'imagination de leur possesseur, tout et n'importe quoi peut devenir relique. Partant de là, sont " reliques " , aux yeux de leurs possesseurs, la Harley de Johnny ou le mégot de Gainsbourg ... ces " reliques " profanes font, elles aussi, l'objet de spéculations souvent pharaoniques.
Y a-t-il sanctification des personnages ? ( ) si la sanctification laïque peut exister. Pourquoi pas ? dans la mesure où tout est affaire d'imagination, de foi, d'affect ...

Merci. Je vais essayer aussi de répondre à notre ami Ventier concernant la Reine, au chapitre sur son exécution.  
Sans doute demain…