Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Nos conseils et découvertes :: Promenades et visites guidées (hors lieux du XVIIIe siècle)
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Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Le Château de Coppet est la seule demeure de la région lémanique à être encore en mains privées et à avoir conservé tous ses meubles, objets d'art, tableaux et souvenirs de famille. Ce n'est pas à proprement parler un musée mais une propriété familiale ouverte au public, qui peut apprécier de venir oublier notre époque le temps d'une visite pour y découvrir l'atmosphère des siècles passés.
Selon une tradition confirmée par un document ancien, la construction du château de Coppet remonterait à l'époque de Pierre de Savoie, mort en 1268. Plus tard, les Bernois s'en emparèrent et l'incendièrent en partie. Après sa reconstruction, il fut la propriété de la puissante famille des princes de Dohna, gouverneurs de la ville d'Orange en France, qui a donné au château son aspect actuel, entre les années 1680 et 1730 environ.
En mai 1784, les Necker achètent le château de Coppet, destiné à jouer un grand rôle dans la vie de leur fille.
Pourtant, Germaine ne s'habituera pas tout de suite à ce qui deviendra plus tard son asile :
C'était à Coppet que mon père était le plus heureux , certes, mais je craignais mortellement qu'il voulut passer sa vie dans sa terre. Qu'il me pardonne : je n'ai pas encore assez fait provision de souvenirs pour vivre sur eux le reste de ma vie. Ce ne sont pas les illusions, les plaisirs qui me retiennent, mais mon cœur qui l'adore tremblerait cependant si la porte à jamais se refermait sur nous trois.
"On gravit une rue étroite aux arcades de style bernois, on laisse quelques maisons placides aux toits tuilés en bistre, tout est paix, on se croirait enveloppé par l'âme du lac, au bord duquel les cygnes pontifient. On tourne à droite, on suit une allée d'ormes ...
... on franchit une grande grille, pour entrer dans la cour d'honneur .....
Elle est ornée du N de Necker et du C de Curchol
... en face du beau château ni trop imposant ni trop peu, deux étages sous un haut toit pentu, trois portes vitrées au centre donnant sur le hall, un fronton de pierre en triangle allongé portant les armes des Necker, « de gueule au cygne d'argent sur une mer de même ».
Toute sa beauté vient de l'équilibre et des sages proportions, typiques du XVIIIe siècle. Un donjon carré, à l'angle nord, évoque un passé plus lointain. Les trois autres coins sont des tours arrondies.
A droite, un pressoir, à gauche une écurie. Une immense vigne vierge, flamboyante à l'automne, grimpe à l'assaut des murs. Quand on franchit la grille, si l'on va droit à l'entrée, on ne remarque pas forcément, à gauche, à droite de l'entrée, deux fontaines murales dont un filet d'eau coule continuellement. Au-dessus de chacune d'elles, une date gravée sur l'ordre de Necker dès l'achat du château et de la baronnie, donc avec huit ans de retard : 1766.... l'année de la naissance de sa fille. Coppet, c'est le château de l'infante, mais beaucoup d'infantes auraient voulu être aimées et gâtées de cette façon par leur père.
De l'autre côté du château, comme il arrive souvent, on sort de plain-pied dans le pare de dimension relativement modeste, enclos d'un haut mur. Son centre est dévoré par une grande pièce d'eau toute ronde, presque un étang; ses eaux dormantes sont parsemées de plantes aquatiques et de feuilles arrachées par le vent à quelques hêtres pourpres et plusieurs arbres exotiques, un sophora notamment, dont les plants donnés à Mme Necker par Buffon, son vieil amoureux transi, ont été pris au Jardin du Roi et transportés jusqu'ici avec moult précautions.
Avec un siècle d'avance sur eux, un cèdre gigantesque, deux fois haut comme le château, veille majestueusement sur la paix de ce lieu unique. Une pelouse fait un anneau de vert vif autour de l'étang. Un ruisselet murmure sur tout un côté du parc, et là ont été aussitôt posés, en 1784, jusqu'à la fin du monde, on dirait, les bancs sur lesquels elle s'est assise.
