La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Une photo rare : le meuble à bijoux de la Reine ouvert !
https://www.facebook.com/chateauversailles/photos/a.90344918673.84126.43375083673/10152768228583674/?type=1&theater
https://www.facebook.com/chateauversailles/photos/a.90344918673.84126.43375083673/10152768228583674/?type=1&theater
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Etait-ce pour les journées du patrimoine ?
En tous cas c'est bien de le voir ainsi...
Merci Attachboy !
En tous cas c'est bien de le voir ainsi...
Merci Attachboy !
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Très intéressant, c'est vite dit ! Y-a même plus de bijoux !
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Serre-bijoux de Marie-Antoinette, 1787
Par :
Schwerdfeger, Ferdinand (ébéniste)
d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
bronzes d'après Boizot, Louis-Simon (sculpteur)
bronzes fondus par Martincourt, Etienne (fondeur)
bronzes ciselés par Thomire, Pierre-Philippe (bronzier)
bronzes dorés par Mellet, Jean-Baptiste-Godegrand (doreur)
peinture sous verre de Lagrenée, Jean-Jacques (peintre)
Degault, Jacques-Joseph (peintre)
Sauvage, Piat-Joseph (peintre)
plaques de porcelaine par la Sèvres, Manufacture de (fabricant)
Bâti : chêne.
Placage : acajou, incrustations de nacre, peintures sous verre, plaques de porcelaine. Bronzes dorés ; marbre sérancolin des Pyrénées.
Thèmes représentés : les Arts, l'Automne, l'Eté, l'Hiver, le Printemps, la Force, la Sagesse, l'Abondance, Bacchus, Cérès, Proserpine, la France, la Renommée, Calliope, Clio, Erato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie
Image : Twitter - Château de Versailles
Historique : Sans doute commandé par la reine Marie-Antoinette en 1787 et placé à Versailles dans sa grande chambre ; en 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; envoyé au Garde-Meuble le 22 mars 1810 pour être transféré à Compiègne ; dans le Salon de musique de l'Impératrice au palais de Compiègne en 1811 ; au palais des Tuileries sous la Restauration, dans la chambre de la duchesse d'Angoulême ; exposé au musée des Souverains au Louvre en 1852 ; déposé au Petit Trianon de 1867 à 1900 ; présenté à l'exposition rétrospective de l'Art français en 1900 au Petit Palais (cat. ill. n°3023, repr. p.213). Dépôt du musée du Louvre à Versailles en 1902 ; replacé dans la chambre de la Reine à Versailles en 1933.
Description :
La Reine désirant un nouveau coffre aux diamants commande et paye ce monumental cabinet d'acajou exécuté par l'ébéniste Schwerdfeger en 1787 très probablement sur des dessins de Dugourc. Le panneau central est orné d'un bas-relief représentant le Génie de la France couronnant les Arts. Les bronzes accompagnent un précieux décor peint sous verre mis en valeur par des cadres à incrustation de nacre. Des scènes antiques en grisaille peintes composent la frise du registre inférieur.
Au couronnement du meuble les figures allégoriques de la Force, la Sagesse et de l'Abondance supportaient avant la Révolution la couronne royale.
Cet exceptionnel cabinet montre le goût de la Reine à la veille de la Révolution. Les quatre cariatides en bronze doré insufflent un puissant néo-classicisme. Ce meuble fastueux a mis à contribution les meilleurs artistes du temps.
Source texte : Pierre-Xavier Hans.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Serre-bijoux de Marie-Antoinette, 1787
Par :
Schwerdfeger, Ferdinand (ébéniste)
d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
bronzes d'après Boizot, Louis-Simon (sculpteur)
bronzes fondus par Martincourt, Etienne (fondeur)
bronzes ciselés par Thomire, Pierre-Philippe (bronzier)
bronzes dorés par Mellet, Jean-Baptiste-Godegrand (doreur)
peinture sous verre de Lagrenée, Jean-Jacques (peintre)
Degault, Jacques-Joseph (peintre)
Sauvage, Piat-Joseph (peintre)
plaques de porcelaine par la Sèvres, Manufacture de (fabricant)
Bâti : chêne.
Placage : acajou, incrustations de nacre, peintures sous verre, plaques de porcelaine. Bronzes dorés ; marbre sérancolin des Pyrénées.
