Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
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Nikko de Chissay
Mme de Sabran
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
MARIE ANTOINETTE a écrit:et tentant de régler les différends et autres tracas de l'OPERA et les autres compagnies (français - italiens etc...) nous trouvons DENIS PAPILLON DE LA FERTE grand patron des MENUS PLAISIRS.
on trouve sur AMAZON en reprint son journal qui est indispensable pour connaitre les spectacles au XVIII° tant à la Cour qu'à Paris... sans oublier les œuvres de Monsieur JULLIEN.
MARIE ANTOINETTE
Mais au fait ! ce brave Papillon n'a pas encore de sujet ouvert !!!
Que nous raconte WIKI à son sujet ?
Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté, né à Châlons-en-Champagne le 17 février 17271 et guillotiné à Paris le 7 juillet 1794, est un intendant français des Menus plaisirs de la Maison du roi.
Biographie
Fils de Pierre Papillon de la Ferté (~1682-1753), seigneur de la Ferté, président trésorier de la généralité de Champagne, lieutenant du roi de Châlons, Papillon de la Ferté acheta en 1756, pour 260 000 livres, la charge d’intendant des Menus plaisirs de la Maison du roi qu’il conserva jusqu’en 1792. Détenant le titre de commissaire du roi auprès de l’Académie de musique, Papillon de la Ferté exerça, à l’Opéra, une influence dominante, supérieure même à celle du ministre qui détenait le pouvoir nominal, mais qui laissait son second gouverner. Il imagina et proposa, dans ce poste qu’il occupa pendant les dix années qui précédèrent la Révolution, quantité de projets pour l’Opéra.
La Ferté a beaucoup écrit durant son passage aux affaires (de nombreuses lettres et rapports de sa main sont aux Archives nationales). Sa carrière administrative, sa vie publique et privée, ses menées artistiques, ont été documentées grâce aux nombreuses pièces publiées par Adolphe Jullien dans divers articles, brochures ou livres sur l’Opéra au XVIIIe siècle, d’après ses lettres et ses papiers manuscrits conservés aux archives de l’Opéra et à la bibliothèque de la ville de Paris.
Castil-Blaze appela néanmoins celui qui joua un tel rôle dans l’histoire musicale française un « vieux dévot, libertin et frappé d’imbécillité dès ses plus jeunes ans ».
On doit également plusieurs ouvrages à cet homme de sciences et amateur d’art, collectionneur passionné de paysages, principalement par Boucher, Robert, Fragonard et Vernet, dont il a commandé une série de sept grands panneaux décoratifs pour son hôtel particulier : Éléments de géographie, agrémenté de 20 cartes en 1783, un Système de Copernic ou abrégé de l’astronomie, la même année ; en 1784, il publie Traité élémentaire sur les mathématiques, enfin, en 1787, Éléments d’architecture de fortifications et de navigation. Amateur d’art, il publia en 1776 l’ouvrage Extraits des différents ouvrages publiés sur la vie des peintres, en 2 volumes, sera réédité sous un pseudonyme en 1796 .
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Lucius a écrit, à la Conciergerie,
Mer 5 Oct 2011 - 16:26
Je me suis attelé, à mes heures de détentes, à la lecture de ;
La Cour et l'Opéra sous Louis XVI, Marie Antoinette et Sacchini, Salieri, Favart et Gluck
d'Adolphe Jullien (publié en 1878)
Voici quelques pages sur ledit Papillon de La Ferté, qui me semble un personnage incontournable pour appréhender les fêtes de la Cour à la fin du XVIIIe.
Par vos informations, peut être pourriez vous me le mieux faire connaître.
Le mariage en question eut lieu en 1749 avec Anne Victoire Guichard.
Veuf en 1752, il se remariera en 1782 avec Catherine Louise Henriette de Villers.
Parmis les questions qui me viennent à l'esprit ; de quel ministère dépendait l'Intendance de l'Argenterie, des Menus Plaisirs et Affaires de la Chambre du Roi ? L'auteur en parle dans le texte, dans préciser.
Et pour les armoiries ; Aux trois papillons d'or sur un champ (fond) de sinople (vert)
Paraphe !
