La mort de Jean-Jacques Rousseau
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La mort de Jean-Jacques Rousseau
La mort de Jean-Jacques Rousseau, selon les Mémoires Secrets
Eh oui, les amis, j'ai le regret de vous apprendre dans la foulée la mort de Jean-Jacques qui, quoique beaucoup plus jeune, a allègrement emboité le pas à Voltaire vers le tombeau .
Il coulait pourtant des jours paisibles à la campagne, chez un ami ...
... quand crac !
Eh oui, les amis, j'ai le regret de vous apprendre dans la foulée la mort de Jean-Jacques qui, quoique beaucoup plus jeune, a allègrement emboité le pas à Voltaire vers le tombeau .
Il coulait pourtant des jours paisibles à la campagne, chez un ami ...
... quand crac !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Je conseille la visite de ce parc à tout le monde. En plus il y a un banc dit de Marie-Antoinette.boudoi30
Flûte, nous avions plein de photos ailleurs !
Flûte, nous avions plein de photos ailleurs !
Invité- Invité
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
J'ai tourné un court-métrage (en tant que costumier...et figurant...cascadeur : ) dans le parc du château d'Ermenonville, je m'asseyais donc chaque jour sur ce banc que Marie-Antoinette partageait avec moi boudoi30
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
L’étang d’Ermenonville et l’île des Peupliers devinrent, dès les premiers moments, un lieu de pélerinage. Tous les plus grands seigneurs y accoururent apporter leur hommage. Louis XVI et Marie-Antoinette eux-mêmes y vinrent, le 14 juin 1780, et cette visite royale déchaîna un grand enthousiasme. Mais, si les mânes du philosophe furent fidèles aux principes que professait celui qui dormait dans la tombe, ces honneurs officiels durent moins lui plaire que le souvenir d’une vieille femme du village, jadis secourue par Rousseau, qui, chaque jour, son chapelet en main, se rendait au bord de l’étang et priait pour son bienfaiteur. « Pourquoi priez-vous pour M. Rousseau, qui n’était pas catholique ? lui demandait un indiscret. – Je n’en sais rien, répondit-elle. Tout ce que je sais, c’est qu’il m’a fait du bien. »
( Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville
par le marquis de Ségur de l’Académie française )
Portrait de René-Louis de Girardin (1735-1808 )
avec le buste de Jean-Jacques Rousseau. Attribué à Jean-Baptiste Greuze, abbaye de Chaalis.
Rousseau et Girardin s'étaient connus pendant les années 1770 à Paris, quand le philosophe demeurait rue Plâtrière et que le marquis lui commandait des copies de partitions italiennes. Au printemps 1778, sa compagne Marie-Thérèse Le Vasseur avait la santé défaillante, et le médecin consulté avait conseillé de s'installer à la campagne avant les chaleurs de l'été. Le couple était alors à la recherche d'un nouveau domicile.
Sur l'invitation pressante du marquis, un de ses plus fervents admirateurs, Rousseau alors au faîte de sa gloire et son médecin, le docteur Le Bègue de Presle, arrivent à Ermenonville le 28 mai 1778 (Thérèse Levasseur suivant plus tard). Il y retrouve avec un enthousiasme extraordinaire la nature et des « arbres frais ».
« Ah, monsieur ! s'écrie-t-il en se jetant à mon cou, il y a longtemps que mon cœur me faisait désirer de venir ici et mes yeux me font désirer d'y rester toujours », rapporta René de Girardin.
S'adressant par la suite à l'épouse de Girardin : « Vous voyez mes larmes, ce sont les seules de joie que j'ai versées depuis bien longtemps, et je sens qu'elles me rappellent à la vie ».
Si Rousseau avait décidé de s'installer provisoirement à Ermenonville, ce fut aussi pour son état de santé devenu préoccupant. Le nouvel environnement lui faisait du bien, l'écrivain semblait oublier la noire tristesse qui l'avait accablé pendant les précédentes années. Pour témoigner de sa gratitude envers la famille de Girardin, il donna des leçons de chant et de botanique aux enfants.
