L'artiste peintre Marguerite Gérard
4 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 1 sur 1
L'artiste peintre Marguerite Gérard
Dernière édition par Mme de Sabran le Ven 02 Jan 2015, 18:21, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Le Comte a un livre sur cette artiste peu connue. C'est très joli. boudoi30
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Marguerite Gérard, surtout connue comme portraitiste, s'illustre aussi avec talent dans la peinture de genre, et laisse dans ce domaine plusieurs chefs-d'œuvre, dont La Liseuse (vers 1783-1785, Cambridge), Le Petit Messager, Le Concert, L'Heureux Ménage.
Plusieurs de ses peintures font partie depuis 2011 des collections du musée Fragonard, à Grasse.
Quelques oeuvres de Marguerite Gérard
La leçon de piano :
La lecture d'une lettre :
Le Petit Messager :
Laure Junot, duchess d'Abrantès et le général Junot (Duchess of Abrantès and General Junot), 1800 :
La lecture :
Peintre faisant le portrait d'une joueuse de luth (Painter when painting a portrait of a lute player), 61 x 51.5 cm, before 1803 :
Le Repas du chat, musée Fragonard, Grasse :
Chez Fragonard ( tiens, comme chez Sade ) , une affaire de belle-soeur. Il se marie à quarante ans . Sa femme Marie-Anne Gérard, lui propose bientôt de vivre ensemble avec sa jeune soeur à elle, Marguerite. Cette dernière a seize ans. Elle parle de son " maître et bon ami Frago ". Elles sont peintres toutes les deux, comme par hasard. On peut en déduire qu'elles savent comment fonctionne un pinceau. Elles font des miniatures. Deux enfants aussi, pour la première : Rosalie ( morte à dix-huit ans ) et Evariste .
L'organisation intime de Fragonard est, à mon avis, sensible partout. L'âge d'or est d'abord vécu chez soi dans une atmosphère d'inceste minutieusement sublimée et qui va éclairer, par en dessous, toutes les toiles . Cela aussi, c'est l'énigme: vie de famille et licence à égalité...
Philippe Sollers : Les surprises de Fragonard .
.
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
J'ai voulu faire la surprise au Comte en lui parlant de ce livre. Il vient de me le sortir de sa bibliothèque ! :
Invité- Invité
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Chouette ! Tu vas nous faire un petit topo . :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Je dois me rendre incessamment derrière mes fourneaux...
Invité- Invité
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Il y avait eu une très belle exposition entre le 10 septembre et le 6 décembre 2009 au musée Cognacq-Jay.
Invité- Invité
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Nous sommes en plein dedans, de plus en plus fréquemment et des distances de plus en plus longues. :n,,;::::!!!: J'en ai les larmes aux yeux !
Invité- Invité
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Mme de Sabran a écrit:
Marguerite Gérard 1761-1837, était la belle-soeur, l'élève, la collaboratrice et peut-être un peu plus ( ) de Fragonard.
A l'occasion de la...
Vente Sotheby's Paris - La collection du comte et de la comtesse de Ribes
...sera présenté à la vente un joli tableau, peint à quatre mains.
J'en profite pour citer des extraits de l'intéressante note au catalogue, que j'illustre.
Image : Sotheby's
L'élève intéressante
Marguerite Gérard (1761-1837) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
Huile sur toile
64,6 x 55 cm ; 25 1/2 by 21 2/3 in.
