Layette royale des Enfants de France
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Layette royale des Enfants de France
"Les enfants de Marie-Antoinette vinrent au monde, dans le château de Versailles, en cette même chambre qu'avaient habitée Marie-Thérèse et Marie Leczinska, et qui a gardé le nom de chambre à coucher de Marie-Antoinette.
La chambre de la Reine était meublée à neuf, pour les couches, par les soins du Garde-meuble. Nous remarquons que les instructions données à ce sujet en nov. 1784, prescrivaient l'emploi du damas vert : "lit galonné à la Bourgogne... avec grands et petits galons d'or"... deux bergères et douze fauteuils, pour servir dans la chambre de la Reine, pendant les couches de sa Majesté.
Les meubles à moulures blanches, garnis de damas vert avec nervure ( Archives nationales )
Quelque temps avant la naissance de chacun des enfants, le garde-meuble, invité à préparer la layette, s'ingéniait à remplir l'office qui lui était dévolu avec un faste dont les dépenses ci-après peuvent donner une idée :
La layette de Madame Royale, fille aînée louis XVI et Marie-Antoinette coûta au Trésor :
189 470 livres 4s 2d
du Dauphin,......................................................... 185 742 9 10
Duc de Normandie................................................ 84 141 4 4
Madame Sophie.................................................... 107 521 19 6
Les layettes ne comprenaient pas seulement les toilettes et les berceaux destinés aux Enfants de France, mais encore l'ameublement et tout ce qui servait à leurs soins : argenterie, batterie de cuisine, petite chapelle.
Puis les lits et les sièges nécessaires aux personnes attachées à leur service : la gouvernante, la nourrice, la remueuse, la veilleuse, plusieurs femmes de chambre, assez simplement les serviteurs à base de fleuret cramoisi ou de serge d'Angleterre.
Pourtant "Madame la gouvernante"(Il s'agit de la sous-gouvernante) et "Madame la nourrice" avaient leurs lits ornés de damas de Gênes.
Rien n'était omis dans la layette.
Pour déposer l'enfant, après sa naissance, deux corbeilles étaient prévues, "garnies de damas, ornées de deux volants et falbalatées de dentelle d'or" "
Mirepoix
A suivre...
La chambre de la Reine était meublée à neuf, pour les couches, par les soins du Garde-meuble. Nous remarquons que les instructions données à ce sujet en nov. 1784, prescrivaient l'emploi du damas vert : "lit galonné à la Bourgogne... avec grands et petits galons d'or"... deux bergères et douze fauteuils, pour servir dans la chambre de la Reine, pendant les couches de sa Majesté.
Les meubles à moulures blanches, garnis de damas vert avec nervure ( Archives nationales )
Quelque temps avant la naissance de chacun des enfants, le garde-meuble, invité à préparer la layette, s'ingéniait à remplir l'office qui lui était dévolu avec un faste dont les dépenses ci-après peuvent donner une idée :
La layette de Madame Royale, fille aînée louis XVI et Marie-Antoinette coûta au Trésor :
189 470 livres 4s 2d
du Dauphin,......................................................... 185 742 9 10
Duc de Normandie................................................ 84 141 4 4
Madame Sophie.................................................... 107 521 19 6
Les layettes ne comprenaient pas seulement les toilettes et les berceaux destinés aux Enfants de France, mais encore l'ameublement et tout ce qui servait à leurs soins : argenterie, batterie de cuisine, petite chapelle.
Puis les lits et les sièges nécessaires aux personnes attachées à leur service : la gouvernante, la nourrice, la remueuse, la veilleuse, plusieurs femmes de chambre, assez simplement les serviteurs à base de fleuret cramoisi ou de serge d'Angleterre.
Pourtant "Madame la gouvernante"(Il s'agit de la sous-gouvernante) et "Madame la nourrice" avaient leurs lits ornés de damas de Gênes.
Rien n'était omis dans la layette.
Pour déposer l'enfant, après sa naissance, deux corbeilles étaient prévues, "garnies de damas, ornées de deux volants et falbalatées de dentelle d'or" "
Mirepoix
A suivre...
