Le cardinal Guillaume Dubois
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Le cardinal Guillaume Dubois
Un cardinal au pouvoir peut-être moins célèbre que d’autres, et pourtant...
Vient de paraître :
Le cardinal Dubois
De Alexandre Dupilet
Aux éditions Tallandier (Février 2015)
Présentation de l’éditeur :
Précepteur et éminence grise du régent Philippe d’Orléans, secrétaire d’État des Affaires étrangères, archevêque de Cambrai, Premier ministre de Louis XV, le cardinal Dubois (1656-1723) est le génie politique de la Régence.
Pourtant, le personnage peine à être reconnu. Présenté comme un ambitieux machiavélique, raillé pour ses escapades amoureuses et vilipendé pour son impiété, Dubois apparaît comme un libertin sans vergogne. Machiavélique et ambitieux, Dubois le fut assurément, sinon comment aurait-il pu réussir le tour de force de devenir cardinal et Premier ministre de Louis XV, lui, le modeste fils d’un apothicaire de Brive ?
Dubois est surtout le plus grand stratège politique de son temps. En réussissant à imposer l’alliance avec l’ennemi de toujours, l’Angleterre, il devient le principal architecte de la paix européenne.
Sur le plan intérieur, en tant que Premier ministre, digne héritier de Richelieu et de Mazarin, il réussit à apaiser les divisions qui ont gangrené le royaume durant la sombre fin de règne de Louis XIV.
Audacieux, curieux et toujours prêt à tenter des nouvelles réformes, Dubois marque de son empreinte son époque, à l’aube du siècle des Lumières.
C’est cette trajectoire fulgurante qu’Alexandre Dupilet retrace dans cette biographie d’un personnage au destin hors du commun.
J’avais écouté, avec beaucoup d’intérêt, l’émission Au coeur de l’histoire consacrée à ce personnage.
L’invité de Franck Ferrand n’était pas l’auteur de cette biographie, mais Jean-Christian Petitfils, autre spécialiste de la période.
C’est ici si le sujet vous intéresse : http://www.europe1.fr/mediacenter/emissions/au-coeur-de-l-histoire/sons/l-integrale-le-cardinal-dubois-2369453
Vient de paraître :
Le cardinal Dubois
De Alexandre Dupilet
Aux éditions Tallandier (Février 2015)
Présentation de l’éditeur :
Précepteur et éminence grise du régent Philippe d’Orléans, secrétaire d’État des Affaires étrangères, archevêque de Cambrai, Premier ministre de Louis XV, le cardinal Dubois (1656-1723) est le génie politique de la Régence.
Pourtant, le personnage peine à être reconnu. Présenté comme un ambitieux machiavélique, raillé pour ses escapades amoureuses et vilipendé pour son impiété, Dubois apparaît comme un libertin sans vergogne. Machiavélique et ambitieux, Dubois le fut assurément, sinon comment aurait-il pu réussir le tour de force de devenir cardinal et Premier ministre de Louis XV, lui, le modeste fils d’un apothicaire de Brive ?
Dubois est surtout le plus grand stratège politique de son temps. En réussissant à imposer l’alliance avec l’ennemi de toujours, l’Angleterre, il devient le principal architecte de la paix européenne.
Sur le plan intérieur, en tant que Premier ministre, digne héritier de Richelieu et de Mazarin, il réussit à apaiser les divisions qui ont gangrené le royaume durant la sombre fin de règne de Louis XIV.
Audacieux, curieux et toujours prêt à tenter des nouvelles réformes, Dubois marque de son empreinte son époque, à l’aube du siècle des Lumières.
C’est cette trajectoire fulgurante qu’Alexandre Dupilet retrace dans cette biographie d’un personnage au destin hors du commun.
J’avais écouté, avec beaucoup d’intérêt, l’émission Au coeur de l’histoire consacrée à ce personnage.
L’invité de Franck Ferrand n’était pas l’auteur de cette biographie, mais Jean-Christian Petitfils, autre spécialiste de la période.
C’est ici si le sujet vous intéresse : http://www.europe1.fr/mediacenter/emissions/au-coeur-de-l-histoire/sons/l-integrale-le-cardinal-dubois-2369453
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 07 Déc 2020, 11:27, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Comme toi , j'avais écouté Franck Ferrand...mais surtout, je me souviens de Jean Rochefort incarnant le fameux Dubois dans Que la Fête commence !