Image : Sotheby's
Provenance :
- Collection Joseph François Xavier Le Pestre, comte de Seneffe de Turnhout, Paris ;
- Saisi au Temple le 8 avril 1794 [19 germinal an III] avec d’autres œuvres appartenant au même prince par des autorités révolutionnaires et envoyé à l’hôtel de Nesle, rue de Beaune ;
- Cédé sur les ordres du ministre de l'Intérieur, à un "fermier" de la Verrerie nationale de Müntzthal en Lorraine, Antoine Gabriel Jourdan (1740 - 1804) ;
- Vente Jourdan, Paris, 4 avril 1803 (Alexandre-Joseph Paillet et Hippolyte Delaroche), n° 18 (Marguerite Gérard), acheté 505 francs ;
- Par héritage à son filleul, Aimé Gabriel d’Artigues (1773-1848), directeur des Verreries Saint-Louis ;
- A sa fille Anne Gabrielle d’Artigues (1833-1889), épouse en 1853 du comte Charles-Édouard de Ribes (1824-1896), maire de Belle-Église (Oise) ;
(...)
Présentation :
Cela ne fait que peu de temps que le nom – et le prénom – de Marguerite Gérard, sont ressortis de l’ombre. Cette ombre, immense, c’est celle de son beau-frère Jean-Honoré Fragonard, et il a fallu un long et patient travail de réhabilitation pour qu’enfin celle-ci retrouve, dans l’histoire de la peinture française de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles, sa place bien méritée.
La reconstitution progressive de son œuvre, depuis les travaux de Sally Welles-Robertson et de Jean-Pierre Cuzin, jusqu’à ceux, plus récents, de Carole Blumenfeld, ont permis de redécouvrir cette artiste femme majeure.
Portrait de Marguerite Gérard
Jean-Honoré Fragonard
Esquisse à la pierre noire, 1778
Image : Besançon ; Musée des beaux-arts et d'archéologie, Direction des musées de France, 2007 / photo de Pierre GUENAT
Née en 1761, Marguerite Gérard quitte Grasse en 1775 pour rejoindre à Paris sa sœur, Marie-Anne, qui a épousé Fragonard. Ce dernier la prend rapidement sous son aile et la forme, dans un premier temps comme dessinatrice et graveuse.
Dès 1778 elle signe sa première planche, Le Chat emmailloté. Mais bientôt son talent de peintre progresse suffisamment pour qu’elle puisse travailler de concert avec Fragonard lui-même, jusqu’à participer à plus ou moins grande échelle à des tableaux exécutés ensemble.
Portrait de Jean-Honoré Fragonard
Marguerite Gérard
Huile sur panneau, c. 1787-91
Image : Sotheby's
Développant en parallèle sa propre individualité artistique, elle parvient rapidement à se démarquer de l’art de son beau-frère, développant des thématiques et créant un langage qui lui sont propres et qui lui assureront un succès certain jusque tard dans les premières décennies du XIXe siècle.
Gravée en 1787 par Géraud Vidal (1742-1801 ; fig. 1), dans une planche restée célèbre (en témoignent de nombreuses copies), L’Elève intéressante est l’une des compositions les plus accomplies de la jeune Marguerite Gérard, sinon la plus accomplie même, malgré sa précocité dans la carrière de l’artiste. Rarement par la suite elle connaîtra un bonheur équivalent dans la composition, dans le raffinement de la technique.
L’élève intéressante, gravure par Géraud Vidal, 1787
Image : Sotheby's
L’inspiration de Marguerite est ici diverse, mais elle prend principalement sa source dans la peinture hollandaise du Siècle d’or, et plus encore dans la peinture des fijnschilders, ces peintres de la vie quotidienne, de scènes d’intérieurs intimistes, admirés pour leur technique picturale extrêmement précise et minutieuse, avec un rendu des étoffes et des matières illusionniste jusqu’à l’obsession. Marguerite Gérard, suivant en cela l’évolution de l’art de son beau-frère dans les années 1770-1780, tournera son regard vers ces peintres, Gerard ter Borch, Gabriel Metsu ou Frans van Mieris, et tirera de leurs exemples sa manière, délicate et précise, et son goût pour les sujets d’intérieurs qu’elle sera, avec Louis-Léopold Boilly, son exact contemporain, l’une des premières à remettre au goût du jour.
