La famille de Polastron

Lucius a écrit:Oui, mais ça reste un mariage secret.

Oh non .
Morganatique certes, et sans l'agrément du roi, mais pas secret pour deux sous !

Secret au sens qu'il n'est pas publié officiellement, de même que celui de Louis XIV et Mme de Maintenon, contrairement à celui du chevalier des Deux-Ponts ou du margrave d'Ansbach.

Un vrai mariage morganatique est certes inégal, mais officiel !

Ah d'accord !

(cependant le mariage de Louis XIV, ou celui du duc d'Orléans, sont eux aussi morganatiques, et tout à fait valides, mais ils restent secret, contrairement en Allemagne où ils en ont plus l'habitude)

Voici les armes des Wittelsbach Deux-Ponts, auteurs de la branche actuelle des Wittelsbach, celle des rois de Bavière et duc s en Bavière.

Merci, mon cher Lulu ! :n,,;::::!!!:
Oui, le petit lion Polastron y fait bonne figure !

Non, il ne s'agit pas d'armoiries de mariage ! Ce sont celles du prince elles mêmes, sans rapport avec le mariage Polastron . A gauche on trouve les armes de familles qui portèrent dans cette branche les terres qu'ils possèdent ; Veldenz (le lion) Birkenfield (damier) Rappolstein (trois écus) Hohenach (têtes d'aigle).

Birkenfield est le comté principale de cette branche.

Ah, d'accord ! Merci pour cette précision .

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Bigre ! Mais comment se fait-il que, dans ce sujet-ci également, presque toute l'iconographie  ait disparu ???!!! àè-è\':

Je replace donc les images ...

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Ouf, c'est fait !

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Mais je vous en prie, Luzy, il le fallait bien !  

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Voici une très jolie lettre du comte de Polastron au comte de Tournon  

Le comte de Polastron remercie Tournon pour les voeux de bonne année qu'il vient d'en recevoir, lui présente à son tour les siens, ainsi que ses félicitations pour son mariage très prochain .

C'est un exemple des plus parfaits de l'exquise politesse française de notre XVIIIème siècle .
Je vous en laisse juges, bien certaine que mon petit Lulu va adorer !!!  :n,,;::::!!!:


Je me demande s'il s'agit du père de Mme de Polignac .... certainement !  


A Malte le 27 Mars 1747

Il est bien gracieux pour moi, Monsieur, que malgré notre éloignement, vous vouliez bien encore me conserver quelque part dans l'honneur de votre souvenir . J'en suis pénétré de la plus vive reconnaissance, ainsi que de ce que votre bonté pour moi vous engage de me mander d'obligeant à l'occasion de la nouvelle année . Je vous souhaite pendant son cours tout le bonheur imaginable et pendant celui de plusieurs autres .
Agréez, Monsieur, que je vous fasse mon sincère compliment sur le mariage que vous êtes prêt de conclure. C'est un événement bien agréable pour vous auquel je prends, je vous assure, la part possible ainsi que je le fera toujours à tout ce qui vous intéressera.
Je ne puis assez vous marquer de quelles grâces S.A. ( ? ) a accompagné celle qu'il vient de vous faire . Il m'a fait votre éloge à deux reprises différentes . Permettez que je me réjouisse de la chose, ainsi que des agréments qui l'ont suivie .
Je vous supplie de m'accorder la continuation de votre amitié et de me faire la justice de croire qu'on ne saurait rien ajouter aux sentiments d'attachement et de respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

........................................................   le comte de Polastron

Mme de Sabran a écrit:

C'est un exemple des plus parfaits de l'exquise politesse française de notre XVIIIème siècle .
Je vous en laisse juges, bien certaine que mon petit Lulu va adorer !!!  :n,,;::::!!!:

Je me demande s'il s'agit du père de Mme de Polignac .... certainement !  

En effet, quelle politesse
Missive écrite deux ans avant la naissance de Yolande ; ça ne peut être que le père de la charmante et envoûtante Yolande

Son Altesse je pense est le grand maître de l'ordre de Malte.

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C'est une bonne idée !
Mans ce cas, c'est Son Altesse aussi ? Ce n'est pas un peu too much ?

Le grand maître a droit à l'Altesse, encore aujourd'hui je crois.

Oui, le grand maître actuel était venu un jour à l'église de Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles lorsque nous y chantions avec notre chœur grégorien, lors d'une messe pendant laquelle la croix de Malte fut distribuée à quelques personnes éminentes, et dans les feuilles imprimées était mentionné « Altesse »

Comte d'Hézècques a écrit: ça ne peut être que le père de la charmante et envoûtante Yolande

Eh non !  après recherches échevelées

Il s'agit de Bernard de Polastron de la Hillière de Ledain, chevalier de l'Ordre de Malte, appelé successivement Ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes & de Malte .



Merci à notre ami Roi-cavalerie pour ses lumières !

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Merci Roi-Cavalerie, qui a fait le travail derrière les coulisses. J'espère qu'un jour on saura le piocher :

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Oh, mais c'est qu'il fallait montrer patte blanche !  

Voici le tableau généalogique, dressé jusqu'aux trisaïeuls, de Jérôme de Polastron de la Hillière pour son admission dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem . Il est reçu à Malte le 19 janvier 1697 .

Denis Gabriel Adhémar de Polastron (1758 - 26 août 1821 à Bayonne) est un militaire français.
Il est le fils de Jean François Gabriel, comte de Polastron et de sa seconde épouse, Anne Charlotte de Noé (1729 - 1821).

Il embrasse la carrière militaire et prend part au combat de la guerre d'indépendance des États-Unis. Il est nommé colonel dans le régiment de La Fayette1.

Demi-frère de la duchesse de Polignac, la favorite de la reine Marie-Antoinette, il épouse le 5 juin 1780 à Versailles Louise d'Esparbès de Lussan (1764 - 1804). De cette union naît un fils, Louis de Polastron (1785-1804).
Le 19 octobre 1785, Louise donne naissance à Louis-Henry de Polastron. Une grossesse très difficile : de constitution délicate et d’une santé peu florissante, Louise faillit perdre la vie.

  Quelques mois plus tard, on remarque des refroidissements entre Louise et son époux. Au fil des mois, la jeune femme s’est rendu compte qu’elle est mariée à un homme médiocre, un militaire sans aucun génie, un mari peu délicat et un homme sans raffinement. Sauvage et gauche, habitué à la vie des camps, il ne prend pas part aux divertissements de cour et se montre indifférent aux faveurs qui pleuvent sur sa sœur et sa femme. Le comte de Tilly le surnomme « la nullité qui joue du violon » !  

Sa femme devient la maîtresse du comte d'Artois, le futur roi Charles X.


Bien à vous.

Le jeune Polastron entra plus tard dans l'armée anglaise, et il était lieutenant de cavalerie lorsqu'il mourut de la fièvre jaune à Gibraltar.

Denis Gabriel Adhémar de Polastron émigra au début la Révolution .    Le 29 février 1808, il se remaria à Carlseuruhe, avec Salomé Becker, fille d'un secrétaire de chancellerie.
Revenu en France sous la Restauration, il fut nommé gouverneur de Bayonne, où il mourut le 26 août 1821 sans laisser de postérité.

( Maurice Vuillier, Histoire de la famille de Polastron )