(Claude Manceron, La Révolution qui lève, Laffont, 1979)
La vieille Ferme du château de Coppet
La première pièce d'apparat est la salle à manger d'été, dont les fenêtres s'ouvrent directement sur le parc, et au premier plan sur un majestueux cèdre centenaire. Le plafond a conservé sa décoration de stucs d'époque, avec à chaque angle le symbole des quatre saisons. Dans une vitrine sont disposées quelques unes des pièces d'un important service en porcelaine de Paris blanc et or décoré d'un "S" gothique, commandé par Auguste de Staël, le fils aîné de Mme de Staël, vers 1820.
Au mur est accrochée une des très rares séries complètes des précieuse gravures exécutées en France sous le règne de Louis XV, à la demande de Kien Long, retraçant la victoire de cet empereur de Chine sur ses ennemis mongols. Les différentes scènes d'abord peintes par des jésuites en poste à Pékin furent ensuite redessinées et gravées, non sans mal, par des artistes français célèbres tels que Saint-Aubin, Moreau le Jeune, etc. Il s'agit de la seule série complète qui soit conservée à plat dans ses cadres d'origine.
La table en acajou, d'époque XVIIIème comme les sièges, supporte en son centre un surtout en bronze doré
qui fut celui de notre chère Germaine.
Enfin la petite pièce voisine aménagée au rez-de-chaussée de la tour, est le "lave-mains", où les convives pouvaient se rincer les doigts avant et après les repas, dans une vasque en marbre surmontée d'un réservoir en cuivre.
la Cuisine
le grand Salon
le Salon des Portraits
à gauche, ne serait-ce pas celui de Mme Necker née Suzanne Curchod ?
la Bibliothèque
Dans cette chambre nous remarquons le joli buste de Juliette Récamier, grande amie de Germaine, par Canova
détail du papier peint mural
Deuxième Chambre
... au mur, Juliette encore Juliette !
Un très beau portrait de Louise de Broglie, comtesse d'Haussonville (petite-fille de Mme de Staël), réplique de celui par Ingres, surmonte un piano de l'époque, car elle avait été une des élèves de Chopin.
Caves du château
C’est pendant l’été 1807 que Juliette Récamier rencontra au château de Coppet son seul amour, le prince de Prusse. Fils du prince Ferdinand de Prusse, il était né en 1179 et avait commencé très tôt une carrière militaire. Présenté à Mme de Staël, il accepta l’hospitalité qu’elle lui offrit à Coppet ...
Très vite se noue entre eux une relation amoureuse, sous les auspices de la maîtresse de maison, qui aboutit à un engagement à un mariage prochain. Mais de retour à Paris, Juliette se retrouve prise dans ses contradictions personnelles et familiales. Ses scrupules à l’égard d’un divorce mettront fin à ce projet. Malgré sa vie sentimentale agitée, sa flamme pour sa belle amie, revivifiée à chacune de leurs rencontres, s’exprime dans leurs échanges tardifs. Comme de coutume, Juliette conserve avec lui une attitude ambigüe, le laissant toujours espérer une issue heureuse qui jamais ne viendra. Elle ravira aussi à Germaine ( qui papillonnait déjà ailleurs ) le coeur du malheureux Benjamin Constant . :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Merci, ma chère Eléonore, pour cette visite hautement illustrée ! :n,,;::::!!!:
Bien à toi !
Bien à toi !
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Quelle visite absolument charmante. Cela donne envie de visiter ces lieux !
Un grand merci pour cette découverte. :;\':;\':;
Un grand merci pour cette découverte. :;\':;\':;
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Merci pour cette belle visite illustrée et commentée !
Le lieu est charmant, et la visite plaisante : je la recommande si vous passez dans les environs.