Thèmes représentés : les Arts, l'Automne, l'Eté, l'Hiver, le Printemps, la Force, la Sagesse, l'Abondance, Bacchus, Cérès, Proserpine, la France, la Renommée, Calliope, Clio, Erato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie
Image : Twitter - Château de Versailles
Historique : Sans doute commandé par la reine Marie-Antoinette en 1787 et placé à Versailles dans sa grande chambre ; en 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; envoyé au Garde-Meuble le 22 mars 1810 pour être transféré à Compiègne ; dans le Salon de musique de l'Impératrice au palais de Compiègne en 1811 ; au palais des Tuileries sous la Restauration, dans la chambre de la duchesse d'Angoulême ; exposé au musée des Souverains au Louvre en 1852 ; déposé au Petit Trianon de 1867 à 1900 ; présenté à l'exposition rétrospective de l'Art français en 1900 au Petit Palais (cat. ill. n°3023, repr. p.213). Dépôt du musée du Louvre à Versailles en 1902 ; replacé dans la chambre de la Reine à Versailles en 1933.
Description :
La Reine désirant un nouveau coffre aux diamants commande et paye ce monumental cabinet d'acajou exécuté par l'ébéniste Schwerdfeger en 1787 très probablement sur des dessins de Dugourc. Le panneau central est orné d'un bas-relief représentant le Génie de la France couronnant les Arts. Les bronzes accompagnent un précieux décor peint sous verre mis en valeur par des cadres à incrustation de nacre. Des scènes antiques en grisaille peintes composent la frise du registre inférieur.
Au couronnement du meuble les figures allégoriques de la Force, la Sagesse et de l'Abondance supportaient avant la Révolution la couronne royale.
Cet exceptionnel cabinet montre le goût de la Reine à la veille de la Révolution. Les quatre cariatides en bronze doré insufflent un puissant néo-classicisme. Ce meuble fastueux a mis à contribution les meilleurs artistes du temps.
Source texte : Pierre-Xavier Hans.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Invité- Invité
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Ben évidement, je suis passé avant ! (qu'est-ce que vous croyez, le casse du Garde Meuble, hein ? Bah c'est bibi !! )
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Lucius a écrit:Ben évidement, je suis passé avant ! (qu'est-ce que vous croyez, le casse du Garde Meuble, hein ? Bah c'est bibi !! ).
c' est vrai que les ferrets de la Reine ont toujours suscité des envies .....
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Je reviens dans ce sujet, un peu vide, avec quelques informations et images complémentaires...
Le serre-bijou était déjà disposé dans l'alcove de la chambre de la reine dès sa conception (1787) et jusqu'à la Révolution.
Il y retournera en 1933, après quelques petits voyages ici et là : 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; dans le Salon de musique de l'Impératrice Marie-Louise au palais de Compiègne en 1811; au palais des Tuileries sous la Restauration, dans la chambre de la duchesse d'Angoulême etc.
Pierre de Nohlac, conservateur du château de Versailles, devant le coffre à bijoux de Marie-Antoinette
Photographie, décennie 1900
Image : Centre des monuments nationaux
Vue de la chambre de la reine, sans le serre-bijoux :
Image : Château de Versailles / Thomas Garnier
J'ouvre tout d'abord une petite parenthèse en évoquant un meuble qui fut le premier " serre-bijoux " de Marie-Antoinette : sa " corbeille de mariage ", commandée par le roi Louis XV en 1769.
Voir notre sujet : La corbeille de mariage de la dauphine (1770)
Le meuble représenté sur ce dessin, projet alors " approuvé " par le duc d'Aumont :
Projet de meuble destiné à serrer les bijoux de Mme la Dauphine, exécuté d’après les dessins de M. Bélanger, dessinateur des Menus Plaisirs du roy.
François-Joseph Bélanger
plume, encre noire, lavis d'encre
Image : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
Inscription « approuvé pour être exécuté » (24 août 1769) et signature du duc d'Aumont, premier gentilhomme de la Chambre du Roi
Cet imposant cabinet contenait les cadeaux de mariage destinés à être distribués par les époux aux membres de la cour (divers objets précieux dont on estime aujourd'hui le montant à 8 millions d'euros !!! ), ainsi que la collection personnelle des bijoux de Marie-Antoinette (ceux qu'elle apporte d'Autriche et ceux offerts par Louis XV).
