Marie-Antoinette. Carnet secret d’une reine de Benjamin Lacombe

Reinette a écrit: Elle n'avait pas envie de créer des bidonvilles (ou ce qui en tenait lieu à l'époque) dans son jardin. Elle rêvait à une paysannerie idéale. Où est le mal ?  Cela ne l'empêchait pas d'avoir conscience de la misère de son peuple et de souhaiter y remédier.

Sans vouloir faire d’anachronisme, c’est un « concept », que je trouve encore pour le moins extrêmement maladroit, et qui en terme de « communication » (pour employer un terme moderne) lui a été préjudiciable, sans qu’elle en ait eu tout à fait conscience.

Reinette a écrit:Elle en parle dans ses lettres.

Moi je suis tombée sur des mémoires inédits révélant la prodigalité de la Reine envers son peuple, c'est impressionnant !
Je poste ici un extrait inédit d'une conversation qu'elle tenait avec un valet, lors d'une promenade dans le hameau :

La Reine - "Ne pourrait-on pas trouver un ouvrier pour le toit de cette chaumière ?
Il y a des tuiles qui dégoulinent !
Un valet - N'ayez crainte Majesté, un peintre passera cet après-midi pour les redessiner au pinceau.
Majesté ! Quel est cet amoncellement de petits gâteaux qui figure sur la table des cuisines ?
- Ce sont les petits gâteaux, d'il y a dix jours, ils sont pour les pauvres.
- Majesté, c'est que le peuple n'a plus de dent !
- Oh mon Dieu ! les pauvres sont des "sans-dent" !
Mais comment peut-on avoir une vie "normale" sans dent ?
Qu'on leurs refile la soupe immonde de ce midi, comme-çà, ça débarrasse !
- Plaît-il Majesté ?
- Je veux dire qu'on leurs livre la soupe la meilleure du monde de ce midi, ce sera fait de bonne grâce !
Voyez, combien mon bon cœur va à ces pauvres gens !
- Je le constate, Majesté...
- Tenez, comme mon hospitalité est sans faille, allez donc pour ces "sans-dent", moudre un peu de farine au moulin.
- Mais Majesté, le moulin ne peut moudre de la farine !!!
- Et bien dans ce cas : pas de farine, pas de pain !!!
Toutefois, il serait bon de faire entendre ma volonté à être généreuse à qui vous savez...
- A qui donc Majesté ?
- Mais si...comment s'appelle t-il déjà le bougre ?...Oh mais vous l'avez sûrement croisé une fois ou deux comme moi...
- Non vraiment je ne vois pas ?!?
-Mais si le gros tout mou !
Oh Majesté, je crains que le Roi Louis XVI ne soit encore à son conseil des ministres.
- Encoooore !!!
Et qui , pendant ce temps va s'occuper du peuple ? Et bien c'est maman ! Encore maman ! Toujours maman qui doit veiller à tout : à peindre la farine, veiller à moudre les tuiles du toit ! Mon Dieu, j'ai l'impression de perdre la tête !
- Non Majesté, pas encore...
- Merci mon ami de me rassurer. Il faut que je sois partout, alors que je pourrais rester tranquille à me promener, décontractée du corset dans ce merveilleux petit village !
Ah, d'ailleurs où sont passés les villageois ?
- Ben, c'est que nous ne sommes que deux ici, Majesté.
- Eh bien tant-pis, et puis ce midi si le gros tout mou ne vient pas partager notre soupe, qu'on lui livre de la pizza !

( Source : l'authentique vie de la Reine au Hameau, bibliothèque nationale du père Castor )

Ce père Castor ne serait-il pas un cousin de la mère Trierweiler :

Bien à vous.

jJai pris cette intéressante page -, car comme pour un certain FRANCOIS je fais partie des "sans-dents" elle est a conserver dans notre documentation.
Merci de donner les références exactes du PERE CASTOR, qui lui , a d'excellentes dents !!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Benjamin Lacombe, intime avec Marie-Antoinette
Publié le 15 décembre 2014


Marie-Antoinette, Carnet secret d’une reine était très attendu. Une fois encore, Benjamin Lacombe est à la hauteur des espérances avec ce très beau livre à savourer tête reposée. Très riche, cet ouvrage fait se côtoyer correspondances, extraits de journal intimes et illustrations dans différents styles. « Je me suis inspiré d’images d’antan, explique l’auteur, et d’autres sont plus personnelles. J’ai demandé à Cécile Berly, historienne, de me relire. Elle m’a aussi donné son avis et a préfacé l’ouvrage. Je voulais que tout soit parfaitement juste. Et comme les sources ne sont pas forcément d’accord sur certains points, il n’est parfois pas simple de s’y retrouver. » Pour ce roman illustré, Benjamin Lacombe s’est inspiré du carnet intime de Marie-Antoinette. Une source précieuse même si elle est assez maigre. « Elle détestait écrire. Elle n’écrivait que dans les moments forts de sa vie. Et encore pour suivre les instructions de sa mère selon laquelle la souveraine devait écrire un peu chaque jour. Le rapport qu’elle avait avec sa mère est très intéressant. Marie-Thérèse d’Autriche était un monstre politique et elle a essayé de jouer de son influence sur sa fille pour prendre le contrôle. Au départ, Marie-Antoinette n’était pas destinée à être reine. Elle n’a pas été élevée de manière à diriger le plus grand royaume d’Europe. Mais petit à petit, elle va s’émanciper. »

Ce personnage a toujours passionné Benjamin Lacombe et cela faisait très longtemps qu’il souhaitait y consacrer un ouvrage. « Son destin m’a touché. A 14 ans, elle a été arrachée à la cour de Vienne pour celle de France qui sont très différentes. Elle qui avait eu une enfance très libre se retrouvait à devoir s’adapter dans ce nouveau monde. Et malgré ses efforts, elle a toujours été considérée comme une Autrichienne. Marie-Antoinette est, selon moi, une grande incomprise. Il y a tout d’abord cette phrase qu’elle n’a jamais prononcé : « qu’ils mangent de la brioche ! ». Tout le monde disait d’elle qu’elle était légère et inconsciente alors que pas du tout! On le voit bien dans ses lettres. Et puis elle a apporté beaucoup à la France. Des choses pour lesquelles elle n’est pas forcément créditée. Et si Paris a été capitale de la mode, c’est grâce à elle. Tout le monde voulait être habillé comme elle. »


Mais c’est surtout en dessinant les coiffures de la reine de France que Benjamin Lacombe s’est le plus lâché. Une profusion de fleurs, de plumes d’où émergent parfois des animaux et pas des moindres (une autruche, notamment). Chaque détail a son importance et sa symbolique. Comme cette serrure dont la reine n’a pas la clé, cet iris pour représenter la féminité et la découverte de l’amour, cette tête de mort, les tentacules d’un poulpe, symbole du désespoir et de l’emprisonnement… Le dessinateur a également créé une toile de Jouy inédite qui n’aura jamais aussi bien porté son nom… Et le tout toujours avec cette précision, cette douceur aux abords romantiques dans lesquelles Benjamin Lacombe n’hésite pas à trancher pour influer davantage de force aux émotions.

Si les personnages semblent figés dans un moment suspendu, c’est tout un roman que l’on peut lire dans leurs yeux. Des regards croqués avec beaucoup de subtilité et de retenue.

Pour parfaire sa Marie-Antoinette à laquelle il tenait tant, Benjamin ne s’est pas économisé. Il a travaillé comme un forcené pour livrer ce boulot de titan, quitte à tomber malade à plusieurs reprises. Après un peu de repos bien mérité, Benjamin Lacombe ressortira crayons et pinceaux pour s’atteler à une histoire qu’il désire dessiner depuis très longtemps, Alice au Pays des merveille (personnage en vogue en ce moment) : « Je l’ai en tête depuis longtemps. Et comme l’année prochaine Alice aura 150 ans, c’est le bon moment pour le faire. »

Majesté a écrit:
Mais c’est surtout en dessinant les coiffures de la reine de France que Benjamin Lacombe s’est le plus lâché. Une profusion de fleurs, de plumes d’où émergent parfois des animaux et pas des moindres (une autruche, notamment). Chaque détail a son importance et sa symbolique. Comme cette serrure dont la reine n’a pas la clé, cet iris pour représenter la féminité et la découverte de l’amour, cette tête de mort, les tentacules d’un poulpe, symbole du désespoir et de l’emprisonnement… Le dessinateur a également créé une toile de Jouy inédite qui n’aura jamais aussi bien porté son nom… Et le tout toujours avec cette précision, cette douceur aux abords romantiques dans lesquelles Benjamin Lacombe n’hésite pas à trancher pour influer davantage de force aux émotions.

Je l'ai parcouru hier en librairie... vraiment un beau livre, rempli d'émotions.
Et j'ai découvert le portrait d'après Mme Vigée-Lebrun de 1787, avec les enfants... :

Majesté a écrit:Mercredi 17 décembre  Benjamin LACOMBE dédicacera son Marie-Antoinette : carnets secrets d'une reine  à 15h au Furet du Nord de Lille ... j'y serai peut-être ... :

Eh bien j'allais y être...
Mais j'ai bien fait de vérifier l'actualité du Furet du Nord car la séance de dédicaces est reportée début 2015... àè-è\':

Bien à vous.

Il te faudra patienter à peine un tout petit peu plus !

J'envoie mon exemplaire à Lille alors !

Comte d'Hézècques a écrit:J'envoie mon exemplaire à Lille alors !

Et viens donc avec alors ! :n,,;::::!!!:

Bien à toi !

Majesté a écrit:
Et viens donc avec alors ! :n,,;::::!!!:

Bien à toi !

Oui, il est grand temps !
Je verrai les deux Benjamin pour le prix d'un seul

ABSOLUMENT !!!
Une aubaine à ne pas rater ! :

Bien à toi

Benjamin Lacombe a écrit: Il y a tout d’abord cette phrase qu’elle n’a jamais prononcé : « qu’ils mangent de la brioche ! ».

Ah, cela fait du bien de lire ça ...

Par l'image, Benjamin illustre cette difficulté conjugale en faisant sienne cette métaphore du roi serrurier, très répandue au XVIIIème siècle, qui a beau forger des clefs mais qui ne parvient pas à ouvrir la porte secrète de sa femme .

( Cécile Berly )

L'on ne saurait faire montre de davantage de tact et de délicatesse pour évoquer " le fatal article ".

.

J’ai feuilleté ce livre en librairie.
En effet, il n’est pas destiné aux jeunes enfants.
Il y a quelques images un peu olé, olé... :

La nuit, la neige a écrit:
Il y a quelques images un peu olé, olé... :

... oui, mais toutes mignonnes .
Et l'idée de base d'une toile de Jouy coquine est d'une drôlerie irrésistible !

Oui, si l’on veut, mais pas pour des enfants.
A mon avis... boudoi32

Oui, je suis d'accord, pas pour les enfants !

Je sais bien qu’ils voient 100 fois « pire » sur internet.
Mais bon...ce n’est pas une raison ! :

La nuit, la neige a écrit:Je sais bien qu’ils voient 100 fois « pire » sur internet.

Je déplore tout autant la violence que le sexe . Vive la censure parentale !

Eugénie attendra un bon moment avant de feuilleter cet album. : Magnifique au demeurant.

Mme de Sabran a écrit:

La nuit, la neige a écrit:Je sais bien qu’ils voient 100 fois « pire » sur internet.

Je déplore tout autant la violence que le sexe .  Vive la censure parentale !

En effet, il vaut mieux. Il m'arrive régulièrement d'être sidérée par mes élèves qui ont un accès facile à des choses qui ne leur sont pas du tout destinées.
Après, tout dépend comment cela se passe. Je lisais du Gotlib à huit ans. Notamment sa version de la Dame aux Camélias . Mais je ne comprenais pas la moitié.:

Ah, tais-toi ! C'est aussi l'un de mes must ! :n,,;::::!!!:

séance de dédicaces le SAMEDI 17 JANVIER 2015 à AMIENS
à la LIBRAIRIE LES PAGES D'ENCRE - 1, rue des Chaudronniers
à compter de 14 H 00.

Annonce réservée au Nordistes du FORUM

MARIE ANTOINETTE àè-è\':