Notons cependant que Mme de Staël a mis beaucoup de temps à apprécier cette prison/refuge, à se résigner à une vie paisible : elle tenait la Suisse en "magnifique horreur", je la cite ; et s'y ennuyait à la mort ! :
Extrait d'une Lettre à son mari, décembre 91 :
La société des Genevois m'est insupportable, leur amour de l'égalité n'est que le désir d'abaisser tout le monde, leur liberté est de l'insolence et leurs bonnes moeurs de l'ennui.
D'ailleurs les petites villes ne conviennent pas à des personnes un peu hors de la ligne ordinaire : chaque mot qu'elles disent est l'évènement de toutes les sociétés.
Je suis sûre qu'entre mon père, ma mère et moi, nous occupons Genève comme l'Assemblée nationale Paris.
Le bruit sans gloire n'est qu'importun.
Le lieu est charmant, et la visite plaisante : je la recommande si vous passez dans les environs.
Notons cependant que Mme de Staël a mis beaucoup de temps à apprécier cette prison/refuge, à se résigner à une vie paisible : elle tenait la Suisse en "magnifique horreur", je la cite ; et s'y ennuyait à la mort ! :
Extrait d'une Lettre à son mari, décembre 91 :
La société des Genevois m'est insupportable, leur amour de l'égalité n'est que le désir d'abaisser tout le monde, leur liberté est de l'insolence et leurs bonnes moeurs de l'ennui.
D'ailleurs les petites villes ne conviennent pas à des personnes un peu hors de la ligne ordinaire : chaque mot qu'elles disent est l'évènement de toutes les sociétés.
Je suis sûre qu'entre mon père, ma mère et moi, nous occupons Genève comme l'Assemblée nationale Paris.
Le bruit sans gloire n'est qu'importun.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Je comprends tout à fait son sentiment vis-à-vis de l'ambiance provinciale ! :
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Je la cite encore :
J'ai toute la Suisse en magnifique horreur ! :
Je vois avec un peu de peine que ce qui me convient le moins du monde, c'est la vie champêtre et paisible dont je me suis affublée.
J'ai renvoyé mes chevaux par économie et parce que je sens un peu moins la solitude quand je ne vois personne.
Nous sommes quelques mois après sa sortie (épique et miraculeuse) de Paris en septembre 92.
De son "tombeau", elle se démène toutefois pour sauver nombre de ses amis restés à Paris, en les faisant venir en Suisse.
Pour ce faire, elle recrutait en Suisse des âmes courageuses dont l'aspect physique était proche de la personne qui devait sortir de France.
Munis des passeports suisses, ces volontaires se rendaient à Paris sous de quelconques prétextes, et donnaient leurs passeports aux individus qui devaient être sauvés.
Les premiers repassaient le poste frontière par lequel ils étaient venus à l'aller (prétextant avoir perdu leurs papiers, et si nécessaire en appelant au magistrat du canton suisse de leur résidence) ; les exilés franchissant quant à eux la frontière par un autre poste de gendarmerie, avec les vrais papiers.
Elle arrachera à la prison (et à l'échafaud) notamment : la princesse de Broglie, la princesse de Poix, Mme de Simiane, la maréchale de Beauvau, la comtesse de Noailles, la marquise de Laborde, Théodore de Lameth, Mme de La Châtre, la vicomtesse de Laval etc.
Avec bien peu de reconnaissance de la part de quelques-uns, comme elle le notera peu de temps après : J'ai vu des gens à qui j'avais sauvé la vie m'accuser..."d'activité".
J'ai toute la Suisse en magnifique horreur ! :
Je vois avec un peu de peine que ce qui me convient le moins du monde, c'est la vie champêtre et paisible dont je me suis affublée.
J'ai renvoyé mes chevaux par économie et parce que je sens un peu moins la solitude quand je ne vois personne.
Nous sommes quelques mois après sa sortie (épique et miraculeuse) de Paris en septembre 92.
De son "tombeau", elle se démène toutefois pour sauver nombre de ses amis restés à Paris, en les faisant venir en Suisse.