Rousseau herborisait aussi comme de son habitude, et passait parfois des journées entières dans une cabane située au sud-est de l'étang du Désert, dans la partie du parc qui portait le même nom.
Le caractère de Thérèse Levasseur causa toutes sortes de chagrins à son mari et des désagréments à René de Girardin, selon les souvenirs de son fils Stanislas. Le séjour du philosophe sera de courte durée : le 2 juillet vers midi, il subit une crise d'apoplexie dans son petit pavillon (disparu) du parc, et décède le soir même peu après 22 h 00. Cette disparition inattendue et les ombres pesant sur les relations humaines, imputables à la concubine de Rousseau, expliquent sans doute pourquoi la thèse du suicide, jamais corroborée, surgit au grand jour. C'est surtout les ennemis de Rousseau qui la répandent pour étayer le soupçon de sa prétendue folie, et ils clamaient même que Girardin aurait attiré le philosophe à Ermenonville par pure vanité, soutenu dans ce sens par Thérèse Levasseur : selon elle, Rousseau aurait séjourné à Ermenonville qu'à regret.
Rousseau venait tout juste d'avoir 66 ans. Le 4 juillet 1778, il sera inhumé à minuit à la lumière des torches dans la petite île des peupliers, au cœur du parc qui porte aujourd'hui son nom. L'exécution du tombeau prendra encore presque dix-sept mois. Le cercueil en plomb avec la dépouille embaumée du philosophe sera transférée au Panthéon le 9 octobre 1794 à la suite d'un décret de la Convention: une concession de la part de René de Girardin en fut l'origine, pour être « relevé de la tache originelle de sa noblesse ». Son tombeau sculpté par Jacques-Philippe Le Sueur sur les dessins d'Hubert Robert, n'est plus depuis ce jour qu'un cénotaphe.
Ce fut à contrecœur que le marquis s'était séparé de son ami.
Un récit assez complet du séjour de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville nous vient de la plume de René-Louis de Girardin. Publié seulement dans les mémoires de son fils Stanislas parues à titre posthume en 1828, ce dernier encadre le récit de ses propres souvenirs.
Merci WIKI ! :n,,;::::!!!:
Les Mémoires Secrets colportent l'inquiétude que suscite plus que jamais les Mémoires de Rousseau :
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Mme de Sabran a écrit: Cette disparition inattendue et les ombres pesant sur les relations humaines, imputables à la concubine de Rousseau, expliquent sans doute pourquoi la thèse du suicide, jamais corroborée, surgit au grand jour.
( WIKI )
Les Mémoires Secrets s'en font l'écho, bien évidemment ! boudoi29
Voici Thérèse Levasseur :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Hein, crois-tu ! Il nous fait sa comtesse de Genlis, ma parole ! :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Sauf erreur de ma part, nous n'avons pas de sujet biographique dédié à Jean-Jacques Rousseau.
M'en fous ! Je n'apprécie ni l'homme, ni ses écrits...
Je poste ici ce buste, qui me semble cependant intéressant.
Il sera présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée le 13 juin 2018 à Drouot Paris, par l'étude Collin du Bocage :
Attribué à Clément Jayet (1731-1804)
Portrait Présumé de Jean-Jacques Rousseau
Buste à mi-corps en terre cuite
Haut totale : 89 cm ; larg. 58 cm.
Piédouche quadrangulaire en marbre Levanto rouge : Haut. 20 cm
Note au catalogue :
De tous les philosophes français de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, Jean-Jacques Rousseau, - écrivain, philosophe et musicien genevois francophone dont l’influence sur les idées qui provoquèrent la fin de l’Ancien régime et la Révolution française a été fondamentale - est certainement celui dont l’image qu’elle soit peinte gravée ou sculptée a été la plus abondante et la source de la plus grande émulation pour les artistes de cette période, et ce, jusqu’au début du XIXème siècle.
Si le plus célèbre d’entre eux est sans nul doute le buste qu’expose Houdon au salon de 1779 (n°220), un an après la mort du philosophe avant d’en proposer différentes versions : à la française, portant perruque et costume du temps, au naturel ou encore à l’Antique, ce portrait inédit très probablement exécuté antérieurement à l’œuvre de Houdon fait office d’exception.
