Louis Dubois-Descours, marquis de La Maisonfort
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Louis Dubois-Descours, marquis de La Maisonfort
Son portrait passait aujourd'hui en vente aux enchères.
Une occasion d'évoquer ce personnage à la vie...bien remplie.
École française du XIXe siècle, d'après Alexandre Dubois_Drahonet (1791-1834)
Portrait du Marquis Antoine de la Maisonfort
Huile sur toile. A vue : H. : 79 cm - L. : 62, 5 cm
Photo : Catalogue vente Souvenirs Historiques (19.05.17)
Azur Enchères Cannes - Pichon - Noudel-Deniau
Extrait de la note de l'expert :
Sur ce portrait le marquis de Maisonfort porte l'ordre de Saint Louis (commandeur, le 20 août 1823), l'ordre de Saint Wladimir (commandeur, le 1er mai 1814), l'Ordre de la Légion d'Honneur (chevalier, le 23 mai 1825) et l'Ordre de Saint Joseph de Toscane (commandeur).
Cette œuvre réalisée en 1818 fut offerte à Monsieur de Mauduit, d'après un portrait exécuté par Alexandre Dubois-Drahonet.
Antoine François Philippe (dit Louis) Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, né le 23 juin 1763 à Bitry et décédé le 2 octobre 1827 à Lyon, est un général et écrivain français.
Au début de la Révolution, il est officier de cavalerie. En mai 1791, il quitte la France.
En 1792, il sert dans l'Armée des émigrés. En 1796, il fonde à Brunswick, avec Louis Fauche-Borel, une imprimerie qui édite des pamphlets royalistes.
En avril 1799, il se rend en Russie. Il y rencontre Louis XVIII et Paul Ier, auxquels il propose un projet de contre-révolution où Barras, qui doit remplir le principal rôle, « ne demande que 12 millions pour lui et ses amis ». Louis XVIII se montre favorable au projet, que ruine le coup d'état du 18 brumaire (9 novembre 1799).
Il rejoint Paris en mai 1800 puis gagne l'Angleterre. Il s'y lie avec le comte d'Artois, qui le renvoie en France. En mars 1802, il est arrêté, incarcéré au Temple et déporté à l'île d'Elbe, d'où il s'échappe le 6 février 1803.
Proscrit, il parcourt toute l'Italie jusqu'à la fin mai 1804, en quête de protection.
Après un passage en Grèce, il séjourne à Constantinople en septembre 1804, où Sélim III le reçoit brièvement en audience.
Réfugié en Russie le 26 octobre 1804, il y fait la connaissance du comte de Blacas, représentant des intérêts de Louis XVIII. Durant ce séjour de huit ans, il se lie d'amitié avec le duc de Brunswick.
De novembre 1806 à mars 1807, il effectue une mission diplomatique à Vienne. En octobre 1812, il part pour la cour de Suède, où il rencontre le prince Bernadotte. Le 18 décembre 1812, il gagne Londres puis séjourne dans l'entourage de Louis XVIII à Hartwell.
Le 15 avril 1814, il rentre en France.
Il compte au nombre des rédacteurs de la déclaration de Saint-Ouen.
Le comte de Blacas lui commande divers rapports secrets.
En juillet 1814, il s'associe à la rédaction du journal La Quotidienne, qui lui assurera des revenus substantiels mais qu'il quittera en mai 1817 pour divergence d'opinion, le journal s'opposant au gouvernement.
Une ordonnance du 24 août 18154, prenant effet au 30 janvier 1815, le nomme conseiller d'État en service extraordinaire, chargé du contentieux de la maison du roi.
Le 13 mars 1815, il est nommé maréchal de camp. Le 22 août 1815, le département du Nord l'élit représentant à la Chambre des députés, où il officie comme premier secrétaire.
Mais malade, il ne sollicite pas de nouveau mandat après la clôture de la session le 5 septembre 1816. Pour l'en dédommager, on le nomme, le 19 juillet 1820, ministre plénipotentiaire près les cours de Toscane et de Lucques, en poste à Florence.
