Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
J'ai hésité à le présenter dans le sujet "Coffres et malles de Marie-Antoinette", et puis non...tout de même. :
Coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
Martin Carlin
Collection Versailles, musée national du château de Versailles
Bâti en chêne, placage et marqueterie de bois de rose et de sycomore, filets de buis et ébène ; porcelaine de Sèvres ; bronze ciselé et doré ; velours de soie.
Marque peinte W couronné et au fer GR couronné.
Sur la porcelaine : marques peintes LL entrelacés et lettre-date R, et des peintres Bertrand et Laroche.
Historique : Vendu en 1795 ; au XIXè siècle coll. Alfred de Rothschild ; coll. Mme Léon Barzin (née Eléanor Post Close). Don sous réserve d'usufruit en 1961 ; entré à Versailles en 1997.
La mode de ces coffres à bijoux, dénommés également coffres-forts et ornés de plaques de porcelaine de Sèvres, fut lancée à Versailles lorsque la jeune dauphine Marie-Antoinette en reçut un à l’occasion de son mariage, en mai 1770. Ses belles-sœurs, les comtesses de Provence et d’Artois, arrivées à la cour respectivement en 1771 et 1773 en possédèrent à leur tour.
Hors de la famille royale, mais plus près du roi Louis XV, madame Du Barry en acheta également un au marchand Simon-Philippe Poirier (vers 1720-1785) apporté à Versailles en décembre 1770.
Ce nouveau modèle de petit meuble féminin extrêmement raffiné fut en effet conçu par ce marchand mercier parisien cette année-là, et il en garda le monopole.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Le dessin du bâti avait été confié à l’ébéniste Martin Carlin, qui devait se spécialiser dans le mobilier orné de porcelaine, alors que les treize plaques de porcelaine, aux découpes particulières adaptées au panneautage du meuble, étaient commandées spécialement à la manufacture royale de Sèvres : toutes les faces en sont ornées à l’exception de l’arrière, plus simplement marqueté.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Le meuble est conçu comme une table à écrire – le tiroir révèle un plateau garni d’un velours et d’une écritoire – surmontée d’un coffre destiné à recevoir les écrins des bijoux.
À la préciosité de la porcelaine décorée de bouquets de fleurs dans un encadrement bleu turquoise répond le raffinement des bronzes dorés qui enserrent les panneaux.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
La plaque au centre de la façade, à la surface légèrement ondulante, évoque un lambrequin d’étoffe, l’illusion étant renforcée par la monture de bronze doré traitée à l’imitation d’une frange de passementerie. Ce détail, comme le profil général du meuble et l’ornementation de bronze sont autant de références à l’art d’André-Charles Boulle (1642-1732), premier concepteur de ce type de meuble au début du XVIIIe siècle, remis à la mode alors.
* Source : texte (extraits) de Bertrand Rondot, depuis le site du Château de Versailles : http://collections.chateauversailles.fr/#049373a6-9168-4769-bd64-c5f9626fa1b3
Le coffre figura-t-il dans le boudoir octogonal dit "cabinet de la Méridienne", situé derrière la chambre de la souveraine, comme le laisse penser une mention de Mme Campan dans ses Mémoires, citant, à propos de la dramatique affaire du Collier en 1785, le petit secrétaire de porcelaine de Sèvres, qui est auprès de la cheminée dans son boudoir?
Marie-Antoinette y était très attachée et elle demanda qu'il lui soit apporté aux Tuileries après le retour de la famille royale à Paris, le 6 octobre 1789.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
Martin Carlin
Collection Versailles, musée national du château de Versailles
Bâti en chêne, placage et marqueterie de bois de rose et de sycomore, filets de buis et ébène ; porcelaine de Sèvres ; bronze ciselé et doré ; velours de soie.
Marque peinte W couronné et au fer GR couronné.
Sur la porcelaine : marques peintes LL entrelacés et lettre-date R, et des peintres Bertrand et Laroche.
Historique : Vendu en 1795 ; au XIXè siècle coll. Alfred de Rothschild ; coll. Mme Léon Barzin (née Eléanor Post Close). Don sous réserve d'usufruit en 1961 ; entré à Versailles en 1997.
La mode de ces coffres à bijoux, dénommés également coffres-forts et ornés de plaques de porcelaine de Sèvres, fut lancée à Versailles lorsque la jeune dauphine Marie-Antoinette en reçut un à l’occasion de son mariage, en mai 1770. Ses belles-sœurs, les comtesses de Provence et d’Artois, arrivées à la cour respectivement en 1771 et 1773 en possédèrent à leur tour.
Hors de la famille royale, mais plus près du roi Louis XV, madame Du Barry en acheta également un au marchand Simon-Philippe Poirier (vers 1720-1785) apporté à Versailles en décembre 1770.