L'amour menaçant- Invité
Coffre de naissance du dauphin Louis-Joseph de France
Un sujet intéressant et original, merci...
Ici ce beau coffre offert par la ville de Paris à l’occasion de la naissance de Louis-Joseph :
Photo copiée depuis ce blog, qui présente également d’autres photos de cet objet ; ainsi que, notamment, le récit de la naissance de son fils par Louis XVI.
C’est ici : http://blog.raffinementfrancophone.info/2014/06/28/le-22-octobre-1781-naissance-du-dauphin-de-louis-xvi-et-de-marie-antoinette/
Ici ce beau coffre offert par la ville de Paris à l’occasion de la naissance de Louis-Joseph :
Photo copiée depuis ce blog, qui présente également d’autres photos de cet objet ; ainsi que, notamment, le récit de la naissance de son fils par Louis XVI.
C’est ici : http://blog.raffinementfrancophone.info/2014/06/28/le-22-octobre-1781-naissance-du-dauphin-de-louis-xvi-et-de-marie-antoinette/
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 17 Juil 2018, 17:34, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Layette royale des Enfants de France
Il y a un coffre similaire (ou peut-être est-ce le même ?!? ) au château de Versailles.
Invité- Invité
Re: Layette royale des Enfants de France
C'est bien du même qu'il s'agit, conservé si je ne m'abuse au Petit Trianon
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Layette royale des Enfants de France
" L'ameublement des pièces affectées aux enfants de Marie-Antoinette et de Louis XVI ne fut pas uniforme.
Pour Madame Royale et pour le premier Dauphin, les rideaux et les tentures furent de damas cramoisi avec dessins de palmes. Plus tard, sur le désir exprimé par la Reine, à l'occasion de la naissance de son troisième, puis de son quatrième enfant, on abandonna la couleur officielle, et le damas cramoisi fut remplacé par le damas vert.
Les étoffes étaient réhaussées de frange et de molet d'or; les sièges étaient chamarrés d'un large galon d'or et garnis d'un petit galon cloué; et les carreaux ornés de glands d'or.
Chaque ameublement se composait de deux fauteuils et leurs carreaux, douze ployants, une chaise pour la nourrice, un tabouret pour le remueuse, deux paravents à six feuilles et trois écrans.
Le bois des sièges étaient peints en rouge avec filet d'or.
Un lit en fer à colonnes, tendu de damas à galon d'or, servait de support aux barcelonnettes. ( sorte de petit berceau ) Il y avait trois barcelonnettes dans chaque layette : une petite, une grande, une riche; les deux premières garnies de taffetas et l'autre de damas et de dentelle d'or.
La barcelonnette de Madame Royale et celle du Dauphin, bien que le meuble de leur chambre fût cramoisi, étaient déjà en gros de Naples vert, brodé, avec grande et petite dentelle d'or tresse de soie verte.
On déposait dans ces barcelonnettes, selon les circonstances, deux séries de petits matelas, les uns en laine et futaine, les autres en pailles d'avoine et basin.
La courtepointe était luxueuse, de damas, galonnée, rebordée et ornée de molet d'or.
Quelques indications sur le prix des étoffes permettront de juger de leur somptuosité :
- La broderie d'or de la barcelonnette de Madame Sophie coûta : 700 livres.
- Les ornements d'or, molet et frange, valaient 30 livres, 60 livres, 150 livres et jusqu'à 250 livres l'aune, suivant leur largeur.
Le damas était payé de 16 à 18 livres l'aune.
Les layettes des enfants de France leur étaient personnelles.
Si l'un deux venait à mourir, on défaisait les étoffes et on les rentrait, avec le mobilier et l'argenterie au garde-meuble de Paris."
A suivre...
Pour Madame Royale et pour le premier Dauphin, les rideaux et les tentures furent de damas cramoisi avec dessins de palmes. Plus tard, sur le désir exprimé par la Reine, à l'occasion de la naissance de son troisième, puis de son quatrième enfant, on abandonna la couleur officielle, et le damas cramoisi fut remplacé par le damas vert.
