Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême

Oui complétement d'accord avec vous c'est surtout les grimaces qu'elle faisait qui m'ont dérangé.

... et sa maigreur revêche .

L'intransigeance de cette histoire de drapeau, non franchement !

Oui cette histoire de drapeau est idiote pour nous aujourd'hui, il aurait pu être plus "politique" pour sauver la monarchie.
Mais à l'époque, je pense que pour les royalistes (et en particulier pour le futur Henri V) le drapeau tricolore représentait trop "cette révolution française"
qui avait massacrée tant de gens et commis tant de crimes pour installée une république soit-disant juste et fraternelle.

Oui, n'oublions pas qu'à 10 ans, il a du quitter la France sous la huée et les quolibets de gens agitant le drapeau tricolore. Cela a du profondément le marquer.

Par ailleurs, n'ayant pas d'héritier direct, peut-être a-t-il jugé que sa seule accession au trône ne valait pas un compromis sur ses convictions qui ne profiterait qu'aux Orléans par la suite ?

Ah, comme il est doux de rêver à cette restauration en contemplant les berlines de Chambord... Quel spectacle cette entrée eut été

Aussi borné et rétrograde que son grand-père, il aurait fait les mêmes erreurs.

Oui, c'est probable !

Le comte de Chambord a été élevé dès son adolescence par Charles X et la duchesse d'Angoulême, du fait comme vous le savez de la mise à l'index de sa mère la duchesse de Berry. Il a vécut tout jeune dans une cour en exil repliée sur elle même et le passé, hermétique au progrès social et aux idéaux de la Révolution Française, comment voulez vous que dans ces conditions là, il transige sur le drapeau blanc, fer de lance des legitimistes ? impossible pour lui, son éducation lui en enlevait toute velléité. Et de plus, pourquoi a t-il accepté cette impossible princesse de Modene, condamnant à terme la descendance des Bourbons ? C'est encore une idée de la duchesse d'Angoulême, qui satisfaite de la dévotion et de la tradition hyper réactionnaire de la famille de la fiancée, qui y poussa. Tout cela condamnait les Bourbons à la disparition à mon avis.

Oui, c'était un enterrement de première classe programmé.

Nous recevons ce message, ce jour :

Bonjour,

Historien de l'art, je suis un lecteur habitué de votre forum car j'y trouve souvent des informations nouvelles et intéressantes. Je prépare depuis plusieurs années un projet d'exposition sur Madame Royale et je souhaiterais vous poser quelques questions sur des oeuvres publiées ici... Je vous remercie d'avance pour votre réponse et pour votre aide !
Cordialement,

Bonjour, cher Monsieur.  
Nous serons très heureux de répondre à toutes vos questions, dans ce sujet-ci si vous le désirez .
Cordialement,

l'équipe de modération

Prochainement présenté en vente aux enchères :

Arrivée sur le territoire de Bâle de la Princesse Marie Thérese Charlotte, fille de Louis XVI, le soir du 26 Décembre 1795.
par C. Mechel
Aquatinte, Bâle vers 1796
14 x 19,6, Blgr. 21 x 26,6 cm.
Mit dem Namenszug u. Titel i.d. Platte. Mit Rändchen um die Plattenkante. - Leicht gebr. u. stockfl., unt. li. Eck etw. beschn. D


* Source et infos complémentaires : Kiefer Buch und Kunstauktionnen - Auktion 117, 18 - 20 Februar 2021

Le musée Carnavalet conserve la paire d'estampes qui raconte l'échange de la princesse après sa libération :

Marie-Thérèse, fille de Louis XVI, retenue prisonnière au Temple, est libérée le 18 décembre 1795. Elle est échangée à Riechen, près de Bâle, le 26 décembre, contre Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal, Drouet et les deux diplomates Maret et Huguet de Sémonville.


Arrivée sur le territoire de Basle / de la princesse Marie Thérese Charlotte, fille de Louis XVI,
le soir du 26 décembre 1795
pour être échangée contre les Députés et Ministres Français prisonniers en Autriche
Christian von Mechel (Bâle 1737 - 1817)
Estampe, aquatinte c. 1795-97
Image : Musée Carnavalet Histoire de Paris


Entrée dans le village Suisse de Riechen au canton de Basle, / des députés et ministres françois prisonniers en Autriche.
Le 26 décembre 1795.
pour être échangés contre la princesse Marie-Thérèse-Charlotte, fille de Louis XVI.
Haldenwang (graveur) et Christian von Mechel (éditeur)
Estampe, aquatinte
Image : Musée Carnavalet Histoire de Paris

La nuit, la neige a écrit:l'échange de la princesse

En es-tu- bien sûr ? Tu vas bien vite en besogne je trouve

Pour tous ceux / toutes celles qui seraient intéressé(e)s, en parcourant des registres de catholicité je suis tombée sur un document qui a été relié à l'intérieur ( alors qu'il est plus récent de 170 ans !), il s'agit d'un imprimé de la lettre de Louis XVI à l'évêque de Bayeux pour la naissance de leur premier enfant.
Ceux qui le souhaitent peuvent la retrouver en consultant la rubrique Etat Civil des archives départementales du Calvados, commune de Vaudry, liasse 1602-1658, vues 57 à 59.