Ce nouveau modèle de petit meuble féminin extrêmement raffiné fut en effet conçu par ce marchand mercier parisien cette année-là, et il en garda le monopole.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Le dessin du bâti avait été confié à l’ébéniste Martin Carlin, qui devait se spécialiser dans le mobilier orné de porcelaine, alors que les treize plaques de porcelaine, aux découpes particulières adaptées au panneautage du meuble, étaient commandées spécialement à la manufacture royale de Sèvres : toutes les faces en sont ornées à l’exception de l’arrière, plus simplement marqueté.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
Le meuble est conçu comme une table à écrire – le tiroir révèle un plateau garni d’un velours et d’une écritoire – surmontée d’un coffre destiné à recevoir les écrins des bijoux.
À la préciosité de la porcelaine décorée de bouquets de fleurs dans un encadrement bleu turquoise répond le raffinement des bronzes dorés qui enserrent les panneaux.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
La plaque au centre de la façade, à la surface légèrement ondulante, évoque un lambrequin d’étoffe, l’illusion étant renforcée par la monture de bronze doré traitée à l’imitation d’une frange de passementerie. Ce détail, comme le profil général du meuble et l’ornementation de bronze sont autant de références à l’art d’André-Charles Boulle (1642-1732), premier concepteur de ce type de meuble au début du XVIIIe siècle, remis à la mode alors.
* Source : texte (extraits) de Bertrand Rondot, depuis le site du Château de Versailles : http://collections.chateauversailles.fr/#049373a6-9168-4769-bd64-c5f9626fa1b3
Le coffre figura-t-il dans le boudoir octogonal dit "cabinet de la Méridienne", situé derrière la chambre de la souveraine, comme le laisse penser une mention de Mme Campan dans ses Mémoires, citant, à propos de la dramatique affaire du Collier en 1785, le petit secrétaire de porcelaine de Sèvres, qui est auprès de la cheminée dans son boudoir?
Marie-Antoinette y était très attachée et elle demanda qu'il lui soit apporté aux Tuileries après le retour de la famille royale à Paris, le 6 octobre 1789.
Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Michèle Bellot
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
Merci cher LNLN !!! Quel beau meuble.
Le banquier Vernes l'avait acquis avant Versailles en promettant d'en faire dation. Sa déconfiture liée à son investissement dans Beghin-Say a finalement remis le meuble sur le marché avant que cela n'arrive... C'est alors qu'il fit l'objet d'une acquisition par le château :
Le banquier Vernes l'avait acquis avant Versailles en promettant d'en faire dation. Sa déconfiture liée à son investissement dans Beghin-Say a finalement remis le meuble sur le marché avant que cela n'arrive... C'est alors qu'il fit l'objet d'une acquisition par le château :
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
;
Nous passons notre vie en pâmoison dans ce forum !
Que de merveilles !!!
Merci, cher la nuit, la neige .....
Nous passons notre vie en pâmoison dans ce forum !
Que de merveilles !!!
Merci, cher la nuit, la neige .....
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
Ce n'est pas mon meuble préféré, mais disons que bon...il fait son petit effet, tout de même. boudoi32
Notre Gouverneur connait tous les grands mécènes de France et de Navarre...
Je lisais justement : avec la participation du Fonds du Patrimoine, du mécénat de Versailles, de la Versailles Foundation, d'ABN AMRO France par l'intermédiaire des Amis de Versailles et d'un donateur anonyme...
Alors ? C'était kiki ?
Notre Gouverneur connait tous les grands mécènes de France et de Navarre...
Gouverneur Morris a écrit: C'est alors qu'il fit l'objet d'une acquisition par le château :
Je lisais justement : avec la participation du Fonds du Patrimoine, du mécénat de Versailles, de la Versailles Foundation, d'ABN AMRO France par l'intermédiaire des Amis de Versailles et d'un donateur anonyme...
Alors ? C'était kiki ?
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le coffre à bijoux de Marie-Antoinette dauphine
Je l'ignore malheureusement
Mais la notice retranscrite plus haut le mentionne comme un legs Barzin. L'aimable héritière légua bien au château deux coffrets similaires (l'un est chez la Du Barry, l'autre a été échangé avec le Louvre) mais normalement celui-ci a été acquis différemment... Je suis perdu ! àè-è\':
Mais la notice retranscrite plus haut le mentionne comme un legs Barzin. L'aimable héritière légua bien au château deux coffrets similaires (l'un est chez la Du Barry, l'autre a été échangé avec le Louvre) mais normalement celui-ci a été acquis différemment... Je suis perdu ! àè-è\':
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
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