Pour ce faire, elle recrutait en Suisse des âmes courageuses dont l'aspect physique était proche de la personne qui devait sortir de France.
Munis des passeports suisses, ces volontaires se rendaient à Paris sous de quelconques prétextes, et donnaient leurs passeports aux individus qui devaient être sauvés.
Les premiers repassaient le poste frontière par lequel ils étaient venus à l'aller (prétextant avoir perdu leurs papiers, et si nécessaire en appelant au magistrat du canton suisse de leur résidence) ; les exilés franchissant quant à eux la frontière par un autre poste de gendarmerie, avec les vrais papiers.
Elle arrachera à la prison (et à l'échafaud) notamment : la princesse de Broglie, la princesse de Poix, Mme de Simiane, la maréchale de Beauvau, la comtesse de Noailles, la marquise de Laborde, Théodore de Lameth, Mme de La Châtre, la vicomtesse de Laval etc.
Avec bien peu de reconnaissance de la part de quelques-uns, comme elle le notera peu de temps après : J'ai vu des gens à qui j'avais sauvé la vie m'accuser..."d'activité".
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Oui, je pense que malgré tout, elle paraîtra toujours suspecte pour les royalistes purs et durs...
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
La nuit, la neige a écrit:
Elle arrachera à la prison (et à l'échafaud) notamment : la princesse de Broglie, la princesse de Poix, Mme de Simiane, la maréchale de Beauvau, la comtesse de Noailles, la marquise de Laborde, Théodore de Lameth, Mme de La Châtre, la vicomtesse de Laval etc.
Avec bien peu de reconnaissance de la part de quelques-uns, comme elle le notera peu de temps après : J'ai vu des gens à qui j'avais sauvé la vie m'accuser..."d'activité".
Tant d'ingratitude, c'est sidérant .
Et ce n'était pas sans se mettre elle-même en danger ! Elle essaya même de sauver Marie-Antoinette avec son vibrant plaidoyer, Réflexions sur le procès de la Reine ...
C'était une nature généreuse et courageuse, une maîtresse femme ! Son idéal politique d'une sorte de parlementarisme à l'anglaise, réussit à lui mettre à dos et les républicains et la noblesse.
Elle n'en avait cure et ne démordait pas de la vertu de l'éducation du peuple pour lui permettre d'accéder à la plénitude des droits politiques.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Plus je la découvre, plus je la trouve sympathique. Certainement des défauts mais une bonne nature.
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Elle ne s'y prend pas très bien pour la défendre, mais du moins son texte est-il spontané.Mme de Sabran a écrit:
Et ce n'était pas sans se mettre elle-même en danger ! Elle essaya même de sauver Marie-Antoinette avec son vibrant plaidoyer, Réflexions sur le procès de la Reine ...
C'est à son ami Talleyrand (qui se trouve quant à lui à Londres) qu'elle envoie le texte pour qu'il soit publié là-bas.
Peu de temps avant, son mari avait tenté de faire accepter à la cour de Suède un accord de "non agression" avec la nouvelle République française : des sommes d'argent étaient négociées.
Dès après la publication du plaidoyer, l'ambassade de Suède en France est perquisitionnée, les proches collaborateurs du baron de Staël sont arrêtés et interrogés.
Madame l'ambassadrice n'en a fait qu'à sa tête, une fois de plus...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
C'est vrai que l'épouse d'un ambassadeur qui prend ainsi parti contre la politique menée par son mari et le pays qu'il représente est assez gênant... : Mais bravo à elle ! :n,,;::::!!!:
Par contre je suis outrée que la Suède ait pu ainsi s'allier à la France républicaine. Je sais que Gustave III venait d'être assassiné et que le pays connaissait une régence, dans un contexte un peu compliqué. Mais quand même ! C'est de la trahison.
Par contre je suis outrée que la Suède ait pu ainsi s'allier à la France républicaine. Je sais que Gustave III venait d'être assassiné et que le pays connaissait une régence, dans un contexte un peu compliqué. Mais quand même ! C'est de la trahison.