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Le cardinal Guillaume Dubois
Oui. Incroyable destinée que celle de ce Dubois, n’est-ce pas ?
Je sens que cette biographie sera ma prochaine lecture...
Guillaume Dubois, appelé « l'abbé Dubois », puis « le cardinal Dubois »
Ecclésiastique et un homme politique français, né le 6 septembre 1656 à Brive-la-Gaillarde et mort le 10 août 1723 à Versailles.
Il fut le principal ministre de l'État sous la Régence de Philippe d'Orléans.
Portrait of Cardinal Guillaume Dubois
Hyacinthe Rigaud
Oil on canvas, 1723
Signed on base of clock: 'fait par Hyacinthus Rigaud, 1723'
Image : The Cleveland Museum of Art, Ohio
Biographie
Très mal connue, en l'absence d'archives substantielles, la jeunesse du cardinal Dubois a fait l'objet d'innombrables anecdotes généralement malveillantes, telles que le fait qu’il aurait versé dans la marmite de la cantine une fiole d’antimoine, laxatif particulièrement puissant, subtilisée dans la boutique paternelle alors qu’il était encore élève du prieuré Saint-Martin, ou qu’il aurait mis enceinte, à l’âge de 13 ans, une servante chez le premier président du parlement de Bordeaux où il avait été engagé comme précepteur, qu’il l’aurait épousée et, qu’une fois la dot dilapidée en beuveries et escapades nocturnes, il aurait quitté précipitamment sa ville natale, à l’âge de 16 ans, sans même avoir communié pour monter dans la capitale, mais quelques-unes sont bien documentées.
On sait que Dubois, abbé (clerc tonsuré, mais pas prêtre) depuis 1692, obtint « un très essentiel service », comme l'écrit le marquis d'Argenson dans ses Mémoires de la part du marquis de Breteuil, alors intendant de Limoges, qui parvint « avec subtilité », à faire disparaître toutes traces d'un mariage contracté par le sieur Dubois, avant son entrée dans les ordres, en 1720, en vue d'être consacré cardinal. En contrepartie, Breteuil sera nommé ministre de la Guerre par le Régent sur proposition (fortement soutenue) de Dubois.
Né à Brive-la-Gaillarde (Limousin), le jeune Guillaume aurait été, selon ses ennemis, le fils d'un apothicaire. Il est le fils de Jean Dubois et de Marie de Joyet de Chaumont. Issu d'un milieu d'édiles, son père est en réalité docteur en médecine. C'est son oncle et parrain, Guillaume, qui est maître apothicaire (baptême du 24 septembre 1656 à Saint-Martin de Brive).
Il est le deuxième enfant du ménage. Son frère aîné est Joseph Dubois, né en 1650, mort en 1740, maire perpétuel de Brive et directeur général des ponts et chaussées de France entre 1723 et 1736. Un autre frère, Jean Dubois (1665-1727), a été abbé de Caunes. Une sœur, Jeanne, a été mariée le 1er mars 1685 à Saint-Martin de Brive avec Guillaume de Vielbans d'Aurussac.
Un élève remarquable
Éduqué par les frères de la doctrine chrétienne, il reçoit la tonsure et le « petit collet » à l'âge de treize ans. Avec Fleury et, plus tard, Bernis, il appartient à cette « lignée occitane de grands prélats semi-libéraux » (Emmanuel Le Roy Ladurie), typique du Midi des Lumières. Il devient l'abbé Dubois, titre de pure courtoisie pour cet abbé de cour et de salon.
En 1672, à 16 ans, il obtient une bourse et part, sans doute par la protection du lieutenant-général du Limousin, le marquis Jean de Pompadour, pour Paris, poursuivre sa formation au collège Saint-Michel, aujourd'hui disparu, mais dont il reste quelques vestiges rue de Bièvre (5ème arrondissement).
Vestige du collège au no 12 de la rue de Bièvre : statue de l'archange saint Michel terrassant le dragon.
Collège de Chanac Pompadour (dit aussi Chenac Pompadour) est un collège de l'ancienne Université de Paris aussi connu sous le nom de collège Saint-Michel.
Fondé, rue de Bièvre, en 1338 par Guillaume de Chanac, patriarche latin d'Alexandrie et évêque de Paris. Cette famille limousine été proche des Pompadour. Par son mariage en 1355 avec Ranulfe Hélie II de Pompadour, Galienne de Chanac amène le collège de Chanac aux Pompadour. Il est réorganisé en 1530. Les boursiers étaient au nombre de douze et du Limousin.