Alors qu'il regagne l'Italie après un congé de près d'un an, il meurt à Lyon, le 2 octobre 1827, à l'Hôtel de l'Europe sis 26 rue Louis le Grand (actuelle place Bellecour), victime d'une gangrène.
Que d'aventures...
Les éditions Gallimard - Mercure de France, Collection Le temps retrouvé ont publié ses :
Mémoires d'un agent royaliste
Sous la Révolution, l'Empire et la Restauration
Mercure de France - Format poche (2004)
Présentation :
Le marquis de La Maisonfort (1763-1827) passe sa jeunesse en plaisirs divers et variés : fou de comédies, il en compose et en joue ; don Juan, il accumule les conquêtes.
Il n'en demeure pas moins un observateur sagace de son époque, se passionne pour la politique et doit quitter la France au moment de la Révolution. I
l défend la cause de la royauté dans toute l'Europe et publie deux pamphlets, L'état réel de la France et L'état réel de l'Europe.
De retour en France en 1802, il est emprisonné à l'île d'Elbe d'où il s'évade de façon spectaculaire.
Il continue ses périples avant de rejoindre Louis XVIII à Londres. Il assiste au retour au pouvoir de celui-ci mais, physiquement diminué par la maladie, il voit son rôle politique s'achever et finit ambassadeur en Italie.
Ces Mémoires constituent un document d'importance pour la période traitée.
De par sa position, le marquis de La Maisonfort eut l'occasion de côtoyer les grands hommes politiques de l'époque, et ses croquis de La Fayette, de Talleyrand ou de Fouché ne manquent pas d'acuité.
On croise également tout au long de ces pages Rivarol, Mercier, Mme de Staël, Chateaubriand, Maine de Biran...
La verve de l'auteur, libre, spirituelle, témoigne d'une personnalité attachante et restitue brillamment l'atmosphère mouvementée de l'époque.
Une occasion d'évoquer ce personnage à la vie...bien remplie.
École française du XIXe siècle, d'après Alexandre Dubois_Drahonet (1791-1834)
Portrait du Marquis Antoine de la Maisonfort
Huile sur toile. A vue : H. : 79 cm - L. : 62, 5 cm
Photo : Catalogue vente Souvenirs Historiques (19.05.17)
Azur Enchères Cannes - Pichon - Noudel-Deniau
Extrait de la note de l'expert :
Sur ce portrait le marquis de Maisonfort porte l'ordre de Saint Louis (commandeur, le 20 août 1823), l'ordre de Saint Wladimir (commandeur, le 1er mai 1814), l'Ordre de la Légion d'Honneur (chevalier, le 23 mai 1825) et l'Ordre de Saint Joseph de Toscane (commandeur).
Cette œuvre réalisée en 1818 fut offerte à Monsieur de Mauduit, d'après un portrait exécuté par Alexandre Dubois-Drahonet.
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Louis Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort (Bio Wikipédia)
Antoine François Philippe (dit Louis) Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, né le 23 juin 1763 à Bitry et décédé le 2 octobre 1827 à Lyon, est un général et écrivain français.
Au début de la Révolution, il est officier de cavalerie. En mai 1791, il quitte la France.
En 1792, il sert dans l'Armée des émigrés. En 1796, il fonde à Brunswick, avec Louis Fauche-Borel, une imprimerie qui édite des pamphlets royalistes.
En avril 1799, il se rend en Russie. Il y rencontre Louis XVIII et Paul Ier, auxquels il propose un projet de contre-révolution où Barras, qui doit remplir le principal rôle, « ne demande que 12 millions pour lui et ses amis ». Louis XVIII se montre favorable au projet, que ruine le coup d'état du 18 brumaire (9 novembre 1799).