Bien que demeurant à Lyon, non loin du Dauphiné et s’il est possible que Clément Jayet – membre de l’Académie de Saint-Luc depuis 1755 - ait pu rencontrer le philosophe, il est plus vraisemblable que le sculpteur se soit appuyé sur une source gravée pour réaliser le portrait de Rousseau.
Bien que l’œuvre de Jayet qui se spécialise dans les portraits reste mal connue, on retrouve ici son style vigoureux et sobre, volontiers expressif.
* Source et infos complémentaires : http://encheres.parisencheres.com/html/index.jsp?id=90166&np=2&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=
M'en fous ! Je n'apprécie ni l'homme, ni ses écrits...
Je poste ici ce buste, qui me semble cependant intéressant.
Il sera présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée le 13 juin 2018 à Drouot Paris, par l'étude Collin du Bocage :
Attribué à Clément Jayet (1731-1804)
Portrait Présumé de Jean-Jacques Rousseau
Buste à mi-corps en terre cuite
Haut totale : 89 cm ; larg. 58 cm.
Piédouche quadrangulaire en marbre Levanto rouge : Haut. 20 cm
Note au catalogue :
De tous les philosophes français de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, Jean-Jacques Rousseau, - écrivain, philosophe et musicien genevois francophone dont l’influence sur les idées qui provoquèrent la fin de l’Ancien régime et la Révolution française a été fondamentale - est certainement celui dont l’image qu’elle soit peinte gravée ou sculptée a été la plus abondante et la source de la plus grande émulation pour les artistes de cette période, et ce, jusqu’au début du XIXème siècle.
Si le plus célèbre d’entre eux est sans nul doute le buste qu’expose Houdon au salon de 1779 (n°220), un an après la mort du philosophe avant d’en proposer différentes versions : à la française, portant perruque et costume du temps, au naturel ou encore à l’Antique, ce portrait inédit très probablement exécuté antérieurement à l’œuvre de Houdon fait office d’exception.
Bien que demeurant à Lyon, non loin du Dauphiné et s’il est possible que Clément Jayet – membre de l’Académie de Saint-Luc depuis 1755 - ait pu rencontrer le philosophe, il est plus vraisemblable que le sculpteur se soit appuyé sur une source gravée pour réaliser le portrait de Rousseau.
Bien que l’œuvre de Jayet qui se spécialise dans les portraits reste mal connue, on retrouve ici son style vigoureux et sobre, volontiers expressif.
* Source et infos complémentaires : http://encheres.parisencheres.com/html/index.jsp?id=90166&np=2&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 14 Déc 2019, 11:03, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
La nuit, la neige a écrit:Sauf erreur de ma part, nous n'avons pas de sujet biographique dédié à Jean-Jacques Rousseau.
M'en fous ! Je n'apprécie ni l'homme, ni ses écrits...
Notre quiche a pourtant marqué son époque !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Certainement !
Mais je me consacre ici plus volontiers à Voltaire...
Mais je me consacre ici plus volontiers à Voltaire...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Je te comprends !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Jean-Jacques Rousseau - Emile ou De l'éducation
J'écrivais déjà précédemment...
Mais puisqu'il est question de la mort du philosophe, je vous présente ici ce bel objet proposé prochainement en vente aux enchères, et cite sa présentation au catalogue :
NIDERVILLER Groupe en biscuit : l’Education d’Emile
Représentant Jean-Jacques Rousseau drapé à l’antique, tenant dans la main droite une couronne de roses retenant une chaine, la main gauche tenant un livre reposant sur un médaillon ovale à décor en bas-relief d’un maitre corrigeant son élève, à ses pieds à droite un enfant à genoux, confectionnant une luge, la base rectangulaire à fond bleu et or ornée d’une femme sur un trône, soufflant dans une trompe, personnifiant l’Opinion, deux femmes à sa droite tenant un encensoir, à sa gauche un homme écartant un élève.
XVIIIe siècle, vers 1780-1793.