Le ministre en charge est sans conteste celui de la Maison du Roi. Mais Papillon de la Ferté avait d'autres supérieurs : les Premiers Gentilhommes de la Chambre du Roi, au nombre de quatre et en charge une année entière entre autres des fêtes données par le roi et des salles de spectacle de Paris. Il devait donc composer avec ces très grands seigneurs qui en plus avaient leurs protégés parmi les artistes de l'Opéra. Et surtout des protégées... Votre petit cousin étant réputé en la matière.
Ces demoiselles exigeaient assez agressivement les premiers rôles que leur promettaient leur haut protecteur ! Ce ne devait pas être facile à gérer !
Par la suite, l'auteur nomme le ministre, c'est Amelot, secrétaire d'Etat à la Maison du Roi. Par contre il est le seul à intervenir. Et puis la reine bien sûr
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
CLIOXVIII a écrit :
Avez-vous lu son journal ? (il est sur Gallica mais le papier ) Un régal !
Marie-Antoinette :
Le journal de PAPILLON se trouve en vente sur AMAZON pour un prix très correct dans le catalogue des reprints US !!!!! :\\\\\\\\: :\\\\\\\\: il faut l'avoir dans sa bibliothèque !!!!!!!! notre homme était un grand personnage par son travail et son journal est un grand parapluie contre les médisances et les différends avec les troupes officielles et autres manifestations......
il a été guillotiné !!!!!!!!!!!!A PARIS près des GALERIES LAFAYETTE, il y a une petite rue à son nom ... LA RUE PAPILLON !!!!!!!
je suis à votre disposition pour évoquer ce Monsieur car j'ai plusieurs plaquettes le concernant datant du XIX° siècle !!!!!
Amicalement MARIE ANTOINETTE
Lulu :
Précisément, le livre sur les musiciens de la reine est très critique envers La Ferté. Il le considère comme quelqu'un qui fait tout pour comploter, pour descendre Sacchini par exemple, sur une simple querelle de personne, et pour étendre son pouvoir. Voyez les pages au dessus. Mais c'est là le jugement d'un archiviste du XIXe. Qu'en pensez vous ?
Je me suis donc attelé à la lecture de :
Journal de Denis Papillon de La Ferté
introduit et annoté par E. Boysse en 1887
Dans l'introduction, ce dernier brosse un portrait rapide des principaux acteurs de ce journal ; les quatre Gentilshommes de la Chambre, les ministres de la Maison du Roi...
Entre tous ces personnages, La Ferté montre beaucoup de modération, d'énergie à maintenir la cohésion entre les quatre Gentilshommes. Il déploie (toujours d'après le préfacier) de véritables talents d'organisateur, d'administrateur, d'économe aussi, qui lui vaudront le soutient affectueux et la bienveillance de Louis XV, Marie Lesczinska, particulièrement du Dauphin, puis de Louis XVI et de la jeune Marie Antoinette.
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Lulu poursuit :
Je crois que ça se produit encore maintenant ! :
Reinette :
Je me régale ! Merci encore !
C'est vraiment génial de découvrir ce quotidien des spectacles de cour. Une actrice complètement bourrée avant d'entrer en scène, dopée au café ! Et Louis XVI et Marie-Antoinette qui en rient ! : boudoi30
Kiki :
Pour accompagner tout ça, non pas un petit blanc, mais un petit Glück !
Iphigénie en Tauride , jouée à la demande de Marie Antoinette à Fontainebleau
Lulu :
Ah, c'est un bonheur d'entendre cet air juste avant d'aller se coucher ...
L'Intendant des Menus était chargé aussi des fêtes extraordinnaires, tels que les mariages. Il se prend trois ans à l'avance pour l'organisation du mariage du dauphin et de Marie Antoinette ; devis, préparation des salles.... Il souhaite que les fêtes durent, pour que les étrangers de passage à Paris et Versailles profitentn aux commerces !
Et cependant il veille à l'économie.
C'est pourquoi il demande l'achèvement de l'Opéra, contre l'avis de Gabriel, qui ne pensait pas finir à temps.