Les étoffes étaient réhaussées de frange et de molet d'or; les sièges étaient chamarrés d'un large galon d'or et garnis d'un petit galon cloué; et les carreaux ornés de glands d'or.
Chaque ameublement se composait de deux fauteuils et leurs carreaux, douze ployants, une chaise pour la nourrice, un tabouret pour le remueuse, deux paravents à six feuilles et trois écrans.
Le bois des sièges étaient peints en rouge avec filet d'or.
Un lit en fer à colonnes, tendu de damas à galon d'or, servait de support aux barcelonnettes. ( sorte de petit berceau ) Il y avait trois barcelonnettes dans chaque layette : une petite, une grande, une riche; les deux premières garnies de taffetas et l'autre de damas et de dentelle d'or.
La barcelonnette de Madame Royale et celle du Dauphin, bien que le meuble de leur chambre fût cramoisi, étaient déjà en gros de Naples vert, brodé, avec grande et petite dentelle d'or tresse de soie verte.
On déposait dans ces barcelonnettes, selon les circonstances, deux séries de petits matelas, les uns en laine et futaine, les autres en pailles d'avoine et basin.
La courtepointe était luxueuse, de damas, galonnée, rebordée et ornée de molet d'or.
Quelques indications sur le prix des étoffes permettront de juger de leur somptuosité :
- La broderie d'or de la barcelonnette de Madame Sophie coûta : 700 livres.
- Les ornements d'or, molet et frange, valaient 30 livres, 60 livres, 150 livres et jusqu'à 250 livres l'aune, suivant leur largeur.
Le damas était payé de 16 à 18 livres l'aune.
Les layettes des enfants de France leur étaient personnelles.
Si l'un deux venait à mourir, on défaisait les étoffes et on les rentrait, avec le mobilier et l'argenterie au garde-meuble de Paris."
A suivre...
Invité- Invité
Re: Layette royale des Enfants de France
l'amour menaçant a écrit:Il y a un coffre similaire (ou peut-être est-ce le même ?!? ) au château de Versailles.
Majesté a écrit:C'est bien du même qu'il s'agit, conservé si je ne m'abuse au Petit Trianon
Bien à vous.
Ce coffre je l'ai vu sur quelques photos à la chambre de l'appartement de la Reine au château de Versailles...
Invité- Invité
Re: Layette royale des Enfants de France
" Lorsque l'enfant arrivait à trois ans, le Garde-meuble modifiait sa layette : c'était le premier renouvellement; le second renouvellement avait lieu à sept ans, et, s'il s'agissait d'un garçon, on disait alors : "il passe aux hommes"
Les renouvellements portaient principalement sur les toilettes et le coucher. En avançant en âge, les Enfants de France avaient des besoins différents qui modifiaient le personnel aux soins duquel ils étaient confiés, et, avec le changement des serviteurs se produisait celui du mobilier mis à leur disposition.
Enfin, il fallait de nouveaux vêtements pour l'accroissement de leur taille.
Pour leurs premières années, ils recevaient sous Louis XVI, deux toilettes, l'un en point d'Alençon ou d'Argentan, l'autre en point d'Angleterre, et un surtout de brocart.
La toilette en point d'Angleterre coûtait de 2500 à 3000 livres, celle en point d'Argentan : 8000 à 10 000 livres. Le surtout de brocart vert, brodé et galonné d'or, revenait à 600 livres. On imagine sans peine la beauté des toilettes si précieusement ornées.
Mais à côté du luxe, l'hygiène avait ses droits.
Le Garde-meuble fournissait un lit à la polonaise, afin que, mieux que dans les barcelonnettes, l'enfant pût " prendre l'air ", et un banc de remueuse pour le bercer.
Les menus objets de toilette en écaille, en ivoire et en ébène répondaient à tous les besoins.
On les disposait sur le magnifique tapis qui recouvrait la table de toilette, ou bien on les enfermait dans un coffre de velours à ferrures dorées.
Deux peaux de maroquin rouges ou vertes selon la couleur dominante de l'ameublement, revêtaient les diverses tables qui faisaient partie du mobilier.