Il rejoint Paris en mai 1800 puis gagne l'Angleterre. Il s'y lie avec le comte d'Artois, qui le renvoie en France. En mars 1802, il est arrêté, incarcéré au Temple et déporté à l'île d'Elbe, d'où il s'échappe le 6 février 1803.
Proscrit, il parcourt toute l'Italie jusqu'à la fin mai 1804, en quête de protection.
Après un passage en Grèce, il séjourne à Constantinople en septembre 1804, où Sélim III le reçoit brièvement en audience.
Réfugié en Russie le 26 octobre 1804, il y fait la connaissance du comte de Blacas, représentant des intérêts de Louis XVIII. Durant ce séjour de huit ans, il se lie d'amitié avec le duc de Brunswick.
De novembre 1806 à mars 1807, il effectue une mission diplomatique à Vienne. En octobre 1812, il part pour la cour de Suède, où il rencontre le prince Bernadotte. Le 18 décembre 1812, il gagne Londres puis séjourne dans l'entourage de Louis XVIII à Hartwell.
Le 15 avril 1814, il rentre en France.
Il compte au nombre des rédacteurs de la déclaration de Saint-Ouen.
Le comte de Blacas lui commande divers rapports secrets.
En juillet 1814, il s'associe à la rédaction du journal La Quotidienne, qui lui assurera des revenus substantiels mais qu'il quittera en mai 1817 pour divergence d'opinion, le journal s'opposant au gouvernement.
Une ordonnance du 24 août 18154, prenant effet au 30 janvier 1815, le nomme conseiller d'État en service extraordinaire, chargé du contentieux de la maison du roi.
Le 13 mars 1815, il est nommé maréchal de camp. Le 22 août 1815, le département du Nord l'élit représentant à la Chambre des députés, où il officie comme premier secrétaire.
Mais malade, il ne sollicite pas de nouveau mandat après la clôture de la session le 5 septembre 1816. Pour l'en dédommager, on le nomme, le 19 juillet 1820, ministre plénipotentiaire près les cours de Toscane et de Lucques, en poste à Florence.
Alors qu'il regagne l'Italie après un congé de près d'un an, il meurt à Lyon, le 2 octobre 1827, à l'Hôtel de l'Europe sis 26 rue Louis le Grand (actuelle place Bellecour), victime d'une gangrène.
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Que d'aventures...
Les éditions Gallimard - Mercure de France, Collection Le temps retrouvé ont publié ses :
Mémoires d'un agent royaliste
Sous la Révolution, l'Empire et la Restauration
Mercure de France - Format poche (2004)
Présentation :
Le marquis de La Maisonfort (1763-1827) passe sa jeunesse en plaisirs divers et variés : fou de comédies, il en compose et en joue ; don Juan, il accumule les conquêtes.
Il n'en demeure pas moins un observateur sagace de son époque, se passionne pour la politique et doit quitter la France au moment de la Révolution. I
l défend la cause de la royauté dans toute l'Europe et publie deux pamphlets, L'état réel de la France et L'état réel de l'Europe.
De retour en France en 1802, il est emprisonné à l'île d'Elbe d'où il s'évade de façon spectaculaire.
Il continue ses périples avant de rejoindre Louis XVIII à Londres. Il assiste au retour au pouvoir de celui-ci mais, physiquement diminué par la maladie, il voit son rôle politique s'achever et finit ambassadeur en Italie.
Ces Mémoires constituent un document d'importance pour la période traitée.
De par sa position, le marquis de La Maisonfort eut l'occasion de côtoyer les grands hommes politiques de l'époque, et ses croquis de La Fayette, de Talleyrand ou de Fouché ne manquent pas d'acuité.
On croise également tout au long de ces pages Rivarol, Mercier, Mme de Staël, Chateaubriand, Maine de Biran...
La verve de l'auteur, libre, spirituelle, témoigne d'une personnalité attachante et restitue brillamment l'atmosphère mouvementée de l'époque.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Dubois-Descours, marquis de La Maisonfort
... la vie bien remplie et passionnante d'un presqu'inconnu en somme !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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