Le cabinet est exécuté en 1770 par l’ébéniste allemand Maurice-Bernard Evalde. Suivant les instructions de l’architecte Bélanger, Evalde fabrique le cabinet dans un bois de noyer. Pierre Gouthière sera impliqué dans le travail des bronzes.
La reine jouant de la harpe
Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty
Gouache sur papier, vers 1775
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Claude de La Roüe est responsable de la décoration textile de la corbeille : un velours cramoisi brodé en relief avec du fil d’or décorait l’extérieur des panneaux des trois portes frontales et des deux panneaux latéraux ; le coussin sur lequel repose la couronne du dauphin était lui aussi recouvert de velours cramoisi ainsi que de dentelles, d’un galon et de quatre pompons dorés. De la soie dorée et cramoisie était également appliquée sur la pointe de la couronne.
Les armoiries du dauphin et de la dauphine, présentes sur les deux battants de côté, étaient tapissées d’un satin bleu céleste, et l’extérieur des vingt-quatre tiroirs d’un tissu doré orné d’un galon natté doré. L’intérieur des tiroirs était également recouvert de satin bleu avec galon doré, et chacun d’eux disposait d’un coussin en satin bleu bordé d’un ruban en taffetas doublement natté.
Cette corbeille de mariage a été vendue le 30 septembre 1793, lors des ventes révolutionnaires. Depuis, on a perdu sa trace.
C'est encore un aperçu de ce coffre que nous distinguons sur l'un des portraits de la reine peint par Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, en 1787.
Marie-Antoinette, reine de France, et ses enfants
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1787
Collection Louis XVI : accroché dans le salon de Mars (1787) Marie-Antoinette donne l'ordre de décrocher le tableau, après la mort du Dauphin (juin 1789)
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Presque 20 ans après sa conception, Vigée Le Brun nous laisse entrevoir un meuble dont les décors ont été modifiés. Depuis la date du couronnement de Louis XVI, la couronne royale et les armoiries de la couronne de France ont remplacé la couronne delphinale et les armoiries du dauphin et de la dauphine, tels qu'ils avaient été dessinés en 1769.
* Source et infos complémentaires : Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles - La corbeille de mariage de la dauphine en 1770 (Rebecca Tilles)
Les experts supposent que cette corbeille de mariage, de conception fragile (emploi de textiles pour les décors extérieurs), fut probablement conçue comme un mobilier éphémère, un " trousseau cérémoniel " destiné à une jeune dauphine et future épouse royale.
Marie-Antoinette a tout de même conservé cette corbeille un peu moins de 20 ans avant de commander, en 1787, un nouveau serre-bijou, plus à son goût, et peu importe le retentissement de " l'affaire du collier ", quelques mois plus tôt.
Le serre-bijou était déjà disposé dans l'alcove de la chambre de la reine dès sa conception (1787) et jusqu'à la Révolution.
Il y retournera en 1933, après quelques petits voyages ici et là : 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; dans le Salon de musique de l'Impératrice Marie-Louise au palais de Compiègne en 1811; au palais des Tuileries sous la Restauration, dans la chambre de la duchesse d'Angoulême etc.
Pierre de Nohlac, conservateur du château de Versailles, devant le coffre à bijoux de Marie-Antoinette
Photographie, décennie 1900
Image : Centre des monuments nationaux
Vue de la chambre de la reine, sans le serre-bijoux :
Image : Château de Versailles / Thomas Garnier
J'ouvre tout d'abord une petite parenthèse en évoquant un meuble qui fut le premier " serre-bijoux " de Marie-Antoinette : sa " corbeille de mariage ", commandée par le roi Louis XV en 1769.
Voir notre sujet : La corbeille de mariage de la dauphine (1770)
Le meuble représenté sur ce dessin, projet alors " approuvé " par le duc d'Aumont :
Projet de meuble destiné à serrer les bijoux de Mme la Dauphine, exécuté d’après les dessins de M. Bélanger, dessinateur des Menus Plaisirs du roy.
François-Joseph Bélanger
plume, encre noire, lavis d'encre
Image : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
Inscription « approuvé pour être exécuté » (24 août 1769) et signature du duc d'Aumont, premier gentilhomme de la Chambre du Roi
Cet imposant cabinet contenait les cadeaux de mariage destinés à être distribués par les époux aux membres de la cour (divers objets précieux dont on estime aujourd'hui le montant à 8 millions d'euros !!! ), ainsi que la collection personnelle des bijoux de Marie-Antoinette (ceux qu'elle apporte d'Autriche et ceux offerts par Louis XV).