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Reinette a écrit:
Par contre je suis outrée que la Suède ait pu ainsi s'allier à la France républicaine. Je sais que Gustave III venait d'être assassiné et que le pays connaissait une régence, dans un contexte un peu compliqué. Mais quand même ! C'est de la trahison.
L'argent est une force de persuasion puissante... :
Et les guerres coûtent cher !
Je ne sais plus exactement quels étaient les termes de cette négociation, mais elle n'aboutira pas.
Je crois que Fersen est de la partie, et qu'il est question du "cas Marie-Antoinette" que les autorités françaises refusent d'intégrer à la négociation.
Il faudrait retrouver ça dans des livres...que je n'ai pas ! boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Je n'en sais pas plus. En tout cas, j'imagine bien que Fersen n'aurait jamais accepté que son pays puisse s'allier à la France révolutionnaire.
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
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Je creuserai la question demain . Ce soir, je suis de ronds de jambes et mondanités ...
Je creuserai la question demain . Ce soir, je suis de ronds de jambes et mondanités ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Reinette a écrit:
Par contre je suis outrée que la Suède ait pu ainsi s'allier à la France républicaine. Je sais que Gustave III venait d'être assassiné et que le pays connaissait une régence, dans un contexte un peu compliqué. Mais quand même ! C'est de la trahison.
Attention ! Un pacte de non agression n'est pas une alliance . Restée neutre lors des guerres de la Révolution française en raison de ses relations privilégiées avec la France, la Suède finit par s'engager contre elle en adhérant à la Troisième, puis à la Quatrième Coalition (1805-1806).
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
La nuit, la neige a écrit:Reinette a écrit:
Par contre je suis outrée que la Suède ait pu ainsi s'allier à la France républicaine. Je sais que Gustave III venait d'être assassiné et que le pays connaissait une régence, dans un contexte un peu compliqué. Mais quand même ! C'est de la trahison.
L'argent est une force de persuasion puissante... :
Et les guerres coûtent cher !
Mais justement le régent, le duc de Sudermanie frère de feu GustaveIII, en était gourmand et la France trop pauvre pour contenter ses exigences :
( Françoise Kermina : Fersen )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Merci pour ces extraits.
C'est moi ou....ce n'est pas très clair ?!
A la troisième lecture, je n'ai toujours pas vraiment compris... :
Et qui est cette Mme Du Bois de La Motte ?
C'est moi ou....ce n'est pas très clair ?!
A la troisième lecture, je n'ai toujours pas vraiment compris... :
Et qui est cette Mme Du Bois de La Motte ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
La nuit, la neige a écrit:Merci pour ces extraits.
C'est moi ou....ce n'est pas très clair ?!
A la troisième lecture, je n'ai toujours pas vraiment compris... :
Tu me rassures : moi non plus ! :
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Vous me rassurez aussi tout les deux !La nuit, la neige a écrit:C'est moi ou....ce n'est pas très clair ?!
A la troisième lecture, je n'ai toujours pas vraiment compris... :
Une descendante de Henri II et d'un cardinal? :La nuit, la neige a écrit:
Et qui est cette Mme Du Bois de La Motte ?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
Majesté a écrit:La nuit, la neige a écrit:
Et qui est cette Mme Du Bois de La Motte ?
Une descendante de Henri II et d'un cardinal? :
Verniac de Saint-Maur nous répond, Messieurs ( ) :
Verniac de Saint-Maur a écrit:On avait fait écrire à la Régente par Mme Du Bois de la Motte, dame d'honneur de la reine, que j'étais un homme cruel, aveugle instrument de ce que l'on appelait la Propagande laquelle m'envoyait avec quatre millions à l'effet de bouleverser la Suède, et de faire assassiner le régent .
C'est clair comme du jus de chique !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
La Régente est-elle Anne d'Autriche ou Marie de Médicis?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
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Le régent étant Charles, duc de Södermanie, frère puîné de feu Gustave III , la régente son épouse est la princesse Hedwige Élisabeth Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp (1759-1818), fille de Frédéric-Auguste de Schleswig-Holstein-Gottorp, duc d'Oldenbourg et de Frédérique de Hesse-Cassel., d'ailleurs une proche parente de Catherine II .