Pour cette nuit ; costume de Phany pour les Indes Galantes (1761)
boudoi30
Madame de Chimay :
Ah ! Les Indes Galantes ... :c^ùù!!: :c^ùù!!: :c^ùù!!:
Lulu :
Oui, moi aussi !
Madame de Chimay :
Mes lèvres appétissantes vous font une bise sur chaque joue, mon jeune ami...
3196910
notre petit Lulu tout émoustillé :
Comment voulez vous que je dorme après une telle déclaration !
Madame de Chimay :
Mon pauvre Lucius !
Je suis désolée...
Au contraire, faîtes de beaux rêves !
Je ne voulais pas semer le trouble en vous...
N'y voyez rien d'autre que quelque chose de très amical...
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Chère Princesse ! Vous saviez si bien nous faire mourir de rire !!!
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Lucius :
Jeu 6 Oct 2011 - 21:24
La Ferté aura à se battre continuellement contre les bruits sur dépenses exagerées que l'on imputait au Menus Plaisirs, bruits fermements ancrés dans l'esprit du public, de la cour, et des ministres.
Voici les chiffres tirés du Journal :
l'année la plus couteuse ; 1770 ; 4 668 003 livres
la moins chère ; 1776 ; 1 295 958 livres
et les dépenses s'élèvent en moyenne, sur quinze ans, aux alentours de 2 125 000 livres
Kiki :
Merci pour ce relevé de comptes.
Il est généralement considéré que 1776 est l'année où Marie-Antoinette s'est le plus "déchaînée" dans les fêtes. Or, elles ont nettement moins coûtées que celles occasionnées pour son mariage. Et pour lesquelles elle n'y pouvait rien.
Les comptes, comme toujours, remettent en place les idées préconçues.
Nous savons par exemple que Madame Adélaïde dépensait plus pour ses atours que Marie-Antoinette, ainsi que pour sa Bouche par rapport au roi. Comme quoi !
Lulu :
Il faut avouer que Ferté travaillait enormement à réduire les coups par une gestion avisée et organisée. D'autre part, durant toute son intendance, il fera payer au plus vite, et avec une grande exactitude ses fournisseurs.
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Marie-Antoinette a écrit :
Ven 7 Oct 2011 - 13:10
PAPILLON faisant "feu de tout bois" et c'est de l'humour car il faisait des économies sur tout !!!! costumes, fournitures bois etc.... tout était récupéré et resservait, transformés ou non !!!!!
La reine faisait installer au rez-de-chaussée avec accès par les portes-fenêtres, des nouveaux salons -en réalité des petites maisons de bois !!!!! après les réceptions, elles étaient démontées et rangées dans les réserves de l'hôtel des MENUS PLAISIRS - avenue de PARIS ...il y avait aussi d'autres réserves dans VERSAILLES dont une grande RUE DE NOAILLES face à la gare VERSAILLES CHANTIERS !!!!!!!
pour une nouvelle installation, vérification de l'état , restauration ou création d'un nouveau décor !!!!
La grande annexe des MENUS se trouvait à PARIS - à l'emplacement du CONSERVATOIRE DE MUSIQUE et donnait sur l'actuel BOULEVARD DE STRASBOURG juste en face du THÉÂTRE ANTOINE !!!!!!!! l'opéra se servait des restes des lieux pour conserver des décors avant de partir boulevard Berthier à notre époque !!!!!
PAPILLON avait de fréquents entretiens avec la Reine car elle était la grande organisatrice des réjouissances au château et autres propriétés royales !!!!
et à la lecture de son journal on lit son mécontentement et les caprices de la Reine - il fallait avoir terminé les travaux et installations avant de les avoir entrepris !!!! cela rappelle les colères de GABRIEL vis à vis de notre Dauphine " c'est une gamine mal élevée !!!!!"