Le cabinet est exécuté en 1770 par l’ébéniste allemand Maurice-Bernard Evalde. Suivant les instructions de l’architecte Bélanger, Evalde fabrique le cabinet dans un bois de noyer. Pierre Gouthière sera impliqué dans le travail des bronzes.
La reine jouant de la harpe
Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty
Gouache sur papier, vers 1775
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Claude de La Roüe est responsable de la décoration textile de la corbeille : un velours cramoisi brodé en relief avec du fil d’or décorait l’extérieur des panneaux des trois portes frontales et des deux panneaux latéraux ; le coussin sur lequel repose la couronne du dauphin était lui aussi recouvert de velours cramoisi ainsi que de dentelles, d’un galon et de quatre pompons dorés. De la soie dorée et cramoisie était également appliquée sur la pointe de la couronne.
Les armoiries du dauphin et de la dauphine, présentes sur les deux battants de côté, étaient tapissées d’un satin bleu céleste, et l’extérieur des vingt-quatre tiroirs d’un tissu doré orné d’un galon natté doré. L’intérieur des tiroirs était également recouvert de satin bleu avec galon doré, et chacun d’eux disposait d’un coussin en satin bleu bordé d’un ruban en taffetas doublement natté.
Cette corbeille de mariage a été vendue le 30 septembre 1793, lors des ventes révolutionnaires. Depuis, on a perdu sa trace.
C'est encore un aperçu de ce coffre que nous distinguons sur l'un des portraits de la reine peint par Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, en 1787.
Marie-Antoinette, reine de France, et ses enfants
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1787
Collection Louis XVI : accroché dans le salon de Mars (1787) Marie-Antoinette donne l'ordre de décrocher le tableau, après la mort du Dauphin (juin 1789)
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Presque 20 ans après sa conception, Vigée Le Brun nous laisse entrevoir un meuble dont les décors ont été modifiés. Depuis la date du couronnement de Louis XVI, la couronne royale et les armoiries de la couronne de France ont remplacé la couronne delphinale et les armoiries du dauphin et de la dauphine, tels qu'ils avaient été dessinés en 1769.
* Source et infos complémentaires : Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles - La corbeille de mariage de la dauphine en 1770 (Rebecca Tilles)
Les experts supposent que cette corbeille de mariage, de conception fragile (emploi de textiles pour les décors extérieurs), fut probablement conçue comme un mobilier éphémère, un " trousseau cérémoniel " destiné à une jeune dauphine et future épouse royale.
Marie-Antoinette a tout de même conservé cette corbeille un peu moins de 20 ans avant de commander, en 1787, un nouveau serre-bijou, plus à son goût, et peu importe le retentissement de " l'affaire du collier ", quelques mois plus tôt.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Voici des projets de ce nouveau " coffre " commandé par Marie-Antoinette, qui illustrent quelques-unes des formes et des décors imaginés et soumis à l'approbation de la reine :
Ce croquis nous permet de préciser que la couronne royale, qui était située au sommet du meuble, a disparu au moment de la Révolution française.
Projet de coffre aux diamants avec les figures de la Magnificence, la Noblesse, la Bénignité et la Libéralité
Anonyme (atelier de Jean-Démosthène Dugourc ?)
Dessin à la pierre noire, 18e siècle
Image : Paris, Musée des arts décoratifs
Couronnement formé par les figures de la Force, la Sagesse, et l'Abondance qui soutenaient autrefois sa couronne royale
Image : Twitter Château de Versailles
Cet autre dessin préparatoire à suivre nous rappelle que les deux tablettes d'entretoises supportaient " deux vases beau bleu plein " posés sur " deux plaques idem " livrés par la Manufacture de Sèvres en août 1787.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Les deux vases décorent encore la partie basse du meuble du temps où il se trouve dans la chambre de la duchesse d'Angoulême, aux Tuileries : " vases en porcelaine bleue richement ornés de bronzes ciselés et dorés, figures de femmes ailées à arabesques ".
Les tablettes et les deux vases furent brisés lors des évènements de la révolution de 1830, dite des « Trois Glorieuses ».
