Les Polignac et la publication du Livre rouge

Le Livre Rouge a écrit: Marie-Antoinette n'a pas toujours contrefait la prude. Elle s'avise en ce jour de se travestir en femme honnête, décente & de bonnes mœurs.

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Quelles sottises dans ce livre...

Cher Févicq, auriez-vous la bonté de vérifier dans votre exemplaire si la princesse de Lamballe y est mentionnée, et si tel est le cas, je vous saurais infiniment gré de me montrer ces pages

Non, cher Comte, malheureusement, la Princesse de Lamballe n'apparaît pas sur cet exemplaire, qui va jusqu'au G :
apparaissent Cursius, Broglie, Caillot, de Boynes, Guillemeau...
Il faudrait trouver un exemplaire complet...

Vicq d Azir a écrit:Non, cher Comte, malheureusement, la Princesse de Lamballe n'apparaît pas sur cet exemplaire, qui va jusqu'au G :
apparaissent Cursius, Broglie, Caillot, de Boynes, Guillemeau...
Il faudrait trouver un exemplaire complet...

Ah c'est fort dommage
Peut-être notre MARIE ANTOINETTE a-t-elle un exemplaire complet...
J'irai lui rendre visite bientôt :n,,;::::!!!:
Car trouver cela sur le marché en édition complète et authentique, ça va revenir très cher je pense... boudoi29

J

L'ouverture du livre-rouge, écrit la marquise de Créquy  ( mémoires apocryphes, sans doute    ) est venue révéler que toute cette famille ( [i]Polignac )  ne touchait pas annuellement sur le trésor ou la cassette du Roi plus de cent vingt mille livres ; mais les Talleyrand, qui ne valaient pas les Chalencon, et qui n'étaient pas moins dépourvus de fortune en arrivant à la cour en 1742, je m'en souviens ! la famille des Talleyrand, vous dis-je, avait trouvé moyen de se faire adjuger en émoluments d'emplois, produits de charges et gouvernements, bénéfices épiscopaux, abbayes en commande et brevets de retenue, pensions, assignations sur le domaine, et autres bienfaits de la couronne à titre gratuit, dix-sept cent mille livres de rente !
La mère de ces trois Lameth avait touché du Roi, qu'ils ont abreuvé d'outrages et dont ils ont provoqué la déchéance, une somme de quarante-six mille écus pour arranger leurs affaires, et de plus, un cadeau de soixante mille livres, à l'intention de faire élever, entretenir convenablement et bien équiper ces petits gentilshommes : et c'étaient ces gens-là qu'on entendait vociférer contre les Polignac et les profusions de la cour !...

En écoulant ces folles criailleries, j'ai toujours pensé que le caractère et les autres inconvénients de la Comtesse Diane étaient pour beaucoup dans cette injuste et générale exaspération contre son frère et sa belle-sœur, et par contre-coup, hélas ! contre notre malheureuse Reine qui les protégeait en suivant tout naturellement l'attrait de son cœur, sans irritation contre leurs ennemis, sans prévision sinistre et sans se douter de l'animadversion qu'elle excitait contre sa favorite et sa majesté.

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Mme de Sabran a écrit:La mère de ces trois Lameth avait touché du Roi, qu'ils ont abreuvé d'outrages et dont ils ont provoqué la déchéance, une somme de quarante-six mille écus pour arranger leurs affaires, et de plus, un cadeau de soixante mille livres, à l'intention de faire élever, entretenir convenablement et bien équiper ces petits gentilshommes : et c'étaient ces gens-là qu'on entendait vociférer contre les Polignac et les profusions de la cour !...

En écoulant ces folles criailleries, j'ai toujours pensé que le caractère et les autres inconvénients de la Comtesse Diane étaient pour beaucoup dans cette injuste et générale exaspération contre son frère et sa belle-sœur, et par contre-coup, hélas ! contre notre malheureuse Reine qui les protégeait en suivant tout naturellement l'attrait de son cœur, sans irritation contre leurs ennemis, sans prévision sinistre et sans se douter de l'animadversion qu'elle excitait contre sa favorite et sa majesté.

C'est bien dit Eléonore, je partage ton avis.
La reine a éprouvé beaucoup de chagrin et d'amertume en constatant que les Lameth comblés de bienfaits se sont transformés en ses pires ennemis.

Mme de Sabran a écrit:

Pardon, mais c'est gonflé d'écrire un truc pareil.
Tout de même ! boudoi29

Merci pour ce sujet.
En complément, cette petite présentation intéressante : http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=634

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Pas tant que ça ! Qui aujourd'hui ne serait pas horrifié par le montant des salaires (pensions de l'époque) de bien humbles fonctionnaires. Mais chut cela ne doit pas être su.
Je ne suis pas choqué par le montant des pensions servies à la famille de Polignac compte tenu de leur train de vie et de leurs devoirs vis à vis des Souverains.