Portrait de Roslin
Le régent étant Charles, duc de Södermanie, frère puîné de feu Gustave III , la régente son épouse est la princesse Hedwige Élisabeth Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp (1759-1818), fille de Frédéric-Auguste de Schleswig-Holstein-Gottorp, duc d'Oldenbourg et de Frédérique de Hesse-Cassel., d'ailleurs une proche parente de Catherine II .
Portrait de Roslin
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
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Son mari et elle adoptèrent Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo, maréchal de France .
Son mari et elle adoptèrent Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo, maréchal de France .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Coppet ... chez Mme de Staël .
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... un zeste d'explication, en vouliou ?
Le Prince Charles était proche de son frère du roi Gustave III, après l'avoir aidé dans le coup d'État du mois d'août 1772 en reconnaissance ce dernier le nomme duc de Södermanland le 11 septembre de la même année.
Il était amiral lors de la Guerre russo-suédoise de 1788-1790 et sous son commandant la flotte suédoise obtient un certain succès.
Nommé régent après l'assassinat de son frère (1792), il s'était retiré, à la majorité de son neveu Gustave IV en 1796, et vivait en simple particulier, lorsqu'en 1809, par suite de la révolution qui renversa le nouveau roi lors d'un coup d'état organisé par les officiers et les fonctionnaires, il fut placé lui-même sur le trône. Jusqu'alors duc de Södermanland, il fut proclamé roi de Suède le 6 juin 1809, sous le nom de Charles XIII. Le lendemain, tous les fonctionnaires civils et militaires lui prêtèrent foi et hommage. À son avènement il fit la paix avec la France, la Russie et le Danemark. Une nouvelle constitution, plus libérale fut promulguée.
Ses enfants étant morts, il avait adopté pour successeur le prince danois, Christian-Auguste d'Augustenbourg ; ce jeune prince étant mort (1810) déclenchant une nouvelle crise politique au cours de laquelle le comte Axel de Fersen fut assassiné, le général français et maréchal d'Empire Jean-Baptiste Bernadotte fut choisi pour le remplacer, et devint prince héritier .
Merci WIKI !
Ce n'était pas de trop, en tous cas pour moi .
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... un zeste d'explication, en vouliou ?
Le Prince Charles était proche de son frère du roi Gustave III, après l'avoir aidé dans le coup d'État du mois d'août 1772 en reconnaissance ce dernier le nomme duc de Södermanland le 11 septembre de la même année.
Il était amiral lors de la Guerre russo-suédoise de 1788-1790 et sous son commandant la flotte suédoise obtient un certain succès.
Nommé régent après l'assassinat de son frère (1792), il s'était retiré, à la majorité de son neveu Gustave IV en 1796, et vivait en simple particulier, lorsqu'en 1809, par suite de la révolution qui renversa le nouveau roi lors d'un coup d'état organisé par les officiers et les fonctionnaires, il fut placé lui-même sur le trône. Jusqu'alors duc de Södermanland, il fut proclamé roi de Suède le 6 juin 1809, sous le nom de Charles XIII. Le lendemain, tous les fonctionnaires civils et militaires lui prêtèrent foi et hommage. À son avènement il fit la paix avec la France, la Russie et le Danemark. Une nouvelle constitution, plus libérale fut promulguée.
Ses enfants étant morts, il avait adopté pour successeur le prince danois, Christian-Auguste d'Augustenbourg ; ce jeune prince étant mort (1810) déclenchant une nouvelle crise politique au cours de laquelle le comte Axel de Fersen fut assassiné, le général français et maréchal d'Empire Jean-Baptiste Bernadotte fut choisi pour le remplacer, et devint prince héritier .
Merci WIKI !
Ce n'était pas de trop, en tous cas pour moi .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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