Projet d'armoire à bijoux de la Reine
Attribué à Jean-Demosthène Dugourc
Plume et encre noire sur papier calque
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Image : Lyon, MTMAD - Sylvain Pretto
Autre projet avec les vases à nouveau visibles sur cette maquette en cire et bois du meuble, et dont la partie basse est très proche de celle qui sera finalement réalisée.
Model for a Royal Cabinet
Jean Démosthène Dugourc (French, 1749-1825)
c. 1787
Wood, wax and ink on paper
Image : The Walters Art Museum (Baltimore)
Description du musée :
Dugourc entered this model in a contest held in 1787 to choose a design for Queen Marie-Antoinette's new jewel cabinet at the palace of Versailles. The jury selected another entry which was constructed the following year and is now in the Queen's bedroom in the palace. Dugourc, a multi-talented designer, received commissions from the comte de Provence (Louis XVI's brother and the future Louis XVIII) and from both Paul I and Catherine the Great of Russia as well as from Gustavus III of Sweden.
The Walters piece, an extremely rare model for a royal commission, reflects the prevailing neoclassical style in the use of such motifs as caryatids (pilasters in the form of human torsos), Greek sphinxes, delicate "rinceaux" (scrollwork), and lyres. Encased in the roundels are the monograms of Louis XVI and Marie Antoinette.
Images : The Walters Art Museum (Baltimore)
Ce croquis nous permet de préciser que la couronne royale, qui était située au sommet du meuble, a disparu au moment de la Révolution française.
Projet de coffre aux diamants avec les figures de la Magnificence, la Noblesse, la Bénignité et la Libéralité
Anonyme (atelier de Jean-Démosthène Dugourc ?)
Dessin à la pierre noire, 18e siècle
Image : Paris, Musée des arts décoratifs
Couronnement formé par les figures de la Force, la Sagesse, et l'Abondance qui soutenaient autrefois sa couronne royale
Image : Twitter Château de Versailles
Cet autre dessin préparatoire à suivre nous rappelle que les deux tablettes d'entretoises supportaient " deux vases beau bleu plein " posés sur " deux plaques idem " livrés par la Manufacture de Sèvres en août 1787.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Les deux vases décorent encore la partie basse du meuble du temps où il se trouve dans la chambre de la duchesse d'Angoulême, aux Tuileries : " vases en porcelaine bleue richement ornés de bronzes ciselés et dorés, figures de femmes ailées à arabesques ".
Les tablettes et les deux vases furent brisés lors des évènements de la révolution de 1830, dite des « Trois Glorieuses ».
Projet d'armoire à bijoux de la Reine
Attribué à Jean-Demosthène Dugourc
Plume et encre noire sur papier calque
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Image : Lyon, MTMAD - Sylvain Pretto
Autre projet avec les vases à nouveau visibles sur cette maquette en cire et bois du meuble, et dont la partie basse est très proche de celle qui sera finalement réalisée.
Model for a Royal Cabinet
Jean Démosthène Dugourc (French, 1749-1825)
c. 1787
Wood, wax and ink on paper
Image : The Walters Art Museum (Baltimore)
Description du musée :
Dugourc entered this model in a contest held in 1787 to choose a design for Queen Marie-Antoinette's new jewel cabinet at the palace of Versailles. The jury selected another entry which was constructed the following year and is now in the Queen's bedroom in the palace. Dugourc, a multi-talented designer, received commissions from the comte de Provence (Louis XVI's brother and the future Louis XVIII) and from both Paul I and Catherine the Great of Russia as well as from Gustavus III of Sweden.
The Walters piece, an extremely rare model for a royal commission, reflects the prevailing neoclassical style in the use of such motifs as caryatids (pilasters in the form of human torsos), Greek sphinxes, delicate "rinceaux" (scrollwork), and lyres. Encased in the roundels are the monograms of Louis XVI and Marie Antoinette.
Images : The Walters Art Museum (Baltimore)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Et enfin, voici le meuble tel que conservé de nos jours, au château de Versailles...
Serre-bijoux de la reine.
Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) et d'après Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825)
Paris, vers 1787.
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin.
Description du château de Versailles :
D’une exceptionnelle richesse décorative, le serre-bijoux associe des matériaux très divers : peintures décoratives sous verre dans le goût pompéien, par Jean-Jacques Lagrenée le jeune, camées peints par Jacques-Joseph Degault, partiellement remplacés l’année suivante par de nouveaux camées peints par Sauvage, bronzes dorés par Boizot, fondus par Martincourt, ciselés par Thomire et dorés par Mellet.