H. 50 cm.
L’horloger genevois Jacques Argand entreprend peu avant la mort de Rousseau la conception d’un monument dédié à l’auteur de l’Emile, modelé par le sculpteur Jean-François Hess en 1779, quelques mois après la mort du philosophe.
Il le destine à la Bibliothèque de Genève, mais la sculpture est finalement acquise par Samuel de Constant qui l’installe dans une salle de verdure de sa propriété de Saint-Jean, avant de l’emporter à Lausanne où elle est encore attestée en 1798.
En 1783, l’oeuvre est publiée dans le Mercure de France.
Monument (projet) érigé à Genève à Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques-François Le Barbier (Rouen, 1738 - Paris, 1826) dessinateur
Carl Gottlieb Guttenberg (Wöhrd, 1743 - Paris, 1790), graveur et éditeur; d'après Jacques Argand (Genève, 1733 - Genève, 10/09/1782)
Image : Bibliothèque de Genève
La gravure par C. Guttenberg est accompagnée de la légende suivante :
Monument erigé à Genève a J. J. Rousseau, Dedié a Robert Pigott, Ecuyer Anglais par Jacques Argand, Citoyen de cette Ville
Il représente allégoriquement les principes d’education contenua dans le livre d’Emile, qui brise et détruit les abus barbares de l’education Scholastique. L’Instituteur favorise les jeux, et les plaisirs de son élève, l’environne de Chaines qu’il soutient avec des fleurs, pour que l’Enfant n’en sente pas le poids, il ne sépare point le plaisir d’avec l’instruction, il est lie à son Eleve a la maniere des Esclave en signe de l’assujetissement qu’il doit consacrer à l’enfant.
Une plus grosse chaîne rampe sur le pied destal et lie l’enfant à la nature, c’est celle de la nécessité, avec laquelle il le maintient dans la seule dépendence des choses, afin qu’il ne rencontre jamais que des obstacles Physiques et que le frein qui le retient soit la force, et non l’autorité.
Devant le pied d’Estal l’Opninion est représentée élevant son Trône au milieu des Airs de la Terre ed de la Mer, l’instituteur entraine son Eléve loin d’Elle et lui dit l’Opinion est le Tombeau de la Vertu chez les Hommes, la mere au contraire conduit sa fille rendre hommage a cette Reine du Monde, et lui dit : « l’Opinion est le Trône de la Vertu chez les Femmes ».
* Source et infos complémentaires : Osenat Versailles - Vente Grands siècles (15 décembre 2019)
Nous avions brièvement la manufacture de Niderviller dans ce sujet :
Groupe en biscuit de porcelaine de Niderviller par Lemire - Marie-Antoinette représentée sous les traits de Minerve
Cette faïencerie, qui est l'une des plus anciennes de Lorraine (créée en 1735), mériterait elle aussi un petit sujet dédié.
Un jour...
C'est donc toujours le cas : je m'en fous !La nuit, la neige a écrit:Sauf erreur de ma part, nous n'avons pas de sujet biographique dédié à Jean-Jacques Rousseau.
M'en fous ! Je n'apprécie ni l'homme, ni ses écrits...
Mais puisqu'il est question de la mort du philosophe, je vous présente ici ce bel objet proposé prochainement en vente aux enchères, et cite sa présentation au catalogue :
NIDERVILLER Groupe en biscuit : l’Education d’Emile
Représentant Jean-Jacques Rousseau drapé à l’antique, tenant dans la main droite une couronne de roses retenant une chaine, la main gauche tenant un livre reposant sur un médaillon ovale à décor en bas-relief d’un maitre corrigeant son élève, à ses pieds à droite un enfant à genoux, confectionnant une luge, la base rectangulaire à fond bleu et or ornée d’une femme sur un trône, soufflant dans une trompe, personnifiant l’Opinion, deux femmes à sa droite tenant un encensoir, à sa gauche un homme écartant un élève.
XVIIIe siècle, vers 1780-1793.
H. 50 cm.
L’horloger genevois Jacques Argand entreprend peu avant la mort de Rousseau la conception d’un monument dédié à l’auteur de l’Emile, modelé par le sculpteur Jean-François Hess en 1779, quelques mois après la mort du philosophe.