Son entrée principale se trouvait rue Perdue qui fut ensuite appelée rue Saint-Michel.
Il fut intégré au collège Louis-le-Grand en 1763.
Image et texte : Wikipedia
Il est vite remarqué par l'abbé Antoine Faure, directeur de l'établissement, qui obtient pour son compatriote le poste envié de précepteur du neveu du roi, le jeune Philippe, duc de Chartres, futur duc d'Orléans, né en 1674.
Aujourd'hui, au musée Carnavalet, un portrait en pied, sans doute apocryphe, le montre au côté de son élève.
Portrait d'un maître et de son élève
Anonyme
Huile sur toile, 18e siècle
Lors de son achat, le tableau était considéré comme un double portrait de l'abbé Dubois (1656-1723) et du duc d'Orléans (1674-1723) ; il était attribué à Jean-Baptiste Jouvenet.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Premiers pas à la cour
En 1692, sous l'insistance acharnée de Louis XIV, mais face à l'opposition irréductible de sa mère, la Princesse palatine, le duc de Chartres épouse Mademoiselle de Blois, fille naturelle légitimée que le roi avait eue de Madame de Montespan. Dubois est appelé à la rescousse pour vaincre les hésitations du jeune duc et obtient par la suite l'abbaye de Saint Just en Picardie.
Philippe d'Orléans, duc de Chartres, duc d'Orléans, Le Régent
Hyacinthe Rigaud (?)
Huile sur toile, 17e siecle
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
En 1698, au service de la maison d'Orléans en même temps que l'abbé de Saint-Pierre, Dubois effectue une mission diplomatique en Angleterre. Il y découvre une nation capitaliste et libérale en plein essor, visite Oxford, rencontre les exilés français tels Saint-Évremond et noue sans doute d'utiles relations dans l'entourage de la Cour de Saint-James.
De retour au Palais-Royal, Dubois devient — dans l'entourage des Orléans — un spécialiste de la diplomatie secrète. Il y croise l'abbé de Saint-Pierre, théoricien de la paix universelle.
La Régence
Le début de la Régence en 1715 marque le début d'un bref mais flamboyant apogée dans la carrière de Dubois.
Devenu conseiller du Régent, il exerce une influence croissante. Il oriente la France vers l'alliance britannique, aidé en cela des renseignements de sa maîtresse en titre, Madame de Tencin (il n'avait alors pas encore prononcé ses vœux), qui, par son fameux salon littéraire et politique, était au fait du dessous des cartes de la politique anglaise.
Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin
Les Orléans et les Hanovre devant faire face à de vives oppositions intérieures, il s'efforce de maintenir la paix qui, seule, peut permettre de maintenir la stabilité du régime et l'économie française, bien malmenée par la longue guerre de Succession d'Espagne qui vient à peine de se terminer.
Pour ce faire, l'Angleterre lui versait secrètement, ainsi que nous l'apprend Nocé, une pension annuelle de 960 000 livres (soit à peu près 10 millions d'euros actuels).
Le retournement des alliances en faveur de l'Angleterre des Hanovre a pour conséquence l'éloignement des descendants de la dynastie catholique Stuart. C'est ainsi que Jacques Edouard Stuart se réfugie en Avignon, terre papale, au retour de la désastreuse expédition en Écosse de 1715 ("Fifteen" selon la terminologie anglaise).
(...)
Face aux projets du cardinal Alberoni en Espagne, il négocie la Triple Alliance (1717) avec George Ier. En 1719, une guerre limitée contre l'Espagne force Philippe V à renvoyer Alberoni. Il obtient ensuite, après avoir reçu les ordres mineurs et le sous-diaconat le 24 février 1720 et annulé son mariage, l'archevêché de Cambrai (9 juin 1720), un des plus riches du pays, qui lui fournit également le titre prestigieux de prince du Saint-Empire romain germanique.
Le 16 juillet 1721, après l'élection d'Innocent XIII, il reçoit enfin la pourpre cardinalice, alors qu'il ne sait pas célébrer une messe. Il n'ira jamais dans son diocèse, l'essentiel de ses préoccupations allant à la politique. Il devint abbé commendataire de l'abbaye de Cercamp, le 29 juillet 1721.