Comte d'Hézècques a écrit:
C'est bien dit Eléonore, je partage ton avis.
La reine a éprouvé beaucoup de chagrin et d'amertume en constatant que les Lameth comblés de bienfaits se sont transformés en ses pires ennemis.

Il s'agit de l'avis de la pseudo Mme de Créquy, non celui de notre très réelle Mme de Sabran !

La nuit, la neige a écrit:

Pardon, mais c'est gonflé d'écrire un truc pareil.
Tout de même ! boudoi29

Merci pour ce sujet.  
En complément, cette petite présentation intéressante : http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=634

Merci, cher ami, pour ce lien très intéressant !  

Un retentissement immense

La publication du « Livre rouge » met en évidence les abus de l’absolutisme, le désordre des finances et le besoin de réformes. La Constituante établit une distinction entre les finances publiques et les finances personnelles du roi, à qui elle attribue une liste civile. Le Comité des pensions verse, à partir de l’été 1790, des pensions sur des critères complètement revus.

La divulgation des bénéficiaires des largesses royales discrédite davantage encore l’aristocratie et produit un effet immense tant à Paris qu’en province. Pour le journaliste Loustalot, des Révolutions de Paris, elle rend « toute contre-révolution impossible ».

Cette affaire révèle aussi la faiblesse de Louis XVI, qui tergiverse mais ne trouve pas à temps de solution pour empêcher le scandale. Un autre souverain aurait refusé de livrer le document ou l’aurait détruit. -

C'est exactement ce qu'écrit Vaudreuil à Artois !


Sinon, gonflé, oui ! ...  mais pas tout à fait faux .

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je possède, dans son jus non relié, mais daté de 1793 un volume contenant les trois parties reprenant ces dépenses, mais depuis le règne de LOUIS XV et en consultant la note des A.N. indiquée ci-dessus, il semblerait qu'en 1793 il a été retrouvé d'autres volumes plus anciens.

c'est un peu difficile de s'y retrouver, mais on constate qu'il y a des sommes importantes réglées à des princes étrangers !!!!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

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L'ouverture du livre-rouge est venue révéler que toute cette famille ne touchait pas annuellement sur le trésor ou la cassette du Roi plus de cent vingt mille livres ; mais les Talleyrand, qui ne valaient pas les Chalencon, et qui n'étaient pas moins dépourvus de fortune en arrivant à la cour en 1742, je m'en souviens ! la famille des Talleyrand, vous dis-je, avait trouvé moyen de se faire adjuger en émoluments d'emplois, produits de charges et gouvernements, bénéfices épiscopaux, abbayes en commande et brevets de retenue, pensions, assignations sur le domaine, et autres bienfaits de la couronne à titre gratuit, dix-sept cent mille livres de rente ! La mère de ces trois Lameth avait touché du roi, qu'ils ont abreuvé d'outrages et dont ils ont provoqué la déchéance, une somme de quarante-six mille écus pour arranger leurs affaires, et de plus, un cadeau de soixante mille livres, à l'intention de faire élever, entretenir convenablement et bien équiper ces petits gentilshommes : et c'étaient ces gens-là qu'on entendait vociférer contre les Polignac et les profusions de la cour !...

En écoulant ces folles criailleries, j'ai toujours pensé que le caractère et les autres inconvénients de la Comtesse Diane étaient pour beaucoup dans cette injuste et générale exaspération contre son frère et sa belle-sœur, et par contre-coup, hélas ! contre notre malheureuse Reine qui les protégeait en suivant tout naturellement l'attrait de son cœur, sans irritation contre leurs ennemis, sans prévision sinistre et sans se douter de l'animadversion qu'elle excitait contre sa favorite et sa majesté.



( La marquise de Créquy, Souvenirs )

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Mme de Sabran a écrit:;
En écoulant ces folles criailleries, j'ai toujours pensé que le caractère et les autres inconvénients de la Comtesse Diane étaient pour beaucoup dans cette injuste et générale exaspération contre son frère et sa belle-sœur, et par contre-coup, hélas ! contre notre malheureuse Reine qui les protégeait en suivant tout naturellement l'attrait de son cœur, sans irritation contre leurs ennemis, sans prévision sinistre et sans se douter de l'animadversion qu'elle excitait contre sa favorite et sa majesté.



( La marquise de Créquy, Souvenirs )

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C'est un vraie concierge celle-là !  :::!!!ùùù^^^^: :  Comment elle parle de moi ?   

Tiens donc ! ... dans le le Livre rouge, ou Liste des pensions secrètes sur le Trésor public, contenant les noms et qualités des pensionnaires, Paris, 1790 (attribué à l’abbé de La Reynie), la comtesse de Brionne ( mère du prince de Lambesc dont la charge à cheval, sabre au clair, dans les jardins des Tuileries est restée célèbre ) est notée pour avoir perçu des fonds importants de la Liste civile afin de faire échouer la réunion des États généraux.

https://ahrf.revues.org/5983