Il le destine à la Bibliothèque de Genève, mais la sculpture est finalement acquise par Samuel de Constant qui l’installe dans une salle de verdure de sa propriété de Saint-Jean, avant de l’emporter à Lausanne où elle est encore attestée en 1798.
En 1783, l’oeuvre est publiée dans le Mercure de France.
Monument (projet) érigé à Genève à Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques-François Le Barbier (Rouen, 1738 - Paris, 1826) dessinateur
Carl Gottlieb Guttenberg (Wöhrd, 1743 - Paris, 1790), graveur et éditeur; d'après Jacques Argand (Genève, 1733 - Genève, 10/09/1782)
Image : Bibliothèque de Genève
La gravure par C. Guttenberg est accompagnée de la légende suivante :
Monument erigé à Genève a J. J. Rousseau, Dedié a Robert Pigott, Ecuyer Anglais par Jacques Argand, Citoyen de cette Ville
Il représente allégoriquement les principes d’education contenua dans le livre d’Emile, qui brise et détruit les abus barbares de l’education Scholastique. L’Instituteur favorise les jeux, et les plaisirs de son élève, l’environne de Chaines qu’il soutient avec des fleurs, pour que l’Enfant n’en sente pas le poids, il ne sépare point le plaisir d’avec l’instruction, il est lie à son Eleve a la maniere des Esclave en signe de l’assujetissement qu’il doit consacrer à l’enfant.
Une plus grosse chaîne rampe sur le pied destal et lie l’enfant à la nature, c’est celle de la nécessité, avec laquelle il le maintient dans la seule dépendence des choses, afin qu’il ne rencontre jamais que des obstacles Physiques et que le frein qui le retient soit la force, et non l’autorité.
Devant le pied d’Estal l’Opninion est représentée élevant son Trône au milieu des Airs de la Terre ed de la Mer, l’instituteur entraine son Eléve loin d’Elle et lui dit l’Opinion est le Tombeau de la Vertu chez les Hommes, la mere au contraire conduit sa fille rendre hommage a cette Reine du Monde, et lui dit : « l’Opinion est le Trône de la Vertu chez les Femmes ».
* Source et infos complémentaires : Osenat Versailles - Vente Grands siècles (15 décembre 2019)
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Nous avions brièvement la manufacture de Niderviller dans ce sujet :
Groupe en biscuit de porcelaine de Niderviller par Lemire - Marie-Antoinette représentée sous les traits de Minerve
Cette faïencerie, qui est l'une des plus anciennes de Lorraine (créée en 1735), mériterait elle aussi un petit sujet dédié.
Un jour...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Mausolée provisoire de Jean-Jacques Rousseau sur le bassin des Tuileries (octobre 1794)
Toujours pas de sujet biographique sur JJ. Rousseau ici ?
Tant pis, je poste dans ce sujet, même si ces deux illustrations ont été réalisées plus de 15 années après la mort de l'écrivain.
Si vous visitez le musée Carnavalet, est actuellement présenté le....
Mausolée provisoire de Jean-Jacques Rousseau, sur le bassin des Tuileries, avant la translation de ses cendres au Panthéon.
Nuit du 10 au 11 octobre 1794
La dépouille de Rousseau, transférée le 10 octobre 1794, est exposée à la lumière des torches, sur une île artificielle dressée au milieu du bassin des Tuileries et dans un décor rappelant l'île des Peupliers du parc d'Ermenonville.
Mausolée provisoire de Rousseau sur le bassin des Tuileries, 10 octobre 1794
Hubert Robert
Huile sur toile, vers 1794
Inscription - Sur le fronton du temple, inscription : "ICY REPOSE L'HOMME DE LA NATURE ET DE LA VERITE".
Dimensions : 65 cm x 80,5 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
C’est en 1778 que Jean-Jacques Rousseau décède au château d’Ermenonville près de Paris, sans doute d’un accident cérébral. Le marquis de Girardin qui a offert l’hospitalité au philosophe né à Genève en 1712, fait inhumer son corps sur une petite île de la propriété. Penseur admiré, sa tombe est très visitée.