Amicalement MARIE ANTOINETTE : : :
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Lucius a écrit :
Voici une page qui monte bien à quel point La Ferté ne savait plus ou donner de la tête, et ce chaque jours. Surtout, je l'ai choisi pour une mention laconique d'un petit garçon ... boudoi30
Kiki :
Et cet enfant est le plus grand compositeur de tous les temps ! :n,,;::::!!!:
Marie-Antoinette :
Travaillant sur MADAME THIBAULT Ière et sa famille, je viens de rencontrer deux neveux de cette Dame les frères CHARLES ET JULIEN BAZIN qui avaient des postes importants auprès de la reine, et qui avaient appartement comme la Dame au GRAND TRIANON , l'ami NEWTON n'a pas encore exploré ces appartements de fonction !!!!!!
JULIEN était secrétaire de la Reine et aurait préparé le voyage de MONTMEDY car il était aussi de l'administration des Postes !!!!!!! mais l'un ou l'autre des frères, il faut trouver la vérité, était aussi l'INTENDANT DES MENUS PLAISIRS DE LA REINE !!!!!! après le départ de PAPILLON !!!!!!!!
J'ai pris ma grande bêche et je creuse le sujet !!!!!!!!! tant VERSAILLES que VARENNES !!!!!! j'ai déjà deux scoops sur le sujet avec photo !!!!!!!!
Il fait trop froid dans mon bureau, je regagne ma chambre avec les documents , j'aime travailler installée sur mon lit sur une grande table peinte en jaune avec des jolis "MA" gris !!!!!! tenant compagnie à Melle TARA, cachée sous sa couette personnelle !!!!! buvant une grande tasse de thé contenu dans une tasse à oreilles portant le portrait de la reine (porcelaine THIROUX ) !!!!
Ce que je m'amuse !!!!!!!!!!!!!!!!!
Amicalement MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
Madame de Chimay :
Oh, que c'est bien de s'amuser, chère amie !
De temps à autre, cela m'arrive aussi ! Et spécialement avec mes chats.
Avec eux, je redeviens une gamine ... boudoi30
Lulu :
Papillon est pourtant resté en poste jusqu'à la disparition des Menus, en 1790.
Il sera guillotiné deux ans plus tard.
Marie-Antoinette :
Il a arrêté la rédaction de son journal en 1780 !!!!
je suis toujours à la recherche de JULMIEN BAZIN qui aurait été intendant des menus plaisirs de la Reine ?????? dans mes almanachs je ne le rencontre pas !!!! mais hier j'ai eu MADAME SAUVE qui possède des archives de sa famille THIBAULT/BAZIN/BOURDON/SAUVE - et qui doit effectuer des rercherches à ce sujet !!!!!!! (patience )
Amicalement MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\': àè-è\':
mon petit Lulu :
Il arrête le Journal parce qu'il se voit chargé, en plus des deux Comédies, de l'Opéra !
Mais je vous l'assure, il reste en poste jusqu'à la suppression de sa charge.
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Lucius a écrit :
Pour les deux spectacles ;
Castor et Polux texte de Bernard et musique de Rameau
Persée de quinault et Lully
Même s'il ne le précise pas textuellement dans son Journal, il semblerait que ce soit lui, Papillon de La Ferté, qui introduisit l'usage systématique de distribuer des répertoires à la Cour lors de leur arrivée à Fontainebleau.
Voici la maquette du répertoire, puis celui de 1775 : si mes souvenirs sont bons, on y voit le médaillon du Roi, entouré de l'Abondance (à droite) et des arts (à gauche).
En 1773, aux fêtes de Fontainebleau, le maréchal de Richelieu avait choisi le répertoire. En tant que Gentilshomme de la Chambre, il s'occupait des comédies et des fêtes de la Cour. Etant d'année, il lui était revenu de déterminer les pièces qui seriaent jouées devant la famille royale et la Cour.
Le premier mardi, était donnée Electre de Crébillon (père), pièce agréablement reçue. Certains se plaignant qu'il y eut trop de tragédie, le maréchal y substitua deux comédies. Nouveau changement du répertoire, que le maréchal avait dû fixer un mois à l'avance, mais qu'il retouchait dès qu'il était fixé
Il fit donner deux pièces qui avait étées appréciées dans sa jeunesse, et qu'il se félicitait de faire revivre Elles ne plurent pas, et le dauphin s'en plaignit à lui. Le maréchal se récria du choix, affirmant que tout se faisait sans lui.