La manufacture de Sèvres, enfin, fournit le médaillon bleu et blanc placé au milieu de la ceinture ainsi que deux vases beau bleu autrefois placés sur les entretoises du piétement et disparus en 1830. Le grand bas-relief circulaire de bronze doré ornant le vantail central représente les Arts. Les quatre monumentales cariatides de bronze qui rythment la façade symbolisent les Saisons. Au sommet du meuble la Force, la Sagesse et l’Abondance portaient autrefois une couronne royale à présent disparue.
Porté sur huit pieds en carquois, le « coffre aux diamants » s’ouvre par trois vantaux et comporte de nombreux tiroirs. Il renoue donc très exactement avec la lointaine tradition des cabinets du XVIIe siècle, forme abandonnée depuis le règne de Louis XIV.
Images : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Images : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Serre-bijoux de la reine.
Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) et d'après Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825)
Paris, vers 1787.
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin.
Description du château de Versailles :
D’une exceptionnelle richesse décorative, le serre-bijoux associe des matériaux très divers : peintures décoratives sous verre dans le goût pompéien, par Jean-Jacques Lagrenée le jeune, camées peints par Jacques-Joseph Degault, partiellement remplacés l’année suivante par de nouveaux camées peints par Sauvage, bronzes dorés par Boizot, fondus par Martincourt, ciselés par Thomire et dorés par Mellet.
La manufacture de Sèvres, enfin, fournit le médaillon bleu et blanc placé au milieu de la ceinture ainsi que deux vases beau bleu autrefois placés sur les entretoises du piétement et disparus en 1830. Le grand bas-relief circulaire de bronze doré ornant le vantail central représente les Arts. Les quatre monumentales cariatides de bronze qui rythment la façade symbolisent les Saisons. Au sommet du meuble la Force, la Sagesse et l’Abondance portaient autrefois une couronne royale à présent disparue.
Porté sur huit pieds en carquois, le « coffre aux diamants » s’ouvre par trois vantaux et comporte de nombreux tiroirs. Il renoue donc très exactement avec la lointaine tradition des cabinets du XVIIe siècle, forme abandonnée depuis le règne de Louis XIV.
Images : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Images : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
Un des objets qui seront prochainement proposés aux enchères à l'occasion de la vente de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille nous apporte quelques informations au sujet d'un des éléments décoratifs du célèbre "serre-bijoux" de Marie-Antoinette :
Allégorie de la France en Minerve accompagnée de la Prudence et de l'Abondance
France, vers 1840
d'après Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825) et Simon-Louis Boizot (1743-1809)
bronze à patines brune et doré
50 x 95 x 50 cm
Note au catalogue :
Surmontant le célèbre Serre-bijoux de Marie-Antoinette, l’important groupe allégorique en bronze, réalisé en 1787 par Thomire d’après une composition de Boizot en bronze doré, présente la France en Minerve entourée des figures allégoriques de l’Abondance et de la Prudence, accompagnées de leurs attributs respectifs : la corne de fruits pour la première, un miroir et un serpent pour la seconde. Les trois figures sont assises sur une terrasse en forme de nuage, les bras tendus vers le ciel où elles portaient à l’origine une couronne (retirée à la Révolution). Notre bronze illustre une composition identique en bronze à deux patines, brune et doré.
Le précieux « coffre aux diamants » en acajou est réalisé par l’ébéniste Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) en 1787, d’après une conception de l’ornemaniste Jean Démosthène Dugourc (1749-1825). Longtemps considéré comme un cadeau de la ville de Paris, les Mémoires de Madame Campan révèlent que c’est Marie-Antoinette elle-même qui est à l’origine de cette demande, confiée à Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) directeur du Garde-Meuble ordinaire de la Reine. L’Extrait des objets principaux employés dans l’Etat du Garde-Meuble [de la Reine] des six derniers mois [de] 1787 évoque le nom de « Boiseau » pour la conception des modèles, ainsi que Etienne Martincourt pour la fonte, Pierre-Philippe Thomire pour la ciselure, et enfin Jean-Baptiste-Godegrand Mellet pour la dorure.
La richesse ornementale du meuble incrusté de nacre, de peintures sous verres, de plaques en porcelaine de Wedgwood, lui permet d’échapper aux dispersions révolutionnaires. Mais la couronne autrefois soutenue par les figures du groupe sommitale est retirée, sans être restituée lors des restaurations en 1817.
La renommée du Serre-bijoux conduit à la réalisation de meubles inspirés de sa conception et de fontes posthumes du groupe de Boizot. A cet égard, on peut évoquer un cabinet par Alfred II Beurdeley (1847-1919) proche de l’original versaillais et surmonté d’un groupe en bronze d'après l’allégorie de Boizot (Gallery Mayfair, Londres).
Le meuble évoqué est, bien évidemment, le spectaculaire et monumental coffre à bijoux que Marie-Antoinette commande elle même (via l'incontournable Bonnefoy du Plan) en 1787 pour la chambre de son grand appartement à Versailles.
Serre-bijoux de Marie-Antoinette
Schwerdfeger, Ferdinand (ébéniste) d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
Bronzes d'après Boizot, Louis-Simon (sculpteur) ; bronzes fondus par Martincourt, Etienne (fondeur) ; bronzes ciselés par Thomire, Pierre-Philippe (bronzier) ; bronzes dorés par Mellet, Jean-Baptiste-Godegrand (doreur)
Peinture sous verre de Lagrenée, Jean-Jacques (peintre) ; Degault, Jacques Joseph (peintre) ; Sauvage, Piat-Joseph (peintre)
Plaques de porcelaine par la Manufacture de Sèvres (fabricant)
France, 1787
Bâti : chêne. Placage : acajou, incrustations de nacre, peintures sous verre, plaques de porcelaine. Bronzes dorés ; marbre sérancolin des Pyrénées
H. 258 ; L. 204 ; Pr. 67 cm. Pds. 300 kgs
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Historique : Sans doute commandé par la reine Marie-Antoinette en 1787 et placé à Versailles dans sa grande chambre ; en 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; envoyé au Garde-Meuble le 22 mars 1810 pour être transféré à Compiègne ; dans le Salon de musique de l'Impératrice au palais de Compiègne en 1811 ; renvoyé au Garde-Meuble en 1817 et restauré pour être mis à disposition de la duchesse d'Angoulême au palais des Tuileries où il est placé dans sa chambre ; rentré au Garde-Meuble en 1830 après avoir été forcé lors des journées de juillet (...)
Pour ce qui concerne le groupe au sommet du meuble la conservation de Versailles préfère évoquer les figures allégoriques de la Force entourée de la Sagesse et de l'Abondance. La présentation du groupe vendu aux enchères nous présente un allégorie de la France en Minerve accompagnée de la Prudence et de l'Abondance. Je laisse les spécialistes s'exprimer sur ces différences, si elles existent.
Répétons que ces trois figures allégoriques supportaient une couronne couronne royale, détruite durant la Révolution.
Groupe du couronnement du meuble (2019)
Image : Twitter château de Versailles
Les différences entre le groupe originel et la copie vendue chez Sotheby's :
Image : Château de Versailles, RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Image : Sotheby's
Allégorie de la France en Minerve accompagnée de la Prudence et de l'Abondance
France, vers 1840
d'après Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825) et Simon-Louis Boizot (1743-1809)
bronze à patines brune et doré
50 x 95 x 50 cm
Note au catalogue :
Surmontant le célèbre Serre-bijoux de Marie-Antoinette, l’important groupe allégorique en bronze, réalisé en 1787 par Thomire d’après une composition de Boizot en bronze doré, présente la France en Minerve entourée des figures allégoriques de l’Abondance et de la Prudence, accompagnées de leurs attributs respectifs : la corne de fruits pour la première, un miroir et un serpent pour la seconde. Les trois figures sont assises sur une terrasse en forme de nuage, les bras tendus vers le ciel où elles portaient à l’origine une couronne (retirée à la Révolution). Notre bronze illustre une composition identique en bronze à deux patines, brune et doré.
Le précieux « coffre aux diamants » en acajou est réalisé par l’ébéniste Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) en 1787, d’après une conception de l’ornemaniste Jean Démosthène Dugourc (1749-1825). Longtemps considéré comme un cadeau de la ville de Paris, les Mémoires de Madame Campan révèlent que c’est Marie-Antoinette elle-même qui est à l’origine de cette demande, confiée à Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) directeur du Garde-Meuble ordinaire de la Reine. L’Extrait des objets principaux employés dans l’Etat du Garde-Meuble [de la Reine] des six derniers mois [de] 1787 évoque le nom de « Boiseau » pour la conception des modèles, ainsi que Etienne Martincourt pour la fonte, Pierre-Philippe Thomire pour la ciselure, et enfin Jean-Baptiste-Godegrand Mellet pour la dorure.
La richesse ornementale du meuble incrusté de nacre, de peintures sous verres, de plaques en porcelaine de Wedgwood, lui permet d’échapper aux dispersions révolutionnaires. Mais la couronne autrefois soutenue par les figures du groupe sommitale est retirée, sans être restituée lors des restaurations en 1817.
La renommée du Serre-bijoux conduit à la réalisation de meubles inspirés de sa conception et de fontes posthumes du groupe de Boizot. A cet égard, on peut évoquer un cabinet par Alfred II Beurdeley (1847-1919) proche de l’original versaillais et surmonté d’un groupe en bronze d'après l’allégorie de Boizot (Gallery Mayfair, Londres).
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Le meuble évoqué est, bien évidemment, le spectaculaire et monumental coffre à bijoux que Marie-Antoinette commande elle même (via l'incontournable Bonnefoy du Plan) en 1787 pour la chambre de son grand appartement à Versailles.
Serre-bijoux de Marie-Antoinette
Schwerdfeger, Ferdinand (ébéniste) d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
Bronzes d'après Boizot, Louis-Simon (sculpteur) ; bronzes fondus par Martincourt, Etienne (fondeur) ; bronzes ciselés par Thomire, Pierre-Philippe (bronzier) ; bronzes dorés par Mellet, Jean-Baptiste-Godegrand (doreur)
Peinture sous verre de Lagrenée, Jean-Jacques (peintre) ; Degault, Jacques Joseph (peintre) ; Sauvage, Piat-Joseph (peintre)
Plaques de porcelaine par la Manufacture de Sèvres (fabricant)
France, 1787
Bâti : chêne. Placage : acajou, incrustations de nacre, peintures sous verre, plaques de porcelaine. Bronzes dorés ; marbre sérancolin des Pyrénées
H. 258 ; L. 204 ; Pr. 67 cm. Pds. 300 kgs
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Historique : Sans doute commandé par la reine Marie-Antoinette en 1787 et placé à Versailles dans sa grande chambre ; en 1807 au palais de Saint Cloud, dans le cabinet de toilette de l'Empereur ; envoyé au Garde-Meuble le 22 mars 1810 pour être transféré à Compiègne ; dans le Salon de musique de l'Impératrice au palais de Compiègne en 1811 ; renvoyé au Garde-Meuble en 1817 et restauré pour être mis à disposition de la duchesse d'Angoulême au palais des Tuileries où il est placé dans sa chambre ; rentré au Garde-Meuble en 1830 après avoir été forcé lors des journées de juillet (...)
Pour ce qui concerne le groupe au sommet du meuble la conservation de Versailles préfère évoquer les figures allégoriques de la Force entourée de la Sagesse et de l'Abondance. La présentation du groupe vendu aux enchères nous présente un allégorie de la France en Minerve accompagnée de la Prudence et de l'Abondance. Je laisse les spécialistes s'exprimer sur ces différences, si elles existent.
Répétons que ces trois figures allégoriques supportaient une couronne couronne royale, détruite durant la Révolution.
Groupe du couronnement du meuble (2019)
Image : Twitter château de Versailles
Les différences entre le groupe originel et la copie vendue chez Sotheby's :
Image : Château de Versailles, RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Image : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La corbeille de mariage et le serre-bijoux de Marie-Antoinette à Versailles
La nuit, la neige a écrit:
Pour ce qui concerne le groupe au sommet du meuble la conservation de Versailles préfère évoquer les figures allégoriques dela Forceentourée de la Sagesse et de l'Abondance. La présentation du groupe vendu aux enchères nous présente un allégorie de la France en Minerve accompagnée de la Prudence et de l'Abondance. Je laisse les spécialistes s'exprimer sur ces différences, si elles existent.
Je dirais également Minerve, entourée de Prudence ( avec son miroir et son serpent ) et Abondance ( avec sa sempiternelle corne ) .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
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