Détail d'un portrait du cardinal Guillaume Dubois (1656-1723)
Hyacinthe Rigaud
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Hampel Auctions
Ses ennemis, faisant abstraction de ses qualités de diplomate et du bilan global positif de son action au gouvernement de la France, attribuent l'essentiel de son ascendant sur le Régent à sa capacité à lui trouver des maîtresses à son goût, d'où l'aphorisme rapporté par Roger Peyrefitte à propos de son élévation au cardinalat : « le pape est un fin cuisinier qui sait faire d'un maquereau un rouget. »
(...)
Ministre principal
Son ascension est parachevée par l'obtention du poste de principal ministre, que Mazarin avait été le dernier à obtenir, l'entrée à l'Académie française puis la présidence de l'assemblée du clergé.
Durant son bref ministère, il tente de relancer l'économie par la réduction des droits, de rétablir la situation des finances après les errements du système de Law et ralentit la persécution des protestants.
Doté de sept abbayes, il amasse, comme la plupart des cardinaux de l'époque, une certaine fortune (dix millions de livres) et tente de promouvoir sa famille. On lui prête une vie dissolue — peut-être à cause d'une maîtresse en titre, Mme de Tencin, qu'il a connue avant de prononcer ses voeux —, mais elle semble plutôt avoir été consacrée au travail et au relèvement de la France.
Il meurt à Versailles en 1723, suivi de près, 3 mois plus tard, par son ancien élève, le duc d'Orléans. Il fut inhumé dans la collégiale Saint-Honoré à Paris, mais celle-ci fut détruite en 1792 lors de la Révolution.
La tombe du cardinal Dubois fut transportée quelque temps après dans l'église Saint-Roch à Paris où elle se trouve toujours.
Monument funéraire du cardinal Guillaume Dubois
Eglise Saint-Roch, Paris
Image : Entouring.com
* Source texte biographie : Wikipedia (fr) - Guillaume Dubois
Je sens que cette biographie sera ma prochaine lecture...
_______________
Guillaume Dubois, appelé « l'abbé Dubois », puis « le cardinal Dubois »
Ecclésiastique et un homme politique français, né le 6 septembre 1656 à Brive-la-Gaillarde et mort le 10 août 1723 à Versailles.
Il fut le principal ministre de l'État sous la Régence de Philippe d'Orléans.
Portrait of Cardinal Guillaume Dubois
Hyacinthe Rigaud
Oil on canvas, 1723
Signed on base of clock: 'fait par Hyacinthus Rigaud, 1723'
Image : The Cleveland Museum of Art, Ohio
Biographie
Très mal connue, en l'absence d'archives substantielles, la jeunesse du cardinal Dubois a fait l'objet d'innombrables anecdotes généralement malveillantes, telles que le fait qu’il aurait versé dans la marmite de la cantine une fiole d’antimoine, laxatif particulièrement puissant, subtilisée dans la boutique paternelle alors qu’il était encore élève du prieuré Saint-Martin, ou qu’il aurait mis enceinte, à l’âge de 13 ans, une servante chez le premier président du parlement de Bordeaux où il avait été engagé comme précepteur, qu’il l’aurait épousée et, qu’une fois la dot dilapidée en beuveries et escapades nocturnes, il aurait quitté précipitamment sa ville natale, à l’âge de 16 ans, sans même avoir communié pour monter dans la capitale, mais quelques-unes sont bien documentées.
On sait que Dubois, abbé (clerc tonsuré, mais pas prêtre) depuis 1692, obtint « un très essentiel service », comme l'écrit le marquis d'Argenson dans ses Mémoires de la part du marquis de Breteuil, alors intendant de Limoges, qui parvint « avec subtilité », à faire disparaître toutes traces d'un mariage contracté par le sieur Dubois, avant son entrée dans les ordres, en 1720, en vue d'être consacré cardinal. En contrepartie, Breteuil sera nommé ministre de la Guerre par le Régent sur proposition (fortement soutenue) de Dubois.
Né à Brive-la-Gaillarde (Limousin), le jeune Guillaume aurait été, selon ses ennemis, le fils d'un apothicaire. Il est le fils de Jean Dubois et de Marie de Joyet de Chaumont. Issu d'un milieu d'édiles, son père est en réalité docteur en médecine. C'est son oncle et parrain, Guillaume, qui est maître apothicaire (baptême du 24 septembre 1656 à Saint-Martin de Brive).