Âgée d’à peine vingt-six ans lorsqu’elle exécute L’Elève intéressante, sa première toile majeure, Marguerite y fait preuve d’une technique picturale totalement maîtrisée. La délicatesse du traitement des tissus, la souplesse des plis et la brillance du satin de la robe de la jeune femme, le rendu des matières, le poli des métaux, tout est exécuté avec la plus parfaite minutie.
L’insistante présence d’une accumulation d’objets d’arts – sculptures, gravures, tableaux – ou d’objets de la vie quotidienne vient enrichir la composition.
Depuis la boule de métal en bas à gauche de la toile, sur laquelle nous reviendrons, aux deux magots posés sur la table, depuis le chapeau de la jeune femme posé négligemment sur le groupe sculpté jusqu’à la sellette. Nombre de ces éléments se retrouveront dans les œuvres ultérieures de l’artiste, comme le trépied sur lequel est posé le groupe sculpté.
Détail intéressant, ce dernier , qui figure Deux amours se disputant un cœur (ou peut-être l’Amour et l’Amitié, selon un catalogue de vente ancien…) reprend une composition célèbre en son temps, qui a longtemps été considérée comme étant l’invention de Falconet, alors qu’elle revient en réalité aux frères Nicolas et Joseph Broche (voir G. Scherf, op. cit., note 20 p. 44).
Deux Amours se disputant un cœur ou l’Amour et l’Amitié, d’après N. et J. Broche
Image : Sotheby's
Le titre de l’œuvre, L’Elève intéressante, est indiqué par la lettre de l’estampe de Vidal. S’il a été tentant de voir, dans la jeune femme absorbée dans la contemplation d’une gravure, Marguerite Gérard elle-même, il semblerait que cette hypothèse doive être abandonnée. En effet, Vidal dédicace sa planche à « Mlle Chéreau », tandis qu’il inscrit le monogramme « AC » au centre de la lettre, au centre d’une couronne de fleurs. Ces éléments laissent penser que la jeune femme représentée est en réalité Anne Louise Chéreau, née en 1771 et elle-même issue d’une famille de graveurs et d’éditeurs d’estampes.
De prime abord d’une grande simplicité de sujet, le tableau propose peut-être un sens plus profond.
A travers son titre, « l’Elève intéressante », à travers les éléments qu’il dispose dans la pièce, à travers également la boule de métal qui se situe en bas à gauche, Marguerite Gérard semble offrir au spectateur un rébus qu’il faut décoder.
La gravure que tient Anne Louise Chéreau n’est pas anodine, il s’agit de l’estampe tirée de la Fontaine d’Amour de Fragonard, exécutée par Regnault en 1785 et qui connut un très grand succès.
La Fontaine d’Amour, 1785
Gravure par Regnault d’après J. H. Fragonard
Image : Sotheby's
Enfin, la boule métallique en acier poli posée au sol sur une gravure froissée dont il est difficile de reconnaître le modèle, constitue un miroir dans le tableau, dont le reflet renvoie l’image du reste de la pièce où l’on découvre quatre figures : celle de Marguerite Gérard elle-même, assise à son chevalet et derrière laquelle se tient son maître et mentor, Fragonard.
Les deux autres personnages ont été identifiés comme Marie Anne Fragonard et Henri Gérard ou le graveur Géraud Vidal lui-même.
Ainsi, au-delà de ses qualités purement techniques, L’Elève intéressante oblige une nouvelle fois à s’interroger sur les rapports artistiques entre Marguerite Gérard et son beau-frère et maître, Fragonard.
Outre la question, parfois évoquée, d’une possible relation intime entre le maître et sa jeune et charmante belle-sœur, l’hypothèse d’une collaboration entre les deux peintres sur plusieurs tableaux de jeunesse de Marguerite a fréquemment été soulevée et il semble désormais acquis que Fragonard, dans les premiers tableaux peints par sa jeune belle-sœur et élève, ait souvent aidé à la conception de la composition des œuvres et également apposé sa touche à un ou plusieurs détails.