Les thèses du philosophe sont en effet des plus populaires et les réflexions du Contrat social ont une forte influence sur la politique de l’époque.
Dans cet ouvrage publié en 1762, Rousseau insiste sur l’importance du contrat social. Même si pour lui, c’est la société qui rend l’homme mauvais, Rousseau affirme qu’il faut un pacte pour que la société fonctionne bien et garantisse à chaque citoyen la liberté et l’égalité. Chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. La souveraineté populaire est le principe fondamental du contrat social.
Quoi de plus logique dès lors que la France révolutionnaire décide de faire rentrer Rousseau au Panthéon.
Le transfert dans ce monument destiné à honorer les hommes et les femmes ayant marqué l’histoire de France est fait ce 11 octobre 1794.
Source texte : Le Soir
Le peuple saluant la dépouille de Rousseau au Jardin des Tuileries (alors Jardin National)
Anonyme
Encre sur papier, c. 1794
Image : Musée JJ Rousseau- Montmorency
Tombeau de Jean Jacques Rousseau aux Tuileries
Constant Bourgeois du Castelet (1767-1841)
Encre, aquarelle et gouache
Inscription : Icy repose l'homme de la Nature et de la Vérité
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Tant pis, je poste dans ce sujet, même si ces deux illustrations ont été réalisées plus de 15 années après la mort de l'écrivain.
Si vous visitez le musée Carnavalet, est actuellement présenté le....
Mausolée provisoire de Jean-Jacques Rousseau, sur le bassin des Tuileries, avant la translation de ses cendres au Panthéon.
Nuit du 10 au 11 octobre 1794
La dépouille de Rousseau, transférée le 10 octobre 1794, est exposée à la lumière des torches, sur une île artificielle dressée au milieu du bassin des Tuileries et dans un décor rappelant l'île des Peupliers du parc d'Ermenonville.
Mausolée provisoire de Rousseau sur le bassin des Tuileries, 10 octobre 1794
Hubert Robert
Huile sur toile, vers 1794
Inscription - Sur le fronton du temple, inscription : "ICY REPOSE L'HOMME DE LA NATURE ET DE LA VERITE".
Dimensions : 65 cm x 80,5 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
C’est en 1778 que Jean-Jacques Rousseau décède au château d’Ermenonville près de Paris, sans doute d’un accident cérébral. Le marquis de Girardin qui a offert l’hospitalité au philosophe né à Genève en 1712, fait inhumer son corps sur une petite île de la propriété. Penseur admiré, sa tombe est très visitée.
Les thèses du philosophe sont en effet des plus populaires et les réflexions du Contrat social ont une forte influence sur la politique de l’époque.
Dans cet ouvrage publié en 1762, Rousseau insiste sur l’importance du contrat social. Même si pour lui, c’est la société qui rend l’homme mauvais, Rousseau affirme qu’il faut un pacte pour que la société fonctionne bien et garantisse à chaque citoyen la liberté et l’égalité. Chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. La souveraineté populaire est le principe fondamental du contrat social.
Quoi de plus logique dès lors que la France révolutionnaire décide de faire rentrer Rousseau au Panthéon.
Le transfert dans ce monument destiné à honorer les hommes et les femmes ayant marqué l’histoire de France est fait ce 11 octobre 1794.
Source texte : Le Soir
Le peuple saluant la dépouille de Rousseau au Jardin des Tuileries (alors Jardin National)
Anonyme
Encre sur papier, c. 1794
Image : Musée JJ Rousseau- Montmorency
Tombeau de Jean Jacques Rousseau aux Tuileries
Constant Bourgeois du Castelet (1767-1841)
Encre, aquarelle et gouache
Inscription : Icy repose l'homme de la Nature et de la Vérité
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mort de Jean-Jacques Rousseau
Oups, tu as raison, shame on us !La nuit, la neige a écrit:Toujours pas de sujet biographique sur JJ. Rousseau ici ?
Il faut bien avouer que Jean-Jacques est beaucoup moins rock'n'll que Voltaire, et peu attachante notre Quiche qui abandonne ses lardons...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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