Le maréchal avait tendance à vouloir maintenir son goût personnel, plutôt daté, contre les nouvelles tendances artistiques.
La "saison" de Fontainebleau s'acheva sur la belle Arsène, de Favart et Grétry, qui fut goûtée.
Reinette :
Dans Les séjours de Marie-Antoinette à Fontainebleau, l'auteur Patrick Daguenet montre qu'à chaque saison en ce château, si la plupart des représentations étaient prévues à l'avance, il arrivait que certaines soient décommandées et remplacées par d'autres oeuvres, créées sur place ou succès d'une autre année.
J'imagine donc la difficulté de Papillon de la Ferté à mettre en place ce carton annonçant les pièces qui allaient être jouées !
Lulu :
Le programme était un véritable supplice pour lui. En effet ces messieurs les Gentilhommes changaient souvent le programme prévu avant le séjour, voire même pendant (le cas du maréchal de Richelieu surtout). Il fallait donc en catastrophe commander costumes, décors, machines... et puisque c'était en catastrophe, on n'avait pas le temps de choisir négocier et les travail coutait plus cher ! Pour l'économe forcenné qu'était Papillon, quel supplice !
Par contre, il y avait assez peu d'oeuvre nouvelles parmi les opéras ou les tragédies, on donnait beaucoup Lully et Rameau. Pour les ballets et les comédies par contre on avait un peu plus de création, même si Molière était très joué. Très souvent on donnait un acte d'opéra, et là il y avait pas mal de succès parisiens.
FIN DE CE BOUTURAGE !
... un grand merci à notre Lucius !!! smiley12
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Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Quel air sévère ! boudoi32
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Papillon de la FIERTE !
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
... :\\\\\\\\: :
Mme de Sabran- Messages : 55400
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Si je ne m'abuse il s'agit d'un portrait a posteriori, donc ne soyons pas trop sévère ...
Lucius- Messages : 11656
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Age : 32
Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
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Toutes choses étaient devenues si mal ordonnées à la cour de France, qu'on y supportait l'usurpation du nom de la Ferté par un intendant des Menus-Plaisirs du Roi, qui n'aurait dû s'appeler que M. Papillon. A la vérité, Messieurs de la Ferté-Senneterre ou Saint-Nectaire et de la Ferté-Meun nous disaient-ils en ricanant que l'opinion publique en ferait toujours suffisante et bonne justice, et pour en obtenir satisfaction, ces honnêtes gens comptaient sur l'effet du ridicule.
Monsieur disait qu'on n'était pas en droit d'empêcher ce M. Papillon de porter le nom d'un petit fief appelé la Ferté.
— Mais vraiment, répondais-je à S.A.R., on pourrait toujours le lui défendre sous peine de lui retirer son intendance des Menus, ce qui serait dans l'intérêt de la Noblesse et par conséquent dans les intérêts de la Couronne. Le Roi n'aurait qu'un mot à faire dire, et je ne vois pas de quel avantage il est pour l'État de souffrir une sorte de confusion qui porte atteinte à la considération de ces gens de qualité ?...
— Vous n'approuveriez pas non plus, me dit-il une fois, qu'un de mes gentilshommes....
— Ah ! je supplie Monsieur de ne pas me faire parler devant lui de ses Montesquiou ni de leur généalogie carolingienne ! c'est un crime de lèse-haute-noblesse au premier chef, et c'est une affaire dont vous répondrez devant Dieu, Monseigneur !
Il en riait imprudemment, sans prévoir aucune lâcheté dans l'ingratitude de ces gentilshommes ; il ignorait apparemment que les encouragements qu'on donne à la prétention déraisonnable et l'exaltation vaniteuse, ont toujours un effet pernicieux ; mais il s'est trouvé des Montesquiou et des Talleyrand-Périgord qui n'ont pas manqué de lui faire expérimenter la chose, au mépris de son extrême bonté pour eux.