En un clin d’œil malicieux, Frago a exécuté le chat blanc (qu’il avait déjà peint dans un précédent tableau de sa belle-sœur, Le Chat Angora) qui taquine le chien au repos sur un tabouret à l’assise de velours bleu.
Une allusion à une connivence marquée qui dépasse le seul domaine de la collaboration artistique ?
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - La collection Ribes I
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Autre exemple des sources d'inspirations communes à Fragonard et Marguerite Gérard, ainsi que des oeuvres peintes à quatre mains avec...
L’Oiseau chéri
Jean-Honoré Fragonard,
Huile sur toile
Collection Hélène et Jean-François Costa
Image : Gazette Drouot
Voir notre sujet : Jean-Honoré Fragonard - Redécouverte de L'oiseau chéri, Grasse
Et l'extrait de l'article : Les baisers volés de Grasse, par Vincent Noce (29 juin 2018).
L’Oiseau chéri permet de découvrir une des dernières œuvres auxquelles Fragonard apporta sa touche, et des plus rembranesques. Pour Carole Blumenfeld, «il semble évident aujourd’hui que Fragonard réalisa très vite L’Oiseau chéri sur une toile à peine préparée», la restauration par Isabelle Leegenhoek ayant permis de retrouver «les blancs à peine broyés typiques de l’artiste».
On y retrouve le paravent et le berceau, qui apparaissent dans d’autres tableaux de collaboration avec Marguerite Gérard comme Dors mon enfant de Karlsruhe. Mais le bambin, lui, apparaît dans plusieurs tableautins du seul Fragonard.
D’autre part, le brio et l’attention portés aux draperies évoquent irrésistiblement le goût de l’auteur du Verrou d’une matière plus riche pour sculpter les formes. Par la suite, Marguerite Gérard s’appropria la composition en peignant Les Premières caresses du jour, œuvre aujourd’hui perdue.
Cette proximité fut source de bien des confusions. La version de Gérard est connue par le seul exemplaire ayant survécu de l’estampe gravée par son frère Henri et par maintes copies qui réapparaissent régulièrement sur le marché, certaines se faisant passer pour des originaux. Elle avait été acquise par le banquier de la Cour, Joseph Duruey, dont la collection fut saisie peu avant qu’il ne soit guillotiné.
Marguerite Gérard avait modifié la position et les figures de la mère et de l’enfant de L’Oiseau chéri, ajoutant un fond et inversant la position du paravent et le sens du berceau.
La description du catalogue de la vente Duruey précise aussi que le vase d’or était posé sur un piédestal de pierre, comme dans la gravure.
Dans L’Oiseau chéri, baigné dans les jeux délicats d’un clair-obscur fragonardesque, peint tout en rondeurs comme une ronde-bosse, le bambin cache le visage de la jeune femme, alors que chez Marguerite Gérard, comme le souligne Carole Blumenfeld, la protagoniste est toujours la mère.
Le tableau figurait bien comme Fragonard dans la collection Marcille. Il n’avait pas fait beaucoup de chemin, puisqu’il était passé en vente à Rouen en 1980 comme «attribué à Marguerite Gérard».
Seulement, il avait été recouvert d’une nouvelle couche de vernis qui venait s’ajouter aux repeints anciens et aux différentes épaisseurs qui le rendaient indéchiffrable.
La récente réapparition en Normandie de L’Oiseau chéri et son acquisition dans la foulée par le musée Fragonard concluent une quête de plusieurs décennies.
* Source et article complet : Les baisers volés de Grasse - Gazette Drouot
Et donc le tableau de Marguerite Gérard, dit disparu dans l'article ?
Mother and Child
Marguerite Gérard et Jean-Honoré Fragonard
Huile sur toile
Image : Galerie Eric Coatalem / Tefaf
L’Oiseau chéri
Jean-Honoré Fragonard,
Huile sur toile
Collection Hélène et Jean-François Costa
Image : Gazette Drouot
Voir notre sujet : Jean-Honoré Fragonard - Redécouverte de L'oiseau chéri, Grasse
Et l'extrait de l'article : Les baisers volés de Grasse, par Vincent Noce (29 juin 2018).