Bonne lecture à tous !

Bonsoir et bienvenue parmi nous, GwenB !
Merci pour cette information .

Merci à vous !

J'ai cru bon de signaler ce document car c'est inhabituel d'en croiser, peut-être même est-ce le seul qui nous soit parvenu
On trouve quelquefois des informations sur la Cour dans les registres baptêmes-mariages-sépultures de province, notées par des prêtres qui n'ont pas pitié des finances de la fabrique de leur église ( le papier à registre est payant, et les fabriques éternellement fauchées ). Mais en général c'est plutôt début voire milieu 17e. Ensuite l'administration s'installe de plus en plus et les registres sont formatés. Finis les bavardages et fantaisies !
En ce qui concerne ce registre, on trouve plus loin un imprimé similaire pour un Te Deum suite aux victoires françaises ( enfin, déclarées comme telles ! ) en Amérique et en Afrique.

Un " double Bourbon ", je vous prie. Non, non pas la boisson...

Duchesse d'Angoulême (1778-1851)
Motif d’ornement en bois sculpté aux armes d’alliance, sous couronne royale, dans des branches fleuries.
36 x 26 cm.
Epoque Restauration.


On retrouve ces armoiries d’alliance sur les ouvrages de la bibliothèque de la Duchesse.

Historique :
Marie-Thérèse Charlotte de BOURBON « Madame Royale », duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI (Versailles 1778-Görz, Autriche, 1851).
Emprisonnée au Temple en 1792, elle fut échangée trois ans plus tard contre des Conventionnels prisonniers des Autrichiens. Elle épousa en 1799 son cousin le duc d’Angoulême.

* Source et infos complémentaires : Osenat, Versailles - Vente du 11 juillet 2021

Oui cette histoire de drapeau est idiote pour nous aujourd'hui, il aurait pu être plus "politique" pour sauver la monarchie.
Mais à l'époque, je pense que pour les royalistes (et en particulier pour le futur Henri V) le drapeau tricolore représentait trop "cette révolution française"
qui avait massacrée tant de gens et commis tant de crimes pour installée une république soit-disant juste et fraternelle

Il suffisait d'accepter ce drapeau tricolore... et les années passant et les esprits apprenant peu à peu les oeuvres de la faction républicaine, un référendum, grâce au suffrage universel qui aurait été de toute façon favorable au roi, aurait relégué le drapeau tricolore au musée, disons à peu près en cinquante ans

La nuit, la neige a écrit:
Un " double Bourbon ", je vous prie. Non, non pas la boisson...

En effet, il faudrait que tu aies bien changé !

La nuit, la neige a écrit: Un " double Bourbon ", je vous prie. Non, non pas la boisson...

Duchesse d'Angoulême (1778-1851)
Motif d’ornement en bois sculpté aux armes d’alliance, sous couronne royale, dans des branches fleuries.
36 x 26 cm.
Epoque Restauration.


On retrouve ces armoiries d’alliance sur les ouvrages de la bibliothèque de la Duchesse.

Oui, Artois au blason crénelé à gauche pour le duc d’Angoulême, de France pour la duchesse à droite.

Ce sont les mêmes armes qui ont été restituée sous la Restauration dans la bibliothèque de la Reine à Versailles, à l’attention de la duchesse qui, pourtant, n’y revint jamais :





Clichés personnels

Nous avions déjà signalé ce portrait dans ce sujet mais avec une mauvaise image, et sans référence.



J'ignore toujours qui est l'auteur, mais le tableau sera longuement présenté, ce samedi 25 juin prochain, à 18h, à la Chapelle expiatoire de Paris, dans le cadre de la...

Journée dédiée à la duchesse d'Angoulême (Chapelle expiatoire, Paris)



Peut-être l'un des membres parisiens du Forum se rendra-t-il à cette manifestation ?

J'écrivais ci-dessus...

La nuit, la neige a écrit:Le musée Carnavalet conserve la paire d'estampes qui raconte l'échange de la princesse après sa libération :

Marie-Thérèse, fille de Louis XVI, retenue prisonnière au Temple, est libérée le 18 décembre 1795. Elle est échangée à Riechen, près de Bâle, le 26 décembre, contre Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal, Drouet et les deux diplomates Maret et Huguet de Sémonville.

Arrivée sur le territoire de Basle / de la princesse Marie Thérese Charlotte, fille de Louis XVI,
le soir du 26 décembre 1795
pour être échangée contre les Députés et Ministres Français prisonniers en Autriche
Christian von Mechel (Bâle 1737 - 1817)
Estampe, aquatinte c. 1795-97
Image : Musée Carnavalet Histoire de Paris


Entrée dans le village Suisse de Riechen au canton de Basle, / des députés et ministres françois prisonniers en Autriche.
Le 26 décembre 1795.
pour être échangés contre la princesse Marie-Thérèse-Charlotte, fille de Louis XVI.
Haldenwang (graveur) et Christian von Mechel (éditeur)
Estampe, aquatinte
Image : Musée Carnavalet Histoire de Paris


Voici le "bon de remise en main propre" de la princesse, signé du prince de Grave (1759-1832), au nom de l'empereur François Ier d'Autriche.