Je sais bien qu'on attaque injustement tous les gens favorisés ; mais les princes ne savent jamais opposer au dénigrement que l'engouement, et pourtant les princes devraient bien se tenir en garde contre le favoritisme, en prenant la peine d'observer qu'il a presque toujours un résultat pervers. Le proverbe romain disait : « Il est traître comme le fils d'un affranchi. »
J'ai remarqué que les héritiers d'un favori sont toujours d'une ingratitude affreuse.
( marquise de Créquy )
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Toutes choses étaient devenues si mal ordonnées à la cour de France, qu'on y supportait l'usurpation du nom de la Ferté par un intendant des Menus-Plaisirs du Roi, qui n'aurait dû s'appeler que M. Papillon. A la vérité, Messieurs de la Ferté-Senneterre ou Saint-Nectaire et de la Ferté-Meun nous disaient-ils en ricanant que l'opinion publique en ferait toujours suffisante et bonne justice, et pour en obtenir satisfaction, ces honnêtes gens comptaient sur l'effet du ridicule.
Monsieur disait qu'on n'était pas en droit d'empêcher ce M. Papillon de porter le nom d'un petit fief appelé la Ferté.
— Mais vraiment, répondais-je à S.A.R., on pourrait toujours le lui défendre sous peine de lui retirer son intendance des Menus, ce qui serait dans l'intérêt de la Noblesse et par conséquent dans les intérêts de la Couronne. Le Roi n'aurait qu'un mot à faire dire, et je ne vois pas de quel avantage il est pour l'État de souffrir une sorte de confusion qui porte atteinte à la considération de ces gens de qualité ?...
— Vous n'approuveriez pas non plus, me dit-il une fois, qu'un de mes gentilshommes....
— Ah ! je supplie Monsieur de ne pas me faire parler devant lui de ses Montesquiou ni de leur généalogie carolingienne ! c'est un crime de lèse-haute-noblesse au premier chef, et c'est une affaire dont vous répondrez devant Dieu, Monseigneur !
Il en riait imprudemment, sans prévoir aucune lâcheté dans l'ingratitude de ces gentilshommes ; il ignorait apparemment que les encouragements qu'on donne à la prétention déraisonnable et l'exaltation vaniteuse, ont toujours un effet pernicieux ; mais il s'est trouvé des Montesquiou et des Talleyrand-Périgord qui n'ont pas manqué de lui faire expérimenter la chose, au mépris de son extrême bonté pour eux.
Je sais bien qu'on attaque injustement tous les gens favorisés ; mais les princes ne savent jamais opposer au dénigrement que l'engouement, et pourtant les princes devraient bien se tenir en garde contre le favoritisme, en prenant la peine d'observer qu'il a presque toujours un résultat pervers. Le proverbe romain disait : « Il est traître comme le fils d'un affranchi. »
J'ai remarqué que les héritiers d'un favori sont toujours d'une ingratitude affreuse.
( marquise de Créquy )
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Mme de Sabran- Messages : 55400
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Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
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Mais nous voici bien loin du sieur de la Ferté-Papillon, dont je voulais vous citer une historiette, poursuit cette vieille pisse-vinaigre.
On venait de jouer sur le théâtre du château de Fontainebleau, en présence de LL. MM. et sans aucune approbation de leur Cour, un nouvel opéra-comique de M. Sédaine, qui se promenait à grands pas sur ledit théâtre, et qui s'en prenait de la chute de sa pièce à la mesquinerie de ce qu'il appelait la mise en scène. Il disait que son ouvrage aurait eu le plus grand succès si l'on avait fait les dépenses indiquées par le programme, et comme il ajouta que le Roi n'en paierait pas moins les mêmes dépenses, il se trouva là quelque valet subalterne, employé des Menus, qui s'en alla dénoncer ce mauvais propos à l'intendant de service.
Il arrive en s'écriant : — Où est Sédaine ?... — Papillon ! (car je ne vous appellerai pas la Ferté) lui répondit l'autre, M. Sédaine est ici, que lui voulez-vous ?...
Je vous ferai grâce de leur colloque, et je vous dirai seulement qu'il s'ensuivit des choses très-fortes de la part de Monsieur Sédaine.
— Et qu'est-ce que c'est donc qu'un Papillon qui met le poing sous le nez du monde et qui se refuse à dire Monsieur, quand il parle d'un Pensionnaire du Roi, Membre de l'Académie française et Sous-Greffier de la ville de Paris !
L'hôtel-de-ville et les gens de lettres en étaient dans une colère abominable : — Sédaine a très-bien fait, disait Monsieur, et s'il ne s'agissait que de prendre le nom d'une famille ducale pour se croire en droit de traiter les académiciens et les franc-bourgeois de Paris du haut en bas, ce serait, un abus criant !
M. Papillon de la Ferté sollicita une audience de la Reine, afin de lui rendre compte de sa dispute avec cet académicien, ce qu'il ne manquera pas d'arranger de manière à lui donner tous les torts possibles. La Reine écouta patiemment cet ennuyeux et long récit, après quoi lui répondit Sa Majesté : " — Je crois bien que vous n'avez pas fait porter en ligne de compte les décorations nouvelles, les costumes, les soldats, et tous les autres accessoires qui, suivant l'auteur, ont dû manquer à la représentation de son ouvrage. Je vous dirai, Monsieur l'intendant, que lorsque nous aurons, le Roi et moi, l'occasion d'adresser la parole à un homme de lettres, ou lorsqu'il nous arrive de parler de lui, nous l'appelons Monsieur. L'intention du Roi ne saurait être que, pour les choses de son service, les employés de sa maison ne s'expriment pas avec autant de bienséance qui lui-même. Le reste de votre différend ne me regarde pas. Je vous conseillerai seulement d'être plus honnête à l'avenir avec les gens de lettres, et notamment à l'égard de M. Sédaine, en vous rappelant que Messieurs de l'Académie française ont l'honneur de siéger au premier rang des littérateurs européens.
Comptez sur ma protection. "
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Mais nous voici bien loin du sieur de la Ferté-Papillon, dont je voulais vous citer une historiette, poursuit cette vieille pisse-vinaigre.
On venait de jouer sur le théâtre du château de Fontainebleau, en présence de LL. MM. et sans aucune approbation de leur Cour, un nouvel opéra-comique de M. Sédaine, qui se promenait à grands pas sur ledit théâtre, et qui s'en prenait de la chute de sa pièce à la mesquinerie de ce qu'il appelait la mise en scène. Il disait que son ouvrage aurait eu le plus grand succès si l'on avait fait les dépenses indiquées par le programme, et comme il ajouta que le Roi n'en paierait pas moins les mêmes dépenses, il se trouva là quelque valet subalterne, employé des Menus, qui s'en alla dénoncer ce mauvais propos à l'intendant de service.
Il arrive en s'écriant : — Où est Sédaine ?... — Papillon ! (car je ne vous appellerai pas la Ferté) lui répondit l'autre, M. Sédaine est ici, que lui voulez-vous ?...
Je vous ferai grâce de leur colloque, et je vous dirai seulement qu'il s'ensuivit des choses très-fortes de la part de Monsieur Sédaine.
— Et qu'est-ce que c'est donc qu'un Papillon qui met le poing sous le nez du monde et qui se refuse à dire Monsieur, quand il parle d'un Pensionnaire du Roi, Membre de l'Académie française et Sous-Greffier de la ville de Paris !
L'hôtel-de-ville et les gens de lettres en étaient dans une colère abominable : — Sédaine a très-bien fait, disait Monsieur, et s'il ne s'agissait que de prendre le nom d'une famille ducale pour se croire en droit de traiter les académiciens et les franc-bourgeois de Paris du haut en bas, ce serait, un abus criant !
M. Papillon de la Ferté sollicita une audience de la Reine, afin de lui rendre compte de sa dispute avec cet académicien, ce qu'il ne manquera pas d'arranger de manière à lui donner tous les torts possibles. La Reine écouta patiemment cet ennuyeux et long récit, après quoi lui répondit Sa Majesté : " — Je crois bien que vous n'avez pas fait porter en ligne de compte les décorations nouvelles, les costumes, les soldats, et tous les autres accessoires qui, suivant l'auteur, ont dû manquer à la représentation de son ouvrage. Je vous dirai, Monsieur l'intendant, que lorsque nous aurons, le Roi et moi, l'occasion d'adresser la parole à un homme de lettres, ou lorsqu'il nous arrive de parler de lui, nous l'appelons Monsieur. L'intention du Roi ne saurait être que, pour les choses de son service, les employés de sa maison ne s'expriment pas avec autant de bienséance qui lui-même. Le reste de votre différend ne me regarde pas. Je vous conseillerai seulement d'être plus honnête à l'avenir avec les gens de lettres, et notamment à l'égard de M. Sédaine, en vous rappelant que Messieurs de l'Académie française ont l'honneur de siéger au premier rang des littérateurs européens.
Comptez sur ma protection. "
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Mme de Sabran- Messages : 55400
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Est-ce qu'on dit qu'il a fait ça aussi? Si oui, quel homme alors!
[PAPILLON DE LA FERTÉ (D. P. J.)]. Élémens d'architecture, de fortifications et de navigation, avec un Vocabulaire des termes de fortifications & des principaux termes de la navigation, en françois & en anglois, par M. P. D. L. F. A Paris, chez la Vve Ballard et fils, 1787. Trois parties en 1 vol. in-8, [2] f., 68-51-92 p., [2] f. (approb.), pl., basane havane époque, dos lisse, pièce de titre maroquin grenat, filets dorés (défauts à la rel. dont coins arasés, coins usés ; titre un peu défraîchi, qq. taches et mouillures claires ; manque infime au pli de la 1ère pl. de fortif.).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9644855b.texteImage#
Pour apprendre aux jeunes la Marine en fr et anglais. Les fortifications et l'architecture selon les 5 ordres.
Édition originale de ce traité faisant suite aux Éléments de mathématiques et de géographie publiés antérieurement par l'auteur. L'illustration se compose de 23 planches gravées sur cuivre : 16 pour l'architecture, 6 pour les fortifications, et une planche de marine. 2 volumes
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6212611f
livre pour enseigner les enfants, les filles et les provinces
joli petit topo de Maurice Lever, des noms et fonctions de son personnel des Menus dans
Maurice Lever
Théatre et lumières. Les Spectacles de Paris au XVIIIe à Paris.
Dédié à Evelyne ....( le fit-elle en retour?!!!)
[PAPILLON DE LA FERTÉ (D. P. J.)]. Élémens d'architecture, de fortifications et de navigation, avec un Vocabulaire des termes de fortifications & des principaux termes de la navigation, en françois & en anglois, par M. P. D. L. F. A Paris, chez la Vve Ballard et fils, 1787. Trois parties en 1 vol. in-8, [2] f., 68-51-92 p., [2] f. (approb.), pl., basane havane époque, dos lisse, pièce de titre maroquin grenat, filets dorés (défauts à la rel. dont coins arasés, coins usés ; titre un peu défraîchi, qq. taches et mouillures claires ; manque infime au pli de la 1ère pl. de fortif.).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9644855b.texteImage#
Pour apprendre aux jeunes la Marine en fr et anglais. Les fortifications et l'architecture selon les 5 ordres.
Édition originale de ce traité faisant suite aux Éléments de mathématiques et de géographie publiés antérieurement par l'auteur. L'illustration se compose de 23 planches gravées sur cuivre : 16 pour l'architecture, 6 pour les fortifications, et une planche de marine. 2 volumes
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6212611f
livre pour enseigner les enfants, les filles et les provinces
joli petit topo de Maurice Lever, des noms et fonctions de son personnel des Menus dans
Maurice Lever
Théatre et lumières. Les Spectacles de Paris au XVIIIe à Paris.
Dédié à Evelyne ....( le fit-elle en retour?!!!)
Dernière édition par charenton le Jeu 29 Fév 2024, 09:51, édité 2 fois
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
charenton a écrit:Dédié à Evelyne ....( le fit-elle en retour?!!!)
Oui, la plupart des bios qu'elle a publiées le sont ( A Maurice, to Morris, etc...), sans compter la bio du Chevalier d'Eon qu'elle a cosigné à titre posthume
Gouverneur Morris- Messages : 11737
Date d'inscription : 21/12/2013
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