L’Oiseau chéri permet de découvrir une des dernières œuvres auxquelles Fragonard apporta sa touche, et des plus rembranesques. Pour Carole Blumenfeld, «il semble évident aujourd’hui que Fragonard réalisa très vite L’Oiseau chéri sur une toile à peine préparée», la restauration par Isabelle Leegenhoek ayant permis de retrouver «les blancs à peine broyés typiques de l’artiste».
On y retrouve le paravent et le berceau, qui apparaissent dans d’autres tableaux de collaboration avec Marguerite Gérard comme Dors mon enfant de Karlsruhe. Mais le bambin, lui, apparaît dans plusieurs tableautins du seul Fragonard.
D’autre part, le brio et l’attention portés aux draperies évoquent irrésistiblement le goût de l’auteur du Verrou d’une matière plus riche pour sculpter les formes. Par la suite, Marguerite Gérard s’appropria la composition en peignant Les Premières caresses du jour, œuvre aujourd’hui perdue.
Cette proximité fut source de bien des confusions. La version de Gérard est connue par le seul exemplaire ayant survécu de l’estampe gravée par son frère Henri et par maintes copies qui réapparaissent régulièrement sur le marché, certaines se faisant passer pour des originaux. Elle avait été acquise par le banquier de la Cour, Joseph Duruey, dont la collection fut saisie peu avant qu’il ne soit guillotiné.
Marguerite Gérard avait modifié la position et les figures de la mère et de l’enfant de L’Oiseau chéri, ajoutant un fond et inversant la position du paravent et le sens du berceau.
La description du catalogue de la vente Duruey précise aussi que le vase d’or était posé sur un piédestal de pierre, comme dans la gravure.
Dans L’Oiseau chéri, baigné dans les jeux délicats d’un clair-obscur fragonardesque, peint tout en rondeurs comme une ronde-bosse, le bambin cache le visage de la jeune femme, alors que chez Marguerite Gérard, comme le souligne Carole Blumenfeld, la protagoniste est toujours la mère.
Le tableau figurait bien comme Fragonard dans la collection Marcille. Il n’avait pas fait beaucoup de chemin, puisqu’il était passé en vente à Rouen en 1980 comme «attribué à Marguerite Gérard».
Seulement, il avait été recouvert d’une nouvelle couche de vernis qui venait s’ajouter aux repeints anciens et aux différentes épaisseurs qui le rendaient indéchiffrable.
La récente réapparition en Normandie de L’Oiseau chéri et son acquisition dans la foulée par le musée Fragonard concluent une quête de plusieurs décennies.
* Source et article complet : Les baisers volés de Grasse - Gazette Drouot
Et donc le tableau de Marguerite Gérard, dit disparu dans l'article ?
Mother and Child
Marguerite Gérard et Jean-Honoré Fragonard
Huile sur toile
Image : Galerie Eric Coatalem / Tefaf
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Heureuse surprise : le tableau La lecture d'une lettre est conservé au musée Thomas Henry, à Cherbourg !
Le cartel annonce :
Marguerite Gérard
Grasse 1761 - Paris 1837
La lecture d'une lettre
Salon de 1817
huile sur toile Don de Thomas Henry, 1835
Belle-soeur et élève de Jean-Honoré Fragonard s'est illustrée comme portraitiste et peintre de scènes de genre intimistes .
Thomas Henry s'est chargé du commerce de ses tableaux à plusieurs reprises .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Analyse esthétique du tableau LE PETIT MESSAGER de Marguerite GERARD
Bonjour,
Je souhaiterai faire une grille d'analyse esthétique du tableau LE PETIT MESSAGER peint par Marguerite GERARD vers 1810
Je viens de commencer des études dans un atelier de céramique ou je fais du modelage.Mais avec le COVID et compte tenu du confinement, il n'est plus possible d'aller en cours.