Attestation de remise de Madame Royale au gouvernement autrichien
Bâle, 26 décembre 1795
Papier manuscrit, 18e siècle
Image : Archives nationales

Je soussigné, en vertu des ordres de S.M l'Empereur, déclare avoir reçu de Monsieur Bacher, commissaire français délégué à cet effet, la princesse Marie-Thérèse, fille de Louis XVI.
A Bâle, le 26 décembre 1795
Le prince de Grave

Maine-et-Loire : dans son grenier, il découvre des documents sur l’exil de la fille de Louis XVI



En arpentant le grenier de sa maison de famille, à La Jaille-Yvon, commune de Maine-et-Loire aux portes de la Mayenne, Lionel de Messey a déniché des documents l’invitant à se replonger dans l’histoire de Madame Royale. En 1795, celle-ci rallia l’Autriche en échange de prisonniers français.



Ouest-France
article d'Emmanuel ESSEUL.
Publié le 28/01/2024


De temps à autre, Lionel de Messey aime à grimper dans le grenier de la maison familiale, à La Jaille-Yvon, et se plonger dans « cet agglomérat de papiers », souvenirs du passé. Un passé très lointain, remontant jusqu’au XIIIe siècle. « Et parfois, j’y fais des découvertes dont celle-ci, totalement inattendue. »

La découverte en question est un ensemble de trois documents (des copies) conservés par son ancêtre Louis François Nicolas Antoine de Messey à l’époque où il était prévôt du département de la Seine (1815-1817). Ceux-ci retracent l’exil de Madame Royale (17 ans), fille aînée des défunts Louis XVI et Marie-Antoinette, depuis la prison du Temple à Paris vers l’Autriche en 1795, en échange de prisonniers français.

« Ceci devait se faire dans le plus grand secret… »
Sont ainsi compilés l’ordre de mission adressé par le ministre de l’Intérieur Bénezech au « citoyen Méchain, capitaine de cavalerie de conduire à Basle (Bâle) Marie-Thérèse Charlotte fille du dernier Roi » ; les instructions pour ce voyage ; et le rapport du capitaine Méchain.

La lecture de ce dernier permet de retracer tout le parcours du convoi « depuis la prison du Temple jusqu’à la frontière, avec toutes ses péripéties, s’amuse Lionel de Messey. Notamment celles liées au fait que ceci devait se faire dans le plus grand secret. Or, ce ne fut pas le cas. »

Un certain comte de Carletti, ambassadeur du grand-duc de Toscane, se fit en effet un malin plaisir à devancer le cortège sur le parcours, annonçant son passage. Celui-ci se vengeait ainsi d’une décision du Directoire qui, quelques semaines plus tôt, lui avait refusé une visite à Madame Royale au sein de la prison du Temple et demandé de quitter le pays.


« Dans mon article (1) , je me suis attaché uniquement à la version de monsieur Méchain qui était très anxieux, à cheval sur ses prérogatives, ce que l’on peut comprendre, explique Lionel de Messey. Mais j’ai depuis découvert la version de Madame Royale dans une parution de la Revue des deux mondes datée de 1936. Elle s’est au contraire beaucoup amusée de la situation. Elle trouve l’accueil très chaleureux, les gens sont très contents de voir la princesse passer. Ce sont donc deux sons de cloche très différents. »

Symbole de son tempérament bien trempé, elle refusait aussi de se faire appeler Sophie comme l’exigeait la missive.

Un voyage de cinq jours
Le 26 décembre, après un voyage de cinq jours, Madame Royale  fut remise entre les mains du Prince de Gavre dans une maison de campagne aux portes de Basle ,écrit le capitaine Méchain.

Quelques jours plus tard, elle rejoignit sa famille autrichienne. En juin 1799, elle quitta ce pays et se rendit dans la Courlande, région passée depuis peu sous domination russe, pour y retrouver le duc d’Angoulême avec qui elle se maria. Elle y vécut aux côtés de Louis XVIII, son oncle.

Celui-ci la mit fréquemment dans la lumière, y compris une fois devenu roi à son retour en France, en 1815. En 1824, à la mort de Louis XVIII, Charles X, beau-père de Madame Royale, s’installa sur le trône.

La Révolution de Juillet en 1830 mit fin à la Restauration. La famille royale partit de nouveau en exil. Après avoir vécu dans plusieurs pays, Marie-Thérèse Charlotte de France s’éteignit en Autriche en 1851.

(1) Membre de l’association Présence du Haut-Anjou, basée à Château-Gontier, Lionel de Messey a écrit un article à ce sujet dans l’édition 2023 de Graines d’histoire en Haut-Anjou.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-jaille-yvon-49220/maine-et-loire-dans-son-grenier-il-decouvre-des-documents-sur-lexil-de-la-fille-de-louis-xvi-50b434d8-bc73-11ee-8a7d-fa3ec2db0626

Intéressant, merci !

Nous publions justement ci-dessus son "bon de remise en main propre" signé par les autorités autrichiennes.