Madame Royale, pour la layette de laquelle on fit les plus grands frais, eut un tapis de toilette " de brocart, fond de soie cramoisi, à mosaïques, bordé d'un galon d'or à crête, garni de quatre glands d'or, avec agrément dans la frange " (Archives nationales )
Le miroir avait également une garniture de brocart "
A suivre...
Les renouvellements portaient principalement sur les toilettes et le coucher. En avançant en âge, les Enfants de France avaient des besoins différents qui modifiaient le personnel aux soins duquel ils étaient confiés, et, avec le changement des serviteurs se produisait celui du mobilier mis à leur disposition.
Enfin, il fallait de nouveaux vêtements pour l'accroissement de leur taille.
Pour leurs premières années, ils recevaient sous Louis XVI, deux toilettes, l'un en point d'Alençon ou d'Argentan, l'autre en point d'Angleterre, et un surtout de brocart.
La toilette en point d'Angleterre coûtait de 2500 à 3000 livres, celle en point d'Argentan : 8000 à 10 000 livres. Le surtout de brocart vert, brodé et galonné d'or, revenait à 600 livres. On imagine sans peine la beauté des toilettes si précieusement ornées.
Mais à côté du luxe, l'hygiène avait ses droits.
Le Garde-meuble fournissait un lit à la polonaise, afin que, mieux que dans les barcelonnettes, l'enfant pût " prendre l'air ", et un banc de remueuse pour le bercer.
Les menus objets de toilette en écaille, en ivoire et en ébène répondaient à tous les besoins.
On les disposait sur le magnifique tapis qui recouvrait la table de toilette, ou bien on les enfermait dans un coffre de velours à ferrures dorées.
Deux peaux de maroquin rouges ou vertes selon la couleur dominante de l'ameublement, revêtaient les diverses tables qui faisaient partie du mobilier.
Madame Royale, pour la layette de laquelle on fit les plus grands frais, eut un tapis de toilette " de brocart, fond de soie cramoisi, à mosaïques, bordé d'un galon d'or à crête, garni de quatre glands d'or, avec agrément dans la frange " (Archives nationales )
Le miroir avait également une garniture de brocart "
A suivre...
Invité- Invité
Re: Layette royale des Enfants de France
" Les sentiments religieux de la famille royale avaient fondé la coutume de faire baptiser les Enfants de France le jour même de leur naissance. Ce même sentiment avait fait joindre à leur layette une chapelle en vermeil où figuraient un christ, un calice, une patère et tous les accessoires liturgiques dont le prêtre a besoin pour célébrer la messe.
Sous le nom d'argenterie, on mettait dans la layette des Enfants royaux : un couvert et un hochet en or, 22 pièces de vermeil et 30 d'argent blanc.
Le hochet mérite une mention spéciale. C'était un chef-d'oeuvre de joaillerie artistique, dont la façon seule ne coûtait pas moins de 1400 livres. Orné de ciselures, ajouré, guilloché, il présentait ordinairement 6 branches à 18 grelots.
Le hochet de Madame Royale était à trois faces "ornées d'enroulements d'où sortent des chutes de laurier, des petites graines sur les côtés, et le bas, des groupes de feuilles de soleil. la partie du sifflet, de différentes moulures, est décorée de perles."
Celui du Duc de Normandie avait ses 18 grelots " liés par des arabesques en feuilles d'acanthe, lauriers et fleurs "...
chacun de ces hochets avaient trois dents démontables : une en corail, une en ivoire, l'autre en guimauve.
Les autres pièces d'argenterie offraient peu de particularité saillantes. Gravées aux armes du Roi, elles portaient la légende : "enfans de France"
Dans les services affectés à Madame Royale et au Dauphin, tout était d'une simplicité que nulle préoccupation d'art n'avait embelli. C'était de l'orfèvrerie vulgaire, banalement chantournée et enguirlandée d'oves.
A peine aurions-nous à signaler une aigrière avec " son couvercle en forme de coquille, ornée d'un groupe de coquillages "
Notons un réchaud à esprit-de-vin en argent blanc, une spatule, et qu'on nous pardonne ce détail familier : trois vases intimes en argent.