Je dois faire un travail d'analyse esthétique d'un tableau.
Je n'ai pas suivi assez de cours d'histoire de l'art et je n'ai pas assez de connaissances pour le faire seule, j'aurai besoin de votre aide.
On me demande de structurer mon analyse sur cette grille d'analyse : elle est structurée en 5 points.
Je penses être capable de répondre à la question 1 et j'ai déjà fait le point 4.
Par contre pour le reste, je serais très intéressée par recevoir votre réponse aux points 2, 3, et 5.
:
1) IMPRESSIONS GÉNÉRALES Là, je devrais réussir à le faire moi-même car on me demande de répondre
,,,à la question "qu'est ce que je ressens dans mes émotions
à la question "quelle est l'ambiance du tableau, l'ambiance ressentie"
2) LES PROCEDES TECHNIQUES
a) composition
1-plans, 2- lignes de direction, 3-le centre d'interet principal et le point de focalisation, 4- la forme géométrique
b) couleurs
1- fonctionnement des couleurs à l'aide du cercle chromatique
2- sur quels accords de couleurs est construit le tableau
c) lumière
d) perpective
e) facture picturale
3) effets recherches
4) contexte culturel : j'ai déjà rédigé le point 4.
5) message
je vous remercie pour l'aide que vous pourriez m'apporter dans ce travail.
Je vous remercie d'avance et je vous souhaites une très bonne soirée
Amélie
Je souhaiterai faire une grille d'analyse esthétique du tableau LE PETIT MESSAGER peint par Marguerite GERARD vers 1810
Je viens de commencer des études dans un atelier de céramique ou je fais du modelage.Mais avec le COVID et compte tenu du confinement, il n'est plus possible d'aller en cours.
Je dois faire un travail d'analyse esthétique d'un tableau.
Je n'ai pas suivi assez de cours d'histoire de l'art et je n'ai pas assez de connaissances pour le faire seule, j'aurai besoin de votre aide.
On me demande de structurer mon analyse sur cette grille d'analyse : elle est structurée en 5 points.
Je penses être capable de répondre à la question 1 et j'ai déjà fait le point 4.
Par contre pour le reste, je serais très intéressée par recevoir votre réponse aux points 2, 3, et 5.
:
1) IMPRESSIONS GÉNÉRALES Là, je devrais réussir à le faire moi-même car on me demande de répondre
,,,à la question "qu'est ce que je ressens dans mes émotions
à la question "quelle est l'ambiance du tableau, l'ambiance ressentie"
2) LES PROCEDES TECHNIQUES
a) composition
1-plans, 2- lignes de direction, 3-le centre d'interet principal et le point de focalisation, 4- la forme géométrique
b) couleurs
1- fonctionnement des couleurs à l'aide du cercle chromatique
2- sur quels accords de couleurs est construit le tableau
c) lumière
d) perpective
e) facture picturale
3) effets recherches
4) contexte culturel : j'ai déjà rédigé le point 4.
5) message
je vous remercie pour l'aide que vous pourriez m'apporter dans ce travail.
Je vous remercie d'avance et je vous souhaites une très bonne soirée
Amélie
acabeauxart- Messages : 1
Date d'inscription : 30/04/2020
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Bonsoir et bienvenue, Amélie !
La voici, cette toute charmante peinture de genre de Marguerite Gérard :
Je ne vous ferai pas une grille d'analyse esthétique du tableau, mais je vous propose une interprétation à mon sens .
Attention, je suis très imaginative !