Il est le deuxième enfant du ménage. Son frère aîné est Joseph Dubois, né en 1650, mort en 1740, maire perpétuel de Brive et directeur général des ponts et chaussées de France entre 1723 et 1736. Un autre frère, Jean Dubois (1665-1727), a été abbé de Caunes. Une sœur, Jeanne, a été mariée le 1er mars 1685 à Saint-Martin de Brive avec Guillaume de Vielbans d'Aurussac.
Un élève remarquable
Éduqué par les frères de la doctrine chrétienne, il reçoit la tonsure et le « petit collet » à l'âge de treize ans. Avec Fleury et, plus tard, Bernis, il appartient à cette « lignée occitane de grands prélats semi-libéraux » (Emmanuel Le Roy Ladurie), typique du Midi des Lumières. Il devient l'abbé Dubois, titre de pure courtoisie pour cet abbé de cour et de salon.
En 1672, à 16 ans, il obtient une bourse et part, sans doute par la protection du lieutenant-général du Limousin, le marquis Jean de Pompadour, pour Paris, poursuivre sa formation au collège Saint-Michel, aujourd'hui disparu, mais dont il reste quelques vestiges rue de Bièvre (5ème arrondissement).
Vestige du collège au no 12 de la rue de Bièvre : statue de l'archange saint Michel terrassant le dragon.
Collège de Chanac Pompadour (dit aussi Chenac Pompadour) est un collège de l'ancienne Université de Paris aussi connu sous le nom de collège Saint-Michel.
Fondé, rue de Bièvre, en 1338 par Guillaume de Chanac, patriarche latin d'Alexandrie et évêque de Paris. Cette famille limousine été proche des Pompadour. Par son mariage en 1355 avec Ranulfe Hélie II de Pompadour, Galienne de Chanac amène le collège de Chanac aux Pompadour. Il est réorganisé en 1530. Les boursiers étaient au nombre de douze et du Limousin.
Son entrée principale se trouvait rue Perdue qui fut ensuite appelée rue Saint-Michel.
Il fut intégré au collège Louis-le-Grand en 1763.
Image et texte : Wikipedia
Il est vite remarqué par l'abbé Antoine Faure, directeur de l'établissement, qui obtient pour son compatriote le poste envié de précepteur du neveu du roi, le jeune Philippe, duc de Chartres, futur duc d'Orléans, né en 1674.
Aujourd'hui, au musée Carnavalet, un portrait en pied, sans doute apocryphe, le montre au côté de son élève.
Portrait d'un maître et de son élève
Anonyme
Huile sur toile, 18e siècle
Lors de son achat, le tableau était considéré comme un double portrait de l'abbé Dubois (1656-1723) et du duc d'Orléans (1674-1723) ; il était attribué à Jean-Baptiste Jouvenet.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Premiers pas à la cour
En 1692, sous l'insistance acharnée de Louis XIV, mais face à l'opposition irréductible de sa mère, la Princesse palatine, le duc de Chartres épouse Mademoiselle de Blois, fille naturelle légitimée que le roi avait eue de Madame de Montespan. Dubois est appelé à la rescousse pour vaincre les hésitations du jeune duc et obtient par la suite l'abbaye de Saint Just en Picardie.
Philippe d'Orléans, duc de Chartres, duc d'Orléans, Le Régent
Hyacinthe Rigaud (?)
Huile sur toile, 17e siecle
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
En 1698, au service de la maison d'Orléans en même temps que l'abbé de Saint-Pierre, Dubois effectue une mission diplomatique en Angleterre. Il y découvre une nation capitaliste et libérale en plein essor, visite Oxford, rencontre les exilés français tels Saint-Évremond et noue sans doute d'utiles relations dans l'entourage de la Cour de Saint-James.
De retour au Palais-Royal, Dubois devient — dans l'entourage des Orléans — un spécialiste de la diplomatie secrète. Il y croise l'abbé de Saint-Pierre, théoricien de la paix universelle.
La Régence
Le début de la Régence en 1715 marque le début d'un bref mais flamboyant apogée dans la carrière de Dubois.
Devenu conseiller du Régent, il exerce une influence croissante. Il oriente la France vers l'alliance britannique, aidé en cela des renseignements de sa maîtresse en titre, Madame de Tencin (il n'avait alors pas encore prononcé ses vœux), qui, par son fameux salon littéraire et politique, était au fait du dessous des cartes de la politique anglaise.
Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin
Les Orléans et les Hanovre devant faire face à de vives oppositions intérieures, il s'efforce de maintenir la paix qui, seule, peut permettre de maintenir la stabilité du régime et l'économie française, bien malmenée par la longue guerre de Succession d'Espagne qui vient à peine de se terminer.
Pour ce faire, l'Angleterre lui versait secrètement, ainsi que nous l'apprend Nocé, une pension annuelle de 960 000 livres (soit à peu près 10 millions d'euros actuels).
Le retournement des alliances en faveur de l'Angleterre des Hanovre a pour conséquence l'éloignement des descendants de la dynastie catholique Stuart. C'est ainsi que Jacques Edouard Stuart se réfugie en Avignon, terre papale, au retour de la désastreuse expédition en Écosse de 1715 ("Fifteen" selon la terminologie anglaise).
(...)
Face aux projets du cardinal Alberoni en Espagne, il négocie la Triple Alliance (1717) avec George Ier. En 1719, une guerre limitée contre l'Espagne force Philippe V à renvoyer Alberoni. Il obtient ensuite, après avoir reçu les ordres mineurs et le sous-diaconat le 24 février 1720 et annulé son mariage, l'archevêché de Cambrai (9 juin 1720), un des plus riches du pays, qui lui fournit également le titre prestigieux de prince du Saint-Empire romain germanique.
Le 16 juillet 1721, après l'élection d'Innocent XIII, il reçoit enfin la pourpre cardinalice, alors qu'il ne sait pas célébrer une messe. Il n'ira jamais dans son diocèse, l'essentiel de ses préoccupations allant à la politique. Il devint abbé commendataire de l'abbaye de Cercamp, le 29 juillet 1721.
Détail d'un portrait du cardinal Guillaume Dubois (1656-1723)
Hyacinthe Rigaud
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Hampel Auctions
Ses ennemis, faisant abstraction de ses qualités de diplomate et du bilan global positif de son action au gouvernement de la France, attribuent l'essentiel de son ascendant sur le Régent à sa capacité à lui trouver des maîtresses à son goût, d'où l'aphorisme rapporté par Roger Peyrefitte à propos de son élévation au cardinalat : « le pape est un fin cuisinier qui sait faire d'un maquereau un rouget. »
(...)
Ministre principal
Son ascension est parachevée par l'obtention du poste de principal ministre, que Mazarin avait été le dernier à obtenir, l'entrée à l'Académie française puis la présidence de l'assemblée du clergé.
Durant son bref ministère, il tente de relancer l'économie par la réduction des droits, de rétablir la situation des finances après les errements du système de Law et ralentit la persécution des protestants.
Doté de sept abbayes, il amasse, comme la plupart des cardinaux de l'époque, une certaine fortune (dix millions de livres) et tente de promouvoir sa famille. On lui prête une vie dissolue — peut-être à cause d'une maîtresse en titre, Mme de Tencin, qu'il a connue avant de prononcer ses voeux —, mais elle semble plutôt avoir été consacrée au travail et au relèvement de la France.
Il meurt à Versailles en 1723, suivi de près, 3 mois plus tard, par son ancien élève, le duc d'Orléans. Il fut inhumé dans la collégiale Saint-Honoré à Paris, mais celle-ci fut détruite en 1792 lors de la Révolution.
La tombe du cardinal Dubois fut transportée quelque temps après dans l'église Saint-Roch à Paris où elle se trouve toujours.
Monument funéraire du cardinal Guillaume Dubois
Eglise Saint-Roch, Paris
Image : Entouring.com
* Source texte biographie : Wikipedia (fr) - Guillaume Dubois
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 07 Déc 2020, 11:26, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Afin de rassurer les néophytes qui peuvent avoir le bonheur de découvrir ce film, la scène dont tu montres l'image est un bal masqué...la perruque est donc volontairement grossièreMme de Sabran a écrit:... avec son air narquois en demi-teinte, parfois la perruque en bataille ( : ) ...
Bien à vous. :
Invité- Invité
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Je ne connais pas ce film...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Quelle chance tu as !!!
J'espère que tu vas remédier à cela, tu m'en diras des nouvelles !!! :n,,;::::!!!:
Bien à toi
J'espère que tu vas remédier à cela, tu m'en diras des nouvelles !!! :n,,;::::!!!:
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Je l’ai trouvé sur le net !
Je n’y manquerai pas...
Je n’y manquerai pas...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
La musique fort sympathique est du duc d'Orléans himself !
Invité- Invité
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Il y a trois jours, Franck Ferrand racontait, aux micros de Radio Classique, la vie de...
L'abbé Dubois
Qui eût-dit que ce fils d’apothicaire, abbé sans morale, courtisan sans grâce allait devenir cardinal et premier ministre ?
Qui ? Ceux qui avaient su déceler son intelligence...
C'est ici (durée 22 mn) : Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - L'abbé Dubois
Guillaume, cardinal Dubois, archevêque
Drevet, Pierre (graveur), d'après Rigaud, Hyacinthe (peintre)
Estampe, 1724
Image : Château de Versailles
L'abbé Dubois
Qui eût-dit que ce fils d’apothicaire, abbé sans morale, courtisan sans grâce allait devenir cardinal et premier ministre ?
Qui ? Ceux qui avaient su déceler son intelligence...
C'est ici (durée 22 mn) : Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - L'abbé Dubois
Guillaume, cardinal Dubois, archevêque
Drevet, Pierre (graveur), d'après Rigaud, Hyacinthe (peintre)
Estampe, 1724
Image : Château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Oh, merci LNLN !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le cardinal Guillaume Dubois
Clémentine Portier-Kaltenbach est désormais aux micros d'Europe 1 pour l'émission Au coeur de l'Histoire. Elle nous racontait, cette semaine, en deux épisodes d'une durée d'environ 30 mn, le destin du cardinal Dubois :
Le Cardinal Dubois : saint patron ou âme damnée du Régent ? (partie 1)
Dans ce nouvel épisode, Clémentine Portier-Kaltenbach cherche à découvrir qui était réellement Guillaume Dubois, principal ministre du Régent Philippe d'Orléans.
Sur chacun de ses portraits, le Cardinal Dubois esquisse un léger sourire teinté de malice… Les pires rumeurs ont couru sur son compte, mais sont-elles fondées ?
Empoisonneur, fornicateur, manipulateur… Les rumeurs les plus malveillantes sont colportées sur Guillaume Dubois, ministre de Philippe d’Orléans, régent du royaume de France durant la minorité de Louis XV.
Le Cardinal Dubois : saint patron ou âme damnée du Régent ? (partie 2)
Guillaume Dubois, homme du peuple, parvient à se hisser au rang de Cardinal… La Cour est scandalisée ! Le 9 juin 1701, meurt Monsieur frère du roi. Désormais duc d'Orléans, son fils Philippe se retrouve à la tête de la deuxième fortune du Royaume. Tout naturellement, Dubois devient en quelque sorte son "chef de Cabinet", une nomination qui ne plaît pas à tous...
Le Cardinal Dubois : saint patron ou âme damnée du Régent ? (partie 1)
Dans ce nouvel épisode, Clémentine Portier-Kaltenbach cherche à découvrir qui était réellement Guillaume Dubois, principal ministre du Régent Philippe d'Orléans.
Sur chacun de ses portraits, le Cardinal Dubois esquisse un léger sourire teinté de malice… Les pires rumeurs ont couru sur son compte, mais sont-elles fondées ?
Empoisonneur, fornicateur, manipulateur… Les rumeurs les plus malveillantes sont colportées sur Guillaume Dubois, ministre de Philippe d’Orléans, régent du royaume de France durant la minorité de Louis XV.
Le Cardinal Dubois : saint patron ou âme damnée du Régent ? (partie 2)
Guillaume Dubois, homme du peuple, parvient à se hisser au rang de Cardinal… La Cour est scandalisée ! Le 9 juin 1701, meurt Monsieur frère du roi. Désormais duc d'Orléans, son fils Philippe se retrouve à la tête de la deuxième fortune du Royaume. Tout naturellement, Dubois devient en quelque sorte son "chef de Cabinet", une nomination qui ne plaît pas à tous...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Le cardinal Dubois et la fonction de Principal ministre. Recherches et réflexions sur le ministériat au début du xviii e siècle
Le cardinal Dubois et la fonction de Principal ministre. Recherches et réflexions sur le ministériat au début du xviii e siècle
https://www.cairn.info/revue-du-nord-2015-4-page-729.htm
https://www.cairn.info/revue-du-nord-2015-4-page-729.htm
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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