Le service du Duc de Normandie appelait l'attention par une élégance plus artistique : les assiettes étaient bordées de " perles enlacées par des rubans sous lesquels sortaient de petites feuilles ", une grande tasse, ornée" de feuilles d'eau, mosaïque, rosette, surmontée d'une fleur de lys"; une aiguillère étrusque à deux anses, décorée de lauriers, rinceaux et fleurons.
Nous arrêterons là l'inventaire abrégé de l'ameublement des toilettes et des futilités charmantes et luxueuses dont l'ensemble formait les layettes des Enfants de France.
On sera moins surpris, maintenant que l'on est fixé sur la richesse des éléments multiples qui entraient dans les compositions, qu'elles aient pu atteindre des prix exorbitants."
Mirepoix
Sous le nom d'argenterie, on mettait dans la layette des Enfants royaux : un couvert et un hochet en or, 22 pièces de vermeil et 30 d'argent blanc.
Le hochet mérite une mention spéciale. C'était un chef-d'oeuvre de joaillerie artistique, dont la façon seule ne coûtait pas moins de 1400 livres. Orné de ciselures, ajouré, guilloché, il présentait ordinairement 6 branches à 18 grelots.
Le hochet de Madame Royale était à trois faces "ornées d'enroulements d'où sortent des chutes de laurier, des petites graines sur les côtés, et le bas, des groupes de feuilles de soleil. la partie du sifflet, de différentes moulures, est décorée de perles."
Celui du Duc de Normandie avait ses 18 grelots " liés par des arabesques en feuilles d'acanthe, lauriers et fleurs "...
chacun de ces hochets avaient trois dents démontables : une en corail, une en ivoire, l'autre en guimauve.
Les autres pièces d'argenterie offraient peu de particularité saillantes. Gravées aux armes du Roi, elles portaient la légende : "enfans de France"
Dans les services affectés à Madame Royale et au Dauphin, tout était d'une simplicité que nulle préoccupation d'art n'avait embelli. C'était de l'orfèvrerie vulgaire, banalement chantournée et enguirlandée d'oves.
A peine aurions-nous à signaler une aigrière avec " son couvercle en forme de coquille, ornée d'un groupe de coquillages "
Notons un réchaud à esprit-de-vin en argent blanc, une spatule, et qu'on nous pardonne ce détail familier : trois vases intimes en argent.
Le service du Duc de Normandie appelait l'attention par une élégance plus artistique : les assiettes étaient bordées de " perles enlacées par des rubans sous lesquels sortaient de petites feuilles ", une grande tasse, ornée" de feuilles d'eau, mosaïque, rosette, surmontée d'une fleur de lys"; une aiguillère étrusque à deux anses, décorée de lauriers, rinceaux et fleurons.
Nous arrêterons là l'inventaire abrégé de l'ameublement des toilettes et des futilités charmantes et luxueuses dont l'ensemble formait les layettes des Enfants de France.
On sera moins surpris, maintenant que l'on est fixé sur la richesse des éléments multiples qui entraient dans les compositions, qu'elles aient pu atteindre des prix exorbitants."
Mirepoix
Invité- Invité
XXX
Il était d'usage pour la cour de Rome d'envoyer aux dauphins de France des langes bénits fabriqués dans les plus belles dentelles. Quoique l'enfant soit né le 22 octobre 1781, ce n'est que le 7 janvier 1783 que le nonce du Pape s'est présenté à Versailles pour cette cérémonie. Louis XVI l'a reçu assis dans un fauteuil placé entre la balustrade et le prie-Dieu de sa chambre à coucher, ses deux frères debout à sa gauche et à sa droite .
Après l'audience, le Roi suivi du nonce est passé dans son cabinet o il a pu admirer les langes. De là, on a conduit le nonce à l'audience de la reine et du dauphin. Le marquis de Bombelles était présent ( c'est lui qui raconte ) louant fort l'amabilité de Mme de Polignac qui a permis à sa sous-gouvernante, Mme de Mackau, de faire entrer avant la cérémonie son fils et ses deux gendres. " J'étais fort près du fauteuil de Monseigneur le Dauphin qu'une femme de chambre tenait debout sur ce fauteuil .
Le nonce l'a harangué en latin et lui a donné sa bénédiction .
Mme de Polignac a dit au nonce : " Monseigneur le Dauphin reçoit avec reconnaissance les langes bénits que lui envoie le Saint-Père . Présentés par vous, ils acquièrent un nouveau prix."
Pendant la cérémonie, on avait mis sur les bras de Monseigneur le Dauphin une bande d'étoffe d'or brodée, et dans laquelle on remarquait un médaillon en miniature représentant le baptême du Christ par Saint Jean . "
Si je comprends bien, après cette cérémonie solennelle, Mme de Polignac a soigneusement rangé les langes bénits dans le joli coffre ci-dessus !
Après l'audience, le Roi suivi du nonce est passé dans son cabinet o il a pu admirer les langes. De là, on a conduit le nonce à l'audience de la reine et du dauphin. Le marquis de Bombelles était présent ( c'est lui qui raconte ) louant fort l'amabilité de Mme de Polignac qui a permis à sa sous-gouvernante, Mme de Mackau, de faire entrer avant la cérémonie son fils et ses deux gendres. " J'étais fort près du fauteuil de Monseigneur le Dauphin qu'une femme de chambre tenait debout sur ce fauteuil .
Le nonce l'a harangué en latin et lui a donné sa bénédiction .
Mme de Polignac a dit au nonce : " Monseigneur le Dauphin reçoit avec reconnaissance les langes bénits que lui envoie le Saint-Père . Présentés par vous, ils acquièrent un nouveau prix."
Pendant la cérémonie, on avait mis sur les bras de Monseigneur le Dauphin une bande d'étoffe d'or brodée, et dans laquelle on remarquait un médaillon en miniature représentant le baptême du Christ par Saint Jean . "
Si je comprends bien, après cette cérémonie solennelle, Mme de Polignac a soigneusement rangé les langes bénits dans le joli coffre ci-dessus !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Coffre de naissance du dauphin Louis-Joseph de France
Le 29 octobre 2016 sera présenté, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Côte basque Enchères, un lot dont le descriptif est intéressant.
Est précisé que ce ne serait pas un seul coffre (tel que celui que nous avons présenté), qui aurait été offert à Marie-Antoinette peu après ses couches, mais plusieurs du même genre.
La description détaillée, que je cite :
- Exceptionnel fragment de taffetas
Peint à l'effigie de Marie-Antoinette et Louis XVI dans des médaillons sous guirlandes de fleurs retenus par des angelots dans un jardin.
Epoque Louis XVI, vers 1781.
18,5 cm x 30,5 cm (taches et manques dans les angles)
Note de l'expert (extraits) :
Au dos, courrier manuscrit signé Pierre de Nolhac daté du 15 février 1907, avec enveloppe à entête des Musées de Versailles et des Trianons :
" Cette petite peinture est le morceau principal de la décoration d'un des coffres de taffetas peint, contenant la layette du Dauphin qui fut offerte à Marie-Antoinette par la Ville de Paris, en 1781.
Un de ces coffres conservé intact appartient au musée de Versailles ; la décoration est d'un style identique à celle de ce morceau ; les portraits dans les médaillons sont remplacés par les chiffres de Leurs Majestés. "
Pierre Girauld de Nolhac (1859-1936) fut membre de l'École française de Rome en 1882, il y travaille notamment sur l'humanisme italien du XVIe siècle. Nommé en 1886 attaché au musée de Versailles, il en devient le conservateur en 1892, y ouvre une chaire d'histoire de l'art relevant de l'École du Louvre en 1910, puis prend sa retraite au musée Jacquemart-André en 1920.
Son action au musée du château de Versailles a été déterminante, puisqu'il a largement contribué à sa modernisation et à en reconstituer les collections, notamment celle du mobilier, qui avait été dispersée pendant la Révolution française.
Il a également consacré de très nombreux ouvrages à la reine Marie-Antoinette et au château de Versailles.
Notre fragment est exceptionnel par le fait qu'il reprend les profils de Louis XVI et Marie-Antoinette, là où le seul conservé à Versailles ne reprend que les monogrammes.
Source et infos complémentaires : http://www.cotebasqueencheres.com/lots/43309-exceptionnel-fragment-de-taffetas-peint-leffigie-de-marie-an
Est précisé que ce ne serait pas un seul coffre (tel que celui que nous avons présenté), qui aurait été offert à Marie-Antoinette peu après ses couches, mais plusieurs du même genre.
La description détaillée, que je cite :
- Exceptionnel fragment de taffetas
Peint à l'effigie de Marie-Antoinette et Louis XVI dans des médaillons sous guirlandes de fleurs retenus par des angelots dans un jardin.
Epoque Louis XVI, vers 1781.
18,5 cm x 30,5 cm (taches et manques dans les angles)
Note de l'expert (extraits) :
Au dos, courrier manuscrit signé Pierre de Nolhac daté du 15 février 1907, avec enveloppe à entête des Musées de Versailles et des Trianons :
" Cette petite peinture est le morceau principal de la décoration d'un des coffres de taffetas peint, contenant la layette du Dauphin qui fut offerte à Marie-Antoinette par la Ville de Paris, en 1781.
Un de ces coffres conservé intact appartient au musée de Versailles ; la décoration est d'un style identique à celle de ce morceau ; les portraits dans les médaillons sont remplacés par les chiffres de Leurs Majestés. "
Pierre Girauld de Nolhac (1859-1936) fut membre de l'École française de Rome en 1882, il y travaille notamment sur l'humanisme italien du XVIe siècle. Nommé en 1886 attaché au musée de Versailles, il en devient le conservateur en 1892, y ouvre une chaire d'histoire de l'art relevant de l'École du Louvre en 1910, puis prend sa retraite au musée Jacquemart-André en 1920.
Son action au musée du château de Versailles a été déterminante, puisqu'il a largement contribué à sa modernisation et à en reconstituer les collections, notamment celle du mobilier, qui avait été dispersée pendant la Révolution française.
Il a également consacré de très nombreux ouvrages à la reine Marie-Antoinette et au château de Versailles.
Notre fragment est exceptionnel par le fait qu'il reprend les profils de Louis XVI et Marie-Antoinette, là où le seul conservé à Versailles ne reprend que les monogrammes.
Source et infos complémentaires : http://www.cotebasqueencheres.com/lots/43309-exceptionnel-fragment-de-taffetas-peint-leffigie-de-marie-an
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 17 Juil 2018, 17:35, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Layette royale des Enfants de France
C'est trop joli ! Merci, cher la nuit, la neige.
Nous parlions de ce petit coffre, il y a quelques jours . Je découvre qu'il en existait plusieurs. Voilà pourquoi se promènent de petit bouts de taffetas ! Heureusement, Versailles en conserve un entier .
Nous parlions de ce petit coffre, il y a quelques jours . Je découvre qu'il en existait plusieurs. Voilà pourquoi se promènent de petit bouts de taffetas ! Heureusement, Versailles en conserve un entier .
... que voici :Notre fragment est exceptionnel par le fait qu'il reprend les profils de Louis XVI et Marie-Antoinette, là où le seul conservé à Versailles ne reprend que les monogrammes.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Coffre de naissance du dauphin Louis-Joseph de France
Vues à l'occasion de l'émission Secrets d'Histoire, consacrée à Mme Royale, ces images de l'un des coffres à layette offerts par la ville de Paris à Marie-Antoinette, à l'occasion de la naissance de son fils Louis-Joseph...
Quelques charmants détails de son décor :
Nous le présentons plus haut dans ce sujet...
Quelques charmants détails de son décor :
Nous le présentons plus haut dans ce sujet...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Layette royale des Enfants de France
La nuit, la neige a écrit:
Quelques charmants détails de son décor :
Ce petit coffre est un délice ! Merci, cher la nuit, la neige .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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