Le messager est ce garçonnet bien caché derrière le paravent . Comment a-t-il pu entrer sans se faire remarquer? mystère ! la pièce serait-elle ouverte aux quatre vents ? Il a précautionneusement mis dans la gueule du petit chien une lettre, un billet doux n'en doutons pas, et il observe attentivement que tout se passe comme il l'a prévu. En effet : le chien gratte le bas de la robe de sa maîtresse très occupée à ranger des gravures. Elle va prendre la lettre, la lire, rosir d'émotion, peut-être en baiser les mots tendres ... dans ce cas, l'enfant jaillira de sa cachette et demandera s'il a une réponse à porter . Si au contraire, la belle froisse la pauvre lettre, la jette au feu et retourne à ses gravures, le petit messager disparaîtra aussi furtivement qu'il est venu et ira faire à contre-coeur son rapport à l'amoureux au désespoir.
La voici, cette toute charmante peinture de genre de Marguerite Gérard :
Je ne vous ferai pas une grille d'analyse esthétique du tableau, mais je vous propose une interprétation à mon sens .
Attention, je suis très imaginative !
Le messager est ce garçonnet bien caché derrière le paravent . Comment a-t-il pu entrer sans se faire remarquer? mystère ! la pièce serait-elle ouverte aux quatre vents ? Il a précautionneusement mis dans la gueule du petit chien une lettre, un billet doux n'en doutons pas, et il observe attentivement que tout se passe comme il l'a prévu. En effet : le chien gratte le bas de la robe de sa maîtresse très occupée à ranger des gravures. Elle va prendre la lettre, la lire, rosir d'émotion, peut-être en baiser les mots tendres ... dans ce cas, l'enfant jaillira de sa cachette et demandera s'il a une réponse à porter . Si au contraire, la belle froisse la pauvre lettre, la jette au feu et retourne à ses gravures, le petit messager disparaîtra aussi furtivement qu'il est venu et ira faire à contre-coeur son rapport à l'amoureux au désespoir.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'artiste peintre Marguerite Gérard
Bonjour Amélie, soyez la bienvenue parmi nous.
Si vous savez où est conservée cette oeuvre aujourd'hui, merci de le préciser...
Image : Tumblr / Books0977
L'image n'est malheureusement pas géniale.
Si vous avez mieux, n'hésitez pas à la poster ici, car nous ne distinguons pas correctement les détails.
Vous connaissez sans doute déjà ces informations, mais je précise toutefois qu'il s'agit d'un tableau qui avait été proposé en vente aux enchères en 2005, avec la présentation suivante :
Marguerite GÉRARD (Grasse 1761- Paris 1837)
Le petit messager
Sur sa toile d'origine. 61 x 50,5 cm
Signée en bas à droite Mle Gérard.
Provenance :
Vente Fesch, Rome, 26 mars 1845, n° 786, p. 34 (Le fidèle messager).
Acquis chez Cailleux, Paris, par les grands-parents du propriétaire actuel.
Expositions :
Salon de 1810, Paris, n° 365 (Le petit messager ou L'occupation interrompue).
Les Époques, Paris, Galerie Charpentier, 1933, n° 81, p. 43.
Bibliographie :
A. Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire Général des Artistes de l'école française, Paris, 1882, p. 638.
P. Marmottan, L'Ecole française de peinture, 1789-1830, Paris, 1886, p. 275.
J. Doin, Marguerite Gérard, Gazette des Beaux-Arts, décembre 1912, p. 436.
S. Wells-Robertson, Marguerite Gérard, New York University, P.H.D., 1978, tome 1, vol. 2, n° 77, reproduit.
Présentation :
Notre tableau provient de la célèbre collection du Cardinal Fesch vendue à Rome en 1843 et 1845. Ce dernier était un fervent admirateur de Marguerite Gérard.
Il possédait en effet onze tableaux de cette artiste dont le tableau qui faisait pendant à notre composition, même si antérieur d'une dizaine d'années, Jeune femme arrangeant des fleurs (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, n° 47, localisation inconnue).
Dans notre tableau, Marguerite Gérard reprend différents motifs qu'elle affectionnait. Le Jeune garçon faisant irruption sur la scène date des années 1780 (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, nos 12, 14 et 20). La jeune femme posant un genou sur le banc rappelle une illustration des Liaisons dangereuses réalisée en 1796 (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, n° 44c).
Par ailleurs, le secrétaire et le banc sont des accessoires utilisés par l'artiste dans les années 1800. Enfin, l'étoffe de soie recouvrant la table, au motif d'oiseaux et autres animaux, est un élément qui se retrouve uniquement dans les œuvres autour de 1810 ou plus tardives (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, nos 78 et 79).
L'espace restreint présent dans notre tableau, et fréquent dans l'œuvre de Marguerite Gérard, avait probablement pour but de créer un sentiment d'intimité.
* Source : Hôtel des ventes de Lille / Expert M. René MILLET
Si vous savez où est conservée cette oeuvre aujourd'hui, merci de le préciser...
Image : Tumblr / Books0977
L'image n'est malheureusement pas géniale.
Si vous avez mieux, n'hésitez pas à la poster ici, car nous ne distinguons pas correctement les détails.
Vous connaissez sans doute déjà ces informations, mais je précise toutefois qu'il s'agit d'un tableau qui avait été proposé en vente aux enchères en 2005, avec la présentation suivante :
Marguerite GÉRARD (Grasse 1761- Paris 1837)
Le petit messager
Sur sa toile d'origine. 61 x 50,5 cm
Signée en bas à droite Mle Gérard.
Provenance :
Vente Fesch, Rome, 26 mars 1845, n° 786, p. 34 (Le fidèle messager).
Acquis chez Cailleux, Paris, par les grands-parents du propriétaire actuel.
Expositions :
Salon de 1810, Paris, n° 365 (Le petit messager ou L'occupation interrompue).
Les Époques, Paris, Galerie Charpentier, 1933, n° 81, p. 43.
Bibliographie :
A. Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire Général des Artistes de l'école française, Paris, 1882, p. 638.
P. Marmottan, L'Ecole française de peinture, 1789-1830, Paris, 1886, p. 275.
J. Doin, Marguerite Gérard, Gazette des Beaux-Arts, décembre 1912, p. 436.
S. Wells-Robertson, Marguerite Gérard, New York University, P.H.D., 1978, tome 1, vol. 2, n° 77, reproduit.
Présentation :
Notre tableau provient de la célèbre collection du Cardinal Fesch vendue à Rome en 1843 et 1845. Ce dernier était un fervent admirateur de Marguerite Gérard.
Il possédait en effet onze tableaux de cette artiste dont le tableau qui faisait pendant à notre composition, même si antérieur d'une dizaine d'années, Jeune femme arrangeant des fleurs (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, n° 47, localisation inconnue).
Dans notre tableau, Marguerite Gérard reprend différents motifs qu'elle affectionnait. Le Jeune garçon faisant irruption sur la scène date des années 1780 (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, nos 12, 14 et 20). La jeune femme posant un genou sur le banc rappelle une illustration des Liaisons dangereuses réalisée en 1796 (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, n° 44c).
Par ailleurs, le secrétaire et le banc sont des accessoires utilisés par l'artiste dans les années 1800. Enfin, l'étoffe de soie recouvrant la table, au motif d'oiseaux et autres animaux, est un élément qui se retrouve uniquement dans les œuvres autour de 1810 ou plus tardives (voir S. Wells-Robertson, op. cité supra, nos 78 et 79).
L'espace restreint présent dans notre tableau, et fréquent dans l'œuvre de Marguerite Gérard, avait probablement pour but de créer un sentiment d'intimité.
* Source : Hôtel des ventes de Lille / Expert M. René MILLET
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Sujets similaires
» Gérard van Spaendonck, peintre de Marie Antoinette
» Marguerite de Valois
» Les vampires au XVIIIe siècle
» Marguerite Boucicaut, "Au Bon Marché"
» La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
» Marguerite de Valois
» Les vampires au XVIIIe siècle
» Marguerite Boucicaut, "Au Bon Marché"
» La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum